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Kiev et Gaza

L'actualité nous oblige à comparer les conflits en Ukraine et en Palestine, Kiev et Gaza.

À Kiev, on se promène dans les rues, on accueille les dirigeants de l’Occident, chefs d’État, ministres, diplomates, généraux, hommes d’affaires. On dit que les boîtes de nuits sont pleines, et on a même découvert, cet été, les images, d’une jeunesse faisant la fête dans des piscines. On ne se réfugie même plus dans le métro. On a fini par comprendre que les lieux officiels, les quartiers résidentiels, les zones de fréquentation, n’étaient pas attaqués. On prend le train, ou l’avion, pour voyager. Les églises, les monuments, les bâtiments historiques sont là, témoignant du passé slave orthodoxe commun de l’Ukraine et de la Russie. Il y a eu certes des destructions, mais rien à voir avec Gaza. Ici les russes, semble-t-il, ont été préoccupés de ne pas insulter l’avenir, de ne pas provoquer une haine éternelle. Ils auraient pu, probablement au début du conflit, causer de grands dommages à Kiev. Ils ne l’ont pas fait.

À Gaza il n’y a plus rien, sauf un peuple de résistants

À Gaza, il n’y a plus de mosquées, il n’y a plus d’écoles il n’y a plus d’universités. A Gaza, il n’y a plus de rues où se promener, , il n’y a plus d’immeubles, il n’y a plus de maisons. Ils ont été bombardés, systématiquement, sans pitié, froidement. Il n’y a pas de métro où se réfugier. Les habitants ont essayé innocemment de se réfugier dans les hôpitaux, ou les bâtiments des agences internationales, croyant que certaines règles diplomatiques ou humanitaires seraient au moins respectées, mais ils ont été bombardés là aussi. Ils ont alors essayé de se réfugier dans les ruines des bâtiments déjà bombardés, en espérant que la foudre ne tombe pas deux fois au même endroit. Mais rien n’y a fait. Ils sont alors parti au Sud comme l’exigeait Israël, mais Israël a bombardé aussi le Sud.

A Gaza, il y a longtemps qu’il n’y a pas de lieu festif comme à Kiev. Y en a-t-il d’ailleurs jamais eu, depuis 30 ans de blocus et de bombardements. Il n’y a plus d’eau, il n’y a plus d’électricité, il n’y a plus de nourriture. Il y a l’odeur putride des corps et de la mort qui monte de partout sans qu’on sache d’où elle vient. À Gaza il n’y a plus rien sauf un peuple de résistants.

A Gaza, il n’y a plus de médicaments . Les médecins, les ambulanciers, les secouristes, eux-mêmes sont tués, et aussi les journalistes, et aussi les professeurs, et aussi les enfants, et aussi les femmes, et aussi les vieillards, et aussi .. et aussi tout le monde. Israël ne fait pas dans la discrimination, Israël tue tout le monde, tout ce qui bouge. Même les siens, quand il pense qu’il le faut. L’armée israélienne a tué trois otages qui s’étaient mis torse nu et avaient brandi un drapeau blanc. Elle les a pris pour des palestiniens, avoue-t-elle, aveu terrible qu’un palestinien est abattu même les mains levées, même avec un drapeau blanc. Mais ce qu’Israël, et les medias affiliés, ne veulent pas dire aussi, car dans leur récit l’israélien est par définition occidental, c’est que les israéliens ressemblent aux palestiniens, aux arabes quand ils sont sans...kippa.. Ceci ne rend encore que plus absurde, plus odieux le colonialisme et le racisme israéliens.

Les enfants de Gaza

À Kiev, on s’émeut des enfants du Donbass qu’on dit déportés, kidnappés par la Russie. Le procureur général de la Cour pénale internationale s’est senti alors une âme de justicier et a inculpé le président de la Fédération de Russie, à ce sujet, de "crime de guerre". À Gaza, les enfants sont tués par milliers, mais le procureur de la CPI s’est tu. L’Occident politique aussi s’est tu ou a protesté finalement mollement, parlant "de dégâts collatéraux" ou que les "guerres sont nécessairement sales". Israël tue les enfants sans l’ombre d’une compassion. Ne les considèrent-ils pas comme les enfants d’ "animaux humains", de la "graine future de terroriste" ?

Les enfants blessés sont des dizaines de milliers. A l’hôpital on les opère sans anesthésie. Ils ressentent cette douleur indicible à l’orée de leur vie, les yeux grands ouverts, innocents, incrédules. Le procureur général de la CPI s’est tu. Des centaines d’autres enfants ont disparus, ensevelis quelque part sous les ruines, leurs petits corps faisant désormais partie du mortier des décombres. Le procureur de la CPI s’est tu.

On voit parfois des enfants, miraculeusement indemnes, gratter de leur petites mains les ruines espérant y trouver leurs parents ou tendre leurs bras suppliants, en sanglotant pour chercher un refuge, au moins une explication à toute cette cruauté. Leur mère n’est plus là. Leur père n’est plus là. Les enfants errent dans les décombres de Gaza, cherchant qui peut les recueillir. Ils ont soif et ils boivent l’eau de mer. Ils ont faim. Beaucoup, qui ont échappé aux bombardements, vont mourir de maladie

En Cisjordanie, comme à Gaza, les habitants attendent la peur au ventre les colons armés et les soldats israéliens qui vont venir et décider qui abattre, qui tuer, qui épargner, du moins pour l’instant, qui humilier, qui aligner, accroupis, en rangs, nus dans la rue.

Une guerre de pauvres, une guerre de riches

À Kiev, on demande sans arrêt de l’argent à l’Occident, les milliards de dollars coulent à flot, 113 milliards de dollars en novembre 2022, 110 milliards en instance d’approbation par les États Unis et l’Union européenne, 270 milliards d’aide militaire promis par l’ensemble des pays occidentaux en septembre 2023 (*). Mais Israël et l’Occident médiatique crient au scandale lorsqu’on apprend que Hamas a reçu quelques millions de dollars. Et jusqu’à présent, on se plaint , à Kiev, de ne pas avoir assez d’armes, de chars, d’obus, de canons, de bazookas, de missiles, d’avions, et d’argent encore et encore. Je me dits que si Hamas avait le centième, non le millième des armes de Kiev, Israël n’y résisterait pas. Cela est évident. Je me dis que si les palestiniens avait le millième de l’argent donné à Kiev, ils vaincraient sans coup férir. Je me dis que s’ils avaient l’appui de tout l’Occident comme l’a Kiev, Israël ne résisterait pas comme le font les palestiniens. J’enfonce une porte ouverte ? oui , mais cela fait du bien de le dire dans l’océan de mensonges dans lequel on essaie de noyer le combat de Gaza.

À Gaza, on bricole des rockets, des RPG, on se bat avec des armes de fortune, et pourtant on résiste. Pas un pleurnichement, on meurt debout, on s’attaque aux chars à pied, en courant à l’assaut vers eux, et l’ennemi a peur, et l’ennemi recule . De quoi a-t-il peur ? Toute la différence est là . L’ennemi a peur devant une volonté, un désespoir, un espoir, un courage infinis. À Gaza on ne réclame rien. On se bat. On demande seulement aux gens de manifester dans le monde pour Gaza, pour la Palestine. On leur demande de prier pour Gaza. On est en présence d’une détermination incroyable.

La détermination, la conviction c’est d’évidence ce qu’il manque aux dirigeants repus, des États arabes voisins. Ils sont comme ces animaux, dans la jungle, qui regardent, immobiles, apeurés, fascinés et tremblants, l’un des leurs être dévoré par les bêtes féroces, dans l’espoir d’être épargnés.

Les deux conflits, Kiev, Gaza, sont différents militairement, humainement. Mais leur simultanéité temporelle amène à réfléchir, à la fois sur leurs ressemblances et leurs différences. Certes il y a de chaque côté de l’héroïsme. L’Ukraine n’en manque pas comme la Russie et ils l’ont prouvé dans leur Histoire. Les pertes humaines aussi bien du côté ukrainien que russe sont considérables. Mais là il s’agit de deux armées qui s’affrontent, qui se défendent. Gaza est un ghetto, une prison à ciel ouvert. La population n’a nulle part où aller. On veut l’assassiner à huis clos. Arriver à exister, imposer le cessez le feu, la fin du massacre est déjà pour les palestiniens une victoire. Toute la différence est là.

De quoi s’agit-il finalement dans le conflit en Ukraine ? Et pourquoi se bat-on ainsi à Gaza, pourquoi y a-t-il, ici, une guerre de pauvres, et là, à Kiev une guerre de riches, à dizaines de milliards de dollars ? S’agit-il, dans les deux cas, à Kiev comme à Gaza, d’une guerre de libération ? Dans les guerres de libération, on s’est battu au début avec des fusils de chasse, des sabres, des machettes. On récupérait les armes sur l’ennemi. Pourquoi l’Ukraine ne mène pas une guerre de partisans, par exemple au Donbass. La guérilla suppose un appui total de la population, d’y être comme un poisson dans l’eau. Cela amène à s’interroger sur l’appui populaire à Kiev. Étrangement, à Kiev et dans les grandes villes d’Ukraine, il n’y a pas de manifestations de soutien aux dirigeants. Faut-il y voir la signification des sentiments de l’opinion publique à l’égard de la Russie. Quels sont, de même, les sentiments de l’opinion publique russe à l’égard du peuple ukrainien. Russes et ukrainiens sont-ils à ce point ennemis ? Ou bien, les a-t-on dressés les uns contre les autres ?

Le monde entier manifeste pour Gaza, en Orient comme en Occident, au Nord comme au Sud de la planète. Pas pour Kiev, sauf quelque peu au début du conflit. Pourquoi ? Les manifestations pour Gaza sont grandioses, des foules immenses, des jeunes surtout, par dizaines de milliers, on crée des musiques, des poèmes bouleversés, bouleversants, on chante Gaza, ce sont des moments, culturels, créatifs, civilisationnels, de compassion, de fraternité humaines. Gaza est devenue un symbole, elle concentre toute la souffrance du monde.

Deux poids, deux mesures

À Kiev, et en Israël, il y a le même discours dans les milieux dirigeants. Des deux côtés on dit qu’on combat pour "défendre la civilisation, les valeurs occidentales", on dit en Israël, qu’on en est "un rempart", face au monde arabe, et à Kiev, un rempart face à la Russie. Kiev et Gaza agissent comme les deux facettes d’un même conflit auquel participe l’Occident.

La Russie a été sanctionnée par "l’Occident politique" pour avoir envahi l’Ukraine, pour avoir violé le droit international. Israël l’a violé cent fois. Les États-Unis expliquent "qu’Israël exerce son droit à se défendre" et ils mettent leur veto au Conseil de sécurité chaque fois qu’on veut arrêter le massacre des palestiniens ou chercher une solution politique. Comme ils le font à Kiev, les principaux dirigeants occidentaux viennent à Tel Aviv et à Jérusalem, l’un après l’autre, pour soutenir Israël " inconditionnellement".

Chaque jour de guerre d’Israël, est un crime de guerre, un crime contre l’humanité, mais on ne songe même pas à interdire à l’État hébreu les jeux olympiques. L’a-t-on fait d’ailleurs un jour, depuis 75 ans que cela dure. Israël participera aux jeux olympiques, drapeaux en tête, mais les athlètes russes eux sont conviés à cacher leur drapeau, à en avoir honte. à ne pas le montrer, Et malheur à un athlète qui refusera de concourir avec un Israélien. Un lutteur algérien a été pour cela suspendu pour dix ans. La Pologne a refusé d’affronter la Russie en éliminatoires de la coupe du monde mais c’est la Russie qui a été suspendue de la compétition.

Quoi qu’il fasse, même s’il s’oppose au monde entier, Israël n’est jamais sanctionné. Les sanctions sont faites pour la Russie, l’Iran, le Yémen, le Venezuela, Cuba, etc.. et tous ceux qui soutiendront les palestiniens. Israël a l’arme nucléaire, mais c’est l’Iran qui est menacée, car soupçonnée de chercher à l’avoir.. Où est la logique de ce monde ? On parle déjà de sanctionner le Yémen du Sud, les Houthis pour avoir déclaré qu’ils attaqueraient les bateaux israéliens jusqu’à ce qu’Israël laisse passer l’approvisionnement de Gaza. Les occidentaux qui arment Israël, lequel se moque en permanence du droit international, crient que ce droit, que la liberté de commerce sont menacés en mer rouge par les Houthis. Mais on cherchera à taire, pour l’opinion occidentale, la véritable raison des opérations des Houthis.

Splendide logique d’un Occident en plein délire et qui marche sur la tête. Une phrase a surgi, qui résume désormais la situation d’un monde sous tutelle déclinante de l’Occident : le deux poids deux mesures. Plus besoin de discours, plus besoin d’analyse idéologique ou politique, la phrase résume tout. Il suffit de la dire et tout est dit. Elle désempare l’Occident politique. Elle le rend muet. Elle désamorce toutes ses bombes médiatiques, tous ses mensonges. Tout est devenu clair dans le monde. Mais que de temps, il a fallu pour en arriver à cette conclusion.

Djamel Labidi

(*) https://www.bfmtv.com/economie/international/a-combien-s-eleve-le-montant-des-aides-apportees-a-l-ukraine-par-les-europeens_AV-202302090539.html

https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/la-banque-mondiale-veut-debloquer-170-milliards-de-dollars-face-a-la-guerre-en-ukraine_AD-202204180322.html

COMMENTAIRES  

21/12/2023 20:20 par Djamel Labidi

Au Grand soir
Félicitations pour la photo. Exceptionnelle. La meilleure illustration pour l’article.

21/12/2023 22:36 par Zéro...

Cette différence s’explique par le fait qu’il a été collé sur le dos des Palestiniens une étiquette de "terroristes."
Et, en Occident, une étiquette de terroriste, justifiée ou pas, c’est comme une cible collée dans le dos !!
Rappelons que, outre l’Iran, Cuba, la Russie et d’autres, sont accusés d’être des états terroristes : rien ne leur est épargné...

Cette accusation ne visait d’abord que le Hamas mais l’occasion était trop belle pour Netanyahou de l’étendre à tous les habitants de Gaza (et aussi de Cisjordanie...) pour se débarrasser définitivement d’eux - physiquement ou par l’exil.

Lorsqu’il y a un attentat terroriste islamiste en France, les autorités s’empressent de demander aux gens de ne pas faire d’amalgame, visiblement ce n’est pas le cas en Israël !!

Quant aux aides de toutes sortes distribuées à l’Ukraine, il ne s’agit pas de défendre les Ukrainiens mais de profiter d’eux pour déstabiliser et affaiblir la Russie...

La politique occidentale est cynique, elle n’a aucun état d’âme, seulement des objectifs et peu importe les sacrifices pour les atteindre : les peuples occidentaux sont ruinés pour faire des guerres et les pays visés sont détruits avec des millions de morts s’il le faut.

Seuls les intérêts privés priment pour les dirigeants occidentaux et les Ukrainiens seront utilisés jusqu’au dernier puis livrés à eux-mêmes voire combattus s’ils prennent des libertés, comme cela est arrivé à Saddam Hussein (utilisé en son temps contre l’Iran !) et à tous les islamistes de Syrie...

Les Palestiniens ?
Ils gênent l’expansion de l’état d’Israël qui est l’état-frère des USA : ils sont voués à disparaitre, comme les Amérindiens !

A chacun de bien mesurer avec qui il fricote ou à qui il s’attaque !!
Demandez au pauvre Mouhamar Khadafi qui a cru se racheter une virginité en se tournant vers l’Occident...

22/12/2023 00:06 par Safiya

Cette face hideuse de l’entité sioniste apparait telle qu’elle est désormais. Partout, les peuples s’élèvent contre.
Une première victoire qui aura raison, à terme, du deux-poids - deux-mesures qui sévit depuis belle lurette, déjà.
Puis viendra la libération !

Libération Hourriya, toi l’ardente et tant belle
Résiliente au temps, toujours rebelle
Ton étreinte consume, à la fois galvanise
Celui-celle qui sous ton emprise
Marche sur la braise sans un soupir
Offrant poitrine nue pour te conquérir
Libération Hourriya Ô sortilège ineffable
Ton sentier est pavé des vies innombrables
Qui se sont données sans regret
Prix de la Patrie libérée.

P.-S. : "Israel" doit être jugé pour ses crimes de guerre à Ghaza et en Cisjordanie mais AUSSI pour tous ceux et toutes celles que les sionistes ont assassinés, Mohamed Boudia, Naji al Ali, Azzeddine Kalak, Hamoud Boukercha, tous les scientifiques, les hommes de lettres et tant d’autres.

22/12/2023 08:29 par babelouest

Je pense Saflya qu’il faut aller un peu plus loin.
Ce que fait "cet État" succursale du Grand Terroriste appelé Washington DC et de la City de Londres d’où TOUT est parti, ce ne sont pas des crimes "de guerre", mais UN monstrueux crime contre l’humanité, pour les siècles des siècles. Un certain "général français", devenu expert en Algérie, exporta sa compétence dans “la prestigieuse École des Amériques” où probablement des officiers de l’armée la plus éthique du monde ont suivi assidûment les cours.

Maintenant c’est cette armée qui a supplanté apparemment "ses maîtres" devenus "équiwoquement" amollis. Toute cette engeance devrait être déportée à KaHyène, à l’île au Diable par exemple (quitte à se serrer un peu).

Pourchasser ces monstres ne devrait avoir aucune trêve, fût-ce celle des confiseurs. Il est même étonnant que Tel Aviv, aux dernières nouvelles, soit encore debout et intacte. Non, il ne s’agit pas d’antisémitisme, puisque actuellement ce sont des sémites qui meurent chaque jour dans l’indifférence de l’OXYDANT.

22/12/2023 10:10 par paula Albouze

J’adhére à ce texte-résumé de ma honte d’occidentale impuissante face à cette monstrueuse agression sur une population démunie depuis plus de 70 ans. J’ai écrit en octobre ce petit texte .
L’enfant de Gaza.
Debout, l’enfant pleure au milieu de ruines généreusement amoncelées par les oiseaux cracheurs de feu. L’air sent la poussière et le fer.
Le ciel a disparu. La mer a disparu. Il est seul. Debout. Il pleure seul parmi les ruines. L’enfant appelle son ciel à lui, sa maman, ses frères et soeurs engloutis sous le béton. Il fait pipi sans le vouloir, sans le savoir. Debout enveloppé d’une lourde vapeur cotonneuse
ses yeux ne distinguent rien. Tout autour il n’y a que fureur, cris, agitation, zigzag insensés, des cris encore et encore qui fouettent l’horizon voilé.
Debout, l’enfant poursuit sa quête. Seul, debout, tel un phare il signale la terre des hommes déchirée, ensanglantée. Il ouvre ses bras
comme s’il en appelait du bout de ses mains au droit et à la justice.

22/12/2023 10:26 par Djamel Labidi

Safiya
Un beau poéme.
Merci

22/12/2023 15:55 par djamel labidi

Paula Albouze
Je vous ai lu, la gorge serrée.
Gaza nous rapproche tous dans notre humanité. Quelle victoire ! Elle a déjà gagné.

22/12/2023 17:10 par CAZA

Sur Donbass Insider
https://reseauinternational.net/pour-reporters-sans-frontieres-la-censure-cest-la-liberte-dexpression-et-la-mort-de-journalistes-russes-ne-compte-pas/

Il y a ceci ( Odysée ) : Comment décoloniser la Crimée :
Par exemple, LCI qui a parlé dans le plus grand calme de mener une épuration ethnique en Crimée contre les Russes qui y habitent.
Tout ce qui est dit par les ordures de plateau s’applique à la décolonisation de la Palestine .
Comment décoloniser la Palestine ? Facile .La première étape faire partir les juifs .Et la deuxième réinstaller les palestiniens des camps de réfugiés et de la diaspora .
Là les russes sont des cafards quand les palestiniens sont des animaux .

22/12/2023 20:49 par Heiner

Les chiffres concernant l’aide militaire à l’Ukraine ne sont pas corrects : l’article lié de BFM cite l’Institut d’économie mondiale de Kiel (Allemagne) de novembre 2022 : Les 113 milliards de dollars mentionnés ne comprennent pas seulement l’aide militaire, mais aussi l’aide humanitaire et financière (cette dernière pouvant peut-être à nouveau servir à des fins militaires ?). Et ce, non pas en novembre 2022, mais jusqu’en novembre 2022. Les chiffres actuels de Kiel (fin octobre 2023) : aide militaire 98 milliards de dollars, aide financière 133 milliards de dollars, aide humanitaire 17 milliards de dollars.

Autrement, un article qui vaut la peine d’être lu et que je traduirai en allemand ... Merci

22/12/2023 23:46 par RBOBA

A Gaza, s’ils avaient l’appui des fameux.... ZARABES (avec un Z) ! pourris de fric qu’ils préfèrent investir dans des hôtels particuliers en France, dans des montres de luxe , comme si LEUR temps leur était compté, dans des vêtements de luxe, dans des palaces etc. Alors de grâce, ne me parlez jamais plus de la fameuse "Oumma". Appelons plutôt à boycotter le pélerinage à La Mecque. Respect à ce courageux et démuni peuple palestinien. A l’heure où de ce côté-ci du monde, on se bouscule pour se ruiner en cadeaux souvent inutiles, en jouets en veux tu en voilà pour des enfants gâtés qui s’en lasseront dès le lendemain,, où la seule réflexion existentielle consiste à se demander s’il faut mieux privilégier le chapon, la dinde, le saumon fumé (les bot-bios ont déjà la réponse) ou la truite fumée, les enfants de Gaza sont privés d’enfance, d’ailleurs, les bébés n’y gouteront jamais puisque on les extermine avant !
C’est tous les jours que nous devrions tenir des rassemblements, interpeller les "bonnes consciences", religieuses ou non histoire de les obliger de se mettre à découvert. Je me sens démunie, en rage, écoeurée. Il faudrait fédérer toutes les volontés de lutte contre ce génocide, organiser une marche à travers la France et pourquoi pas l’Europe, empêcher nos "Autorités" si mal-nommées car si mal élues et avec si peu de votants de passer des fêtes de fin d’année en PAIX ! On ne peut plus se taire. manifester et puis rentrer chez soi comme si de rien n’était. Passer outre l’interdiction comme celle qui a été faite à Edith Butler et organiser des meetings avec intervenants étrangers. Où sont les juristes ? De quoi ont-il peur ? Si nous sommes en démocratie, alors nous ne risquons pas de nous retrouver dans un stade, les doigts brisés etc.... Nous ne sommes pas au Chili de Pinochet n’est-ce pas ? Otez-moi d’un doute, je n’ai pas rêvé, nous sommes bien TOUJOURS en démocratie ? J’ironise bien sûr.

23/12/2023 07:19 par Zéro...

@ CAZA,

LCI est un véritable monument de propagande et un nid de va-t-en-guerre, à montrer dans les écoles et à consulter pour découvrir à quel point les journalistes peuvent tomber bas !!

Il s’y développe en permanence une hystérie antirusse qui dépasse l’imagination : il faut l’entendre pour le croire !
Je m’y rends pour me délecter de voir ce que j’assimile à des parodies tant l’effet est excessif et forcé, ridicule !!

Un ramassis de généraux à la retraite, qui font rétrospectivement peur, a pignon sur rue sur cette chaîne, aux côtés de journalistes dignes de Goebbels, et ne rêve que d’en découdre avec la Russie pour la revanche finale.

A écouter ces fous furieux en foire, la Russie est militairement aux abois et il faut armer l’Ukraine à volonté pour qu’elle atteigne bientôt Vladivostok et fasse la liaison physique avec les USA en Alaska...

Et, au passage, la vaillante armée d’Ukraine pourrait destituer Kim Jung II et balayer l’armée chinoise, sans oublier de faire un petit crochet salvateur par l’Iran : le "Monde libre" (on est revenus aux discours de la Guerre Froide et de Radio Free Europe...) lui en serait reconnaissant !!

Pour Gaza, CNews fait l’affaire et s’occupe d’en prôner l’éradication des militants du Hamas, sous-tendu un peu des Palestiniens... et des Arabes en général ; pour certains, il est loin, très loin, le "pas d’amalgame" !!

Peut-être y a-t-il un juste milieu entre angélisme béat et diabolisation effrénée...?!!

23/12/2023 12:33 par Chklakla

Difficile de retenir ses larmes en lisant cet article. Je viens de le lire à un proche qui s’informe en écoutant France Inter ou en lisant le Canard enchaîné (donc qui se "désinforme") : il n’a pu que reconnaître l’effroyable injustice et l’incroyable propagande à visée impérialiste que nous subissons.
Merci pour cette mise en balance de 2 pays victimes d’une guerre économique capitaliste.

23/12/2023 12:43 par morvan

Oui, D. Labidi, il y a clairement des parallèles, en majorité écrasante, entre les deux conflits. Il y en a même plus, ce me semble, qu’écrit dans l’article : Israël pour l’ONU est un état colon, l’Ukraine a établi en 2014 un statut différentiel parmi ses citoyens - soit un des essentiels du colonialisme (c’est bien pourquoi je ne souscris pas au passage « Pourquoi l’Ukraine ne mène pas une guerre de partisans, par exemple au Donbass ? », car les « sous-citoyens » de l’Est ont bien résisté à toute force au sort que leur assignaient le discours de Porochenko en 2014 et les lois iniques depuis lors confirmées, résisté sous les bombes, comme contre l’occupation par AZOV envoyé pour pallier la défection des militaires locaux, refusant la maltraitance de leurs concitoyens). Il y a certes une différence de « degré de colonisation » entre le ghetto de GAZA et les espaces à majorité russophone d’Ukraine, mais par contre je ne vois guère d’écart entre la jeunesse de Kiev et autres lieux ouest ukrainiens jouissant et se réjouissant de la vie pendant que les bombes pleuvaient et pleuvent sur leurs concitoyens (14 000 morts 2014-2022 quand même !), et la jeunesse israelienne qui, le 7 octobre, organisait une « rave » par définition jouissive à quelques kms des barbelés de l’enclave : pour moi, cela ressort de la même indécence morale, elle-même générée par la même idéologie, et nonobstant le fait que cela m’écorche le clavier, il faut bien, pour les deux, lui donner le même nom, néonazisme. Dans les deux pays, cela passe depuis des générations par des programmes éducatifs dévoyés
https://actualitte.com/article/6199/international/en-israel-les-manuels-scolaires-evitent-soigneusement-la-question-palestienne
https://doi.org/10.4000/anatoli.489
(Andriy Portnov, Terra Hostica : la Russie dans les manuels scolaires d’Histoire ukrainienne).
Mussolini comme Hitler avaient dès leur accession respective au pouvoir mis en œuvre leurs projets soigneusement élaborés « d’éducation » tant scolaire que parascolaire de la jeunesse, Hitler déclarant même que, dès leur inclusion dans les rangs de la Hitler Jugend et de l’équivalent filles de celle-ci, tous les gosses « appartenaient » au Reich. On peut peut-être postuler pour l’Ukraine que les mômes de Kiev qui avaient 8-10 ans en 2014 et ont gaiement été mis aux Azovets, aimable camp de vacances, sont aujourd’hui prêts le bras tendu à fêter l’avènement proche du suprémacisme blanco de chez blanc. Quant à leurs propres enfants, ma foi, ils bénéficieront de manuels scolaires bien mieux pensés encore, puisque tout en se préoccupant de sa glorieuse…. et constitutionnelle….destinée otanesque, l’Ukraine, ainsi qu’en informe le site « Réforme » le 06/09/2023, a, dès mars 2022, réuni « une vingtaine de professeurs et d’historiens » « pour étudier la manière dont l’agression russe devait être incluse dans les programmes scolaires » (2022-2023). Je ne sais dans le détail ce qui en est des programmes en Israël, mais la simple organisation de son Education scolaire me trouble quelque peu, dès lors que l’Etat n’a pas de droit de regard sur les programmes des écoles ultra orthodoxes, dès lors aussi que les écoles publiques pour citoyen lambda sont de deux catégories, l’une religieuse et l’autre non (ce que je ne parviens pas réellement à me figurer).
Tout ceci ramène la vieille « occidentale » que je suis, - honteuse tout comme Paula d’être dans le mauvais camp et « impuissante face à cette monstrueuse agression sur une population démunie depuis plus de 70 ans », à m’obstiner à savoir, apprendre, ce que chaque nation – en tout premier lieu la nôtre - enseigne à ses enfants, au-delà d’une partialité raisonnable en faveur du pays natal (cela me vaut d’EXCUSER, certes seulement partiellement, des bas-du-front à qui dès leurs premières couches culotte on n’a jamais donné d’autre foin à bouffer). A m’accrocher aussi à l’idée que nulle part quasi en 75 ans on n’a réellement « dénazifié » ni « défascisé » en Occident (l’infatigable Annie Lacroix-Riz ne me contredira pas), et qu’on me prouve donc l’inverse tout particulièrement en UE, - notamment parce qu’au lendemain d’une guerre, ou d’une longue occupation, ou d’une longue collaboration, ou d’un long « règne fasciste », remplacer ou « déprogrammer » de A à Z toute une administration, même celle seulement de l’Education/Instruction, est mission impossible. Quant à être aussi rapide que l’Ukraine (dépensant sans doute là un bout de l’ « aide humanitaire » ? ) à réformer les manuels scolaires, on peut avoir quelques doutes, non ?.

24/12/2023 10:26 par Djamel Labidi

Morvan
Très intéressant Madame . Ce que vous dites, notamment sur le volet éducation, complète utilement l’article. Merci.

24/12/2023 11:23 par D.Vanhove

Bravo pour ce texte qui dit les choses qui crispent et fâchent la bien-pensance occidentale et les dénonce avec puissance...
on peut toujours ergoter sur ceci et/ou cela, peu importe, l’essentiel y est bel et bien exprimé avec une rage que l’on sent malgré tout, contenue... exercice difficile

l’ensemble des peuples de la planète voit et sait l’injustice flagrante exercée par les puissances alignées sur les Etats-unis... ce deux-poids, deux-mesures est dénoncé depuis bien longtemps par tous les militants qui défendent les Palestiniens de longue date, mais qui se heurtent à l’indifférence crasse des tenants du pouvoir qui n’ont aux lèvres que les revendications théoriques des droits-de-l’homistes dont les merdias se font le relais, et ont brouillé la vue de la majorité des citoyens, indolents tant que les guerres menées par leurs gouvernements se tenaient en qqs pays ’exotiques’, sans risque de les déranger...

que peut-on faire se demandent de plus en plus de citoyens qui semblent se réveiller, désemparés devant telle situation dont ils comprennent enfin qu’elle ne correspond en rien avec les promesses ’démocratiques’ qu’on leur sert en boucle, à tous les coups par les habitués de plateaux-télés, et bien payés pour ’faire le job’ ?...

d’abord, prendre la mesure de l’hypocrisie et du mensonge dans lesquels nos gouvernements nous baladent depuis des décennies, et rejeter leurs récits toujours orientés dans le sens de leurs intérêts et jamais dans celui de la recherche de justice ;
ensuite, comprendre que l’on ne peut gagner la partie que si l’on veut bien reconnaître la logique du rapport de forces dans lequel ce désastre (à tt niveaux !) s’inscrit ;
puis, une fois cette prise de conscience devenue évidence et dès lors vissée au corps et aux neurones, boycotter tout ce qui y participe, puisque la plus grande peur de ces gens de pouvoir et d’argent, c’est de voir la majorité des citoyens poser les bonnes questions et avoir les bonnes analyses... et pour ceux qui ont encore la télé, boycotter donc aussi ces chaînes d’infaux dont je ne comprends vrmt pas comment on peut encore les suivre psq l’on sait depuis longtemps les conneries plus grosses les unes que les autres, qu’elles véhiculent... (on voit clairement qu’un audimat en chute libre finit par voir l’émission mise en cause et disparaître des programmes) ;
à cela s’ajoute la prise de conscience que, mêmes ces discours neuneu de ’non-violence’ participent activement à ce que recherchent les gouvernements trop heureux d’avoir ces voix convaincues que cette ’non-violence’ représente la forme la plus aboutie d’une résistance aux multiples injustices qui pdt ce temps ont tout le loisir de se dérouler sous nos yeux et nos bras ballants... voyez ce qu’il en est des échecs multiples que cette ’non-violence’ a pour résultats et voyez en face ce que la violence obligée (psq c’est le seul choix qui reste face à l’hyper-violence d’une société qui à coups de milliards de dollars, n’hésite pas à tout bombarder et dévaster pour atteindre ses objectifs... - combien d’innocents faudra-t-il encore assassiner pour que le public confortablement installé en Occident le comprenne et l’admette ?!)... et d’ailleurs si les Palestiniens, depuis toujours, n’avaient pris le parti d’une violence armée, il y a longtemps qu’on ne parlerait plus d’eux et qu’ils auraient été engloutis par le fascisme de l’idéologie sioniste... voyez aussi ce qu’il en est des Houthis qui ont compris l’affaire et qui dès lors, voient une coalition des pays les plus violents se dresser contre eux... coalition qui n’existe pas quand on adopte la thèse bien aisée de la ’non-violence’ qui en réalité ne dérange aucunement les Etats et leurs pts fonctionnaires qui chacun y trouve sa part... (rappelez-vous la panique du pouvoir quand les ’gilets-jaunes’ ont haussé le ton et sont devenus qq peu menaçants)...

oui, à un certain moment, la liberté a un prix et se paie parfois (très) cher... les Palestiniens nous le démontrent depuis 75 ans !

en conséquence, dans le cas présent d’une Palestine que le couple maudit Etats-unis/Israël s’acharne à éradiquer ’quel qu’en soit le prix’, il faut absolument que l’ensemble des citoyens de nos pays soutiennent sans réserve la résistance palestinienne qui seule, peut décider des moyens à utiliser pour mettre en pièce cette machine de guerre infernale afin d’atteindre ses objectifs de libération de son territoire

sans jamais oublier que ce sont les Palestiniens et tous ceux qui sont à leurs côtés, dans la même lutte armée, qui paient de leur sang la dislocation de cet ordre du monde pourri dont un jour, nous bénéficierons tous et que nous devrons leur reconnaître, sans jamais pouvoir les rétribuer à la mesure de leurs sacrifices !

24/12/2023 14:25 par michel PAPON

La situation en Palestine pourrait être comparée à un organisme humain ; lorsqu’un corps etranger est introduit de l’exterieur par une blessure ou une autre raison le systeme immunitaire se met en marche afin de l’ejecter de l’organisme.

26/12/2023 03:31 par Salvador

Pas de bannissement de l’état d’Israël des compétitions sportives, en effet, mais intégration aux championnats européens du fait de l’isolement qu’il connaît.

Le sport est en apparence très détaché du réel, en tout cas fréquemment présenté comme tel, nécessairement apolitique et consensuel comme une bonne émission culinaire. Vecteur de "valeurs", favorisant le "vivre ensemble" (et le dialogue social, j’imagine), il constitue en un mot la clé de voûte des régimes démocratiques (comme chez qui vous savez, désolé pour le point Godwin).

Le sport peut toutefois devenir instrument du pouvoir politique, comme lorsqu’un président en exercice use du potentiel sympathisant de sportifs, ou mieux, quand on demande à des sportifs d’occuper un poste à responsabilité politique.

Dans le cadre de l’avènement des JO 2024, des kakémonos publicitaires ont été élaborés par les pouvoirs publics français à destination de collégiens et de lycéens. Sur l’une de ces affiches, on peut lire que les athlètes israéliens ont incarné "la résistance" lors de la prise d’otages des JO de Munich de 1972 par des terroristes palestiniens.

Le sport et le milieu scolaire, sanctuaires prétendument neutres, se font ainsi à l’occasion plus ouvertement militants pour servir eux aussi les desseins impérialistes. Comble du cynisme, cette affiche de propagande est visible dans un établissement de Rabat.

Qu’on ne s’y trompe toutefois pas, au mépris des récents rapprochements du Maroc avec l’état hébreu, les aspirations populaires demeurent inchangées (ces chants de supporters me font penser au bouquin de Ruffin "Comment ils nous ont volé le football").

https://youtu.be/6LnMTRrnvCM?si=Y6ZPgWxPBbR1K4XN

26/12/2023 22:03 par Safiya

"sans jamais oublier que ce sont les Palestiniens et tous ceux qui sont à leurs côtés, dans la même lutte armée, qui paient de leur sang la dislocation de cet ordre du monde pourri dont un jour, nous bénéficierons tous et que nous devrons leur reconnaître, sans jamais pouvoir les rétribuer à la mesure de leurs sacrifices !"

Oui, cher Daniel Vanhove.
Car comment rétribuer la souffrance des mamans qui restent en vie avoir perdu tous leurs enfants ; l’homme, jeune marié et nouveau papa qui se retrouve seul avec ses amours qu’il n’a pu vivre et encore moins assouvir.
Comment rétribuer cet enfant de Palestine occupée qui, pour un caillou lancé, se retrouve avec ses mains brisées.
Comment rétribuer la parturiente, coincée au checkpoint qui soit accouche à même le sol, soit meurt.
Comment rétribuer les Palestinien(ne)s qui depuis 75 ans subissent les pires exactions et tou(te)s les descendant(e)s de ceux et celles chassés de leur terre lors de la nakba de 1948 qui rêvent de fouler le sol de Palestine, conservant la clef, par leurs ancêtres confiée, de la maison spoliée.
Et tant et tant d’autres souffrances dont certaines me renvoient à ma propre enfance.
Bien à vous, cher Daniel Vanhove.

27/12/2023 16:13 par Vania

Très intéressante intervention de @morvan. En effet, les cours d’histoire et la formation générale de la jeunesse sont fondamentaux. Actuellement, on voit bien comment le régime ukrainien, colonie de l’otan, détruit tous les monuments en honneur de la grande guerre patriotique subit par les peuples de l’URSS.

28/12/2023 18:22 par Zéro...

@ Vania,

Ce n’est pas que l’Ukraine qui détruit tous les symboles de la victoire soviétique sur les nazis, ce sont tous les pays de l’Est de l’Estonie à la République Tchèque, la Bulgarie, la Roumanie, etc... et jusqu’à la Pologne !

« Chassez le naturel, il revient au galop !! »
Ce qui est confirmé par l’émergence des droites radicales en Europe...

Et que dire de la Finlande, épargnée par l’URSS de sa collaboration avec les nazis, au prix d’une simple neutralité, qu’elle a aujourd’hui reniée en devenant hystériquement antirusse ?!!

Ah, oui, "l’impérialisme russe", "le sanglant dictateur Poutine", comme il y a eu le "péril rouge" de l’URSS qui allait nous envahir "incessamment sous peu"...
La Russie est le plus grand pays du Monde, elle ne manque pas de terres... mais d’habitants pour les occuper et valoriser : pourquoi chercherait-elle à s’agrandir ?!!
Quant à l’Ukraine, c’est presque une affaire interne à la Russie dans laquelle l’Occident s’est vicieusement immiscé pour relancer les vieilles querelles et son thème favori de la défense des Libertés et Démocratie...

La peur est une arme d’une grande efficacité !!

PS : oui, excellente intervention de Morvan...

Toutes deux me donnez du baume au cœur de voir qu’il n’y a pas que des amnésiques ingrats qui réécrivent l’Histoire : sans l’immense sacrifice humain de l’URSS et dont l’Armée Rouge a considérablement affaibli les forces allemandes, concentrées sur le Front de l’Est, jamais les Américains n’auraient pu débarquer en Normandie et nous serions tous Allemands sous la férule des nazis.

Les Soviétiques/Russes ne nous ont jamais agressés et sont nos amis après avoir été nos alliés, contrairement à ce que la propagande occidentale pro-américaine nous a fait croire !!
La seule guerre avec la Russie (l’Empire Russe) a eu lieu... en Crimée - dont on peut noter qu’elle n’était pas ukrainienne... - et a été déclenchée par une hétéroclite coalition antirusse !!
L’Histoire se répète...

Seconde Guerre Mondiale : USA , 292.000 morts ; URSS, 26 millions de morts, près de cent fois plus : qui a libéré l’Europe ?
Qui est le danger pour la Paix, la Russie... ou l’Allemagne absoute de ses crimes et de ses deux Guerres Mondiales ?

Ou encore les USA, sans arrêt en guerre depuis leur création, pour une raison ou une autre, et qui ce sont enrichis grâce à l’industrie de l’armement, au vol des terres et à l’extermination des Indiens, et à l’esclavage : quel fabuleux modèle qui se permet des donner des leçons de tout au Monde suivi par toute une meute de caniches qui fait tout pour faire plaisir à son Maître !!!

30/12/2023 18:45 par morvan

Oui, Palamède, une palanquée de gouvernants et autres « hommes de pouvoir » ont été alertés en 1948 sur les dangers, y compris pour les juifs eux-mêmes, de la création d’un « Etat juif ». Mais il « était trop tard », le poids de l’holocauste, et sans doute aussi celui des petites et grosses saletés que lesdits hommes de pouvoir avaient à se reprocher chaque fois qu’ils ouvraient le placard de tout au fond, empêchaient que la déclaration Balfour de 1917 fût mise là où elle appartenait, à la vaste décharge de l’histoire.
L’alerte posée plus de 30 ans plus tôt le 23/08/2017 par Edwin Samuel MONTAGU, seul ministre juif du même Cabinet que Balfour, eût-elle été entendue, eût, elle, sans doute pu changer le cours des choses. J’ai découvert très récemment cette lumineuse supplique grâce au site de Danielle Bleitrach (, que « Dieu pardonne, c’est son métier » !), Histoire et Société, dont j’ai toujours trouvé la fréquentation bien faible par rapport à la qualité.
Je vous mets directement un extrait de cette longue « protestation », pour vous donner le goût (diraient les potes québecquois) de la lire entière. Juste une remarque : je n’ai pas trouvé le texte anglais, mais je pense que la traduction ci-dessous par l’adjectif « malicieux », dont l’acception aujourd’hui en France est plutôt positive, ou au moins indulgente, ne correspond pas à la force du texte. L’adjectif d’origine était sans doute malicious, qui a comme en français deux sens, mais je crois que le sens voulu était celui de l’adjectif « mischievous », malfaisant.

………….« Le sionisme m’a toujours semblé être un credo politique malicieux, insoutenable pour tout citoyen patriote du Royaume-Uni. Si un Anglais juif pose ses yeux sur le Mont des Oliviers et aspire au jour où il secouera la terre britannique de ses chaussures et retournera à ses activités agricoles en Palestine, il m’a toujours semblé reconnaître des objectifs incompatibles avec la citoyenneté britannique et admettre qu’il n’est pas apte à participer à la vie publique en Grande-Bretagne, ni à être traité comme un Anglais. J’ai toujours compris que ceux qui se sont laissés aller à ce credo étaient en grande partie animés par les restrictions et le refus de liberté imposés aux Juifs en Russie. Mais au moment même où ces Juifs ont été reconnus comme des Russes juifs et ont bénéficié de toutes les libertés, il semble inconcevable que le sionisme soit officiellement reconnu par le gouvernement britannique et que M. Balfour soit autorisé à dire que la Palestine doit être reconstituée en tant que « foyer national du peuple juif ». Je ne sais pas ce que cela implique, mais je suppose que cela signifie que les Mahométans et les Chrétiens doivent laisser la place aux Juifs, que les Juifs doivent être placés dans toutes les positions de préférence et doivent être associés de manière particulière à la Palestine, de la même manière que l’Angleterre l’est avec les Anglais ou la France avec les Français, que les Turcs et autres Mahométans en Palestine seront considérés comme des étrangers, de la même manière que les Juifs seront dorénavant traités comme des étrangers dans tous les pays, sauf la Palestine. Peut-être aussi que la citoyenneté ne sera accordée qu’à l’issue d’un test religieux. »………………
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https://histoireetsociete.com/2023/12/10/le-refus-du-seul-ministre-juif-de-la-declaration-balfour/

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