RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Jour d’élections

Dimanche 4 mars on a voté en Italie, et au Salvador. Deux scrutins qui mettent en avant un retour, inquiétant, des forces conservatrices et un net recul des forces progressistes voir une quasi-disparition dans le cas de l’Italie.

Italie : la reconstruction d’une gauche de combat sera longue

Si la gauche italienne ne s’attendait pas à rafler la majorité des sièges, loin de là, lors des élections générales de ce dimanche 4 mars, les résultats finaux sont pires que prévu.

En tout, deux listes de la gauche radicale avaient une chance d’avoir des parlementaires, le scrutin se déroulant en partie à la proportionnelle. La première, Liberi e Uguali (Libres et Égaux), recueille aux alentours de 3,5% des voix et disposera donc d’élus. En revanche l’autre liste, Potere al popolo (le Pouvoir au peuple) soutenu entre autres par Jean-Luc Mélenchon ne disposera d’aucun élu puisque ne franchissant pas la barre fatidique des 3%. Pour plus de détails : Elections législatives en Italie : le crépuscule de la gauche, et de la gauche communiste.

Droite et extrême-droite se partagent ainsi la victoire dans un pays pourtant victime des cures drastiques d’austérité imposées par les technocrates de Bruxelles.

Le Mouvement 5 étoiles (M5S) est ainsi sorti en tête des suffrages avec un score frôlant les 32%. Ce mouvement, piochant des idées à droite, et à gauche- notamment sur le thème de l’écologie- mais surfant surtout sur sa prétendue opposition au système, a changé son image en vue des élections. Fini Beppe Grillo et son style atypique, place désormais à Luigi di Maio, exit aussi des mesures de gauche dans le programme, désormais le M5S entend mettre en place des politique favorables aux entreprises- on parle de près de 400 lois qui pourraient être supprimées- ainsi que de restriction de l’immigration.

Une revendication sur laquelle ils se retrouvent parfaitement avec la coalition de la droite, et de l’extrême-droite, composée de Forza Italia, mené par Silvio Berlusconi (pourtant inéligible) et la Ligue (ex Ligue du Nord) de Matteo Salvini, soutenue par Marine le Pen. A ces deux forces il faut rajouter le petit parti de droite Fratelli d’Italia. A eux trois, ils obtiennent 37% des voix, dont près de 18% rien que pour le seul parti d’extrême-droite, la Ligue.

Pour un panorama complet des forces en présence, voir l’article de l’Humanité : Elections législatives italiennes. Glossaire pour s’y retrouver.

Tandis qu’à l’opposé, la coalition de centre-gauche menée par le Parti démocrate et traînant derrière elle le bilan politique, et économique, désastreux de ce dernier, ne recueille que 23,23% des voix (18,98% pour le Parti démocrate). Cette chute dans les sondages du Parti démocrate démontre ce que nous disons depuis des mois, des années. La vieille social-démocratie, coupable d’avoir menée les mêmes politiques que la droite, n’a plus sa place ni à gauche, ni dans le paysage politique des différents pays. Après la Grèce, la France, l’Espagne, l’Allemagne, désormais c’est la social-démocratie italienne qui s’effondre dans les sondages. Alors qu’on observe un phénomène inverse dans les pays où les vieux partis sociaux-démocrates, ou socialistes, se recentrent à gauche, comme au Portugal, ou au Royaume-Uni, et de fait connaissent un regain de popularité.

La situation italienne est à peu près similaire à celle au lendemain des élections allemandes. C’est à dire qu’aucune majorité ne peut, pour l’heure, se dégager. Les différents partis seront donc obligés de s’entendre pour former une coalition, sinon de nouvelles élections seront tenues.

Salvador : nouveau coup porté à un gouvernement populaire

On votait également dans ce petit pays d’Amérique centrale, gouverné depuis 2009 par le Front Farabundo Marti de libération nationale (FMNL), parti de gauche issue de l’ancienne guérilla marxiste. Le président actuel, Salvador Sànchez Cerén, issu de ce parti, devra, une nouvelle fois, faire face à une Assemblée à droite. C’était déjà le cas lors de la précédente législature, le renouvellement de l’Assemblée intervenant tous les trois ans au Salvador. L’ARENA, l’alliance républicaine nationaliste, arrive ainsi en tête des suffrages. Certes le FMLN arrive second, mais les partis se classant troisième, quatrième, et cinquième sont tous également issus de la droite.

Ces résultats sont donc une preuve de plus, s’il en fallait, que la gauche latino-américaine doit faire face, partout, à une recrudescence des forces contre-révolutionnaires et de la finance, appuyées activement par l’impérialisme nord-américain. Une telle majorité à l’Assemblée permettra en effet à la droite de bloquer, comme elle le fait déjà, toutes les mesures de sociales et économiquement profitable aux plus démunis du gouvernement de Cerén. Les élections municipales, qui se tenaient en même temps, ont également permis à la droite d’arriver en tête, et notamment de rafler la capitale San Salvador.

Reste à savoir comment le FMLN, et les autres partis de gauche de la région, pourront gérer cette situation délicate. Les pays progressistes sont tous victimes d’attaques de plus en plus virulentes, si bien que désormais, en comptant le Salvador qui a toujours un gouvernement de gauche, il ne reste que le Venezuela, la Bolivie, Cuba, le Nicaragua, et l’Uruguay qui peuvent être qualifiés de gouvernements progressistes.

»» https://republiquesocialeblog.wordpress.com/2018/03/07/jour-delections/
URL de cet article 33030
  

Le choix de la défaite - Les élites françaises dans les années 1930
Annie LACROIX-RIZ
Comment, pour préserver leur domination sociale, les élites économiques et politiques françaises firent le choix de la défaite. Un grand livre d’histoire se définit premièrement par la découverte et l’exploitation méthodique de documents assez nombreux pour permettre des recoupements, deuxièmement, par un point de vue qui structure l’enquête sur le passé (Annie Lacroix-Riz répond à Marc Bloch qui, avant d’être fusillé en 1944, s’interrogeait sur les intrigues menées entre 1933 et 1939 qui conduisirent à (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Lorsqu’ils n’arrivèrent pas à s’en prendre à nos arguments, ils s’en sont pris à moi.

Julian Assange

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.