La Cour Suprême de Justice (CSJ) de Colombie a annoncé ce vendredi l’ouverture de recherches préliminaires contre la presidente du Congrès, la sénatrice Nancy Patricia Gutiérrez, par ses liens présumés avec des groupes paramilitaires.
La procédure a été ouverte par la cours Pénale de cassation du tribunal suprême, qui depuis la fin 2006 a traité le cas de 62 parlementaires du pays, la moitié d’entre eux étant aujourd’hui emprisonnés, pour entretenir ou avoir entretenu des relations avec l’extrême droite armée.
« L’enquête préalable a pour but d’évaluer quelques informations ou des signalisations qui ont été faites sur la possible relation de la sénatrice avec des groupes armés en marge de la loi », a expliqué la CSJ dans un communiqué concis divulgué à Bogota.
La Cour Suprême a informé de sa décision le lendemain que l’ex parlementaire Rocào Arias ait comparu devant le haut tribunal comme témoin dans des affaires en cours contre plusieurs de ses anciens collègues liés au scandale de ce qui est appelé « la parapolitique », pour des liens avec les Auto-défenses Unies de Colombie (AUC).
Pendant ce temps, les voix s’élèvent en Colombie et se manifestent en rapport avec ce qui est appelée la "desinstitucionalisation" du pays à la suite d’enlèvements chaque fois plus nombreuses et pour les liens entre des congressistes et des fonctionnaires de l’État et des groupes paramilitaires narco-trafiquants.
TeleSUR - Efe/sb - SB