12 

« La Chine sans œillères » : recension

Maxime Vivas et Jean-Pierre Page ont réussi ce tour de force de réunir dix-sept intellectuel(le)s majoritairement chinois et français, mais aussi du Luxembourg, d’Australie, du Sri-Lanka, du Canada et de Cuba, pour nous offrir, à l’occasion du centenaire du Parti communiste chinois, une vision de la Chine réelle, loin des préjugés antichinois (1) sans pour autant verser dans une admiration béate (2). Le titre est clair : "La Chine sans œillères". Le sous-titre également : "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir…" Il suffit de lire le sommaire pour comprendre que nous sommes en présence d’une petite encyclopédie à entrées multiples.

Les articles sont de longueur variable : de 4 à 20 pages. Mais ce qui ne varie pas, c’est leur valeur et leur intérêt.

La Préface sous la plume de Mobo Gao, professeur de civilisation chinoise en Australie donne le ton de l’ouvrage : ce n’est pas un panégyrique de la Chine dont à plusieurs reprises l’auteur reconnaît que tout n’y est pas parfait ; on est en droit de critiquer la Chine, à condition toutefois que l’on fasse preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle et qu’on n’oublie pas la parabole de la paille et de la poutre.

Il y a d’abord les sujets d’actualité assez généralement présentés en Occident comme autant d’actes d’accusation à l’encontre de la Chine.

Pour parler en connaissance de cause du coronavirus, les directeurs de l’ouvrage ont eu la bonne idée de demander l’avis de Badia Benjelloun, une allergologue réputée. Elle démontre clairement que les accusations de retard à informer l’OMS, de virus échappé d’un laboratoire, voire de virus fabriqué, ne tiennent pas la route et qu’il y aurait même lieu d’enquêter en dehors de la Chine sur l’origine de la pandémie.

Il faut lire l’article de l’Algéro-Canadien Ahmed Bensaada sur Hong Kong. Pour ceux qui l’ignoraient encore, la « révolution des parapluies » est une variante des « révolutions oranges » : l’implication des États-Unis dans le financement et le déclenchement des troubles « démocratiques » y est minutieusement établie et mise en lumière : nombre de meneurs de la révolution des parapluies avaient leurs entrées au Congrès de Washington et même à la Maison Blanche.

Plutôt que de réprimer brutalement les émeutes, la Chine a réagi calmement et a promulgué en juin 2020 la « loi sur la sécurité nationale de Hong Kong », interdisant l’ingérence étrangère sur son sol, comme l’avaient fait ... les États-Unis en 1938 en adoptant le « Foreign Agents Registration Act ».

Sur ce même sujet, il faut aussi lire l’article particulièrement dérangeant de Jean-Pierre Page. On y apprend que, pour les Démocrates revenus au pouvoir aux États-Unis, il ne s’agit même plus de contenir l’influence de la Chine, mais d’en finir avec le Parti communiste chinois. Pour eux, Trump a fait preuve de mollesse ; Biden et Blinken pensent que ce sont les Chinois qui bloquent l’économie états-unienne. Pour Susan Rice, la nouvelle conseillère de la Présidence, la politique intérieure se confond désormais avec la politique étrangère ! Avec de telles visions, Washington se croit autorisé à créer des troubles à Hong Kong (et ailleurs). En bon syndicaliste, Page n’oublie toutefois pas que Hong Kong est une des villes les plus inégalitaires du monde et il fait remarquer que ceux qui se présentent comme des « pro-démocratie » sont aussi ceux qui ont le plus à craindre de réformes « communistes » destinées à réduire les tensions sociales.

Sur les Ouïghours, Maxime Vivas, avec la plume qu’on lui connaît, réussit à condenser sur 11 pages son maître-livre Ouïghours, pour en finir avec les fake news, en précisant que certains journalistes, incapables d’y trouver une information fausse, se sont essayés à de minables arguments ad hominem. Il égratigne en passant Antoine Bondaz, un « chercheur » très médiatisé, qui s’était même permis de nier l’existence d’une journaliste dont le reportage sur le Xinjiang ne collait pas avec ses a priori.

À propos des Tibétains, le chercheur luxembourgeois Albert Ettinger démonte, témoignages à l’appui, les mensonges d’un ancien Tibet, qui aurait vécu « dans la paix et l’harmonie » alors qu’en fait y régnaient la misère, le servage, l’analphabétisme, les meurtres politiques, le brigandage et la corruption. Mensonges aussi sur le Tibet moderne, fabriqués à Washington ou Dharamsala (comme le canular d’ « un million deux cent mille morts ») et parfois repris dans des publications prestigieuses du style Encyclopédie Larousse pour qui les Tibétains seraient devenus minoritaires dans leur propre pays (alors qu’ils constituent 92,8 % de la population de la Région autonome du Tibet).

Plus encore que par le passé, la Chine, (re)devenue une puissance mondiale, suscite la méfiance et on l’accuse de visées impérialistes, à commencer en Mer de Chine où elle menacerait la liberté de navigation. En réalité, comme les autres États côtiers, elle se borne, écrit l’économiste et ancienne diplomate Tamara Kunayakam, à exiger, comme les autres États riverains, une autorisation préalable au passage de navires de guerre dans ses eaux territoriales. Mais c’en est trop pour les États-Unis, qui ne reculent devant aucun moyen, y compris la provocation et l’intimidation. Pour Biden et son Administration, il s’agit d’isoler la Chine, même au risque d’une « nouvelle guerre froide », voire d’un véritable affrontement armé.

Il va sans dire pourtant que les accords gagnant-gagnant entre la Chine et l’Amérique latine, le jardin traditionnel de l’Oncle Sam, sont en plein essor et ouvrent de larges perspectives. Comme le note Romain Migus, fondateur du site « Les 2 rives », la Chine possède un avantage important sur les États-Unis : ces derniers ont l’habitude de s’ingérer dans la vie politique des pays latino en conditionnant leur prêts à des mesures d’austérité, destructrices des États et aux conséquences dramatiques pour les peuples.

La Chine, elle, s’accommode avec des gouvernements de passage, même des adversaires idéologiques, comme le Brésil de Bolsonaro (3).

Le cas de Cuba est particulier. Pendant la « période spéciale » qui a résulté de la disparition de l’URSS, l’île a pu compter sur le soutien sans réserve de la Chine. Une solidarité manifestée par les visites des Présidents Jiang Zemin, Hu Jintao et Xi Jinping. Pour sa part, Fidel Castro s’était rendu en Chine en 1995 et 2003. Et Cuba, en 1960 avait été le premier pays d’Amérique latine et de l’hémisphère occidental à établir des relations diplomatiques avec la RPC. Les liens historiques qui unissent ces deux pays sont à découvrir dans l’intéressante contribution du chercheur Eduardo Regalado Florido.

Le livre fait la part belle à la politique étrangère de la Chine : plusieurs chercheurs s’emploient à démontrer que la peur du « péril jaune » n’a aucun sens.

Le professeur émérite Tony Andréani fait remarquer que la perspective d’une hégémonie chinoise sur le monde relève du fantasme. C’est exactement le contraire : en signant des accords commerciaux avec 124 pays – dont onze membres de l’Union européenne – la Chine va les aider à se développer à leur rythme et ainsi contribuer à la démondialisation de l’économie.

La Chine est un partisan et un acteur du multilatéralisme dans la gouvernance mondiale, comme le montre Ding Yifan, directeur adjoint du centre de recherche du développement de la Chine. Il rappelle opportunément le rôle capital joué par la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment par son aide financière substantielle aux agences onusiennes actives dans la réduction de la pauvreté et le développement de l’éducation fondamentale.

De plus, comme le fait remarquer avec à-propos Bruno Guigue, observateur pointu de la vie internationale, dans sa contribution au titre éponyme du livre, les Chinois savent que leur système est unique : ils ne cherchent à convertir personne. Pour eux, les droits de l’homme, c’est de développer leur pays tout en laissant les autres choisir leur destin. Les Chinois n’ont-ils pas quelques raisons de trouver absurde l’indignation des médias occidentaux concernant le manque de liberté d’expression en Chine alors que dix milliardaires leur dictent une ligne éditoriale monolithique ? La dictature du parti les offusque, mais celle du capital leur convient...

En quoi consiste précisément le caractère unique du système chinois ?

Pour foudroyants qu’ils soient, les succès économiques de la Chine ne sont pas ... tombés du ciel et avaient commencé avant Deng Xiaoping, comme le mettent en lumière deux économistes, le Français Rémy Herrera et le Chinois Zhiming Long, dans une analyse qui en étonnera plus d’un. S’il est vrai que la croissance économique de la Chine s’est accélérée à partir des années 1980, on ignore généralement que, de 1963 à 1978, le taux de croissance annuel moyen du PIB chinois était de 8,2 %, ce qui reflète une croissance très rapide, alors que cette période comprend pourtant la Révolution culturelle.

De son côté, le chercheur à l’INALCO Bruno Drweski remonte plus haut encore dans l’histoire révolutionnaire de la Chine qui a commencé avec l’insurrection des Taïpings sous la dynastie Qing, avec ses ruptures et ses continuités, jusqu’à l’établissement d’un compromis entre les objectifs communistes à long terme et les nécessités d’un développement économique laissant une place au marché d’un type nouveau, une « économie de marché socialiste ». Un système pluraliste construit à partir de l’héritage de l’antique patrimoine chinois et de l’apport critique de la Révolution soviétique.

Le professeur honoraire vivant en Chine, Jean-Claude Delaunay montre bien que, si en Chine le marché est important pour le développement du pays, le marché n’y est qu’un moyen pour produire des services collectifs puissants, ce qui le distingue radicalement d’une économie de marché capitaliste. Ce faisant, le socialisme chinois n’est pas seulement une façon de développer la Chine ; c’est aussi une façon de comprendre le monde et d’agir sur lui pour le transformer.

Si, comme toute institution humaine, l’État chinois n’est pas sans tache, que dire alors des sept péchés capitaux américains contre la Chine que le journaliste chinois Jiaqi Hou a beau jeu de dénoncer : calomnies, ingérences, unilatéralisme, provocations, inefficacité, double standard, violation du droit international ? Juste une phrase pour donner envie d’en lire plus : « Lorsque l’épidémie de coronavirus a commencé en Chine, le pays s’est installé dans sa chaise de spectateur, mangeant du pop-corn, pour mieux assister à la débâche de l’économie chinoise. »

Moins polémique, mais peut-être plus parlant encore, le Chinois Ruolin Zheng qui a vécu une vingtaine d’années en France, se demande comment il se fait que les lecteurs occidentaux, dont la plupart n’ont jamais mis les pieds en Chine, s’imaginent mieux connaître la Chine que lui et que les Chinois eux-mêmes.

La faute en incombe aux médias français et surtout à certains « sinologues » comme Valérie Niquet, Marie Holzman et beaucoup d’autres qui font flèche de tout bois pour créer volontairement une image imaginaire de la Chine dans la tête des français, en racontant n’importe quoi. Exemples de ces fantasmes : le nombre de victimes chinoises du Covid-19 serait bien plus important que le chiffre officiel, les Chinois ne bénéficieraient d’aucun régime de retraite, la lutte contre la corruption ne serait qu’un camouflage de disputes internes au sein du PCC, la pollution à Pékin serait telle qu’il y règne une « airpocalypse », l’économie chinoise serait minée par la bureaucratie et l’immobilisme, etc.

Ruolin Zheng le constate : comprendre la Chine, c’est vrai, n’est pas chose facile. Bien que respectant les cultes divers (avec 14 millions de chrétiens et 18 millions de musulmans), la civilisation chinoise millénaire est clairement athée et tranche avec les trois monothéismes (juif, chrétien et musulman) dominant plus de la moitié de l’humanité. Le peuple chinois a une façon de penser, de vivre, de s’organiser différente. Raison de plus pour essayer de le connaître au lieu de le condamner sur base de préjugés.

Pour terminer cette recension de La Chine sans œillères, je ne pourrais pas mieux faire que de reproduire ... l’introduction rédigée par les deux initiateurs du projet, Maxime Vivas et Jean-Pierre Page :

« Ce livre vise un public que nos médias maintiennent dans une grave ignorance de la Chine.
Ce que beaucoup de Français croient, c’est que le ‘régime’ communiste chinois, dont LA langue est le mandarin, fait travailler les enfants, opprime les minorités, éradique les cultures, persécute les croyants. Sur fond d’un racisme implicite s’est construite une image négative de ce pays et d’un peuple qui font peur (‘le péril jaune’), alors même que la politique étrangère de la Chine, telle que la définit le président Xi Jinping n’est pas basée sur une volonté de domination du monde (contrairement à celle affichée par les États-Unis d’Amérique), mais sur la notion de ‘communauté de destins’.
Il ne s’agit pas ici de faire un éloge béat de la Chine, de suggérer que la France ferait bien de s’inspirer de son système politique, économique, médiatique, policier, militaire, juridique, syndical. Nous avons notre propre système, perfectible. La Chine a le sien, sur lequel nous avons peu de prises, dirigé par un parti communiste désormais centenaire (né le 23 juillet 1921) et fort de 90 millions d’adhérents. Il ne s’agit donc pas de se positionner en ‘pro-chinois’, mais en ‘pro-vérité’ en invalidant des mensonges, en apportant des informations sur ce qui se passe en Chine et qui explique son dynamisme. »

André LACROIX

Photo : Thérèse De Ruyt, 26/07/2009.
NOTES

(1) Maxime Vivas, Jean-Pierre Page et alii, La Chine sans œillères. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..., Préface de Mobo Gao, Éditions Delga, 2021.
(2) À cet égard, l’éditeur aurait été bien inspiré, me semble-t-il, de choisir une autre couverture − qui ressemble moins à une affiche de propagande et qui rende mieux compte de la subtilité des différentes contributions.
Autre critique : il manque à cet ouvrage un article sur le rôle primordial de la Chine dans la lutte mondiale contre les dérèglements climatiques. Suggestion pour une prochaine édition : puiser largement dans le nouveau site www.chine-écologie.org.
(3) et bientôt sans doute aussi avec l’Afghanistan quand il sera passé sous le contrôle des Talibans.

Commande livre « La chine sans oeillères »

Vous pouvez :

- soit le commander en librairie
si nécessaire l’ISBN est le 978-2-37607-214-0 mais le titre suffit
- soit directement par carte bleue sur le site des éditions Delga
https://editionsdelga.fr/produit/la-chine-sans-oeilleres/

- soit en envoyant un chèque de 18 euros (les frais de port sont inclus) à Editions Delga 38 rue Dunois 75013 Paris
en n’oubliant pas d’indiquer le titre du livre et votre adresse.

Pour toute commande groupée (plusieurs exemplaires), merci de contacter
au préalable Edmond Janssen, à editionsdelga@yahoo.fr
ou au 07 81 77 82 96

COMMENTAIRES  

13/08/2021 13:25 par PacoB

Merci pour cette alléchante présentation.

Je pense que l’inénarrable "sinologue" évoquée dans l’article est Marie Holzman.

13/08/2021 15:34 par Yannis

On peut citer aussi l’exemple de la journaliste Ursula Gauthier, correspondante à l’étranger des mammouths de la presse française, expulsée de Chine vers 2015-2016, et soutenue par toute une joyeuse bande de "Démocrates" dont RFI, déjà partie-prenante de la propagande sur les Ouighours. Les mêmes qui ont soutenu dès les premières offensives médiatiques de la "Comnunauté internationale" (les multinacionales et leurs actionnaires) les "Rebelles syriens" si vite remplacés sur le terrain par les missionnaires étrangers et égorgeurs à la solde des intérêts des gentils occidentaux, soooo whe are de world et domiciliés dans les pétromonarchies, Israël, les USA, l’UE etc.

https://www.google.com/amp/s/www.la-croix.com/amp/1398963

Certainement cette petite tempête dans un verre de champagne chez les médias mainstream, perroquets des pouvoirs et fossoyeurs du véritable esprit démocratique n’est pas passé hors des radars de LGS :)

13/08/2021 17:20 par André LACROIX

Au temps pour moi et merci à PacoB. Effectivement la sinologue en question s’appelle Marie Holzman et non Claire Holzman, ni d’ailleurs … Maire Holzman comme mentionné par erreur à la p. 200 du livre. À vouloir rectifier, j’en suis arrivé à faire pis que mieux en transformant une petite coquille en confusion entre deux personnes…
Tant qu’on en est aux corrections, bien vouloir lire : « les Tibétains seraient devenus minoritaires dans (et non sans) leur propre (sans s) pays » et noter que le site « chine-ecologie.org » mentionné à la note 2 s’écrit sans accent aigu.

13/08/2021 22:29 par legrandsoir

On corrige.

14/08/2021 10:37 par Xiao Pignouf

À cet égard, l’éditeur aurait été bien inspiré, me semble-t-il, de choisir une autre couverture

Je dois dire que je suis complètement d’accord avec M. Lacroix sur ce point. Qu’elle est moche cette couverture !

15/08/2021 11:53 par Assimbonanga

@Annwn, tellement c’est beau, on dirait du André Manoukian.

16/08/2021 08:33 par Xiao Pignouf

@Anwen

Et, malgré ces traditions, pas de peuple qui ait plus asservi la femme, tout en l’imitant. Le Chinois a pris à la Chinoise son costume, ses longs cheveux, son visage imberbe.

Je ne sais pas quoi faire de cette affirmation... En quoi les Chinois sont-ils le peuple qui a le plus asservi la femme ? À quel moment les Chinois ont eu les cheveux longs, si ce n’est sous la dynastie Qing (mandchoue) ? Le visage imberbe des Chinois n’est dû qu’à des causes... génétiques. Son costume ? C’est n’importe quoi ! Les Écossais aussi à ce compte-là ! Les musulmans, les Arabes, les Tahitiens, les Wallisiens, les Indiens, et même les curés... la liste est longue des peuples où les hommes portent ce qui pourrait ressembler à une robe ou une jupette...

Et puis les Chinois ne sont pas « un », c’est oublier (peut-être par ignorance) la variété ethnique de la Chine.

Voir tout derrière la focal de la spiritualité floute la réalité...

16/08/2021 11:19 par Xiao Pignouf

@Annwn

Les historiens ne nous disent pas grand chose des temps primitifs de la Chine

Encore faudrait-il chercher.

17/08/2021 11:30 par Georges Rodi

> Annwen

Les principes féminin et masculin, chaud et froid, eau et feu sont complémentaires, et répartis à parts égales dans le symbole du yin et du yang.
Je ne vois pas où vous allez chercher une position supérieure du masculin en Chine ?

Ce n’est d’ailleurs pas rare en Chine de voir des femmes qui dirigent des entreprises, conduisent des poids lourds... et cela ne choque personne.
Ce qui intéressant par contre, c’est cette idée qu’il puisse y avoir des différences, sans que cela se traduise par une infériorité, contrairement à l’occident qui dans sa recherche d’une égalité des sexes s’évertue à gommer les différences.
Pas de différence, alors il y a égalité… C’est une solution simpliste à une problématique complexe.

Dans la vie courante, il m’a fallu du temps pour comprendre qu’une attitude pouvait être acceptée venant d’une femme, mais pas d’un homme.
J’ai pu voir sur Weibo une femme détruire une voiture de Police avec son propre véhicule, consciencieusement en l’emboutissant et méthodiquement en tournant autour pour ne laisser aucune partie intacte, le tout sous l’œil indifférent du policier qui sait que le signe féminin est associé au feu, et qu’il y a des moments où il faut simplement attendre que le feu s’éteigne.
Je ne veux pas dire que c’est autorisé bien sûr, à la fin il y aura une facture à régler, mais si un homme se comporte à l’identique, il prendra certainement en plus une peine de prison pour comportement asocial.

D’expérience vécue, voir des hommes cuisiner ou faire la vaisselle est assez courant chez ceux qui vivent en ville, et qui ont 50 ans ou moins.
Ceci dit, qu’il y ait encore des progrès à faire dans la répartition des tâches, c’est certain, et les chinoises y travaillent de bon coeur.

17/08/2021 11:39 par Georges Rodi

> André LACROIX, 小Pignouf
Le problème de la couverture, c’est probablement aussi l’utilisation du logo officiel pour le centenaire du PCI, utilisation interdite en Chine à des fins privées.
Je ne pense pas que, en France, les auteurs risquent quoi que ce soit, mais si le livre doit être traduit en Chine, il faudra trouver autre chose.

23/08/2021 17:44 par Gondwana

Bonjour,
Comment acheter ce livre quand on habite en Belgique, qu’on n’a pas de carte de crédit, et que Paypal donne de l’urticaire ?
Payer par virement ?
Un courrier adressé aux édition Delga est resté lettre morte.....

(Commentaires désactivés)