Un proverbe suisse dit "On prend les mêmes et on recommence." Cette décision réactionnaire du parlement fédéral me rappelle, quand j’étais gamin, le boycott du régime d’apartheid d’Afrique du sud. 2 états n’avaient à l’époque pas suivis ce boycott international : la Suisse et Israël. Nous connaissons la suite : même le gouvernement US avait fini par se rallier à ce boycott, sous la pression de l’opinion publique et de la société civile, et dés ce moment tout s’était accéléré et peu de temps après, ce régime d’apartheid tombait. L’Afrique du sud fait aujourd’hui partie des gouvernements qui dénonce l’entité sioniste pour ce qu’elle est : "C’est encore pire que du temps de l’apartheid sud-africain."
Aujourd’hui, le parlement suisse, sous l’impulsion de l’UDC qui jusque-là avait entretenu le flou artistique sur l’entité sioniste, poursuit la même politique réactionnaire que pendant les années de peste brune où ce gouvernement fut le premier à décider de faire apposé des "J" sur les passeports des juifs, où pendant des décennies il fit séparer de forces les enfants de gens du voyage pour les placer dans des foyers (et stériliser ceux qui n’avaient pas d’enfants), et qui aujourd’hui fait construire des camps (comme en Hongrie) pour y enfermer les expatriés étrangers pauvres (désignés comme migrants). On prend les mêmes réactionnaire et on recommence. Visiblement ces gens-là se fichent complètement de la principale leçon de la deuxième guerre mondiale, plus jamais ça !
Ceci me rappelle aussi les paroles de cette fantastique chanson de Boris Vian, À tous les enfants, immortalisée entre autre par Joan Baez :
A tous les enfants qui sont partis le sac au dos
Par un matin brumeux d’avril Je voudrais faire un monument
A tous les enfants qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins Je voudrais faire un monument
Pas de pierre, pas de béton, ni de bronze qui devient vert sous la morsure aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé, Plein de rires, Plein d’oiseaux bleus,
Soudain griffé d’un coup de feu
Un monde neuf où sur un corps
Qui va tomber grandit une tache de sang
Mais à tous ceux qui sont restés Les pieds au chaud, sous leur bureau
En calculant le rendement De la guerre qu’ils ont voulue
A tous les gras, tous les cocus
Qui ventripotent dans la vie et comptent et comptent leurs écus
A tous ceux-là je dresserai le monument qui leur convient
avec la schlague avec le fouet,
avec mes pieds, avec mes poings
Avec des mots qui colleront sur leurs faux-plis,
Sur leurs bajoues, des marques de honte et de boue.