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Les 7 propositions de Donald Trump que les grands médias nous cachent

Dans un texte prémonitoire, publié le 21 septembre 2016 sur le site Mémoire des Luttes http://www.medelu.org/Les-7-propositions-de-Donald-Trump Ignacio Ramonet envisageait une possible victoire de Donald Trump. Il en donnait les raisons et en détaillait les conséquences.
Il n’est pas inintéressant de soumettre ce texte à l’épreuve du temps.
Le Grand Soir.
N.B. Non, LGS n’a pas adhéré au parti Républicain (ni au Démocrate). Il donne à lire ce qu’on ne trouve pas dans les médias traditionnels, mais qui existe et mérite d’être connu pour la réflexion.
Bref, LGS fait du journalisme.

Il y a encore quelques semaines – à plus de deux mois de l’élection présidentielle du 8 novembre prochain aux Etats-Unis –, tous les sondages donnaient Hillary Clinton, la candidate du Parti démocrate, gagnante. Il semblait alors évident que, malgré la masse des préjugés machistes, Mme Clinton serait la première femme à occuper le bureau ovale de la Maison Blanche et à tenir les rênes de la plus grande puissance de notre temps.

Qu’était-il arrivé au candidat du Parti républicain, le médiatique Donald Trump dont l’ascension était considérée comme « irrésistible » ? Pourquoi s’était-il effondré dans les sondages ? Sept Américains sur dix déclaraient alors qu’ils n’en voulaient pas comme président ; et à peine 43 % l’estimaient « qualifié » pour siéger à la Maison Blanche (65 % considérant, en revanche, que Mme Clinton était parfaitement apte à exercer cette tâche).

Rappelons qu’aux Etats-Unis, les élections présidentielles ne sont ni nationales ni directes. Il s’agit plutôt de cinquante élections locales, une par Etat, qui désignent les 538 grands électeurs chargés d’élire à leur tour le (ou la) chef de l’Etat. Ce qui relativise singulièrement les sondages à caractère national.

Face à de si mauvais résultats cependant, le candidat républicain Donald Trump décida, en août dernier, de remanier son équipe et de nommer un nouveau chef de campagne, Steve Bannon, directeur du site ultra conservateur Breitbart News Network. Trump modifia aussi son discours pour s’adresser à deux groupes d’électeurs décisifs : les Afro-américains et les Hispaniques.
Parviendra-t-il pour autant à inverser la tendance et à s’imposer sur la dernière ligne droite de la campagne ? Ce n’est pas impossible. En fait, Trump semble d’ores et déjà avoir, en partie, rattrapé son retard par rapport à Mme Clinton. Personnage atypique, avec ses propositions odieuses, grotesques ou sensationnalistes, Trump a déjà déjoué les pronostics. Face à des poids lourds comme Jeb Bush, Ted Cruz ou Marco Rubio qui, de surcroît, comptaient sur l’appui décidé de l’ensemble de l’establishment républicain, peu d’analystes donnaient Trump gagnant aux primaires du Parti républicain. Et cependant, il a écrabouillé ses adversaires, les réduisant en cendres.

Depuis la crise dévastatrice de 2008 (dont nous ne sommes pas encore sortis), plus rien n’est comme avant nulle part. Les citoyens sont profondément déçus, désenchantés et désorientés. La démocratie elle-même, comme modèle, a perdu une grande part de son attrait et de sa crédibilité. Tous les systèmes politiques ont été secoués jusqu’aux racines. En Europe, par exemple, les séismes électoraux inédits se succèdent, depuis la victoire de l’extrême droite en Autriche jusqu’au Brexit anglais ou la récente défaite de la chancelière allemande Angela Merkel dans son Land de Mecklembourg-Poméranie.

Mais le bouleversement ne se limite pas à l’Europe, il suffit de voir l’écrasante victoire électorale, en mai dernier, de l’inclassable et tonitruant Rodrigo Duterte aux Philippines... Tous les grands partis traditionnels sont en crise. On assiste partout à l’ascension de forces de rupture, soit des partis d’extrême droite (en Autriche, pays nordiques, Allemagne, France), soit des partis populistes et anti-système (Italie, Espagne). Partout, le paysage politique est en voie de transformation radicale.

Cette métamorphose atteint aujourd’hui les Etats-Unis, un pays qui a déjà connu, en 2010, une vague populiste ravageuse, incarnée à l’époque par le Tea Party. L’irruption du milliardaire Donald Trump dans la course à la Maison Blanche prolonge cette vague et constitue une révolution électorale que nul n’avait su prévoir. Même si, apparemment, la vieille bicéphalie entre démocrates et républicains demeure, en réalité la montée d’un candidat aussi atypique que Trump constitue un véritable tremblement de terre. Son style direct, populacier, et son message manichéen et réductionniste, qui sollicite les plus bas instincts de certaines catégories sociales, est fort éloigné du ton habituel des politiciens américains. Aux yeux des couches les plus déçues de la société, son discours autoritaro-identitaire possède un caractère d’authenticité quasi inaugural. Nombre d’électeurs sont, en effet, fort irrités par le « politiquement correct » ; ils estiment qu’on ne peut plus dire ce qu’on pense sous peine d’être accusé de « raciste ». Ils trouvent que Trump dit tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Et perçoivent que la « parole libérée » de Trump sur les Hispaniques, les Afro-Américains, les immigrés et les musulmans comme un véritable soulagement.

A cet égard, le candidat républicain a su interpréter, mieux que quiconque, ce qu’on pourrait appeler la « rébellion de la base ». Avant tout le monde, il a perçu la puissante fracture qui sépare désormais, d’un côté les élites politiques, économiques, intellectuelles et médiatiques ; et de l’autre côté, la base populaire de l’électorat conservateur américain. Son discours anti-Washington, anti-Wall Street, anti-immigrés et anti-médias séduit notamment les électeurs blancs peu éduqués mais aussi – et c’est très important –, tous les laissés-pour-compte de la globalisation économique.

Le message de Trump diffère de celui des leaders néofascistes européens. Il n’est pas un ultra droitier conventionnel. Il se définit lui même comme un « conservateur avec du bon sens ». Sur l’échiquier politique traditionnel, il se situerait plutôt à la droite de la droite. Chef d’entreprise milliardaire et star populaire de la téléréalité, Trump n’est ni un militant antisystème ni, évidemment, un révolutionnaire. Il ne critique pas le modèle politique en soi, mais plutôt les responsables qui pilotent ce modèle. Son discours est émotionnel et spontané. Il fait appel aux instincts, « aux tripes », pas à la réflexion ni à la raison. Il s’adresse à cette partie de l’électorat américain gagné par le découragement et le mécontentement, et aux gens lassés de la vieille politique et du système des « privilégiés », des « castes ». À tous ceux qui protestent et qui crient : « Qu’ils s’en aillent tous ! » ou « Tous pourris ! », il promet d’injecter de l’honnêteté dans le système et de renouveler le personnel et les mœurs politiques.

Les grands médias ont beaucoup diffusé certaines de ses déclarations et propositions. Surtout les plus ignobles et les plus odieuses. Rappelons à cet égard, par exemple, ses affirmations à propos des immigrés mexicains illégaux qui seraient, selon lui, « des corrompus, des délinquants et des violeurs ». Ou bien son projet d’expulser quelque 11 millions d’immigrés latinos illégaux qu’il propose d’embarquer de force dans des bus et de les renvoyer au Mexique. Ou sa proposition, inspirée de la série « Le trône de fer »(Game of Thrones), de construire une colossale muraille le long des 3.145 kilomètres de frontière avec le Mexique, qui chevaucherait vallées, montagnes et déserts, pour empêcher l’arrivée de migrants latinos et dont le financement (21 milliards de dollars) serait à la charge du gouvernement mexicain.

Dans le même ordre d’idées, il a annoncé vouloir interdire l’entrée de tous les migrants musulmans, et s’est attaqué avec véhémence aux parents d’un militaire américain de confession musulmane, Humayun Khan, mort au combat en 2004 en Irak. Il a également a affirmé que le mariage traditionnel formé par un homme et une femme constitue « la base d’une société libre » et a critiqué la décision de la Cour suprême de reconnaitre le mariage entre personnes du même sexe comme un droit constitutionnel. Il soutient ce qu’on appelle les « lois de liberté religieuse » promues par les conservateurs dans plusieurs Etats pour refuser des prestations aux personnes LGBT. Il ne faut pas oublier non plus ses déclarations sur le « mensonge » du changement climatique qui serait, selon lui, un concept « inventé par et pour les Chinois pour provoquer la perte de compétitivité du secteur manufacturier américain. »

Un tel catalogue de détestables inepties a été diffusé par les médias dominants non seulement aux Etats-Unis mais partout dans le monde. Au point qu’on se demande comment un personnage avec de si misérables idées peut rencontrer un tel succès chez les électeurs américains qui, évidemment, ne sont pas tous décérébrés ? Quelque chose ne cadre pas.

Pour résoudre cette énigme, il a fallu fendre le mur de l’information et analyser de plus près le programme complet du candidat républicain. On découvre alors sept autres options fondamentales qu’il défend, et que les grands médias passent systématiquement sous silence.

1) En premier lieu, les journalistes ne lui pardonnent pas ses attaques frontales contre le pouvoir médiatique. Ils lui reprochent d’encourager régulièrement son public à huer les médias « malhonnêtes ». Trump affirme souvent : « Je ne suis pas en compétition avec Hillary Clinton, mais avec les médias corrompus. »Récemment, il a tweeté : « Si les grands médias, répugnants et corrompus, couvraient de manière honnête ma campagne, sans fausses interprétations, je dépasserais Hillary de 20 %. » Il n’a pas hésité à interdire d’accès à ses meetings plusieurs médias importants comme The Washington Post, Politico, Huffington Post et BuzzFeed. Il a même osé attaquer Fox News, la grande chaîne de la droite pamphlétaire, qui pourtant le soutient à fond …

2) Une autre cause des attaques médiatiques contre Trump : sa dénonciation de la globalisation économique qu’il tient pour responsable de la destruction des classes moyennes. Selon lui, l’économie globalisée est une calamité dont le nombre de victimes ne cesse de croître. Il rappelle que plus de 60 000 usines ont dû fermer ces quinze dernières années aux Etats-Unis et qu’environ cinq millions d’emplois industriels ont été détruits.

3) Trump est un fervent protectionniste. Il propose d’augmenter les taxes sur tous les produits importés. Et se dit prêt, s’il arrive au pouvoir, à établir des droits de douanes de 40% sur les produits chinois. « Nous allons récupérer le contrôle du pays et nous ferons en sorte que les Etats-Unis redeviennent un grand pays » affirme-il souvent, en reprenant son slogan de campagne. Partisan du Brexit, il a déclaré que, s’il était élu, il ferait sortir les Etats-Unis de l’Accord de libre échange nord-américain (ALENA). Il s’est également attaqué au Traité Trans-Pacifique (TPP) et a confirmé que, une fois élu, il retirerait les Etats-Unis de l’accord : « Le TPP constituerait un coup mortel pour l’industrie manufacturière des Etats Unis. »Evidemment, s’il est élu, il stopperait aussi les négociations en cours avec l’Union européenne. Il va même plus loin : « Nous allons renégocier ou sortir de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Ces accords commerciaux sont un désastre. » répète-t-il. Dans des régions comme le rust belt, la « ceinture de rouille » du nord-est où les délocalisations et la fermeture d’usines ont fait exploser le chômage et généralisé la pauvreté, ces propos sont reçus avec enthousiasme et font renaître tous les espoirs.

4) Autre option dont les médias parlent peu : son refus des réductions budgétaires néolibérales en matière de sécurité sociale. De nombreux électeurs républicains victimes de la crise économique, et tous ceux qui ont plus de 65 ans, ont besoin de la Social Security (retraite) et du Medicare (assurance maladie) mis en place par le président Barack Obama que les autres dirigeants républicains veulent supprimer. Trump a promis ne pas revenir sur ces avancées sociales. Il a aussi promis de diminuer les prix des médicaments, d’aider à régler les problèmes des « SDF », de réformer la fiscalité des petits contribuables, et de supprimer un impôt fédéral qui touche 73 millions de foyers modestes.

5) Dénonçant l’arrogance de Wall Street, Trump propose également d’augmenter de manière significative les impôts des tradersspécialisés dans les hedge funds (fonds spéculatifs) qui gagnent des fortunes. Il promet le rétablissement de la loi Glass-Steagall (votée en 1933 pendant la Dépression et abrogée en 1999 par William Clinton), qui séparait la banque traditionnelle de la banque d’affaires pour éviter que celle-ci puisse mettre en péril l’épargne populaire par des investissements à haut risque. Evidemment, l’ensemble du secteur financier est vent debout contre Trump et s’oppose au rétablissement de cette loi.

6) En matière de politique internationale, Trump s’est fait fort de trouver des terrains d’entente à la fois avec la Russie et avec la Chine. Il veut notamment signer une alliance avec Vladimir Poutine et la Russie pour combattre efficacement l’organisation Etat islamique (Daesh) même si pour l’établir Washington doit accepter l’annexion de la Crimée par Moscou.

7) Enfin, Trump estime qu’avec son énorme dette souveraine, l’Amérique n’a plus les moyens d’une politique étrangère interventionniste tous azimuts. Elle n’a plus vocation à garantir la paix à n’importe quel prix. Contrairement à plusieurs responsables de son parti, et tirant les leçons de la fin de la guerre froide, il veut changer l’OTAN : « Il n’y aura plus – affirme-t-il – de garantie d’une protection automatique des Etats-Unis envers les pays membres de l’OTAN. »

Ces sept propositions n’oblitèrent pas les déclarations odieuses et inacceptables du candidat républicain diffusées en fanfare par les grands médias dominants, mais elles expliquent sans doute un peu mieux les raisons de son succès auprès de larges secteurs de l’électorat américain. L’aideront-ils à l’emporter ? On ne peut l’affirmer mais il est certain que les trois duels télévisés à venir, face à Hillary Clinton, vont être redoutables pour la candidate démocrate. Car les stratèges militaires le savent bien : dans un affrontement entre le fort et le fou, celui-ci, par son imprévisibilité et son irrationalité, l’emporte bien souvent.

En 1980, la victoire inattendue de Ronald Reagan à la présidence des Etats-Unis avait fait entrer le monde dans un cycle de quarante ans de néolibéralisme et de globalisation économique. Une éventuelle victoire de Donald Trump le 8 novembre prochain pourrait, cette fois, faire entrer le monde dans un cycle géopolitique nouveau dont la caractéristique idéologique principale, que l’on voit poindre un peu partout et notamment en France, serait : l’autoritarisme identitaire.

Ignacio RAMONET

 http://www.medelu.org/Les-7-propositions-de-Donald-Trump
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COMMENTAIRES  

09/11/2016 12:49 par résistant

Merci à LSG de publier ça. C’est dans ces moments que je suis fier d’être un de vos lecteurs assidus et quotidien depuis maintenant... uh, 12, 13 ans ? Enfin une grille de lecture différente. Enfin on commence à penser en dehors des sentiers battus et rebattus, et l’on fait voler les oeillères en éclats !
Je suis très très (mais alors vraiment très) loin d’être naif et je n’attends pas grand chose de bon de la part de Trump, mais les électeurs des Etats-Unis ont désobéit aux medias de masse, et ça, c’est une victoire immense. Le seul vrai combat est là : non pas de savoir pour qui voter, c’est du bidon, mais bien de savoir combiens de citoyens vont ouvrir les yeux sur les manipulations dont ils sont victimes.
Jetez vos télés !
Ou plutôt non ! Attendez ! Gardez votre TV ! Regardez :
En fait, les médias de masse sont devenus une source extrêmement fiable d’information : il suffit d’inverser ce qu’ils disent !

09/11/2016 14:14 par R

Tout cela, les lecteurs des sites qui font du vrai journalisme, et non du relais de propagande, le savaient depuis longtemps... Merci à LGS de rappeler ce qu’on a pas vu à la télé, entendu à la radio, ni lu dans nos "prestigieux" journaux.Mais je suis surpris et rassuré par la capacité des soi-disant incultes et " sans dents" citoyens étatsuniens à ne pas s’être laissé berner par l’intense effort des media mainstream et de tous les instituts de sondage pour les faire voter selon les souhaits de l’establishment
Justes commentaires sur RT France : https://francais.rt.com/international/28671-sondages-qui-ont-menti
Charles Bolchen :« Les sondeurs rejoignent les journalistes systèmes dans le discrédit. En prétendant définir ceux qui sont les bons candidats des mauvais tout en ignorant les problèmes économiques et identitaires des nations. Alors ils se trompent. »
Lililou :« Les sondages sont une machine de propagande médiatique pour influencer les opinions. Ils ne se trompent pas mais n’arrivent pas toujours à faire leur sale boulot ».

09/11/2016 15:12 par Bernard Gensane

Début octobre, Michael Moore avait publié ce long texte sur son blog, expliquant pourquoi Trump allait vraisemblablement l’emporter :

Friends :
I am sorry to be the bearer of bad news, but I gave it to you straight last summer when I told you that Donald Trump would be the Republican nominee for president. And now I have even more awful, depressing news for you : Donald J. Trump is going to win in November. This wretched, ignorant, dangerous part-time clown and full time sociopath is going to be our next president. President Trump. Go ahead and say the words, ‘cause you’ll be saying them for the next four years : “PRESIDENT TRUMP.”
Never in my life have I wanted to be proven wrong more than I do right now.
I can see what you’re doing right now. You’re shaking your head wildly – “No, Mike, this won’t happen !” Unfortunately, you are living in a bubble that comes with an adjoining echo chamber where you and your friends are convinced the American people are not going to elect an idiot for president. You alternate between being appalled at him and laughing at him because of his latest crazy comment or his embarrassingly narcissistic stance on everything because everything is about him. And then you listen to Hillary and you behold our very first female president, someone the world respects, someone who is whip-smart and cares about kids, who will continue the Obama legacy because that is what the American people clearly want ! Yes ! Four more years of this !
You need to exit that bubble right now. You need to stop living in denial and face the truth which you know deep down is very, very real. Trying to soothe yourself with the facts – “77% of the electorate are women, people of color, young adults under 35 and Trump cant win a majority of any of them !” – or logic – “people aren’t going to vote for a buffoon or against their own best interests !” – is your brain’s way of trying to protect you from trauma. Like when you hear a loud noise on the street and you think, “oh, a tire just blew out,” or, “wow, who’s playing with firecrackers ?” because you don’t want to think you just heard someone being shot with a gun. It’s the same reason why all the initial news and eyewitness reports on 9/11 said “a small plane accidentally flew into the World Trade Center.” We want to – we need to – hope for the best because, frankly, life is already a shit show and it’s hard enough struggling to get by from paycheck to paycheck. We can’t handle much more bad news. So our mental state goes to default when something scary is actually, truly happening. The first people plowed down by the truck in Nice spent their final moments on earth waving at the driver whom they thought had simply lost control of his truck, trying to tell him that he jumped the curb : “Watch out !,” they shouted. “There are people on the sidewalk !”
Well, folks, this isn’t an accident. It is happening. And if you believe Hillary Clinton is going to beat Trump with facts and smarts and logic, then you obviously missed the past year of 56 primaries and caucuses where 16 Republican candidates tried that and every kitchen sink they could throw at Trump and nothing could stop his juggernaut. As of today, as things stand now, I believe this is going to happen – and in order to deal with it, I need you first to acknowledge it, and then maybe, just maybe, we can find a way out of the mess we’re in.
Don’t get me wrong. I have great hope for the country I live in. Things are better. The left has won the cultural wars. Gays and lesbians can get married. A majority of Americans now take the liberal position on just about every polling question posed to them : Equal pay for women – check. Abortion should be legal – check. Stronger environmental laws – check. More gun control – check. Legalize marijuana – check. A huge shift has taken place – just ask the socialist who won 22 states this year. And there is no doubt in my mind that if people could vote from their couch at home on their X-box or PlayStation, Hillary would win in a landslide.
But that is not how it works in America. People have to leave the house and get in line to vote. And if they live in poor, Black or Hispanic neighborhoods, they not only have a longer line to wait in, everything is being done to literally stop them from casting a ballot. So in most elections it’s hard to get even 50% to turn out to vote. And therein lies the problem for November – who is going to have the most motivated, most inspired voters show up to vote ? You know the answer to this question. Who’s the candidate with the most rabid supporters ? Whose crazed fans are going to be up at 5 AM on Election Day, kicking ass all day long, all the way until the last polling place has closed, making sure every Tom, Dick and Harry (and Bob and Joe and Billy Bob and Billy Joe and Billy Bob Joe) has cast his ballot ? That’s right. That’s the high level of danger we’re in. And don’t fool yourself — no amount of compelling Hillary TV ads, or outfacting him in the debates or Libertarians siphoning votes away from Trump is going to stop his mojo.
Here are the 5 reasons Trump is going to win :
Midwest Math, or Welcome to Our Rust Belt Brexit. I believe Trump is going to focus much of his attention on the four blue states in the rustbelt of the upper Great Lakes – Michigan, Ohio, Pennsylvania and Wisconsin. Four traditionally Democratic states – but each of them have elected a Republican governor since 2010 (only Pennsylvania has now finally elected a Democrat). In the Michigan primary in March, more Michiganders came out to vote for the Republicans (1.32 million) that the Democrats (1.19 million). Trump is ahead of Hillary in the latest polls in Pennsylvania and tied with her in Ohio. Tied ? How can the race be this close after everything Trump has said and done ? Well maybe it’s because he’s said (correctly) that the Clintons’ support of NAFTA helped to destroy the industrial states of the Upper Midwest. Trump is going to hammer Clinton on this and her support of TPP and other trade policies that have royally screwed the people of these four states. When Trump stood in the shadow of a Ford Motor factory during the Michigan primary, he threatened the corporation that if they did indeed go ahead with their planned closure of that factory and move it to Mexico, he would slap a 35% tariff on any Mexican-built cars shipped back to the United States. It was sweet, sweet music to the ears of the working class of Michigan, and when he tossed in his threat to Apple that he would force them to stop making their iPhones in China and build them here in America, well, hearts swooned and Trump walked away with a big victory that should have gone to the governor next-door, John Kasich.
From Green Bay to Pittsburgh, this, my friends, is the middle of England – broken, depressed, struggling, the smokestacks strewn across the countryside with the carcass of what we use to call the Middle Class. Angry, embittered working (and nonworking) people who were lied to by the trickle-down of Reagan and abandoned by Democrats who still try to talk a good line but are really just looking forward to rub one out with a lobbyist from Goldman Sachs who’ll write them nice big check before leaving the room. What happened in the UK with Brexit is going to happen here. Elmer Gantry shows up looking like Boris Johnson and just says whatever shit he can make up to convince the masses that this is their chance ! To stick to ALL of them, all who wrecked their American Dream ! And now The Outsider, Donald Trump, has arrived to clean house ! You don’t have to agree with him ! You don’t even have to like him ! He is your personal Molotov cocktail to throw right into the center of the bastards who did this to you ! SEND A MESSAGE ! TRUMP IS YOUR MESSENGER !
And this is where the math comes in. In 2012, Mitt Romney lost by 64 electoral votes. Add up the electoral votes cast by Michigan, Ohio, Pennsylvania and Wisconsin. It’s 64. All Trump needs to do to win is to carry, as he’s expected to do, the swath of traditional red states from Idaho to Georgia (states that’ll never vote for Hillary Clinton), and then he just needs these four rust belt states. He doesn’t need Florida. He doesn’t need Colorado or Virginia. Just Michigan, Ohio, Pennsylvania and Wisconsin. And that will put him over the top. This is how it will happen in November.
The Last Stand of the Angry White Man. Our male-dominated, 240-year run of the USA is coming to an end. A woman is about to take over ! How did this happen ?! On our watch ! There were warning signs, but we ignored them. Nixon, the gender traitor, imposing Title IX on us, the rule that said girls in school should get an equal chance at playing sports. Then they let them fly commercial jets. Before we knew it, Beyoncé stormed on the field at this year’s Super Bowl (our game !) with an army of Black Women, fists raised, declaring that our domination was hereby terminated ! Oh, the humanity !
That’s a small peek into the mind of the Endangered White Male. There is a sense that the power has slipped out of their hands, that their way of doing things is no longer how things are done. This monster, the “Feminazi,”the thing that as Trump says, “bleeds through her eyes or wherever she bleeds,” has conquered us — and now, after having had to endure eight years of a black man telling us what to do, we’re supposed to just sit back and take eight years of a woman bossing us around ? After that it’ll be eight years of the gays in the White House ! Then the transgenders ! You can see where this is going. By then animals will have been granted human rights and a fuckin’ hamster is going to be running the country. This has to stop !
The Hillary Problem. Can we speak honestly, just among ourselves ? And before we do, let me state, I actually like Hillary – a lot – and I think she has been given a bad rap she doesn’t deserve. But her vote for the Iraq War made me promise her that I would never vote for her again. To date, I haven’t broken that promise. For the sake of preventing a proto-fascist from becoming our commander-in-chief, I’m breaking that promise. I sadly believe Clinton will find a way to get us in some kind of military action. She’s a hawk, to the right of Obama. But Trump’s psycho finger will be on The Button, and that is that. Done and done.
Let’s face it : Our biggest problem here isn’t Trump – it’s Hillary. She is hugely unpopular — nearly 70% of all voters think she is untrustworthy and dishonest. She represents the old way of politics, not really believing in anything other than what can get you elected. That’s why she fights against gays getting married one moment, and the next she’s officiating a gay marriage. Young women are among her biggest detractors, which has to hurt considering it’s the sacrifices and the battles that Hillary and other women of her generation endured so that this younger generation would never have to be told by the Barbara Bushes of the world that they should just shut up and go bake some cookies. But the kids don’t like her, and not a day goes by that a millennial doesn’t tell me they aren’t voting for her. No Democrat, and certainly no independent, is waking up on November 8th excited to run out and vote for Hillary the way they did the day Obama became president or when Bernie was on the primary ballot. The enthusiasm just isn’t there. And because this election is going to come down to just one thing — who drags the most people out of the house and gets them to the polls — Trump right now is in the catbird seat.
The Depressed Sanders Vote. Stop fretting about Bernie’s supporters not voting for Clinton – we’re voting for Clinton ! The polls already show that more Sanders voters will vote for Hillary this year than the number of Hillary primary voters in ’08 who then voted for Obama. This is not the problem. The fire alarm that should be going off is that while the average Bernie backer will drag him/herself to the polls that day to somewhat reluctantly vote for Hillary, it will be what’s called a “depressed vote” – meaning the voter doesn’t bring five people to vote with her. He doesn’t volunteer 10 hours in the month leading up to the election. She never talks in an excited voice when asked why she’s voting for Hillary. A depressed voter. Because, when you’re young, you have zero tolerance for phonies and BS. Returning to the Clinton/Bush era for them is like suddenly having to pay for music, or using MySpace or carrying around one of those big-ass portable phones. They’re not going to vote for Trump ; some will vote third party, but many will just stay home. Hillary Clinton is going to have to do something to give them a reason to support her — and picking a moderate, bland-o, middle of the road old white guy as her running mate is not the kind of edgy move that tells millenials that their vote is important to Hillary. Having two women on the ticket – that was an exciting idea. But then Hillary got scared and has decided to play it safe. This is just one example of how she is killing the youth vote.
The Jesse Ventura Effect. Finally, do not discount the electorate’s ability to be mischievous or underestimate how any millions fancy themselves as closet anarchists once they draw the curtain and are all alone in the voting booth. It’s one of the few places left in society where there are no security cameras, no listening devices, no spouses, no kids, no boss, no cops, there’s not even a friggin’ time limit. You can take as long as you need in there and no one can make you do anything. You can push the button and vote a straight party line, or you can write in Mickey Mouse and Donald Duck. There are no rules. And because of that, and the anger that so many have toward a broken political system, millions are going to vote for Trump not because they agree with him, not because they like his bigotry or ego, but just because they can. Just because it will upset the apple cart and make mommy and daddy mad. And in the same way like when you’re standing on the edge of Niagara Falls and your mind wonders for a moment what would that feel like to go over that thing, a lot of people are going to love being in the position of puppetmaster and plunking down for Trump just to see what that might look like. Remember back in the ‘90s when the people of Minnesota elected a professional wrestler as their governor ? They didn’t do this because they’re stupid or thought that Jesse Ventura was some sort of statesman or political intellectual. They did so just because they could. Minnesota is one of the smartest states in the country. It is also filled with people who have a dark sense of humor — and voting for Ventura was their version of a good practical joke on a sick political system. This is going to happen again with Trump.
Coming back to the hotel after appearing on Bill Maher’s Republican Convention special this week on HBO, a man stopped me. “Mike,” he said, “we have to vote for Trump. We HAVE to shake things up.” That was it. That was enough for him. To “shake things up.” President Trump would indeed do just that, and a good chunk of the electorate would like to sit in the bleachers and watch that reality show.
(Next week I will post my thoughts on Trump’s Achilles Heel and how I think he can be beat.)

09/11/2016 15:16 par Jean Cendent

Elections, piège à....Oups ! Erreur.
Élections sans pognon c’est possible ?
Non ! Car la démocratie a un prix, paroles de tous bons coureurs aux élections.
Ah, d’accord…
Et plus le prix est élevé plus il y a de démocratie ou de trumperie ? Oups …Tromperie.
Not ad hominem of course / fair-play politic…Hic.

09/11/2016 15:29 par Louise de Bretagne

Je l’espérai et j’avais vraiment le pressentiment de la victoire de Donald Trump, de l’avoir autant diabolisé et dénigré lui a servi mieux que s’il avait été glorifié, je suis satisfaite, et surtout vive la liberté d’expression populaire et peut-être réussirat-il à faire renaître le vrai rêve américain...

09/11/2016 15:48 par Clash_Online

Merci de reposter cet article qui effectivement montre bien qu’encore une fois le traitement des élections US de la part des médias mainstreams est tout sauf impartial.
J’ai une question relative au point n°4 où il est écrit que Trump ne veut pas revenir sur l’avancée social représenté par l’Obamacare. Ce point doit me semble-t-il être nuancé si l’on en croit son programme : https://www.donaldjtrump.com/positions/healthcare-reform
Je comprends que Trump veut au contraire supprimer l’Obamacare et mettre en place un nouveau système de santé. Les compétences me manquent pour déterminer si ce nouveau système serait plus efficace que l’Obamacare (moins cher et plus performant).
Pouvez-vous me renseigner sur ce point ?
Merci

09/11/2016 16:50 par "Personne"

L’équation est simple : « l’autoritarisme identitaire » + les techniques pour « amener les gens à aimer leur servitude » (citation du jour de A. Huxley) donne le « délicieux despotisme » (de I. Ramonet, Monde Diplo, mai 2000)...

« Mais, dis-moi, si tu veux sortir, le peux-tu ? -Pas tout à fait. - Jouis donc, mon ami, des douceurs que tu me vantes ; quant à moi, je ne voudrais pas d’un royaume au prix de ma liberté » (« Le chien et le loup », livre III, fable VII , Phèdre).

09/11/2016 17:24 par CN46400

Ouais on peut s’attendre à tout, même au pire, qui vivra verra. Par exemple la taxation des produits chinois à 40% alors que ces produits sortent d’usines où les capitaliste US ont des intérêts non négligeables. Sans parler des éventuelles ripostes protectionnistes des autorités chinoises...

09/11/2016 18:55 par hassinus

"En fait, les médias de masse sont devenus une source extrêmement fiable d’information : il suffit d’inverser ce qu’ils disent !"
C’est tout à fait ça ! Et jamais d’erreur.Merci

09/11/2016 19:18 par babelouest

CN46400, si le but est de "tuer" les profiteurs capitalistes qui se servent de la Chine pour leur PROFIT, c’est TANT MIEUX.

Jean CENDENT, la vraie démocratie a un prix humain, car il faut y mettre du sien pour l’accomplir chaque jour.

Le machin qu’on nous sert sous le nom de démocratie actuellement n’a absolument rien à voir avec cela, puisque justement ce ne sont que des histoires de fric. Le régime parlementaire n’a jamais été la démocratie : Sieyès l’a assez exposé en 1789, et en s’en félicitant, en plus !

09/11/2016 20:24 par rouge de honte

Autoritarisme identitaire ou national socialisme ? Les deux ?
Une odeur nauséabonde se répand partout et beaucoup se réjouissent...même à gauche.
Les politiques de tous les pays se campent sur leurs ergots en hurlant, comme des coqs sur leurs tas : l’heure n’est pas au partage.
Fermer les portes, faire du feu dans la cheminée et graisser les fusils, voilà ce que font les peuples, les gens.
Et, avec tristesse, je n’oublie pas que M. Ramonet s’est prononcé en faveur d’une intervention en Libye.

09/11/2016 20:41 par mandrin

faudrait peut être les prévenir à france-inter que la campagne de la candidate Clinton est terminé et qu’ il n’y a pas deux séances...ils n’ont pas l’air d’avoir capté que Trump est élu, ils sont encore à laissé penser qu’elle est en tête pour l’emporter.

09/11/2016 22:52 par va savoir

mandrin, excellent ! j’ai bien rigolé

10/11/2016 00:44 par Jean Cendent

Merci Babelouest, je me disais aussi…d’où mon « comiquo-message » interrogatif.

Qui est Donald « héritier » Trump. Pas Dingo « la pauvre » Trompette.
Extraits Wikipédia :
Grand papa Frederick Trump a fait fortune dans l’immobilier, les hôtels et restaurants lors de la ruée vers l’or, dans le nord-ouest des États-Unis et à l’ouest du Canada.
Papa Fred Trump hérite de la fortune de son père et la fait fructifier. Il fonde The Trump Organization en 1923 sous le nom Elizabeth Trump & Son, étant trop jeune pour pouvoir signer des chèques. Il se marie en 1936. Pendant la guerre, il travaille pour la Navy en construisant des bâtiments. Après la guerre il investit dans l’immobilier. Il fait construire 2 700 appartements à Coney Island dans les années 1950, puis 3 800 appartements en 1963. Il rachète le site du Steeplechase Park à Coney Island en 1965 et le fait démolir avant qu’il ne soit reconnu site historique, et le revend à la ville de New York en 1968. À sa mort, sa fortune était estimée entre 250 et 300 millions de dollars et son fils Donald en a hérité entre 40 et 200 millions.

10/11/2016 08:14 par Esteban

Les élections sans pognon ça existe ?

À aujourd’hui, oui, à Cuba.

10/11/2016 13:35 par mandrin

et oui ils étaient tellement a fond dans la propagande anti trump qu’ils ne pouvaient pas avoir la présence d’esprit de se dire qu’un Trump peux trumper énormément, mais bon obsédé comme ils sont c’est pas le genre a lâcher comme ça, et il pourrait bien se faire qu’ils lui collent une révolution coloré sur le dos avec l’avantage qu’ils jouent a domicile...possible qu’a l’agenda de Trump, la première rencontre de chef d’état soit avec Erdogan et que l’objet de discussion serait de savoir comment sauvé sa peau...affaire a suivre....

10/11/2016 16:16 par Made in Québec

« Les insurgés libyens méritent l’aide de tous les démocrates » — Ignacio Ramonet, 2011

Je ne m’étonne gère qu’il essaie de nous construire une image positive de Trump ! J’aurais largement préférer que Le Grand Soir me serve ce genre de textes à lire :

http://multinationales.org/Dans-la-future-administration-Trump-un-ancien-de-Goldman-Sachs-au-Tresor-un

https://theintercept.com/2016/09/14/donald-trumps-not-anti-war-just-wants-u-s-military-focus-stealing-oil/

L’article de The Intercept devrait plaire à Ramonet, parce qu’il nous apprend qu’en plus d’appuyer l’agression contre la Lybie (et toutes les guerres zuniennes), Donald Trump se serait approprié au moins 50 à 75 % des ressources des pays dont ces psychopathes en ont détruit les civilisations pour des décennies et des décennies à venir pour se rembourser de les avoir anéanti.

D’ailleurs, je m’étonne de tous ces intervenants dans les commentaires qui voient l’ascension de Trump à la présidence de ce pays de pilleurs assassins comme quelque chose de positif ! J’ai l’impression de vivre dans un monde à l’envers. À la limite, je pouvais tenter d’essayer de comprendre ceux et celles se sont faits berner par les belles paroles de BombObama ou de l’imposteur Bernard Sanders, mais voir d’un bon oeil l’élection d’un néocon milliardaire manipulatuer, menteur et voleur c’est hors de tout entendement !

10/11/2016 17:33 par va savoir

voir d’un bon oeil l’élection d’un néocon milliardaire manipulatuer, menteur et voleur c’est hors de tout entendement !

assez simple à "entendre" : entre je suis certain (de ce qui nous attend) et je ne sais absolument pas (ce qui nous attend) , soit Clinton vs Trump

10/11/2016 17:42 par Foemar

Puisque certains ici racontent n’importe quoi, rappelons le premier paragraphe du texte de Ramonet :

Les insurgés libyens méritent l’aide de tous les démocrates. Le colonel Kadhafi est indéfendable. La coalition internationale qui l’attaque n’est pas crédible. On ne bâtit pas une démocratie avec des bombes étrangères.

Et d’autres extraits :

Troisièmement : l’objectif de l’intervention doit être celui que définit la résolution 1973, et seulement celui-là. Ni invasion terrestre, ni victimes civiles. L’ONU n’a pas autorisé le renversement de Kadhafi, même s’il semble être l’objectif final (et illégal) de l’opération. En aucun cas cette intervention ne doit servir de précédent à d’autres aventures guerrières visant des Etats dans le collimateur des puissances occidentales dominantes.
Quatrièmement : l’histoire enseigne (et le cas de l’Afghanistan le démontre) qu’il est plus facile d’entrer en guerre que d’en sortir.
Cinquièmement : l’odeur de pétrole de toute cette affaire empeste.

A ce stade du conflit, il est donc urgent que les membres de ce Conseil de l’ONU se consultent à nouveau ; qu’ils tiennent compte des réserves actuelles de la Chine, de la Russie, de l’Inde et du Brésil pour imposer un cessez-le-feu et rechercher une issue non militaire au drame libyen.

Lien ici : http://www.medelu.org/Libye-le-juste-et-l-injuste

10/11/2016 17:54 par D. Vanhove

@made in Quebec : I. Ramonet ne veut pas tant présenter une image positive de D. Trump que de dénoncer le silence des médias liés à l’oligarchie sur 7 propositions que ce dernier a faites et qui ne paraissent pas vrmt aller dans le sens de ce que cette oligarchie préconise... c’est (comme le précise LGS en exergue, ce qu’on appelle du journalisme, qui ne met pas sous le tapis ce qui ne lui conviendrait pas...)

et à lire calmement l’article d’I. Ramonet, il n’a de cesse de mettre en garde sur les dérives et les excès du candidat Trump... loin de l’encenser comme certains voudraient le faire accroire...

par ailleurs, prêter de telles intentions à I. Ramonet est vrmt méconnaître le parcours de ce militant qui, à mes yeux, est au-dessus de tout soupçon...

10/11/2016 18:10 par banal

La vérité c’est qu’Hillary Clinton a gagné les élections.
Son nombre de voix est substanciellement supérieur à celui de Trump.
C’est le système électoral par grands électeurs dans chaque état , dont le nombre n’a aucun rapport avec la représentativité réelle de chaque état, qui élit Trump et pas la population.
On peut donc tirer les conclusions qu’on veut sur Trump et son élection et sur le peuple américain, ce qui est sûr c’est que sa légitimité démocratique est nulle, contrairement à celle d’Obama par exemple.

10/11/2016 20:56 par mandrin

une chose est sure c’est que l’arrivé de Trump ouvre une porte sortie a l’administration Clinton/Obama pour se retirer de la confrontation contre la Russie que viens trancher l’ élection Américaine sans qu’ils aient à céder devant Poutine...sa arrange tout le monde quant à l’économie américaine le temps presse, ils n’ont pas les moyens de s’ aventurer dans plus de chaos a l’international et une purge est nécessaire dans le nid de néo-con pour éviter l’effondrement...sa vas bouger.

10/11/2016 21:16 par vagabond

Pourquoi vous réjouir ? Attendez de voir ce sale type au pouvoir et de voir les sales types y compris ceux de sexe féminin, lui mettre les rênes.
Ceci dit, je suis surprise que killary ne soit pas passée. Attendons de voir la chute de l’empire.

10/11/2016 21:44 par Geb.

La seule question à se poser, en dehors de celle du "Pourquoi on en est arrivés là" c’est "Qui serait à la place de Trump s’il n’avait pas été élu ?"

Moi je veux bien jouer à l’indigné, mais quand même on dirait que personne ici ne sait qu’il y a belle lurette qu’il n’y a plus d’idée ni de parti révolutionnaire aux USA.

Et vous pensez que ça pouvait donner quoi comme situation ? En dehors de faire élire une encore plus barjot que lui ?

Et entre parenthèse je signale qu’il n’y a plus rien de révolutionnaire ici en France non plus.

Je laisse tirer les conclusions à qui le veut bien. Moi j’ai tiré les miennes... Et bien avant que ça ne se soit réalisé en réel sur le terrain.

Donc : A tous les rêveurs qui n’ont eu de cesse de casser le Mouvement progressiste révolutionnaire au nom des "bonnes intentions" bien bourgeoises et de toutes les propagandes à la Goebbels qu’ils ont soutenues depuis trois décennies en étudiant Ruqier, "Les Grosses têtes" et "Le Monde", plutôt que Marx, et pour tenter de maintenir votre bien-être que de toutes façon vous avez quand même perdu ou que vous allez perdre, je dis : "Chapeau les mecs" : "Vous avez réussi en trente ans ce que les Yankees ont mis 150 ans à faire avec le Maccarthysme en prime pour les aider à casser le Mouvement communiste".

J’espère que vous vous souvenez ? : La "mutation", l’ "abandon de la réalité de la lutte de classe" ; l’"abandon de la Dictature du Prolétariat" ???...

Ben aujourd’hui on va avoir quand même la "Guerre des Classe" qui n’a jamais cessé sauf dans la tête de ceux que ça arrangeait, le "Génocide du Prolétariat" par ceux avec qui on a bien collaboré sur le dos des Peuples du Tiers Monde et du Peuple français, et la Dictature "démocratique" féodale sauce Wall-Street du 1% des nantis sur les Peuples.

Quand au "Parti révolutionnaire", (Le PCF parce que pour moi il n’y en a jamais eu qu’un seul en France), il a tellement muté qu’on le retrouve à la droite de la SFIO de 1956. au lieu de le retrouver à la tête des Masses prolétariennes en perdition.

Il n’y a plus qu’à trouver le Guy Mollet de service et on sera au complet.

Vous pouvez commencer à calculer comment vous allez expliquer le "Trump" français à venir aux masses sans leur expliquer que vous vous êtes mis le doigt dans l’oeil jusqu’au coude en cassant le pus grand parti révolutionnaire du Monde occidental en quelques décennies.

Franchement ça va pas être facile. Et tout aussi franchement je n’en veux à personne...

J’aurai plutôt tendance à plaindre ceux qui vont devoir s’y coller.

Parce que il ne faut pas se faire d’illusion... C’est ni nous, (Que vous avez dégagé et stigmatisés quand on vous disait d’arrêter les conneries quand il était encore temps et qui disparaissent au cours des ans), ni nos pères (Qui sont morts et se retournent dans leur tombe), qui vont devoir y aller.

Mais bien tous les jeunes et moins jeunes "bobos" qui se pensent "communistes" ou "de gauche", fiers de montrer aux bourgeois qu’ils étaient moins cons et sectaires que leurs parents et qu’ils avaient "des lettres", eux, qui vont devoir affronter la tourmente, simplement et uniquement pour tenter de survivre ou ne pas devenir encore plus collabos.

Au concret et sur le terrain cette fois.

Bon courage !

10/11/2016 21:52 par rouge de honte

Bon ça ne date pas de hier : https://www.legrandsoir.info/le-monde-en-2030.html
Tous étaient informés sauf quelques uns don M. Ramonet : http://www.silviacattori.net/article2191.html
Bon en tous les cas, sur le nouveau patron du monde, les choses sont claires pour presque tout le monde...

11/11/2016 13:25 par va savoir

Bravo Geb !
Il ne reste plus au PCF qu’à devenir le DCF (défense des citoyens français)

11/11/2016 16:31 par djea

Je viens de lire que l’une de ses premières décisions sera de revenir sur l’Obamacare parce qu’il estime que c’est au privé de s’occuper de la santé ! Qui dit vrai ?

13/11/2016 05:21 par alain harrison

Bonjour.

« « 5) Dénonçant l’arrogance de Wall Street, Trump propose également d’augmenter de manière significative les impôts des tradersspécialisés dans les hedge funds (fonds spéculatifs) qui gagnent des fortunes. Il promet le rétablissement de la loi Glass-Steagall (votée en 1933 pendant la Dépression et abrogée en 1999 par William Clinton), qui séparait la banque traditionnelle de la banque d’affaires pour éviter que celle-ci puisse mettre en péril l’épargne populaire par des investissements à haut risque. Evidemment, l’ensemble du secteur financier est vent debout contre Trump et s’oppose au rétablissement de cette loi. » »

Voilà bien une chose qu’il faut espérer. Parce qu’à ce moment là, les banques joueuses seraient bien seul à payer pour leur pari de crise.
La crise de 2008 a permis d’engloutir les économies populaires. La dérèglementation, son but est de semer la confusion économique-financière. NON OUI
Il est plus facile de manipuler quelqu’un confus, que quelqu’un qui questionne. N’est-ce pas !
S’il y avait eu cette séparation, lors de la crise de 2008, les banques joueuses, auraient-elles été si facilement relevées.
Quel aurait été le véritable sort de JPMorgan et de Goldman Sachs ?
En tout cas, elles auraient eu sûrement une plus grande couverture médiatique (ciblé leurs fonctionnements avec plus d’acharnements ?). La séparation ne permettant pas la confusion, qui a justement permis le transfert économique publique (qui par effet pervers de levier a permis un accroissement "géométrique" * de la dette souveraine) vers le privé, les banques.
* accroissement géométrique de la dette...... Exponentiel aurait sans doute été abusif ???
S’il y a quelqu’un peut faire le point sur cette question.......C’est "intuitif" de ma part.

En tout cas le dossier 2008, il ne faut pas le fermer.

29/01/2020 19:19 par alain harrison

Bonjour.

« « 2) Une autre cause des attaques médiatiques contre Trump : sa dénonciation de la globalisation économique qu’il tient pour responsable de la destruction des classes moyennes. Selon lui, l’économie globalisée est une calamité dont le nombre de victimes ne cesse de croître. Il rappelle que plus de 60 000 usines ont dû fermer ces quinze dernières années aux Etats-Unis et qu’environ cinq millions d’emplois industriels ont été détruits. » »

Dans un sens, on peut dire qu’il y a eu un transfert de technologie des pays riches vers les pays pauvres, dont la Chine a su profiter.
Seulement, ce transfert a été fait par le 1% avec l’idée bien arrêté que la mondialisation soit sous le mode de la compétition : maximiser le profit et abaisser le coût salarial pour les travailleurs (mondialement). Cela n’étant pas suffisant : la crise de 2008, les guerres terroristes, les fonds vautours.......FMI, et maintenant les guerres économiques et les coups d’états judiciaires qui fait parti de l’arsenal.

Les US détruisent leur écho-système (carburant tout azimut), alors qu’une exploitation du carburant pourrait être réalisé tout en permettant les pays comme le Vénézuéla de l’exploiter tout en permettant la diversification économique et un transfert de technologie (connaissance partagée) pour un passage pacifique de vieux monde au nouveau monde écolo-socio-économique et un nouveau paradigme politique et économique.

La participation des peuples organisés "horizontalement" est devenu une nécessité (auto-éducation............)
La Constituant Citoyenne
Le nouveau pacte social
Le nouveau paradigme économique

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