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La tragédie des réfugiés africains en Italie.

Les plus pauvres d’entre les pauvres marchent à travers le désert en remontant le continent africain, traversent la mer et vont squatter les pauvres italiens, voilà en résumé le drame des réfugiés africains.

Nous sommes au sud de l’Italie, dans les Pouilles et en Calabre, pays aux paysages magnifiques, brûlés par le soleil d’avril une contrée d’une grande beauté et d’une grande détresse humaine, frappée depuis le XIXe siècle par la misère, le chômage, la famine et l’exploitation éhontée de la paysannerie italienne que Mussolini avait promis de (protéger ou épargner ou sauver) mais qu’il a abandonnée à la mafia et à la Cosa Nostra. Alors, les paysans et leurs familles en perdition ont abandonné cette terre de richesses spoliées (vignes, oliviers, élevage) et de labeur ingrat et ils sont remontés vers le nord de l’Italie servir de main d’oeuvre bon marché. Ou encore, ils ont quitté ce pays qu’ils aimaient pour migrer dans toutes les grandes villes d’Amérique et d’Océanie où ils ont formé des ghettos d’immigrés décriés et exploités.

Il y a aujourd’hui deux fois plus d’italiens hors d’Italie que les soixante-cinq millions d’italiens en mère-patrie. Est-ce normal ? Oui, en société impérialiste décadente cela est inévitable, c’est la raison pour laquelle ce monde impérialiste doit être détruit, et qu’un autre monde est requis.

Était-ce une misère inéluctable due à l’hyper croissance démographique, à la déchéance sociale et à la décroissance économique italienne ? Nullement ! La croissance démographique y a chuté rapidement quand la misère a bouleversé la région. L’Italie est un pays riche à la population instruite et ingénieuse, bien industrialisée au Nord et à Naples, la métropole du sud. L’Italie est une puissance impérialiste qui exporte ses capitaux et délocalise ses usines vers les pays pauvres d’Asie, néo-colonisés, afin d’exploiter encore davantage le prolétariat de ces régions, quitte à laisser les italiens mourir de faim ; les profits maximums sont les seuls aliments des requins de la finance italienne.

Mais voilà , la nature a horreur du vide. Puisque les impérialistes italiens vident l’Afrique de ses richesses, y dépouillant la population désoeuvrée et démunie, et puisqu’ils vident les campagnes de Calabre de ses habitants, alors les pauvres de Tunisie, du Mali et de la Libye remontent la filière aurifère et de l’or noir jusqu’au nord, là où le capital mal acquis s’accumule dans les banques des marquis de la finance.

Les africains, migrants de grands chemins, tels des gitans modernisés, victimes terrorisées des passeurs cupides et meurtriers, bénéficiant de la complicité des riches européens avides de cette main d’oeuvre bon marché, se mettent en route par déserts et par bateaux jusqu’en Calabre où, pauvres parmi les pauvres, ils sont tout de même moins démunis que ceux qui sont demeurés au pays.

Ils sont par milliers les tunisiens libérés de Ben Ali ; par milliers les ressortissants émancipés de la révolte égyptienne trahie ; par milliers les délestés de Libye ; par milliers les victimes des changements de la garde impérialiste des sous-fifres nord-africains abjects ; par milliers ces sacrifiés prenants le risque de se noyer pour quitter leurs pays pas encore libérés ; par milliers ceux qui aspirent à s’installer au prix de leur vie dans les cases délaissées des villages de Calabre et des Pouilles abandonnés, qu’ils font renaître de leur labeur et du cri de leurs enfants déracinés.

Les pauvres du tiers monde prennent ainsi la place des pauvres de notre monde, obligés eux aussi de fuir la crise universelle récurrente et inéluctable de ce système international moribond que nous ne devrions pas laisser perdurer.

A quand la grande libération qui fera en sorte que chacun pourra vivre et prospérer dans sa patrie émancipée, car cette terre pourrait tous nous supporter si seulement les richesses et les moyens de leur production appartenaient à ceux qui les ont créés ? Un autre système social est souhaité.

Robert Bibeau
robertbibeau@hotmail.com

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