RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La flèche de Notre-Dame, une bonne idée ?

Nous apprenons que l'oligarchie se précipite pour reconstruire la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Cette flèche a été un ajout, à mettre au crédit de Viollet-le-Duc, dont on sait par ailleurs que ses initiatives n’ont pas toujours été heureuses, En tout cas, c’est le poids de cette flèche qui, s’appuyant sur des poutres affaiblies par le feu, a créé le plus de dégâts et a percé largement le toit. Est-ce une si bonne idée de se précipiter pour renouveler ce qui fut peut-être une erreur ?

Nos réminiscences d’Histoire opposaient le roman et le gothique. Le premier était plus intime, enjoignait à baisser la tête et à se soumettre. Le second au contraire, allégeant les murs et transmettant la charge à des contreforts extérieurs, donnait une impression de montée. Il avait pour but de transformer les vilains de l’époque en hommes libres. D’ailleurs, à l’époque les cathédrales n’avaient pas de bancs : il fallait rester debout, comme il sied à des personnes libres. Bien mieux : elles étaient accordées en musique (voir à ce propos l’ouvrage de Louis Charpentier, “Les mystères de la cathédrale de Chartres”, édité en 1966 chez Robert Laffont, au chapitre 16). Il n’est pas interdit de penser que cet ajout d’une flèche à Paris a cassé l’effet voulu au départ.

Il n’y a pas eu succession entre le roman et le gothique : quand a commencé la couverture de notre pays par des cathédrales au XIIe siècle (aujourd’hui il y en a 154), des églises romanes, moins voyantes, ont continué à se construire. Il y en avait bien plus : rien que les Deux-Sèvres que je connais particulièrement bien en comptaient plus de cent, dont certaines très belles. On peut imaginer le nombre de maçons chevronnés que cela peut représenter, de couvreurs, de charpentiers... et d’architectes ! On peut se demander comment un pays bien moins peuplé, moins lettré qu’aujourd’hui a pu soutenir une telle cadence, et pourtant il l’a fait ! Du dixième au douzième siècles ce fut une floraison partout.

Et puis soudain, le roman ne fut plus, le gothique ne fut plus que du "flamboyant", de la copie, quoi. La magie de la création s’est tarie. Quelque chose s’est passé, et a détruit l’élan. Est-ce le massacre des templiers ? Le temps des hypothèses est venu. En tout cas, c’en fut fini d’une certaine culture mise au service de tous via ces édifices incitant à être debout, ces vitraux magnifiques permettant au peuple non instruit d’apprendre via le dessin. Sait-on que les dimanches de Pâques, dans la cathédrale la plus vénérée, celle de Chartres, l’évêque exécutait une sorte de danse sur le labyrinthe tracé devant l’autel ? Aujourd’hui on ne sait même plus pourquoi, alors que certainement ce n’était pas une cérémonie gratuite et sans fondement.

Peuple debout ! Peuple debout ! Est-ce toi, aujourd’hui, qui as pris la relève sur les places et autour des ronds-points, qui t’es mis à danser autour de ces modernes totems ? Sans doute les temps sont-ils venus.

Jean-Claude Cousin
babelouest

URL de cet article 34821
  

« Cremada » de Maïté Pinero
Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe Salus, illustrent (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Les rares personnes qui comprendront le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là  ! La grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts.

Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés, New York, le 25 juin 1863.

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.