RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

« Je veux rendre visite à Julian »

Mairead Maguire, Prix Nobel de la Paix, a demandé au ministère de l’Intérieur britannique la permission de rendre visite à son ami Julian Assange qu’elle a nommé cette année pour le prix Nobel de la paix.

Je veux rendre visite à Julian pour voir s’il reçoit des soins médicaux et lui faire savoir qu’il y a beaucoup de gens dans le monde qui l’admirent et lui sont reconnaissants pour son courage d’essayer d’arrêter les guerres et de mettre fin à la souffrance des autres.

Le jeudi 11 avril restera dans l’histoire comme un jour sombre pour les droits de l’humanité, lorsque Julian Assange, un homme courageux et bon, fut arrêté par la police métropolitaine britannique, enlevé de force sans avertissement préalable, dans un style digne d’un criminel de guerre, à l’ambassade d’Équateur, et enfermé dans un fourgon de police.

Il est triste que le gouvernement britannique, à la demande du gouvernement des États-Unis, ait arrêté Julian Assange, symbole de la liberté d’expression en tant qu’éditeur de Wikileaks, et que les dirigeants du monde et les principaux médias restent silencieux sur le fait qu’il est un homme innocent jusqu’à preuve du contraire, alors que le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire le définit comme innocent. La décision du président équatorien Lenin Moreno, qui, sous la pression financière des Etats-Unis, a retiré l’asile au fondateur de Wikileaks, est un autre exemple du monopole mondial des Etats-Unis sur la monnaie, faisant pression sur d’autres pays pour qu’ils se plient à leur volonté ou risquer conséquences financières et éventuellement violentes de leur désobéissance à cette prétendue superpuissance mondiale, qui a malheureusement perdu son sens moral. Julian Assange avait obtenu l’asile à l’ambassade de l’Equateur il y a sept ans précisément parce qu’il avait prévu que les Etats-Unis exigeraient son extradition pour faire face à un grand jury aux Etats-Unis pour des meurtres de masse commis, non pas par lui, mais par les forces américaines et de l’OTAN, et cachés au public.

Malheureusement, je crois que Julian Assange n’aura pas droit à un procès équitable.

Comme nous l’avons vu au cours des sept dernières années, les pays européens et bien d’autres n’ont pas la volonté politique ou l’influence nécessaires pour défendre ce qu’ils savent être juste, et finiront par céder à la volonté des États-Unis. Nous avons vu Bradley Manning retourner en prison et à l’isolement, nous ne devons donc pas être naïfs : c’est certainement le sort qui attend Julian Assange.

J’ai rendu visite à Julian à deux reprises à l’ambassade d’Equateur et j’ai été très impressionnée par cet homme courageux et très intelligent.

La première visite a eu lieu à mon retour de Kaboul, où de jeunes adolescents afghans ont insisté pour écrire une lettre en demandant que je la porte à Julian Assange, pour le remercier, pour avoir publié sur Wikileaks la vérité sur la guerre en Afghanistan et pour aider à empêcher leur pays d’être bombardé par des avions et des drones. Tous avaient une histoire de frères ou d’amis tués par des drones alors qu’ils ramassaient du bois en hiver dans les montagnes.

J’ai nommé Julian Assange le 8 janvier 2019 pour le prix Nobel de la paix. J’ai publié un communiqué de presse dans l’espoir d’attirer l’attention sur sa nomination, qui semble avoir été largement ignoré par les médias occidentaux.

Par des actions courageuses de Julien et d’autres comme lui, nous pouvions voir clairement les atrocités de la guerre. A travers les médias, ces documents ont déposé à nos pieds les atrocités commises par nos gouvernements.

Je suis fermement convaincue qu’il s’agit là de la véritable essence d’un militant et c’est une honte pour moi de vivre à une époque où des gens comme Julian Assange, Edward Snowden, Chelsea Manning et quiconque est prêt à nous ouvrir les yeux sur les atrocités de la guerre est susceptible d’être poursuivi comme un animal par les gouvernements, puni et tenu au silence.

Par conséquent, je pense que le gouvernement britannique devrait s’opposer à l’extradition d’Assange, car elle crée un dangereux précédent pour les journalistes, les lanceurs d’alerte et d’autres sources de vérité sur lesquels les États-Unis pourraient faire pression à l’avenir.

Cet homme paie un prix élevé pour mettre fin à la guerre et pour la paix et la non-violence, et nous devrions tous nous en souvenir.

Mairead Maguire

Traduction "Merci Mairead" par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

»» http://www.peacepeople.com/nobel-peace-laureate-maguire-requests-uk-ho...
URL de cet article 34806
  

Même Thème
In Defense of Julian Assange
"This book shows why the Julian Assange case is one of the most important press freedom cases of this century or any other century."—James C. Goodale, former Vice Chairman and General Counsel of The New York Times. “I think the prosecution of him [Assange] would be a very, very bad precedent for publishers … from everything I know, he’s sort of in a classic publisher’s position and I think the law would have a very hard time drawing a distinction between The New York Times and WikiLeaks.” (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La contribution la plus importante d’Obama a été d’embellir, de vendre à l’opinion publique et de prolonger les guerres, et non de les terminer. Ils l’ont bien vu pour ce que sont réellement les présidents américains : des instruments permettant de créer une marque et une image du rôle des États-Unis dans le monde qui puissent être efficacement colportées à la fois auprès de la population américaine et sur la scène internationale, et plus précisément de prétendre que les guerres barbares sans fin des États-Unis sont en réalité des projets humanitaires conçus avec bienveillance pour aider les gens - le prétexte utilisé pour justifier chaque guerre par chaque pays de l’histoire.

Glenn Greenwald

Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.