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La guerre en Ukraine : vers l’effondrement de la réputation occidentale

Après le monde bipolaire, existant depuis la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu’à l’implosion de l’Union Soviétique en décembre 1991, l’actuel conflit sur le territoire de l’Ukraine est le point de gravité dans le processus de transition entre deux grandes époques de l’histoire contemporaine : l’ancienne - unipolaire - qui a perduré durant les 30 dernières années et la nouvelle - multipolaire - post-hégémonique, qui est née fin février 2022.

N’étant guère adepte des théories communistes, je ne peux, toutefois, ne pas constater que les évènements d’aujourd’hui ne sont que l’adaptation moderne, le reflet dans le miroir du vieux principe des révolutions exprimé par Vladimir Lénine déjà en 1913 dans son ouvrage « Le premier mai du prolétariat révolutionnaire » : les classes inférieures ne veulent plus vivre à l’ancienne, tandis que les classes supérieures ne peuvent plus gouverner à l’ancienne. Soit, l’impossibilité pour la classe dirigeante de maintenir sa domination en forme inchangée. Aujourd’hui, les « classes supérieures » sont le monde occidental gravitant autour des Etats-Unis d’Amérique et les « classes inférieures » - le reste de l’humanité.

Une fois de plus, l’histoire n’apprend rien aux « élites » politiques et les époques se remplacent de la même manière que cela fait un siècle : dans la violence.

Les discours sur la défense de la liberté, de la démocratie et des nobles valeurs et, donc, occidentales, que l’Ukraine représente et défend, ne sont que les narratifs « atlantistes » développés via l’appareil de la propagande des médias mainstream, afin de justifier auprès des masses électorales préformatées les initiatives controversées entreprises par les représentants du pouvoir actuel du bloc de l’occident collectif américano-centrique. Des narratifs très éloignées de la tragique réalité du pouvoir ukrainienne. 

Sans entrer dans le détail des intérêts profonds des Etats-Unis d’Amérique dans le cadre de la guerre en Ukraine qui s’y déroule depuis 2014, des intérêts directement basés sur la stratégie globale de la défense des éléments existentiels pour l’Etat américain (voir mon analyse « La guerre en Ukraine : la Genèse »), il est à noter que l’arrivée à leurs objectifs préétablis se traduisait par l’affaiblissement politico-économique significatif de la Russie d’une part, en tant qu’un des acteurs majeurs vis-à-vis du système de pétrodollars et, d’autre part, en tant que partenaire stratégique de la Chine tant dans le domaine économique, dont les deux pays ont une véritable complémentarité, tant dans le domaine politico-diplomatique que militaro-technologique.

Le piège anglo-saxon
Les Etats-Unis d’Amérique se sont retrouvés devant un dilemme existentiel : d’une part, le scénario positif pour Washington dans l’issue de cette guerre devient chaque jour de plus en plus irréalisable ; d’autre part, les Américains ne peuvent pas se permettre de ne pas importer dans la confrontation en cours.

La victoire est un élément vital vis-à-vis de la réputation mondiale en tant que première puissance politico-militaire opérationnelle tant pour les Etats-Unis, que pour leurs partenaires européens - un élément vital vis-à-vis du futur de la civilisation Occidentale. 

Ce qui n’était guère un élément existentiel au début du conflit en est devenu un dès l’engagement ouvert et radical de l’intégralité du bloc occidental dans les hostilités. Aucun retour en arrière n’est possible.

Vu la spécificité de la situation politique interne aux Etats-Unis, conditionnée par les dernières défaites militaires en Syrie et en Afghanistan, ils ne leur était pas possible d’entrer en guerre seuls ou seulement en tandem avec le monde anglo-saxon. Le monde anglo-saxon, où nul besoin n’était de convaincre le Royaume-Uni de prendre part au conflit, vu le processus engagé par la Chine et la Russie de l’effondrement des réseaux néocoloniaux, notamment britanniques, sur le continent noir et qui mènera, à terme, à de très graves répercussions vis-à-vis du système financier de la City de Londres - centre traditionnel du brassage des gigantesques revenus de l’exploitation des matières premières de l’Afrique.

Un travail en profondeur, très certainement, a été réalisé auprès de Bruxelles. L’Union Européenne et ses pays-membres sont tombés dans le piège américano-britannique qui a fait stimuler les égos des élites politiques du vieux continent vis-à-vis de la grandeur et de la domination du passé qui est en déclin constant avec l’émergence de nouveaux centres de gravités idéologiques en Chine et en Russie. La grandeur et la domination leur ont été proposées de retrouver en entrant en guerre, estimée gagnée d’avance, contre les nouveaux challengers.

De la « guerre-éclair » vers la guerre d’usure
Initialement, au déclenchement de la nouvelle phase de guerre, il était prévu que les sanctions contre la Fédération de Russie d’une amplitude sans précédent dans l’histoire contemporaine, mises en œuvre par l’occident collectif sous le patronage de Washington et soutenues sous la pression politico-économique par une partie du monde non occidental dès les premiers jours de la guerre, auraient dû ébranler l’économie russe en quelques mois et la mettre sur le chemin précalculé de l’effondrement inévitable, et faire de la Russie un Etat-paria. Un Etat-paria non pas pour une période de quelques mois ou années, mais pour toute une époque future.

Toutefois, dès le déclenchement des sanctions, des signes inquiétants de la résistance inattendue de l’économie russe sont apparus, parallèlement au refus des acteurs majeurs non occidentaux de condamner l’initiative de Moscou sur le territoire de l’Ukraine, malgré la coercition « atlantiste » hors du commun.

Les Etats-Unis d’Amérique se sont retrouvés dans l’incapacité de fédérer autour d’eux le monde non occidental dans leur projet antirusse. Le plan primaire qui aurait dû fonctionner contre la Russie à court terme, en quelques semaines, voire des mois, a totalement échoué.

L’effondrement de l’économie russe qui n’a pas eu lieu,mais était l’une des raisons-clés de la guerre en Ukraine, afin, notamment, qu’au moment de la phase majeure de la future confrontation des Etats-Unis face à la Chine la Russie ne puisse se permettre le soutien significatif de son partenaire stratégique asiatique sous la menace de nouvelles sanctions que le pays avec une économie censée être anéantie ne serait en mesure de s’accorder - il était nécessaire de modifier la stratégie.

L’action américaine a été donc fondamentalement revue à la base et s’est tournée vers la stratégie de l’usure à long terme. Stratégie qui ne pouvait fonctionner sans l’élément initialement imprévu : le financement d’une ampleur sans précédent du pouvoir ukrainien. Une ligne de crédit inédite dans l’histoire contemporaine a été ouverte à cet effet au bénéfice de Kiev.

Le projet des négociations face à la Russie à genoux
Certains experts du camp « atlantiste », en répétant en écho les slogans adressés par la propagande de Kiev à leurs masses, prônent pour objectif indispensable le retour de l’Ukraine à ses frontières de 1991 en le présentant comme étant parfaitement réalisable. C’est à dire, la reprise à la Russie et l’instauration du pouvoir de Kiev sur les villes, telles que Donetsk et Lougansk à Donbass et Simferopol avec Sébastopol en Crimée. Sébastopol, alors que la principale raison de la récupération de la Crimée par la Russie était le danger imminent, à la suite du coup d’état de 2014 à Kiev, de la perte de la base navale russe située dans la ville et sa reprise opérationnelle par les forces navales de l’Otan.

Les personnes qui envisagent sérieusement un tel scénario ne sont que la caricature grotesque et insulte au qualificatif d’expert. Point n’est nécessaire de détailler leur position et de rappeler que la probabilité de la reprise par l’Ukraine, par exemple, du port militaire russe de Sébastopol est infiniment plus faible que l’utilisation massive des armes nucléaires dans le conflit en cours. Cela étant, l’utilisation de la composante nucléaire de la défense russe dans la confrontation est actuellement proche de zéro.

Aujourd’hui, l’objectif du bras armé de l’occidental collectif : importer un maximum d’éléments sur le terrain et, ensuite, de négocier en position de force face à la Russie, est ébranlé.

Une forme d’amateurisme déconcertant et la méconnaissance du raisonnement quasi-génétique du peuple russe ne permettent pas de faire comprendre aux auteurs de cette stratégie que la négociation clé à partir de la position de faiblesse, quand bien même elle aurait lieu, sur les éléments vitaux pour la Fédération de Russie est totalement inconcevable pour cette dernière et n’aura jamais lieu.

Si par la suite d’une série d’évènements la Russie était, hypothétiquement, mise ponctuellement en position de faiblesse, ce n’est pas une négociation tant espérée, plus que naïvement par l’Occident collectif face à la Russie affaiblie qui aurait lieu, mais un recul suivi d’une reconsolidation et remobilisation des moyens à disposition de le Fédération de Russie pour le retour sur ses positions de domination de la situation. 

A souligner que dans les circonstances économico-militaires de ce jour, d’une part, des pays de l’Otan et, d’autre part, de la Russie, la probabilité de réalisation du scénario occidental dans les années à venir est mathématiquement proche de zéro. 

Il est intéressant de noter qu’il existe un certain nombre d’analystes américains de grande renommée, dont un ancien patron du département de planification de la politique extérieure du Département d’Etat, qui considère que non seulement une grande défaite dans l’actuelle offensive ukrainienne, tant promue auprès des masses occidentales, afin de continuer à maintenir le tonus nécessaire pour la continuation du financement du conflit, serait catastrophique, mais également une hypothétique grande victoire de l’armée ukrainienne dans cette entreprise ne serait pas moins catastrophique que la défaite.

Ce type d’analyse n’est guère le signe de la schizophrénie ou du dédoublement de la personnalité, mais bien d’une profonde et lucide compréhension des processus en cours : la réaction de la Russie suivra et sera proportionnelle à la nécessité de l’anéantissement d’une nouvelle menace grave.

Néanmoins, je ne peux que rassurer les analystes en question : en prenant en considération les éléments stratégiques des dispositions des forces en confrontation à ce jour, il n’y a pratiquement aucun risque que l’actuelle initiative de Kiev poussée par ses créditeurs obtienne un succès. Et la probabilité qu’elle ait un succès majeur et à long terme, au point de faire reconsidérer en profondeur la stratégie de Moscou vis-à-vis de l’Ukraine est, tout simplement, inexistante. 

Le franchissement des tabous
Aujourd’hui, la compréhension de la réalité sur le terrain des opérations qui diffère grandement du plan de guerre initialement prévu, mène le bloc occidental vers une forme de panique opérationnelle qui se traduit dans l’accroissement chaotique des aides militaires supplémentaires totalement imprévues pour l’agent exécutant dans la confrontation sur le terrain - l’armée ukrainienne.

Cet accroissement chaotique se reflète dans le franchissement des tabous établis par les responsables occidentaux eux-mêmes, comme la livraison à l’Ukraine des obus d’uranium appauvri, des chars occidentaux et les futures livraisons des avions de combats américains (et, ensuite, européens ?) en réduisant, proportionnellement, la marge de manœuvre avant le déclenchement des hostilités directes entre l’armée russe et celle de l’Otan.

Notamment, la spécificité de l’exploitation des avions de combat F-16 qui seront prochainement fournis à l’Ukraine est telle qu’il est totalement impossible de la réaliser intégralement, d’une manière autonome, sur le territoire de l’Ukraine. Et selon le rôle proportionnel des bases aériennes situées, notamment en Pologne et en Roumanie, dans l’exploitation de l’aviation en question – l’état-major russe prendra la décision de les bombarder ou pas. Si le ravitaillement des F-16 en munitions a lieu en dehors de l’Ukraine – les frappes russes des lieux en question seront pratiquement inévitables, car, selon les lois de guerre, les pays visés seront considérés en tant que belligérants, participants directs aux combats.

Le drone militaire américain abattu par l’aviation de guerre russe au-dessus de la mer Noire n’est qu’un modeste prélude à la confrontation militaire de grande ampleur qui peut encore avoir lieu entre la Russie et l’alliance atlantique et peut, selon la doctrine militaire russe en vigueur, aboutir à l’utilisation des armes nucléaires tactiques et stratégiques contre les objectifs ennemis.

Les réalités du potentiel des Russes
Du côté de Moscou, l’obtention de la satisfaction à l’issue du conflit en Ukraine est également un élément existentiel pour la Fédération de Russie.

Une hypothétique défaite est totalement inconcevable pour le Kremlin, de même que pour le peuple Russe, car elle mènerait directement à l’effondrement et interne et externe du pays. De ce fait, l’occident commet une grave erreur de calcul en estimant que même une réussite hypothétique de l’offensive ukrainienne pourrait changer le cours de la guerre et mènerait vers la victoire du pouvoir en place à Kiev.

L’unique réalité : cela ne fera qu’augmenter la croissance des forces militaires actives russes sur le front et ne fera que prolonger la durée de la guerre. L’issue fatale pour les intérêts visés par Kiev est une constante inébranlable.

Le retour de territoires des régions du Donetsk et de Lougansk, leurs capitales incluses, sous le contrôle du pouvoir de Kiev peut frôler uniquement les esprits errant dans les domaines de la fantaisie. De même, parler du retour de la péninsule de Crimée au sein de l’état ukrainien n’est qu’un signe d’un simple manque d’intelligence et d’une coupure profonde de la réalité.

Pourquoi ?
Si, hypothétiquement, la situation sur le terrain des opérations militaires se dégradait au point de représenter un danger réel de perte des territoires du Donbass et de la Crimée admis au sein de la Fédération de Russie - ce qui n’a jamais été le cas, pas un seul jour depuis 2015 - la Russie procéderait à l’implication de l’intégralité de ses capacités militaires et atteindrait ses objectifs dans n’importe quel cas de figure.

La réalité très soigneusement cachée par les pouvoirs occidentaux à leur public est sans équivoque : durant la seconde guerre mondiale, la Russie a engagé 60% de son PIB pour l’emporter face à l’Allemagne nazie. Aujourd’hui, sans rappeler le fait que l’économie russe se porte incomparablement mieux par rapport à ce qui était prévu même dans les prévisions les plus pessimistes du camp atlantique, que la Russie est tout, sauf isolée du reste du monde ; que l’industrie de l’armement russe a démultiplié sa production par 2,7 en un an - je tiens à rappeler une autre réalité qui est la réponse à l’intégralité des questions et des doutes qui peuvent en exister sur le sujet : à ce jour, la Fédération de Russie n’a engagé que 3% du PIB dans l’effort de guerre face à l’Otan sur le territoire de l’Ukraine.

Je vous laisse imaginer l’ampleur et la vitesse du désastre pour le camp occidental si la Russie décidait d’engager non pas 60%, mais 6%, au lieu de 3% de son PIB pour en découdre.

La raison de la non-augmentation supplémentaire de la part du PIB vis-à-vis du conflit en Ukraine est très simple : les calculs démontrent qu’il est nul besoin de le faire pour arriver à des objectifs préétablis. 

De même, en cas d’une nécessité absolue, cela sera non pas des centaines de milliers, mais des millions de soldats supplémentaires au front – ce qui n’est pas une mission impossible avec une population supérieure à 146 millions d’habitants. Et ce n’est pas la fabrication de centaines, mais de milliers de chars et avions de combat de la dernière génération par an qui peut, industriellement, être mise en place dans des délais relativement restreints.

Si la Russie avait des hypothétiques pertes stratégiques sur les champs de bataille - ce n’est pas le recul et la capitulation russe tant attendus qui auraient lieu - seuls les esprits dérangés et totalement ignorant la mentalité du peuple russe peuvent envisager un tel scénario - mais uniquement l’escalade de la confrontation et l’augmentation significative à l’effort de guerre qui auraient lieu.

Il est déplorable de constater que les décideurs actuellement au pouvoir en Occident n’ont pas été aptes à apprendre l’élément majeur les concernant dans la grande leçon de l’histoire et sous-estiment très grandement les capacités sans égal du peuple russe de se mobiliser pour vaincre l’ennemi, dès que le seuil du danger existentiel pour le pays est atteint.

La Russie est très loin d’un tel seuil et je ne peux qu’espérer pour le bien être des pays occidentaux qu’il ne sera jamais atteint. 

Risque civilisationnel
Après les siècles du rayonnement et de l’exposition au monde non occidental du modèle de la réussite exemplaire de la société occidentale, nous sommes arrivés au point de l’exposition d’une toute autre nature : celle de la dégénérescence et de la destruction à vitesse grandissante des valeurs et des principes sociétales qui ont forgé la civilisation occidentale depuis les deux derniers millénaires.

Les hommes et femmes politiques qui ont pris aujourd’hui le pouvoir sur la majeure partie du vieux continent ne sont pas dans la capacité de comprendre que le rejet de plus en plus grandissant du modèle occidental par le reste du monde, dont la guerre en Ukraine n’a fait qu’accentuer le processus et n’a fait que tomber les masques, a, pour son fondement, le refus de la nouvelle idéologie sociétale occidentale axée sur le néolibéralisme et la domination des intérêts des diverses minorités sur ceux de la majorité - ce qui est, en soit, le projet de « l’anti-société ».

Ce qui a séduit hier - ne séduit guère aujourd’hui.
La quasi-intégralité des chefs d’Etats européens à ce jour ne sont que des traîtres à leurs nations et dont une de leurs rares grandes qualités en commun est celle de creuser d’une manière exponentielle les dettes des pays qu’ils représentent et d’imposer au centre des intérêts majeurs des nations ceux des minorités destructrices qui privent de plus en plus la majorité de leurs droits et libertés, et qui se montrent, en même temps, de plus en plus mécontentes et insatiables.

Dès février 2022, observant la flagrance des doubles standards appliqués par la communauté occidentale, observant la confiscation totalement illégale selon le droit international, le vol des réserves financier russes - les pays du monde non occidental s’éloignent d’une manière accélérée de cette dernière, constatant, à juste titre, qu’ils peuvent être les prochaines victimes.

L’effondrement de la réputation de l’Occident en tant que terre du droit a eu lieu.
Après ce premier effondrement, l’effondrement de la réputation politico-militaire de l’occident collectif vis-à-vis de l’opinion du reste du monde est inévitable.

Plus aucun engagement occidental garanti par sa force militaire ne sera crédible. Les prolongations répétées des investissements massifs dans la guerre sur le territoire de l’Ukraine ne sont dues qu’à la tentative de nuancer les dommages majeurs que l’image de la puissance et de la crédibilité militaire « atlantiste » subiront. L’ampleur sans précèdent des investissements est directement proportionnelle à la compréhension de l’ampleur du désastre réputationnel qui suivra.

La motivation du camp occidental est d’autant plus soutenue que derrière la réputation globale c’est la réputation et l’avenir politique purement personnel des dirigeants impliqués qui sont en jeu. 

Néanmoins, si pour les Etats-Unis d’Amérique, pris à part, les intérêts en jeu sont très au-delà de l’élément unique de leur réputation - la guerre en Ukraine n’est que la démonstration d’une étape intermédiaire de la lutte des Etats-Unis pour sa survie dans son état actuel qui est inconcevable sans la sauvegarde et l’élargissement des monopoles et la sauvegarde de la domination unipolaire politico-militaire ou, plus précisément, militaro-monétaire à l’échelle mondiale - pour les pays de l’Union Européenne, toutefois, la poursuite de leur participation dans le conflit russo-ukrainien n’est qu’une question de « sauvegarde de la face » qui peut encore être nuancée.

Ainsi, pour les états-membres de l’UE, il existe une voie alternative, une voie de la sortie de crise profonde de leur engagement contre la Fédération de Russie : le changement des gouvernances suivi d’un rebond significatif des souverainetés nationales, dont les indicateurs d’aujourd’hui sont au plus bas depuis 1944, ainsi que le retour vers la politique de la protection des valeurs sociétales traditionnelles qui ont fait leur preuve et qui sont les seules à être constructives et viables à long terme et sont les seules à ne pas être rejetées par le reste de l’humanité. 

Le changement des gouvernances au niveau des états souverains avec l’arrêt par les futurs leaders politiques du maintien de l’assistance militaro-financière au régime de Kiev, couplé d’une nette désolidarisation de la politique menée par les prédécesseurs, aujourd’hui au pouvoir, qui absorberont ainsi en grande partie le désastre réputationnel. 

Ceci est l’unique voie non désastreuse de la sortie de crise que l’Europe vit aujourd’hui, mais qui parait, néanmoins, très hautement improbable quant à sa réalisation dans les temps qui couvrent le conflit en Ukraine. Car, aujourd’hui, il n’existe en Europe aucune force politique prête à s’engager en contrecourant au risque garanti de perte de la masse électorale, trop embrigadée et formatée par les outils de manipulation de masses, tels que le filtrage et la distorsion de la réalité dans le cadre de la guerre de la propagande « atlantiste » et de la désinformation menée par les médias meanstream.

Le choix du futur
Aujourd’hui, les Etats du monde sont mis devant le choix stratégique. Le choix qui les laissera soit en position qui est la leur depuis des décennies, soit qui modifiera leur perception et leur rôle sur la scène internationale : rester dans le sillage et sous la domination directe ou indirecte de la puissance militaro-monétaire américaine, épaulée par le vieux continent, ou de changer le vecteur de leur politique étrangère et de rejoindre l’alliance multipolaire qui est, dorénavant, incarnée par les membres du BRICS qui, depuis sa création en 2006, s’est démontrée comme une structure viable de la coopération économique seine, construite sur les principes fondamentaux de la non-ingérence, de l’égalité des droits et du bénéfice mutuel.

Contrairement à des narratifs propagés pas les mass-médias américano-centriques, la nouvelle formule des relations initiée par la Fédération de Russie séduit de plus en plus de pays qui constatent la défaillance du système de la coopération économique axée sur le modèle occidental vis-à-vis de leurs intérêts nationaux. 

L’organisation BRICS, constituée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, représente plus de 40% de la population de la Terre et plus de ¼ de son PIB et de sa surface, a reçu en juin et en novembre 2022 les candidatures officielles à l’adhésion de la part de trois nouveaux pays, dont deux sont des géants énergétiques : l’Algérie, l’Argentine et l’Iran.

Beaucoup d’autres Etats ont exprimé leur intérêt à entrer dans le BRICS : les Emirats Arabes Unis, la Turquie, l’Indonésie, la Syrie, l’Arabie Saoudite, le Kazakhstan, le Tadjikistan, le Mexique, la Thaïlande, le Nigéria, le Cambodge, la Malaisie, le Sénégal, l’Ouzbékistan, les Fidji, l’Éthiopie et même un pays-membre de l’EU - la Grèce. L’Égypte et le Bangladesh sont les candidats officiels à l’adhésion dès ce mi-juin 2023.

Cela étant, il est à noter que BRICS n’est nullement un club aux portes largement ouvertes à tous. La nouvelle structure n’a aucune intention de répéter les graves erreurs d’autres unions, notamment, de l’Union Européenne qui a fait entrer dans ses rangs ceux qu’on peut qualifier de « n’importe qui », dont les agents d’influence directs des Etats-Unis qui ont fait anéantir la possibilité du développement politico-économique de l’Union d’une manière autonome de la supervision nord-américaine. Comme, par exemple, la candidature de la Corée du Sud - pays totalement vassalisé par l’Occident - fait partie de celles qui ont été rejetées à la suite de son incompatibilité avec les intérêts et les principes du BRICS.

Malgré les évidences, dont l’un des éléments fondamentaux est l’intérêt mondial sans précédent vers la structure du BRICS face au G7 et même au G20, le pouvoir « atlantiste » continue à répéter ses mantras fantaisistes sur l’isolement de la Fédération de Russie et sa mise en état de paria, au lieu de refléter l’évidence qu’il essaie frénétiquement de cacher à leur électorat.

Le choix des Français
Non seulement faire valoir les intérêts stratégiques de la France sous le fonctionnement actuel de l’Europe à 27, dont les intérêts de plusieurs états-membres sont pratiquement à l’opposé de ceux des Français, est une totale utopie, mais le retour même à l’Europe des Six de 1973 n’est guère une solution salvatrice, comme elle est, parfois, présentée par des certains analystes.

Car, depuis les 40 dernières années, l’Allemagne a subi de profondes mutations au sein de ses doctrines et stratégies du développement à long terme qui, sur plusieurs éléments-clés, vont directement à l’encontre des intérêts politico-économiques et militaro-industriels de la France. 

Dans ce contexte, si la France, en ce qui la concerne, ne prend pas le chemin nettement souverainiste dans la protection de ses intérêts nationaux vis-à-vis de sa participation dans des blocs internationaux américano-centriques, dont le réel rôle de Paris n’est plus qu’auxiliaire ; si les élites politiques actuelles n’apprennent pas à développer leurs capacités de vision à long terme - il n’existe strictement aucun projet national digne de ce nom avec une vision ne serait-ce que sur les 15 années à venir - le processus de désagrégation de l’image de la France en tant que puissance ne va que s’amplifier et ses capacités de projection à l’international ne continueront que de se restreindre, ce qui, à terme, mènera inévitablement vers la marginalisation du peuple français vis-à-vis des processus qui construisent le monde de demain.

Oleg NESTERENKO

*Président du CCIE
Ancien directeur de l’MBA, professeur auprès des masters des Grandes Ecoles de Commerce de Paris.

COMMENTAIRES  

26/06/2023 11:06 par michel PAPON

Les hellenistes se souviendront de l’episode tragique vecu par les habitants de l’île de Melos lorsque la "democratie" athenienne sortie vainqueur de sa guerre contre l’empire perse voulut exporter son systeme politique à des habitants .....qui n’en voulaient pas !
Pour cette raison ils furent tous massacrés....
Continuant sur sa lancée Athenes voulut conquerir la Sicile et connut une fin tragique à Syracuse.

26/06/2023 17:47 par Vania

Un article de RT signale que plus de 11 000 britanniques ont signé une pétition pour suspendre l’aide à l’ukraine.
Comme la pétition dépasse 10 000 signatures , le gouvernement est dans l’obligation de répondre
https://actualidad.rt.com/actualidad/471297-britanicos-peticion-suspender-ayuda-ucrania
https://petition.parliament.uk/petitions/629895
Manifestation contre l’otan en Allemagne
https://actualidad.rt.com/actualidad/471276-protestantes-otan-belicista-alemania-ramstein
https://www.tagesschau.de/inland/regional/rheinlandpfalz/swr-demonstrationen-vor-der-us-air-base-ramstein-102.html

26/06/2023 21:02 par chb

Deux ou trois coquilles n’empêchent pas de reconnaître la justesse du raisonnement. Quand même :
Les Américains ne peuvent pas se permettre de ne pas importer ( l’emporter, ndc) dans la confrontation en cours. De fait, ils mettent la pression sur leurs alliés, amis et autres caniches, mais cette phrase est peu claire.
Sur l’illustration : il semble que la branche de secours ne suffira pas à sauver l’hégémon d’un casse gueule bien mérité ? C’est tout ce qu’on souhaite, vu qu’on ne peut pas sauver les deux autres protagonistes.

26/06/2023 21:36 par Bostephbesac

Pui, la guerre Sparte - Athènes.................perdues par les Athéniens, après plus de 30 ans de conflits.

27/06/2023 08:36 par Luc Laforets

Bonjour.

Article faisant le tour complet de la situation mondiale, européenne et française de manière pertinente. Les quelques coquilles sont plus qu’excusables venant d’une personne dont la langue maternelle n’est sans doute pas le français (et signe d’arrogance si coutumière de ceux les dénonçant).
2 remarques en prolongement de cet article. Tout d’abord, l’issue de cette confrontation sera mortelle pour tout ou partie des deux blocs protagonistes. Comme le souligne cet article, il est peu probable que ce soit la Russie. Ce sera donc plus surement l’Europe, et notamment la France, et les USA qui vont voir leur existence mise en jeu.
Pour la France, je ne vois plus que la destruction, car aucune véritable alternative d’envergure ne se fait jour. Je l’ai explicité dans cette émission « Chronique des Barbaries du 14 juin 2023 : L’inévitable destruction. » (https://1p6r.org/wordpress/1p6r/la-barbarie-qui-vient/chronique-des-barbaries-du-14-juin-2023-a-21h-linevitable-destruction/). D’une certaine manière cette destruction, cette phase Barbare, est inévitable, voire une condition pour qu’autre chose puisse naitre.

L’autre remarque concerne le retour à des valeurs traditionnelles et plus généralement un status quo quant aux modèles de sociétés Russe, Chinois et autres. Cela ne m’apparait pas possible durablement. Si l’amélioration du niveau de vie et l’émergence internationale de ces pays est dans un premier temps un facteur puissant d’unité de la population derrière leurs dirigeants actuels ; la concentration du capital entre les mains de quelques-uns, la logique d’accumulation illimité du capital, les rattraperas. Car les mêmes causes finissent par produire des effets similaires. C’est-à-dire, l’émergence d’une haute bourgeoise néolibérale.
Je pourrais aussi invoquer l’impossible croissance infinie dans un monde fini aussi, notamment à cause de la pollution engendrée ; ou bien le fait que la roue de l’histoire ne tourne jamais à rebours.
C’est pourquoi un autre modèle de société est à inventer. C’est ce que j’essaie de faire au travers de la 4ème Voie (www.Via4.net). Un modèle non seulement pour l’avenir, mais aussi suffisamment désirable pour faciliter la transition du monde capitaliste-impérialiste vers ce nouveau modèle réaliste.

Luc Laforets
Luc_Laforets@1P6R.org
www.1P6R.org

27/06/2023 08:58 par babelouest

@ Luc Laforest
Sans doute vais-je trop loin, mais il y a longtemps que je pense à une catastrophe qui oblige enfin à (re)devenir humbles, et à se rendre compte qu’on est tous dans le même bateau. Il y a plus de dix ans j’avais donc écrit ceci, qui est en fait une façon de survie....
https://ti1ca.com/t8oqg46m-Anarchie-A5-2018-08-Anarchie-A5-2018-08.pdf.html
.
Cela va bien plus loin que ma proposition de Constitution, écrite après sur une idée de base en fait identique. Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que c’est dur, mais sain.

27/06/2023 19:21 par sylvain

Aujourd’hui, les « classes supérieures » sont le monde occidental gravitant autour des Etats-Unis d’Amérique et les « classes inférieures » - le reste de l’humanité.

Comment peut on affirmer de telles sornettes. oleg nesterenko ne s’est il jamais rendu en occident ?? Les dizaines de millions de personnes bouffant a la soupe populaire, les sans dents, les immigrés...
Le clodo de ma rue est une classe supérieure et MBS, les milliardaires chinois, russes ou brésiliens sont des classes inférieurs ??
Dans son empressement un créer un axe du bien et un axe du mal il tombe dans l’absurde.
De plus ni la chine ni le russie ne sont de nouveaux centres idéologiques, ce sont des nouveaux centres industriels, militaires et économiques qui n’ont pour ainsi dire pas d’idéologie a proposer tant ils sont déja dans les fait des sociétés capitalistes industriels qui ne prendront pas un chemin très différent du notre sans un mouvement populaire, mouvement qui n’est pas plus espéré par les oligarchies de ces pays que par les notres. Le "monde multipolaire" n’est en rien une idéologie, c’est une réalité géostratégique qui est déja en place
Il paraitrait que nos dirigeants ont abandonnés les valeurs qui ont fais la grandeur de l’occident pour les remplacer par la domination des interêts des minorités et le néolibéralisme. Ce qui a fait la grandeur de l’occident, c’est avant toute chose le système industriel, ce ne sont pas des valeurs millénaires, qui de toutes façons étaient très similaires a celles des autres grosses civilisations. Et meloni en italie peut parfaitement casser du LGBT du moment qu’elle applique austérité et atlantisme, et c’est valable partout en occident. La "défense des minorités " de notre oligarchie n’est en aucun cas une valeur, c’est une arme de domination impérialiste censée démontrer une supériorité morale qui a le bon gout de ne rien couter et de diviser la société, ce qui est toujours pratique pour se maintenir au pouvoir, en tout cas tant qu’on a pas besoin d’une mobilisation générale .
Enfin l’auteur explique que la russie ne capitulera pas parcequ’elle ne peut pas le faire, je ne sais pas si il se rend compte qu’il explique que c’est exactement la même chose pour le camp occidental. Il explique aussi que les objectifs initiaux n’ont pas été atteints et ne peuvent l’être, il évite soigneusement de dire que c’est exactement la même chose pour la russie, dont les stratèges se sont aussi bien plantés que les stratèges occidentaux. La russie a sous estimé l’armée ukrainienne, et l’occident a sous estimé l’économie russe.

Je comprends l’idée de proposer des articles qui diffèrent de la propagande quotidienne des "grands medias", mais n’existe t il pas des auteurs qui fassent autre chose que de proposer le même type de propagande mais pour le camp opposé ???

28/06/2023 08:05 par Luc Laforets

Finalement pour répondre à Sylvain je vais la faire courte.

Pensez-vous que les mouvements de décolonisation ont été un moment de la lutte des classes (et pas seulement prolétariennes) pour se libérer du joug des capitalistes impérialistes (leaders GB et FR) ?
Ce qui est en cours aujourd’hui est le mouvement de dé-néocolonisation (leader USA).

28/06/2023 08:43 par paul

Qu’en est il de la réputation de Poutine après les événements de ce putsch manqué et de la révélation du financement de cette milice ?
Poutine peut dire tout et n’importe quoi, vous buvez ses paroles mais assumez ses actes.
Si l’implication des USA est indéniable les méfaits de la Politique russe le sont tout aussi. Jamais vous ne parlez de vivre en Paix.

28/06/2023 10:22 par ouvrier PCF

sylvain le dessin est pourtant explicite nous sommes nous français et la France sur une branche que les USA sont en train de couper eux amarrés solidement a l’arbre Dans votre commentaire vous ne mentionnez pas les accords de Minsk II de 2015 ou un certain François Hollande signa pour la France un engagement a appliquer un accord de paix molotov France puissance nucléaire Est ce un oubli ou une ignorance de votre part Cet article a le mérite de positionner les éléments politiques economy stratégiques et même sociaux il nous interpelle sur le positionnement de la France des français eux en aucune manière consultés Aucun voté ou débat à l Assemblée Nationale au Sénat aucun débat télévisé ou en radio et pour la presse un déluge de contre vérités de pré établis de dictats un délire mediatocratique

28/06/2023 13:38 par Ilnyapasdalternative

Le problème n’est pas de savoir quel camp est le plus vertueux.
Ou qui est ce qui a commencé.
Le problème est qu’il y a deux mondes capitalistes qui s’affrontent et les perdants seront les les travailleurs de l’ouest comme de l’est.
De s’interroger sur ce que sont les valeurs occidentales.

De la chine je ne peux rien affirmer. C’est un pays que je ne connais pas. Je crois savoir que c’est une grande civilisation qui a une expérience certaine dans le commerce. La chine à une économie solide basée sur l’exploitation des travailleurs, même s’ils ont des avantages, les heures supplémentaires peuvent monter jusqu’à 36 heures par semaine et 15 jours de congés payés c’est peu. https://www.globalization-partners.com/fr/blog/china-labor-laws-the-complete-guide/ Ils s’occupent de leurs ainés sans les faire crever dans les EHPADS comme en France., parce que la société libérale a créé un marché qui rapporte si le client paye une blinde pour un service au rabais. Je crois savoir le Japon pays d’extrême orient rangé dans le camp des occidentaux et n’ont que faire de leurs ainés. C’est sans doute une question de moyens, une société libérale une sécu et une retraite minables https://www.cairn.info/revue-journal-du-droit-de-la-sante-et-de-l-assurance-maladie-2018-1-page-21.htm avec des prix exorbitants pour les logements, dur de s’occuper des gens dans le besoin. Je pense que le Japon aux valeurs nationalistes et ultra individualiste à trouvé son chemin en suivant les USA. Je crois savoir qu’en Inde avec l’émergence de la classe moyenne, les plus chanceux (si l’on peut appeler ça une chance) consomment des produits inutiles et chers pour se sentir valorisés, ils se la raconte. Mais il y a toujours des crèves la faim. https://lepetitjournal.com/bombay/actualites/2021-inde-faim-grave-322780

Je sais qu’en Russie la santé est gratuite (Sans doute un héritage de l’union soviétique) dixit Xavier Moreau, quelqu’un qui ne connait pas la définition contemporaine de la gauche et de la droite et qui en est resté à celle de la révolution française. En mélangeant les concepts.https://www.challenges.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-xavier-moreau-cet-ex-militaire-francais-devenu-porte-voix-du-kremlin_830648
Pro Russe et très conservateur.
Je pense que la Russie malgré sa position en Asie est occidentale parce que c’est une société libérale, mais aussi parce que Poutine à fait resurgir l’idéal de la sainte Russie. Il assoie son pouvoir sur une religion judéo chrétienne, certes ce sont des orthodoxes donc en opposition avec les catholiques qui pensent que la civilisation occidentale est supérieure au reste du monde. Mais c’est le même tabac.
Je suis parfaitement d’accord avec Sylvain, et je ne me berce plus d’illusions.

29/06/2023 09:56 par Bostephbesac

Pour répondre à Sylvain et Yapadalternative, sur 18 mois les Russes "semblent" être les agresseurs - mais ne parlons pas des décrets du zelinskyki de Kiev qui programmaient l’ invasion du Donbass et de la Crimée . Pour 2014, on vous parlera d’ un peuple qui se soulève (le fameux "maïdan") - mais nos médias (j’ oublie le R) ne vous parlerons pas des populations de Crimée, du Donbass qui ont fait sécession, ni du 1/3 de l’ armée Ukrainienne qui a refusé de briser "la rebellion" (ce qui équivalait à tirer sur leurs familles (vous comprendrez que nombres d’ entre-eux ont immédiatement rejoint "la rebellion")), ni des répressions/exactions de "nos amis" uknazes à Kharkov, Marioupol, et Odessa (au moins 50 morts brulés vif dans un batiment le 2 mai) . Si vous descendez au niveau de la 2ème guerre mondiale, vous allez entendre parler "des peuples frères qui ont combattu les troupes hitlériennes" - mais une recherche poussée (par exemple les Historia des années 1960-70) vous révèlerons la géographie des populations ukrainiennes ayant réellement combattu (ou non) les nazis..................et cela va, bien étrangement, ressembler à la carte entre "pro et anti-Russe" de nos jours !

Vous pouvez descendre plus bas, encore, notamment pour voir l’ étude du Donbass Insider sur le fachisme ukrainien et ses origines (allez voir les années 1920) . Pour info, les Polonais remontent dans leur vision de l’ histoire.............aux chevaliers teutoniques ! Reprochera t’ on, un jour, l’ histoire Romaine aux Italiens ?

29/06/2023 12:22 par Bostephbesac

Kramatorsk : de moins en moins de doute, la cible visée - " un restaurant" (d’ autres parlent d’ un hôtel-restaurant) -abritaient du personnel otanien (US et British notamment) à table . La cible était donc légitime ! Source Avia-Pro et Réseau International, notamment.

13/07/2023 00:39 par Bostephbesac

Tcherkassy, immense explosion . Toutefois, le nucléaire envisagé ne ressemble pas à ce genre d’ explosion, bien trop rapide pour une arme "nuc" . Source, "numidia-liberum.blogspot.com", topic sur le Nord-Stream, et sous article à l’ intérieur sur Tcherkassy.

13/07/2023 00:43 par Bostephbesac

Pardon : Article du 7 juillet, pour pouvoir le retrouver.

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