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Les activistes du « printemps » arabe et le lobby pro-israélien

Lorsqu’Israa Abdel Fattah sortit de la prison d’El Kanater, cette soirée du 23 avril 2008, elle n’en croyait pas ses yeux. Elle était finalement libre après 18 jours d’emprisonnement. Vêtue de la version féminine de l’uniforme des prisonniers égyptiens, une sorte de drap blanc couvrant le corps et les cheveux, la mine défaite et les yeux hagards derrière ses lunettes métalliques, elle chercha avidement un visage familier. Elle traversa la grille de métal et, apercevant sa mère, se mit à courir en sa direction. Elle se jeta à son cou et la serra si fort dans ses bras qu’on eût dit que les deux corps n’en formaient plus qu’un. La ferme accolade déclencha une longue crise de sanglots chez la fille que la mère chercha, non sans peine, à endiguer avec de pathétiques consolations.

Retransmise à la télévision nationale, cette scène a ému toute l’Égypte et le mythe de la « Facebook Girl » était né.

Il faut dire que la mère avait remué ciel et terre pour la libération de sa fille. En effet, deux jours plus tôt, elle avait payé une annonce publiée par le quotidien Al-Masry Al-Youm implorant « le cœur de monsieur le Président de la république, monsieur Hosni Moubarak, le cœur de madame Suzanne Moubarak et le cœur de monsieur le Ministre de l’intérieur, M. Habib El Adli » de libérer sa fille [1]. Elle déclara elle-même à la caméra, entre deux hoquètements, que si elle avait su que son action la mènerait dans une geôle, elle n’aurait rien entrepris.

Mais qu’avait-elle fait de si répréhensible pour avoir mérité l’emprisonnement, attiré l’attention des médias et provoqué une levée de boucliers de la part d’organisations de défense des libertés ?

Les activistes égyptiens et le financement américain

Israa Abdel Fattah est une cyberactiviste qui a milité dans plusieurs organismes pro-démocratie. Deux ans avant son arrestation, elle rencontra Ahmed Maher alors qu’ils étaient tous deux militants dans le parti El-Ghad d’Ayman Nour. Le 23 mars 2008, ils fondèrent ensemble le « Mouvement du 6 avril » afin de soutenir les travailleurs de la ville industrielle d’El-Mahalla el-Kobra (à 150 km au nord du Caire) qui avaient planifié de déclencher une grève le 6 avril 2008 pour protester contre leurs mauvaises conditions de travail et la flambée des prix alimentaires [2]. Ahmed et Israa utilisèrent Facebook pour créer leur groupe et rallier le plus grand nombre de personnes à la protestation. Le succès fut inespéré : des milliers de personnes se joignirent à eux. Les réseaux sociaux et les nouvelles technologies ont été fortement sollicités ; les appels de soutien à la grève émis par le groupe furent entendus et suivis par de nombreuses formations politiques telles que le mouvement Kifaya [3]. Bien qu’officiellement interdite, la manifestation du 6 avril 2008 vit la participation de milliers de personnes. L’événement a été suivi par des centaines d’arrestations et il y eut des dizaines de blessés et au moins trois morts [4].

Le grand succès de l’utilisation des médias sociaux par le « Mouvement du 6 avril » a attiré l’attention des forces de sécurité qui ont repéré les leaders de l’organisation. Et c’est ainsi qu’Israa Abdel Fattah, la « Facebook Girl », s’est retrouvée en prison.

Comme en témoigne plusieurs câbles Wikileaks, Israa Abdel Fattah ainsi que de nombreux cyberactivistes égyptiens étaient bien connus de l’ambassade américaine du Caire. On peut s’en rendre compte en consultant, par exemple, les câbles 10CAIRO99 et 10CAIRO215 où, respectivement, Israa Abdel Fattah et Ahmed Maher y sont nommément cités.

Le document 10CAIRO99 traite de l’arrestation (le 15 janvier 2010) d’une trentaine d’activistes politiques qui voyageaient ensemble pour aller présenter leurs condoléances aux familles de six chrétiens coptes, victimes d’une fusillade meurtrière qui a eu lieu le 6 janvier 2010. Parmi les 17 cyberactivistes qui faisaient partie du groupe, on peut citer Israa Abdel Fattah, Bassem Fathy, Ahmed Badawi et Bassem Samir. Tous les quatre sont membres de l’« Egyptian Democratic Academy » (EDA), une ONG subventionnée par la National Endowment for Democracy (NED) [5].

Avant d’aller plus loin, mentionnons que la NED fait partie d’un ensemble d’organismes américains dédiés à l’« exportation de la démocratie » financés par le gouvernement américain comme, entre autres, l’USAID (United States Agency for International Development) et Freedom House [6]. Ces organismes, qui ont aussi financé les activistes des « Révolutions colorées » [7], ont subventionné et subventionnent encore les cyberactivistes arabes pour mener à bien ce qui est communément appelé le « printemps » arabe.

En juin 2010, Israa Abdel Fattah reçut le prix « New Generation » décerné par Freedom House [8], ce qui confirme une fois de plus la relation entre le « Mouvement du 6 avril » et cet organisme. En effet, Sherif Mansour, responsable des programmes de Freedom House de la région MENA (Middle East and North Africa) avait déjà cité Ahmed Maher dans un article publié en 2008 dans les colonnes du Los Angeles Times [9] et, en 2011, David Wolman mentionna leur relation en écrivant que Sherif Mansour « avait été en contact étroit avec Maher et son groupe depuis des années » [10]. Ajoutons à cela que Mohamed Adel, un membre influent du « Mouvement du 6 avril », a suivi, en 2009, une formation à la résistance individuelle non violente théorisée par le philosophe américain Gene Sharp. Cette formation a été dispensée par le « Center for Applied Non Violent Action and Strategies » (CANVAS) [11], un centre financé par, entre autres, Freedom House [12]. Mohamed Adel et d’autres activistes égyptiens et arabes ont été encadrés, en Serbie, par les activistes d’Otpor, ceux-là même qui ont réussi la première révolution colorée en 2000 en renversant le président Slobodan Miloševic.

En ce qui concerne le party El-Ghad (« Demain », en arabe), auquel étaient affiliés Israa Abdel Fattah et Ahmed Maher, et dont Ahmed Badawi est un membre fondateur, il est largement financé par la NED, l’International Republican Institute (IRI — Parti républicain), le National Democratic Institute for International Affairs (NDI — Parti démocrate), ainsi que d’autres organisations américaines, comme l’a ouvertement avoué Wael Nawara, secrétaire général de ce parti [13]. Précisons que le NDI et l’IRI sont deux des quatre organismes par le biais desquels la NED octroie des subventions.

De son côté, le mouvement Kifaya (« C’est assez ! », en arabe) est un groupe d’opposition soutenu par une organisation américaine nommée « International Center on Nonviolent Conflict », centre qui travaille en étroite collaboration avec Freedom House et CANVAS [14].

Bien que le tableau qui vient d’être dressé pour les activistes égyptiens soit loin d’être exhaustif, tous les cyberactivistes cités précédemment ainsi que les organismes auxquels ils sont affiliés ont joué un rôle important dans l’organisation des révoltes du « printemps » égyptien qui ont mis fin au « règne » du président Moubarak, le 11 février 2011.

D’autre part, il est possible d’établir une liste analogue pour chacun des pays arabes, tout spécialement pour ceux qui ont été « printanisés » [15]. Cette collusion entre le cyberactivisme arabe et les « intérêts » américains a été longuement disserté par le blogueur tunisien Sami Ben Gharbia dans un article très intéressant intitulé « Les cyberactivistes arabes face à la liberté sur Internet made in USA » [16] et ce, avant même le départ du président Zine el-Abidine Ben Ali.

Fikra : une idée du lobby américain pro-israélien

La formation et le financement des cyberactivistes arabes par les mêmes organismes d’« exportation de la démocratie » a permis la création d’une véritable « ligue arabe du Net » [17] dont les membres se côtoient et s’entraident tel que relaté par David D. Kirkpatrick et David E. Sanger dans un article du New York Times [18] et aussi reconnu par le célèbre cyberactiviste tunisien Slim Amamou lors d’une entrevue en juin 2011 [19].

La connivence entre l’activisme politique arabe et les officines étasuniennes peut cependant aller plus loin que ce que l’on pourrait penser, plaçant souvent les cyberactivistes en contradiction avec les principes idéologiques officiellement prônés par les organisations politiques auxquelles ils appartiennent. En ce sens, la création du « Forum Fikra » (Fikra : idée, en arabe) et la participation des activistes arabes à cette plateforme représente un cas d’école.

Selon les renseignements publiés sur son site, le « Forum Fikra est une communauté en ligne qui vise à générer des idées pour soutenir les démocrates arabes dans leur lutte contre l’autoritarisme et les extrémistes ». Et d’ajouter, un peu plus loin : « Nous croyons que la promotion du dialogue de cette façon accordera en temps opportun, un accès direct et mutuel à un échange d’idées entre les personnes sur le terrain et ceux de Washington car ils considèrent ensemble l’avenir de leurs pays respectifs et les relations américaines avec le monde arabe » [20].

Ces formules dont suinte un excès de philanthropie mielleuse ne sont accompagnées d’aucune information sur le financement ou l’appartenance de ce forum. Seule la phrase suivante est ajoutée : « Le Forum Fikra est reconnaissant à la fondation de la famille Nathan et Esther K. Wagner pour leur contribution au lancement du Forum Fikra à la mémoire de Steven Croft, qui au cours de sa vie, croyait passionnément en la puissance des idées pour transformer des vies ».

Dans un article consacré au Forum Fikra, Maidhc Ó Cathail nous donne un peu plus d’information sur les « croyances passionnées » de feu Steven Croft en citant un extrait de son avis de décès publié dans le Chicago Tribune en février 2009 : « Il [Steven Croft] a également été philanthropiquement impliqué dans des organisations locales, nationales et internationales, y compris la « Arthritis Foundation », l’AIPAC, les Obligations d’Israël (Israel Bonds) et le « Washington Institute for Near East Policy » (Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient)  » [21].

Ainsi, il ressort de ce texte que Steven Croft était très lié aux causes humanitaires mais aussi (et surtout) à bon nombre d’institutions gravitant autour d’Israël. Est-il nécessaire de rappeler que l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) est le lobby américain pro-israélien le plus influent des États-Unis ? Son influence disproportionnée sur la politique étrangère américaine (en particulier celle concernant le Moyen-Orient) a été exhaustivement documentée par les professeurs américains Stephen Walt (Université Harvard) et John Mearsheimer (Université de Chicago) dans leur article intitulé « The Israel Lobby » [22]. On peut y lire l’anecdote selon laquelle Ariel Sharon aurait dit à un auditoire américain : « Quand les gens me demandent comment ils peuvent aider Israël, je leur dis : "Aidez l’AIPAC" ».

Comme le site du Forum Fikra mentionne qu’il est très reconnaissant à la Fondation de la famille Nathan et Esther K. Wagner, il serait donc intéressant d’avoir une idée sur les organismes financés par cette fondation. À ce sujet, sa déclaration d’impôts de 2011 s’avère très instructive. Parmi les organismes qu’elle subventionne, on trouve la « Jewish Child Care Association », le « Chicagoland Jewish High School », « The Israel Project », la « Jewish Student Union » et le « Washington Institute for Near East Policy » (WINEP) [23]. Mais le plus intéressant dans ce document se trouve dans la colonne « Objet de la subvention » où on apprend que la fondation finance le projet Fikra par l’intermédiaire de WINEP. Tout cela semble étrange dans la mesure où ce think tank n’est mentionné nulle part dans le site du Forum Fikra. La raison de cet « oubli » volontaire est compréhensible si on connait la nature des activités de cet organisme et l’origine de sa création. Voici ce qu’en disent Walt et Mearsheimer dans leur article cité précédemment : « Le Lobby [pro-israélien] a créé son propre think tank en 1985, quand Martin Indyk a aidé à fonder WINEP. Bien que WINEP minimise ses liens avec Israël, affirmant plutôt fournir une perspective "équilibrée et réaliste" sur les questions du Moyen-Orient, il est financé et dirigé par des individus profondément engagés à faire progresser l’agenda d’Israël ». Si on y ajoute que Martin Indyk, est un ancien directeur adjoint de la recherche à l’AIPAC, le lien entre WINEP et l’AIPAC est solidement établi. Et ce, sans oublier que M. Indyk a été à deux reprises ambassadeur des États-Unis en Israël (de 1995 à 1997 puis de 2000 à 2001).

Selon l’historien américain Juan Cole, WINEP « a été mis en place par l’AIPAC comme think tank afin de promouvoir les intérêts israéliens à Washington » [24]. En fait, l’AIPAC et WINEP ont des rôles complémentaires : « quand l’influence de l’AIPAC s’exerce principalement sur le Congrès, à travers d’énormes contributions de campagne, celle de WINEP se concentre sur les médias et sur le pouvoir exécutif  » [25].

Contrairement au site de Fikra, celui de WINEP indique l’existence du forum dans sa rubrique « Projets de recherche » avec la mention « Projet Fikra est un effort audacieux pour contrer la propagation de l’extrémisme radical au Moyen-Orient ».

Le Forum Fikra est dirigé par David Pollock dont le nom figure dans la liste des experts de WINEP et qui a œuvré comme conseiller principal pour le Grand Moyen-Orient au Département d’État américain. Son nom est aussi apparu dans la liste des faucons néoconservateurs qui ont récemment envoyé une lettre au président Obama, l’exhortant à attaquer la Syrie [26].

Parmi les « contributeurs » au Forum Fikra provenant de WINEP, signalons la présence de Joshua Muravchik, un néoconservateur qui avait recommandé, en 2006, de « bombarder l’Iran » [27]. Peut-être trouvera-t-il le temps d’expliciter sa pensée aux activistes arabes qui le côtoient dans le forum ?

En plus des membres de WINEP, un nom attire l’attention dans la liste des contributeurs : celui du Dr. Josef Olmert. Ce dernier n’est autre que le frère de l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, information « volontairement » oubliée sur le site de Fikra. Josef Olmert a été directeur du Bureau de presse du gouvernement israélien et conseiller du Premier ministre Yitzhak Shamir ainsi que de l’ancien ministre de la défense, Moshe Arens [27].

Ainsi, Fikra, forum qui est censé « soutenir les démocrates arabes dans leur lutte contre l’autoritarisme et les extrémistes » est une création du lobby américain pro-israélien, géré et financé par ses soins.

Fikra et les activistes arabes

Plusieurs dizaines d’activistes arabes font partie du Forum Fikra. Certains d’entre eux sont des « vedettes » du « printemps » arabe. L’Égypte est bien représentée dans ce forum avec approximativement le quart du nombre total. À côté de la « Facebook Girl », Israa Abdel Fattah, on trouve Bassem Fathy, Ahmed Badawi et Bassem Samir. On peut y ajouter les noms de Dalia Ziada, célèbre cyberactiviste, membre de l’« Ibn Khaldoun Center for Development Studies », ONG très généreusement subventionnée par la NED [28]. Dalia poursuit actuellement une maîtrise en relations internationales dans une université américaine. L’histoire ne dit pas qui finance ses études.

Saad Eddin Ibrahim, fondateur de centre Ibn Khaldoun, fait partie du forum. Honoré par Freedom House [29], cet ancien professeur de l’université américaine du Caire a déjà été membre du conseil consultatif du « Project on Middle East Democracy » (POMED), un organisme qui travaille de concert avec Freedom House et qui est financièrement soutenu par la NED [30].

Ajoutons à cette liste le nom d’Ahmed Samih, directeur du « Andalous Institute for Tolerance and Anti-violence Studies » et celui de Mozn Hassan, fondatrice de « Nazra for Feminist Studies ». Ces deux ONG ont reçu des subventions de la NED [31].

Il serait trop fastidieux de citer tous les activistes égyptiens faisant partie du forum, mais soulignons la présence du secrétaire général du parti El-Ghad, Wael Nawara.

Il est quand même étonnant de voir tous ces activistes égyptiens frayer avec des faucons pro-israéliens alors qu’ils ont été (ou le sont encore) militants d’organisations telles que le « Mouvement du 6 avril », Kifaya ou El-Ghad qui sympathisent avec la cause palestinienne et qui, dans leurs déclarations officielles, traitent Israël d’« état sioniste raciste » ou d’« ennemi sioniste ».

Le Forum Fikra compte dans ses rangs des activistes syriens pro-américains tels qu’Ammar Abdulhamid ou les illustres membres du Conseil national syrien (CNS) Radwan Ziadeh et Ausama Monajed. Les relations entre les deux premiers et l’administration américaine ont été discutées dans un précédent article [32]. Ausama, quant à lui, est un très grand admirateur de Gene Sharp qu’il a rencontré à quelques reprises, et ce bien avant le « printemps » arabe [33]. Dans un article fouillé sur l’opposition syrienne, Charlie Skelton nous explique les liens qui existent entre Ausama Monajed et le Département d’État américain [34].

Les autres pays arabes représentés dans le Forum Fikra sont : l’Arabie Saoudite, le Yémen, la Jordanie, le Liban, l’Irak, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Koweit et le Bahreïn.

Deux hauts fonctionnaires de la NED sont des contributeurs du forum : Abdulwahab Alkebsi (Yémen) est l’ancien directeur de la région MENA alors que Rahman Aljebouri (Irak) en est agent de programme principal.

En conclusion, force est d’admettre qu’un grand nombre d’activistes arabes, après avoir été formés et financés par des organismes étasuniens d’« exportation de la démocratie », s’acoquinent avec le lobby américain pro-israélien. Si on tient compte de la politique belliqueuse et arrogante de l’état hébreu dans le monde arabe et du sentiment anti-israélien dans la population arabe en général, il est permis de se poser de sérieuses questions sur le but recherché par les activistes arabes en participant à un tel forum.

En Égypte, la situation des cyberactivistes est très précaire. Le mois dernier, des plaintes ont été déposées contre Ahmed Maher et Israa Abdel Fattah « pour avoir perçu de l’argent de l’étranger pour provoquer des troubles en Égypte » [35]. Bien que ces plaintes n’aient pas abouti, les réseaux sociaux et les émissions télévisées s’en donnent à cœur joie contre ces « héros » du début du « printemps » arabe.

Mais si ses accointances avec le lobby pro-israélien venaient à prendre une mauvaise tournure, la « Facebook Girl » pourra-t-elle encore dire que si elle avait su, elle n’aurait rien entrepris ?

Ahmed Bensaada

http://www.ahmedbensaada.com

Montréal, le 25 septembre 2013

Références

1- Gilles Klein, « Esraa, première protestataire d’Égypte en 2008 ? », Arrêt sur images, le 5 février 2011, http://www.arretsurimages.net/breves/2011-02-05/Esraa-premiere-protestataire-d-Egypte-en-2008-Liberation-id10280

2- David Wolman, « Cairo Activists use Facebook to rattle regime », Wired, 20 octobre 2008, http://www.wired.com/techbiz/startups/magazine/16-11/ff_facebookegypt?currentPage=all

3- Joel Beinin, « L’Égypte des ventres vides », Le Monde Diplomatique, mai 2008, http://www.europe-solidaire.org/spip.php?page=article_impr&id_article=20043

4- Amnesty International, « Égypte : pas de justice en vue pour 49 personnes devant être jugées par un tribunal d’exception », 5 septembre 2008, http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/news/egypt-no-justice-49-facing-trial-emergency-court-20080905

5- NED, « 2010 Annual report : Egypt », http://www.ned.org/publications/annual-reports/2010-annual-report/middle-east-and-north-africa/egypt
À cause de la grande polémique entourant les subventions américaines des ONG égyptiennes, la NED ne publie plus les rapports relatifs à l’Égypte depuis 2010. On peut cependant retrouver celui de 2011 à l’adresse suivante : http://www.documentcloud.org/documents/725319-excerpt-from-list-of-ned-grants-2011.html

6- Ahmed Bensaada, « Arabesque américaine : Le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe », Éditions Michel Brûlé, Montréal (2011), Éditions Synergie, Alger (2012), chap.2.

7- G. Sussman et S. Krader, « Template Revolutions : Marketing U.S. Regime Change in Eastern Europe », Westminster Papers in Communication and Culture, University of Westminster, London, vol. 5, n° 3, 2008, p. 91-112, https://www.westminster.ac.uk/__data/assets/pdf_file/0011/20009/006WPCC-Vol5-No3-Gerald_Sussman_Sascha_Krader.pdf

8- Freedom House, « Freedom House honors Human Rights Activists from Middle East », http://www.freedomhouse.org/article/freedom-house-honors-human-rights-activists-middle-east

9- Sherif Mansour, « Egypt’s Facebook showdown », Los Angeles Times, 2 juin 2008, http://articles.latimes.com/print/2008/jun/02/opinion/oe-mansour2

10- David Wolman, « Did Egypt Detain a Top Facebook Activist ? », Wired, 2 février 2011, http://www.wired.com/dangerroom/2011/02/leading-egyptian-facebook-activist-arrested-friends-say/

11- Ahmed Bensaada, « Arabesque américaine : Le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe », op.cit ; p.72.

12- Maidhc Ó. Cathail, « The Junk Bond “Teflon Guy” Behind Egypt’s Nonviolent Revolution », Dissident Voice, 16 février 2011, http://dissidentvoice.org/2011/02/the-junk-bond-%E2%80%9Cteflon-guy%E2%80%9D-behind-egypt%E2%80%99s-nonviolent-revolution/

13- RT America,, « Taxpayer billions promote democracy hoax abroad », 19 novembre 2010, http://www.youtube.com/watch?v=-MCgHDoZHJg

14- Ahmed Bensaada, « Arabesque américaine : Le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe », op.cit ; p.55.

15- Ahmed Bensaada, « Printemps arabe : le rôle des États-Unis », in « La face cachée des révolutions arabes », Éditions Ellipses, Paris (2012), pp.378-383.

16- Sami Ben Gharbia, « Les cyberactivistes arabes face à la liberté sur Internet made in USA », Nawaat, 3 janvier 2011, http://nawaat.org/portail/2011/01/03/les-cyber-activistes-arabes-face-a-la-liberte-sur-internet-made-in-usa/

17- Pierre Boisselet, « La “ligue arabe” du Net », Jeune Afrique, 15 mars 2011, http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2617p052-056.xml0/internetfacebook-hosni-moubarak-zine-el-abidine-ben-alila-ligue-arabe-du-net.html

18- David D. Kirkpatrick et David E. Sanger, « A Tunisian-Egyptian Link That Shook Arab History », New York Times, 13 février 2011, http://www.nytimes.com/2011/02/14/world/middleeast/14egypt-tunisia-protests.html?pagewanted=all&_r=0

19- Algérie-Focus, « Interview de Slim404 : le blogueur tunisien devenu ministre (vidéo) », 29 juin 2011, http://www.algerie-focus.com/blog/2011/06/interview-de-slim404-le-blogueur-tunisien-devenu-ministre/

20- Fikra Forum, « About us », http://fikraforum.org/?page_id=2&lang=en

21- Maidhc Ó Cathail, « Fikra : An Israeli Forum for Arab Democrats », 21 février 2012, http://maidhcocathail.wordpress.com/2012/02/21/fikra-an-israeli-forum-for-arab-democrats/

22- John Mearsheimer et Stephen Walt, « The Israel Lobby », London Review of Books, Vol. 28, No. 6, 23 mars 2006, pages 3-12, http://www.lrb.co.uk/v28/n06/john-mearsheimer/the-israel-lobby

23- Public.Resource.Org, « Nathan and Esther K. Wagner Family Foundation », Form 990-PF, 2011, https://bulk.resource.org/irs.gov/eo/2013_05_PF/36-4145039_990PF_201209.pdf

24- Juan Cole, « Fear Stalks Iraq As Truce Ends Us », Juancole.com, 18 août 2005, http://www.juancole.com/2005/08/fear-stalks-iraq-as-truce-ends-us.html

25- Joel Beinin, « Un think tank au service du Likoud », Juillet 2003, Le Monde Diplomatique, http://www.monde-diplomatique.fr/2003/07/BEININ/10250

26- Ahmed Bensaada, « Syrie : le dandy et les faucons », Reporters, 15 septembre 2013, http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=234:syrie-le-dandy-et-les-faucons&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119

27- The Huffington Post, « Dr. Josef Olmert », http://www.huffingtonpost.com/dr-josef-olmert/

28- Voir, par exemple, référence 5

29- Freedom House, « Freedom House Honors Jailed Egyptian Human Rights Activist », 21 octobre 2002, http://www.freedomhouse.org/article/freedom-house-honors-jailed-egyptian-human-rights-activist?page=70&release=118

30- Ahmed Bensaada, « Arabesque américaine : Le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe », op.cit ; p.59.

31- Voir, par exemple, référence 5

32- Voir référence 26

33- Media Education Foundation, « How to start a revolution (transcripts) », http://www.mediaed.org/assets/products/155/transcript_155.pdf

34- Charlie Skelton, « The Syrian opposition : who’s doing the talking ? », The Guardian, 12 juillet 2012, http://www.theguardian.com/commentisfree/2012/jul/12/syrian-opposition-doing-the-talking

35- Nina Hubinet, « Au Caire, entre soulagement et inquiétudes ». La Croix, 29 août 2013, http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Au-Caire-entre-soulagement-et-inquietudes-2013-08-29-1004023

 http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=238:les-activistes-du-l-printemps-r-ar
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COMMENTAIRES  

26/09/2013 19:49 par Al Damir

Certains assurent que les dirigeants des Frères musulmans collaborent étroitement avec les sionistes, notamment Morsi l’égyptien et Marzouki le tunisien, qui sont largement aux ordres des régimes du Golfe qui les financent largement. Le mouvement des Frères musulmans constitue dans ses pratiques une insulte à l’Islam dont il proclame vouloir le représenter. Leurs adeptes n’ont rien compris à l’Islam ni à aucun message de Dieu adressé à tous ses fidèles que sont ses créatures de l’humanité.

27/09/2013 03:40 par Eyrin

Article intéressant qui ne m’apprend pas grand chose au final si ce n’est des noms.
On sait pertinemment que ces "révolutions" ne sont en faite que des tentatives de déstabilisation afin d’établir des gouvernements à la botte des intérêts de pays étrangers et c’est comme ça depuis des décennies à commencer par l’Amérique du sud.

Il serait en effet intéressant de se pencher plus précisément sur le cas des frères musulmenteurs dont je reste persuadé qu’ils sont des liens étroits avec certains think thank ou lobbys américain.
Ces individus sont à l’Islam ce que les protestantismes américains sont à la très grande majorité des protestantismes européens, des opportunistes guerriers qui se servent de livres saints pour des intérêts particuliers en détournant les fondements mêmes de la croyance.
Que je sache Jésus n’était pas un capitaliste qui vénérait les riches et les puissants tout en prônant la discrimination envers les plus faibles et la violence mais plutôt le contraire...

27/09/2013 07:03 par gus de nantes

ouep ,
quand les matières premières deviennent la cible de la spéculation , les pauvres crèvent .

pour ne pas qu’ils se mettent à penser autant financer les deux bords d’un échiquier plutôt que de laisser naitre dans la tourbe de la misère une résistance indépendante et inconnue.......

et surtout surtout demander par l’intermédiaire de ces poupées de chiffons la "démocratie" , pendant ce temps là ils ne demanderont pas le contrôle des prix .........

rappelez vous que l’egypte est le plus gros producteur de bouffe de la région et donc comment se fait il que les matières premières produites dans un pays voient leur prix varier selon les délires des élites droguèes de chicago ?

ma petite remarque est écrite pour aider le lecteur qui comme moi se perd dans toutes ces démonstrations d’une action largement encadrée et rappeler le but du mouvement de "chiffon rouge"
ils ne sont fort que parce qu’on est con !!

27/09/2013 15:43 par florian jonasz

L’information n’est pas une liberté mais un devoir pour la presse !!!! alors dites nous avant tout que juifs et musulmans ne sont pas en guerre partout et qu’ils sont avant tout des frères, au lieu de trouver sa louche que des activistes pour la démocratie et le dialogue dans les pays arabes qui serai subventionné par Israel.... vous êtes un journal qui prône des valeurs juste et voulant nous informer de la réalité et accompagner du mot alternatif mais vous faites passer un message antisémite de façon discrète et bourgeoise, c’est a la mode en ce moment : l’état hébreu est le premier a subventionner l’autorité palestinienne, a construire des hopitaux et des écoles en Palestine a vouloir qu’elle se developpe et a lutter contre les organismes radicaux, intégristes, quel qu’ils soient(aussi bien juifs que facho...) et dont les palestiniens sont victimes, en n’ayant aucune liberté comme par exemple obligé, contraint de voté pour le Hamas.... Faut t’il rappeler que Israel est une des rares démocraties dans le moyen orient, où chacun est libre d’exercer sa religion, où il y a une liberté de la presse........!!!!!! Il me semble tout a fait normal et je dirai même d’une bonne iniatiative que l’etat d’Israel finance des forum comme celui dont vous parler, qui incite a la démocratie et au dialogue.... Le monde est depuis toujours antisémite... La question est de savoir si l’état d’Israel, doit éxister ????? je le crois !!! ce n’est plus a remettre en question....Il ya le vatican et de nombreux pays chrétien, il ya de nombreux pays musulmans, mais on se refuse a accepter un état juif., Israel en superficie est l’équivalent a un département français, au mileiu de ces grands pays du monde arabe qui ne donnerai pas un centimètre au palestinienn encore mojns au juifs pour faire un climat appaisé et toute la haine du monde se focalise sur Israel qui totalise un nbre d’habitants égal a celui de Paris et où juifs et musulmans vivent cote a cote..... Au lieu de nous parler de tout les raprochements entre juifs et musulmans, de toutes les amitiés qui éxiste et de tout les lieux où ils vivent ensemble en harmonies dans le monde, nous préferons insiter a la haine, et a mettre ses 2 peuples a dos.... et nous continuons a penser qu’il faut exterminer le peuple juif.... et dire que le lobby juif dirige le monde est ce que disait Hitler, PROPAGANDE !!!!!!

28/09/2013 00:14 par Gondwana

Et pour répondre à la dernière phrase de "gus de nantes",
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

(Graffiti écrit sur un mur à Uccle, Belgique, effacé par les services communaux après trois jours, contrairement aux autres graffitis qui sont resté des mois).

28/09/2013 11:28 par Sheynat

@ florian jonasz
Confondre comme vous le faites le lobby pro-israélien avec -je vous cite- « le lobby juif », c’est, me semble-t-il, bien mal connaître une grande partie des juifs qui n’adhèrent justement pas au lobby pro-israélien car ils sont tout à fait conscients et au courant des drames sans nom infligés au peuple palestinien.

Car, hé oui, comme vous le dites, palestiniens et israéliens sont très proches et mêmes frères, du fait même que leurs villages ont été séparés par des frontières inadmissibles empêchant des familles de se voir, et il arrive que des soldats israéliens fassent spontanément la fête avec des palestiniens, au grand mécontentement du gouvernement Israélien, évidemment.

C’est un peu comme si vous mettiez tous les français dans le même sac lorsqu’un seul groupuscule au pouvoir décide une intervention armée meurtrière sous prétexte d’action humanitaire alors que la majorité de son peuple est contre les décisions de son gouvernement et dénonce des forces et soutiens étrangers auquel il se rallie : accuseriez-vous alors LGS de faire du loby « anti-français » et lui conseilleriez-vous de passer son temps à publier les actions fraternelles entre le peuple français et syrien ?

De plus, sans parler de la plupart de vos affirmations non sourcées que de nombreuses informations et nombre de témoignages contredisent, ne pensez-vous pas que le fait même d’accuser LGS comme vous le faites en truquant les termes de l’article et du titre -apparaissant pourtant en clair et gros- serait du à un problème d’interprétation de votre part lié à l’aveuglement de ce que justement vous dénoncez : la propagande ?

01/10/2013 01:34 par Fathi

J’ai trouvé cet article très intéressant, d’autant plus que je suis de près depuis plusieurs mois les activités du site Nawaat. Avant d’avoir lu cet article sur Le Grand Soir j’avais pris connaissance de quelques uns de ses éléments sur un autre site et je les ai cités dans un commentaire sur Nawaat. J’ai aussi demandé aux responsables de Nawaat de les commenter. Ce fut en vain. J’ai alors envoyé un autre commentaire se référant à l’article ci-dessus et à ce site. Il n’a pas été placé. J’ai voulu récidiver mais je me suis heurté à un checkpoint m’empêchant d’accéder à Nawaat qui "donne la parole à tous ceux qui, par leur engagement citoyen, la prennent, la portent et la diffusent". Nawaat arbore fièrement en bas de ses pages divers prix remportés pour son activisme pour la liberté d’expression et sa lutte contre la censure. Je n’en suis plus si convaincu. Cela me rappelle la panoplie de décorations sur la veste de feu l’empereur Bokassa. Pour cette raison je me permets de vous faire parvenir mon commentaire qui n’arrive pas à passer le checkpoint protégeant la liberté d’expression revue et corrigée par Nawaat en vous priant de bien vouloir le publier.
"Par suite d’une erreur technique, je pense, je ne retrouve pas un commentaire que j’avais placé ici il y a environ 7 heures. D’habitude, les commentaires sont mis en attente avant leur publication. Cette fois-ci, mon commentaire a disparu. Je dois donc faire un effort de mémoire pour tâcher de le reformuler. Il sera, je le crains, plus concis mais je veillerai à ce qu’il ne perde pas de sa clarté.
Cela fait quelque temps déjà que je dénonce certaines pratiques de la rédaction, non seulement à mon encontre, mais aussi à celui d’autres personnes dont les points de vue semblent ne pas plaire à la rédaction. Divers pseudonymes sont lâchés à leur trousses pour les abreuver d’insultes grossières et agressives, des fois dans un langage très ordurier. On dirait que le but est de rebuter les commentateurs qui déplaisent ou peut-être de les rééduquer. Mais au bout de quelque temps j’ai remarqué une étrange similitude dans le langage des divers pseudonymes qui fulminent contre les commentateurs. Qu’ils soient masculins ou féminins, ces cerbères ont souvent le même mot "diarrhée" plein la bouche pour qualifier les commentaires qui leur déplaisent et conseillent à leurs auteurs d’aller consulter un psychiatre. Cette similitude m’a fait conclure que derrière ces divers pseudonymes se cache un rédacteur en chef qui, cravache en main, veille à imposer sa politique rédactionnelle aux visiteurs de "son" site. Ayant compris le truc, j’ai pris l’habitude de passer outre ses colères et de ne pas y réagir. Je ne suis pas intéressé par un échange d’insultes mais d’idées et d’arguments en cette période cruciale pour la Tunisie. A cause de mon indifférence je viens d’être récemment visé par l’artillerie lourde : Je suis accusé d’antisémitisme, sans qu’on me dise pourquoi. Cette accusation est devenue banale à force d’avoir été utilisée à tort et à travers par certains qui pensent ainsi intimider les autres et elle a perdu beaucoup de sa valeur, hélas. Cependant j’ai tenu à dénoncer cette diffamation indigne. De même que j’ai aussi demandé à Nawat de nous informer sur ses sources de financement, et j’ai demandé des éclaircissements concernant la collaboration de l’administrateur de ce site, Sami Ben Gharbia, à Fikra, un site accusé d’être à la solde de milieux et de personnages connus pour leur militantisme sioniste pro-israélien. Au lieu d’une réponse, j’ai été confronté à la même vieille farce des pseudonymes. Des personnages de paille me disent tout le bien ou le mal qu’ils pensent de moi. Mais je sais à quoi m’en tenir.
Le conseil d’administration de Nawaat est formé de Sami Ben Gharbia, Malek Khadraoui, Sofiane Guerfali et Riadh Guerfali qui se taisent. Je m’adresse à eux en tant que responsables du site et de son intégrité. Je leur redemande de nous dévoiler les sources de financement de Nawaat et d’expliquer le rôle de Sami Ben Gharbia dans Fikra. Cela me semble justifié. D’après l’universitaire algéro canadien, Ahmed Bensaada, Fikra serait une initiative sioniste pro-israélienne pour infiltrer les pays arabes. Sami Ben Gharbia y travaillerait main dans la main avec David Pollock du Washington Institute qui est subventionné par AIPAC, le lobby juif pro-israélien le plus virulent aux Etats-Unis. Un autre collègue de Ben Gharbia dans Fikra serait Joseph Olmert, le propre frère de Ehud Olmert, l’ancien premier ministre israélien qui a été jugé et condamné à des peines de prison et d’amende pour corruption, fraude, abus de confiance, trafic d’influence, etc… Joseph Olmert a aussi été conseiller de l’ancien premier ministre israélien Shamir puis du ministre de la défense Arens avant de devenir le collègue de Sami Ben Gharbia. J’espère que le conseil d’administration de Nawaat va nous donner des explications claires et suffisantes car nous connaisson son souci de transparence. Par ailleurs je voudrais signaler que je ne suis pas le seul à m’intéresser à ce sujet. J’ai découvert ultérieurement à mon précédent commentaire un article sur le site Le Grand Soir sur le même sujet, avec des détails que je ne connaissais pas mais que j’ai trouvés intéressants. D’autres personnes qui ont lu l’article sont restées perplexes. Je vous invite maintenant à lire ces quelques extraits du Grand Soir. Ceux qui voudraient en savoir davantage sur les périples des cyber activistes arabes attirés par Fikra et les lobbys sionistes peuvent surfer vers le site du Grand Soir. L’auteur de l’article est l’universitaire Ahmed Bensaada."
(Suivent des extraits de l’article en copier/coller)

01/10/2013 09:47 par Fathi

Merci d’avoir publié mon commentaire. Pour illustrer un peu les manoeuvres d’intimidation utilisées par Nawaat, site internationalement décoré pour son combat pour la liberté d’expression, je me suis permis de faire une petite sélection des réactions à mon dernier échange avec Nawaat où je dénonçais leur cyberterrorisme sous le couvert de réactions de lecteurs. Comme je l’ai dit, j’ai la forte impression que derrière les différents pseudonymes se profile la rédaction qui ne publie les commentaires qu’après modération, conformément à leur déontologie.Vous remarquerez qu’aucun des commentaires orduriers me visant ne touche ni ne discute mes arguments mais se limite à cracher la haine de la rédaction, prise la main dans le sac en délit de désinformation et de censure. Comme je l’ai dit, mon accès au site Nawaat est devenu barré par la censure exercée par les valeureux militants de la liberté d’expression : la leur. Mais je pense que c’est pour répondre aux divers appels des lecteurs indignés que Nawaat a suivi l’exemple du général egyptien Sissi et a pris ses responsabilités en me barrant l’accès. Les réactions suivantes sont du copier/coller :

Salem : Euh, Fathi, t’as pas l’impression de te défouler un peu ici ? Bref, encore +1 pour Nawaat de laisser la parole a toutes les parties !
Mohsen : Pour Fathi : Vous vous êtes querellés avec votre épouse ou quoi ? Quelle diatribe ou plutôt diarrhée… ouaw !
bechir toukabri : A FETHI. Vos commentaires sont de la pure masturbation intellectuelle. Quand à vos pseudo idées elles sont tellement inconsistantes qu’elle ne méritent pas qu’on les les analyse. Elles sont comme des feuilles mortes.. Vos opinions sont comme des gargarismes. Almors crachez les, sinon vous allez vous étrangler.
Mounir Bouaziz : J’ai lu pas mal de livres de Moncef Marzouki, le style d’écriture de ce pseudo Fathi, n’est autre que celui de notre cher et valeureux Président. Le reste restera sans commentaire !
Ja3bator : Moncef est ici hihihi… Moncef cher Ami t’as rien à foutre que de polluer cet espace de libres penseurs ?
Fathia : Fathi, il faudrait vraiment songer à faire soigner cette diarrhée verbale, qui s’accompagne désormais d’hallucinations et de délire de persécution. Vous vous contentez de nous accabler de vos diarrhées verbales sans intérêt ni sens, bien à l’abri d’un clavier et d’un écran d’ordi.
son of carthage : The ultimate answer to fathi would be to pour some concrete in hisinfinite wide shutter and hope that it will gell. if that can do the trick and shut his mouth than one bad smell will be emitted. don’t like nawaat fathi ? : rack off and keep your shit in your mouth we had enough.
Fathia : vive les femmes et les hommes tunisiens ouverts d’esprit et de coeur, qui n’adopteront jamais vos théories fumeuses du complot et votre antisémitisme puant. Savez vous, Cher Fathi buté et ignorant, qu’il existe des Juifs non religieux, démocrates et interessés uniquement par l’Humanité, qui sont à mille lieux de vos turpitudes et accusations ?Non bien sûr, vous ne le savez pas car les ignorants ont absolument besoin d’ennemis, d’étrangers, de boucs émissaires à haïr. Les vôtres sont bien nombreux, à croire que c’est vous même que vous haïssez avant tout (on ne saurait vous en blâmer d’ailleurs)
Leith Abdelfakher. Vous vous en prenez comme un charognard à Sami Ben Gharbia, un des administrateurs du site, avec une violence inouïe et le site laisse vos commentaires. - Vous vous exprimez avec une liberté si totale dont manifestement vous êtes indigne. Vous propagez toutes vos saloperies comme un lâche, caché derrière un pseudo, passant son temps à comploter et à troller sur Nawaat. Ensuite vous venez nous dire : Que Nawaat censure. Fathi, allez vous faire soigner. Vous êtes tombé tellement bas ! PS pour Nawaat : Je n’ai toujours pas compris pourquoi vous laissez ce malade mental pourrir de la sorte cet espace destiné aux commentaires ?
son of carthage : To fethi ? : take a cold shower stinker and spare us your vile aroma. your types aren’t worthy of freedom. your ingratitude is boundless and arrogance is infinite. if you ain’t happy with nawaat and all those that contributed to what it is than fuck off and give peace a chance.it will be a good riddance i would say and spare us your pain.
Fathia : Je me joins aux propos de Leith Abdelfakher et rajoute simplement une chose : l’antisémitisme aveugle et stupide n’est qu’un leurre que brandissent les ignorants pour justifier le chaos que traverse le monde Arabe. Le monde a changé, les Arabes veulent être libres, et les obscurantistes, qui tiraient leur pouvoir de l’obscurité, s’y refusent et, tels des chiens enragés, mordent tout ce qui passe à proximité : Juifs, Démocrates, Féministes et autres progressistes. La bonne nouvelle, c’est que le reigne de l’Obscur est dépassé, la Démocratie s’installera, elle est irrémédiable, et les Fathi iront professer leur rage destructice en Enfer, Inchallah.

01/10/2013 22:30 par Antar

Salut Fethi,

Après avoir lu votre commentaire, j’ai fait une petite recherche sur Nawaat et j’apprends qu’une douzaine de membres de son Conseil d’administration venaient de démissionner pour des raisons qu’ils ne veulent pas divulguer. Avez-vous des précisions à ce sujets ? Aussi, après quelques cliques, je tombre sur un site nommé tunisie-secret.com. La ligne éditoriale de ce site semble progressiste et anti-impérialiste mais je reste circonspect. Qu’en pensez-vous ?

Merci de m’en informer

02/10/2013 14:38 par Fathi

Antar, peu de sites tunisiens me paraissent fiables. Le profil du gourou de Nawaat est celui d’un escroc, un tiroir-caisse prêt à toutes les contorsions pourvu qu’elles soient lucratives. Chômeur en Hollande il a été recruté et formé par les américains qui l’ont par la suite utilisé, entre autres dans un programme en Europe de l’Est (Budapest) pour former des cyber-activistes iraniens chargés de déstabiliser leur pays suite à l’élection d’Ahmadinejad à la présidence en 2009. Mais il paraît que notre ami sait aussi apprécier le goût des pâturages français. Il n’est un secret pour personne que la France, douce et généreuse, a formé après la fuite de Ben Ali des centaines de "journalistes" tunisiens pour "consolider la démocratie". C’était pour pallier l’échec de la tentative de consolidation d’Alliot-Marie par l’envoi de flics chargés de mâter les émeutes anti-Ben Ali. Notre ami a du temps libre, car il a été décu par les Qataris qui auraient manqué de générosité. C’est ce que son site exprime avec suffisamment d’éloquence. Aucune idée de la brouille interne chez Nawaat. D’ailleurs ce n’est pas la première démission parmi les collaborateurs. Ces démissions pourraient être en relation avec le caractère cachotier et autoritaire du gourou. Il ne faut pas chercher de déontologie ni de patriotisme dans la baraque.
Tunisie-Secret me paraît aussi secret que son nom l’indique. Mais l’anti-impérialisme n’a pas sa place sur leur carte de visite. Certains pensent que derrière eux se profilent des Algériens ou plutôt les Algériens car tous les généraux ne sont pas d’accord, sauf peut-être lorsqu’il s’agit d’enquiquiner Ennahdha qui leur rappelle le cauchemar du FIS. De son côté la France qui aurait voulu garder Ben Ali au pouvoir ne voit pas Tunisie- Secret d’un mauvais oeil. Cela se comprend. Elle tient les américains pour responsables de la chute de leur ami, comme les documents de Wikileaks l’ont dévoilé. La France n’aime pas voir des nouveaux venus piétiner ses platebandes en Afrique car c’est toujours sa chasse gardée. Tunisie-Secret qui n’a pas caché sa nostalgie pour l’époque Ben Ali ne fâche donc pas les français.
Pour résumer, les acquéreurs qui sortent leur portefeuille sont assurés de trouver des médias et des sites tunisiens au garde-à-vous. Faites-leur un petit signe et ils se mettront à évoluer comme des danseuses du ventre égyptiennes ou libanaises, selon le froissement mélodieux de vos dollars, euros, pétrodollars, etc... Un jour, peut-être, nos médias découvriront aussi la musique céleste des chinois dont la devise devenue convertible s’appelle le yuan renminbi.

04/10/2013 21:12 par Antar

Merci Fathi pour ces info. fort éclairantes mais un peu déprimantes également. Avec ce types d’activistes, la révolution maghrébine paraît bien lointaine.

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