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Les peuples arabes s’émancipent : La chute du mur de la peur

« Quand trop de sécheresse brûle les coeurs ; Quand la faim tord trop d’entrailles ; Quand on rentre trop de larmes ; Quand on bâillonne trop de rêves ; C’est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher ; A la fin, il suffit du bout de bois d’un esclave ;Pour faire, Dans le ciel de Dieu Et dans le coeur des hommes le plus énorme incendie ».
Mouloud Mammeri

Cette année 2011 est décidément une année arabe. Pour la première fois depuis plus d’un siècles les peuples arabes s’émancipent la fois de leur dirigeant qui n’ont pas su et pour certains pas pu les mener à bon port en les projetant dans le XXIe siècle. il a fallu un espace virtuel facebook, twitter et plus généralement les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour avoir eu raison de la chape de plomb des pouvoirs. Le régime tunisien fut balayé par l’internet. Le régime du pharaon aux pieds d’argile comprit mais trop tard, la nécessité d’étouffer le sang de l’information qui circulait sur la toile. En voulant museler l’internet, il constata que la révolution était déjà dans la rue. On apprend par ailleurs que par mesure de précaution, selon The Guardian, qui cite Akhbar al-Arab, Gamal Moubarak, aurait quitté l’Égypte avec sa femme pour aller se réfugier à Londres.

Pour beaucoup d’observateurs, écrit Hicham Hamza, l’armée détient aujourd’hui la clé de l’avenir politique de l’Egypte. Hosni Moubarak a ainsi désigné samedi comme Premier ministre Ahmed Chafik, ancien commandant de l’armée de l’air et ministre sortant de l’Aviation. Il est chargé de former un nouveau gouvernement. Le changement dans la continuité. Samedi, le président égyptien Hosni Moubarak a nommé au nouveau poste de la vice-présidence un loyaliste par excellence, l’ancien général Omar Suleiman, chef des services secrets et candidat idéal à la succession pour les Etats-Unis. Proche des milieux d’affaires, Omar Suleiman est reconnu comme un partenaire estimable pour les Américains et les Israéliens. Ses accointances au sein de la classe politique israélienne sont également jugées rassurantes par l’actuel gouvernement de Benjamin Netanyahu. (..) l’enjeu sera de savoir si la tutelle de l’Occident sera maintenue ou bien si les aspirations démocratiques du peuple à l’autonomie pourront enfin s’exprimer. (1)

Comment ce vent de révolte a-t-il soufflé ? A côté du mimétisme de la révolte des jeunes tunisiens, il ne faut pas négliger aussi le rôle de ferment joué par les câbles de wikileaks, et la crise des matières premières, (on dit que l’Algérie et l’Egypte sont les deux premiers pays à acheter du blé aux pays qui le produisent, il y a au moins ce record que nous devons homologuer dans le livre des Guiness). Pour le reste, le monde arabe est dernier partout et notamment dans le domaine des sciences et de la technologie. 500 université musulmanes, dans les dernières places, 5000 universités aux Etats-Unis. Les 100 premières sont américaines et sur les 1000 premières université mondiales 500 sont américaines. Le gap de plus en plus important entre les potentats installés dans les temps morts et un Occident exubérant d’initiative et de créativité. Un autre paramètre est la défaillance totale de tous les partis politiques ou supposés tels dans les pays arabes, alliés traditionnels du pouvoir, leur appel à mobilisation débouche sur des flops. On remarque que les tentatives de récupération en Algérie, Tunisie et Egypte se sont soldées par des échecs patents. Ajoutons le catalyseur et l’humiliation continuelle des Arabes à travers la politique d’apartheid d’Israël envers les palestiniens et à son impunité imposé par un occident qui développe justement avec les potentats arabes qu’il soutient des relations privilégiées. A titre d’exemple, l’Egypte est inféodé aux Etats-Unis, le prix de sa reddition en rase compagne est 1,3 milliard de dollars.

Pierre Haski explique les analogies et les dissemblances des révolutions arabes d’avec celles des pays de l’est en 1989 « Depuis le départ du président tunisien Ben Ali et la « contagion » dans d’autres pays arabes, la comparaison a souvent été faite avec la chute du mur de Berlin, en octobre 1989.(…) La principale différence, évidemment, tient au fait que les pays communistes d’Europe centrale et orientale appartenaient à un même « bloc », dont le centre de contrôle se trouvait à Moscou, au Kremlin. Lorsque ce dernier, sous la direction de Mikhaïl Gorbatchev, a laissé faire, la voie était soudain libre pour des changements historiques… Le monde arabe n’a aucune de ces caractéristiques : ce n’est pas un bloc homogène. (…) »

Pierre Haski ajoute que l’Occident est inquiet et on le comprend : « Et le monde extérieur est partagé entre le soutien aux aspirations démocratiques des manifestants, et la peur de voir ces pays tomber entre les mains d’extrémistes religieux, et donc de devenir des foyers d’instabilité et potentiellement « ennemis ». La Tunisie est un petit pays, sans enjeu stratégique majeur, et les événements ont pu suivre leur cours sans grande interférence extérieure. En revanche, ce qui est sûr, c’est que les grandes puissances de ce monde observent avec inquiétude ces événements, au lieu de se réjouir de voir un vent de demande de liberté souffler sur une partie du monde qui semblait condamnée pour longtemps à l’immobilisme, la médiocrité de despotes galonnés ou couronnés, et à la menace de l’obscurantisme politico-religieux. Cette inquiétude, perceptible de Washington à Paris, nul ne sait où va la révolution égyptienne en marche. Avec, évidemment, l’incertitude islamiste. Un renversement éventuel de Moubarak ouvrira-t-il la voie à une victoire des Frères musulmans, à l’histoire longue de près d’un siècle, et très enracinés en Egypte ou en Jordanie ? Ce n’est pas ce que souhaitent les Américains, ou leurs voisins israéliens, une position qui agace les « dissidents » démocrates du monde arabe qui n’en peuvent plus d’être confrontés à l’alternative islamistes ou dictateurs…L’analyste conservateur Robert Kaplan écrivait dans le New York Times qu’il ne fallait pas trop se réjouir des événements du monde arabe, car on finirait par regretter des « dirigeants avisés » comme le roi Abdallah de Jordanie, ou « stables » comme le Président Moubarak. Et de rappeler que ce sont des élections démocratiques qui ont amené le Hamas au pouvoir à Gaza. Ils ont fait voler en éclat le mur de Berlin dans leurs têtes qui les empêchait jusque-là de contester des régimes autoritaires et largement corrompus, soutenus par les Occidentaux au nom de la lutte contre l’intégrisme religieux ». (2)

Alain Gresh rappelle, pour sa part, les causes structurelles voire le ferment des révoltes. Ecoutons le : « D’abord, le maintien de régimes autoritaires qui ne rendent jamais de comptes à leurs citoyens. S’il existe (ou plutôt existait) une « exception arabe », c’était bien celle-ci : ces régimes ont connu une longévité sans précédent, M. Moubarak est président depuis 1982, M. Ali Abdallah Saleh dirige le Yémen depuis 1978 et, à Amman, Abdallah II a succédé en 1999 à son père, qui lui-même avait accédé au pouvoir en 1952. Pour ne pas parler de la Syrie où Bachar Al-Assad a remplacé son père qui avait pris le pouvoir en 1970, ou du Maroc où le roi Mohammed VI a remplacé son père en 1999, celui-ci ayant régné à partir de 1961, de la Libye où Kadhafi sévit depuis 1969 et prépare son fils à lui succéder. Quant à M. Ben Ali, il présidait sans partage depuis 1989. (3)

De plus, dans des conditions différentes selon chaque pays, les droits individuels, politiques et d’expression du citoyen sont bafoués. La publication par WikiLeaks des télégrammes venus de l’ambassade des Etats-Unis au Caire confirment ce que tout le monde savait. (…) Tous ces régimes ont accaparé non seulement le pouvoir politique, mais se sont imposés dans le domaine économique, agissant souvent en vrais prédateurs des richesses nationales, comme en Tunisie. (…) On peut noter aussi que la lutte contre Israël, qui offrait souvent aux régimes du Proche-Orient un argument pour maintenir leur emprise - au nom de l’unité contre l’ennemi sioniste -, ne semble plus suffire. (…) l’ensemble du monde arabe semble bien incapable de réagir au lent écrasement des Palestiniens. (….) Et maintenant ? Que feront les Frères Musulmans, très réticents à entrer dans une confrontation avec le pouvoir et qui ont finalement décidé de se rallier au mouvement ? Mohammed El-Baradeï, sera-t-il capable de fédérer les oppositions ?

« Les Palestinian Papers (ie documents Wikileaks - NdT) écrit Robert Fisk, sont aussi stupéfiants que la Déclaration de Balfour. L’ « Autorité » palestinienne était prête, et l’est encore, à abandonner le « droit au retour » de peut-être sept millions de réfugiés vers ce qui est actuellement Israël en échange d’un « état » qui ne couvrirait plus que 10% (au mieux) du territoire Palestinien sous mandat britannique. Il se passe quelque chose d’exceptionnel dans le monde arabe. (…) En Égypte, nous aimons la démocratie. Nous avons encouragé le démocratie en Égypte - jusqu’à ce que les égyptiens décident de renverser la monarchie. Alors nous les avons mis en prison. Puis nous avons exigé encore plus de démocratie. C’est toujours la même histoire. Tout comme nous voulions la démocratie pour les Palestiniens à condition qu’ils votent pour les bons candidats, nous voulions aussi faire profiter de notre démocratie aux Égyptiens. Maintenant, au Liban, il apparaît qu’une « démocratie » Libanaise va s’imposer. Et ça, nous n’aimons pas. Car évidemment, nous voulons que les Libanais votent pour ceux que nous aimons, les partisans sunnites de Rafiq Hariri dont l’assassinat - croyons nous - fut orchestré par les Syriens. Que se passe-t-il ? Se pourrait-il que le monde Arabe décide de se choisir lui-même ses dirigeants ? Se pourrait-il que nous assistions à l’émergence d’un monde arabe qui ne serait plus contrôlé par l’Occident ? En Égypte, l’avenir de Hosni Moubarak paraît encore plus compromis. Et les Égyptiens n’en veulent pas du fils de Hosni. Le chef de la sécurité de Hosni, un certain Suleiman, qui est très malade, n’est peut-être pas non plus l’homme qu’il faut. Et pendant ce temps, à travers tout le Moyen orient arabe, nous attendons la chute des alliés de l’Amérique. En Égypte, M. Moubarak doit déjà être en train de se chercher une destination vers où s’envoler. Au Liban, les amis de l’Amérique s’effondrent. C’est la fin des « Démocrates » du moyen-orient arabe. Nous ne savons pas de quoi l’avenir sera fait. Seule l’histoire nous le dira ». (4)

Pour Mohamed Tahar Bensaada, l’alternative posée à l’Occident est simple c’est soit les barbus soit les blindés. Cela nous rappelle la phrase de Moubarek à l’Occident, c’est moi ou l’Algérie sous entendue le chaos. « (…) Bien avant le soulèvement populaire, et comme l’ont si bien illustré les fuites de Wikileaks, les Américains ont montré qu’ils étaient excédés par les pratiques maffieuses du clan Ben (…) Comme leurs porte-parole dans l’hexagone, les diplomates israéliens n’ont pas hésité à regretter la chute du régime de Ben Ali et à pointer du doigt la « menace islamiste ». l’Egypte et la Jordanie deux pays qui ne partagent pas seulement la proximité géographique avec l’Etat d’Israël. Tous les deux ont fait une « paix séparée » avec l’Etat hébreu. (…) Dans le Soudan voisin, (…) La manipulation israélo-occidentale de l’aspiration du sud à l’autodétermination, à la liberté et au développement, a réussi, aidée en cela par l’irresponsabilité criminelle d’un pouvoir nordiste, sourd aux appels à la liberté, à la justice et à l’égalité des populations d’un sud marginalisé et méprisé. (…) (5)

Que fera l’Occident qui avait, définitivement, misé sur la fin de l’histoire des Arabes réduits à des esclaves résignés avec un prévôt adoubé pour les maintenir en respect ? Les peuples arabes lèvent la tête et s’interrogent sur l’avenir. Sans vouloir jouer les pythies, imaginons que les jeunes Arabes vont au bout de leurs rêves. Qu’ils arrivent à élire et à faire émerger en leur sain des guides capables de leur indiquer le chemin dans la dignité , l’espoir pour tous. Pourtant on peut craindre que ce ras le bol est une révolte malheureusement non structurée qui risque de déboucher sur une anarchie nihiliste en l’absence d’alternatives crédibles comme c’est le cas en Tunisie où la contestation continue, pour continuer.

C’est l’avis du journaliste britannique Robert Fisk, pour qui, le changement de régime en Tunisie n’annonce pas forcément l’avènement d’une démocratie. Serait-ce la fin de l’âge des dictateurs dans le monde arabe ? s’interroge Robert Fisk. Tous ces cheiks et ces émirs, ces rois (dont un très âgé en Arabie Saoudite et un jeune en Jordanie), ces présidents (là encore, un très âgé en Egypte et un jeune en Syrie) doivent sans aucun doute trembler dans leurs bottes, car les événements de Tunisie n’étaient pas censés se produire. (…) Si de tels événements peuvent se produire dans un pays touristique comme la Tunisie, ils peuvent survenir n’importe où… La vérité est que le monde arabe est si sclérosé, si corrompu, si humilié et si impitoyable - et si incapable d’accomplir des progrès sociaux et politiques que les chances sont quasi nulles de voir émerger des démocraties viables dans le chaos qui règne dans le monde arabe. Mais tous les dictateurs savent qu’ils courent de gros dangers quand ils libèrent leurs compatriotes de leurs chaînes. Et les Arabes n’ont pas dérogé à la règle. Non, tout bien considéré, je ne pense pas que le temps des dictateurs arabes soit révolu. Les Occidentaux y veilleront ». (6)

Il est vrai que les gouvernements arabes actuels n’intéressent l’Occident que dans la mesure où ils sont dociles et non pas en tant que valeur ajoutée issue d’un brain- storming mais en tant que dépositaires d’une rente et prévôts des peuples qu’ils sont chargés de mater, en respectant un vernis de démocratie. Les dirigeants arabes, pour la plupart mal élus, s’accrochent au pouvoir à l’instar d’un El Gueddafi qui est, à n’en point douter », un cas d’école tant il est vrai qu’il a réussi à casser le peuple libyen et surtout sa jeunesse.

Pourtant, le croyons-nous, quelque chose d’absolument nouveau a eu lieu, le temps travaille pour l’avenir des millions de jeunes Arabes. Nul doute que la géopolitique mondiale connaîtra un véritable séisme et ce sera véritablement le chaos si les nouveaux Arabes décidaient enfin, de ne plus prendre comme parole d’’Evangile les injonctions de l’Occident. Peut-être que c’est aussi, l’occasion unique pour rendre justice au peuple palestinien si le Monde arabe, dans son ensemble, décidait de dire « ça suffit ! » concernant les coupables complicités de l’Occident vis-à -vis d’Israël.

Les peuples arabes s’émancipent, le mur de la peur est tombé. Plus rien ne sera jamais comme avant. Peuple des beaux départs, et feu de paille qualifiait Lawrence d’Arabie les révoltes arabes. C’est différent, ce feu de paille risque d’embraser le monde, car il est porté par une jeunesse capable du meilleur comme du pire et cela les stratèges occidentaux ne l’avaient pas prévu. Comme on le constate à leur affolement, ils n’ont pas de plan « B » sauf à suivre les évènements au lieu de les anticiper, engoncés dans leur certitude que rien d’important ne viendra de l’Orient arabe embué dans ses vapeurs de narguilé et ayant arrêté sa marche vers le progrès, il y a de cela quelques siècles. Si les masses arabes, principalement les jeunes ne saisissent pas cette opportunité d’une nouvelle re-naissance, nous allons repartir, cette fois-çi et définitivement, vers les temps morts, en sortant de l’histoire malgré la nouvelle certitude , dans un réflexe totalement paternaliste, du sherpa de Nicolas Sarkozy Henri Gaino, qui concède aux Nord Africains, le fait d’être rentré dans l’histoire.. (enfin). Arrogante certitude quand tu nous tiens !!!

Professeur Chems Eddi Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz

1. Hicham Hamza : Le nouveau vice-président favori des Américains Oumma.com
29.01.2011

2. Pierre Haski : Le Monde arabe vit sa chute du mur de Berlin Rue89 29.01.2011

3. Alain Gresh:Le Monde arabe se révolte Monde diplomatique 28 janvier 2011

4. Robert Fisk : Une vérité émerge du Monde arabe
http://www.legrandsoir.info/Une-nouvelle-verite-emerge-du-monde-arabe.html

5. Mohamed Tahar Bensaâda Les barbus ou les blindés : l’Islam a bon dos. Quelles perspectives de changement dans le Monde arabe ? Oumma.com 27 janvier
2011

6.Robert Fisk. Le temps des dictateurs n’est pas révolu. The Independent
dans Courrier international 29.01.2011.

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COMMENTAIRES  

02/02/2011 16:14 par djerbil

l’heure sonne pour les pauvres c’ est sur mais jamais encore pour les dictatures. Ben Ali est parti, il y en aura d’autres Benali. en France ,soit disant état de droit républicain et démocratique ,le pouvoir politique s’ achemine a une vitesse vertigineuse vers la dictature et ce ,malgré les glorieuses luttes syndicales et de la résistance dans le CNR «  »conseil national de la résistance »" la mère patrie des ouvriers et des paysans est décédée . que nous reste il donc ?d "˜ un coté nous avons l’ idéologie sioniste développée et mise en pratique par Israël ,soutenue par toute l’ Europe et l’ occident en général . heureusement pour nous certains états d’ Amérique du SUD ne tombent pas dans le piège. et de l’ autre coté , nous avons des religions qui s’ affrontent , il ne faut pas aller par 36 chemins , la guerre des civilisations a belle et bien commencée . Qui l’emportera ??? C’est la vraie question. on peut s’attendre déjà a des massacres et des exterminations qui seront faits non pas avec des armes mais avec des vaccins , avec des gaz , ou avec toute sortes de produits chimiques . on sait qui seront les gagnants de cette guerre ,bien sur les plus forts comme toujours , sauf si dieu intervient pour les sauver . Il faut reconnaitre aussi qu’ avec l’ abrutissement des peuples par l’ intox et la propagande , il y a très peu de personnes conscientes du danger qui nous guette. Et sans conscience de classe les politiques au pouvoir font du peuple une patte a modelée , ils le ballade dans le sens qu’ils veulent ,a leur guise et selon leurs intérêts . Le problème est posé partout a toute les sociétés , il y a avec et grâce au développement scientifique et technologique une très grande et très importante productivité du travail ,il sera a l’ avenir toujours impossible de gérer l’ emploi et les postes de travails nécessaires qui créaient la richesse. on voit la dérive avec la tendance du tout financier qui ne mène qu’ a la crise social économique politique idéologique et……ect …..alors il s’agit de changer la perception des choses .la question du profit ne doit plus être prise et considérée comme le seuls moteur du progrès ce qui est d’ailleurs essentiellement faux .il faut revoir toutes les copies
du système libéral mortifère.
En tout état de cause ,il n’ y a pas de changement notable a la tète de la Tunisie .on prend les mêmes et on recommence . ce mouvement , bien qu’il présente une sérieuse base populaire n’ a pas les leaders politiques qu’ il faut , pourquoi ?? . Cela prouve que la spontanéité du mouvement a était très vite récupéré par une main extérieure et étrangère a la Tunisie . On peut penser que parce que le schéma US pour la Tunisie ne correspond plus a leurs intérêts dans la région .Ben Ali est pro américain ,mais durant le phénomène du mouvement islamiste au Maghreb ,il n’ est pas tombé dans la combine américano-saoudienne , comme le fut l’ Algérie. Alors que l’ Égypte et le Maroc ont étaient sciemment préservés des troubles dramatiques que les algériens ont vécus . ben Ali a exagéré , mais il n’ a jamais état seul dans sa dictature qui semblait intéressé les français et non pas les USA ??, les ministres qui restent au gouvernement sont complice de cette situation , alors que eux aussi devraient dégager , au voit au contraire qu’ ils se maintiennent sans difficultés ??? Il y a une hypothèse que personne ne veut entrevoir, celle qui consiste a changer les relations qu’entretiennent l’ Algérie et la Tunisie. les excellentes relations entre ces deux pays gênent beaucoup, le Maroc , l’ Egypte ,Israël et la France mais surtout leur chef de file , les USA . Il y a pour le Maghreb des plans secrets de déstabilisation de l’ Algérie de la Tunisie et la Libye, le Maroc , lui , est dans le camp des imperialosionistes «  »"on parle de la monarchie et non pas du peuple »" ».le changement de régime en Tunisie ,si il doit entrainer des modifications dans les rapports avec l’ Algérie et la Libye ,veut dire qu’une guerre comme Irak / Iran se prépare dans le coin .Comme toujours il s’ agit d’affaiblir les soutiens au peuple de Palestine ,de vendre des armes aux futurs belligérants, d’ augmenter la présence des armées étrangères et de rendre ces pays totalement dépendants avec des gouvernants comme les karsai au Pakistan et les maliki en Irak . les récents événements au sahel ne sont pas étrangers a cette situation , les sionistes ont pour objectifs de soumettre tout le monde a leurs bottes ,et il n’ y a pas un seul événement dans le monde qui peut se produire sans leurs morbide et meurtrière planification . Telle est la réalité.
Le plan secret de déstabilisation du Maghreb et du sahel existe.ils sont en exécution, le marchand dont tu parles, que dieu ai son ame, n’est que la goutte qui a fait débordée le verre. Il faut que tu sache que Benali et kadaïf même si ils sont notoirement connus pour être des dictateurs, étaient aussi pour la solution de l’indépendance du Sahara occidental. Ce qui dérangeait le Maroc la France et même les USA. Pour l’instant les convergences des intérêts US, français et marocains sont en légère contradiction, vous allez voir, ils s’aplaniront très bientôt a la suite du départ de ben Ali et de kadaïf pour qui ses jours de pouvoir sont comptés. Ils feront bloc contre l’Algérie si justement la Tunisie changera la nature de ses relations avec la Libye et l’algerie.la question du Sahara occidental est une chance pour les imperialosionistes, ils ont matières a spéculations pour de nombreuses années.
On a l’impression que c’est l’expérience de 1789 qui est en application. tout le monde sait que 1789 a était une révolution bourgeoise mais réalisée surtout par une grande participation du peuple qui a la fin n’avait rien gagner si ce n’ était que le changement et le remplacement de son état de cerf par celui d’ ouvrier et le féodal qui l’exploiter , celui ci est devenu patron …..en plus maintenant on remarque d’une façon flagrante la main des puissances étrangères ainsi que la tendance et l’ orientation qu’ ils veulent imprégner a ces mouvements populaires. Dans l’ état actuel des choses, il y a une crainte de voir une perversion de la situation , car le régime politique et économique qui est la cause essentielle de la grave crise que traverse l’ humanité entière mais surtout et principalement dans le monde développé ne semble pas être a l’ ordre du jour ni a Davos, ni en Tunisie , et surtout pas en Égypte .!! pour preuve l’ intervention des usa dans les affaires égyptiennes et maintenant dans les affaires tunisiennes pose question ??? En effet depuis quand les fiascos impérialistes et sionistes pensent au peuple ????…Si ces mouvements allaient dans le sens de l’ instauration d’un régime politique et économique de type socialiste , ils auraient tout fait pour maintenir au pouvoir les dictateurs qu’ ils ont soutenus par le passé ?? mais comme ils savent très bien ,puisqu’ ils sont derrière cet impresario, que le système libéral n’est pas en danger , alors ils font semblant de jouer aux démocrates sensibles aux aspirations du peuple en allant protester chez Moubarak et en allant jouer un rôle de médiateur en Tunisie alors que personne ne le leur a demandé …… ? et Obama ferait mieux de rappeler ses GI’s qui tuent a tord et a travers au Pakistan en Irak ,en Afghanistan , et qu’ il ferait mieux de s’ occuper de ses 80 millions d’ américains qui vivent dans la misère totale au lieu d’ envoyer ses diplomates se mêler de choses qui ne les regarde pas !!!! Bien sur ,la Tunisie était comprise dans le plan de déstabilisation a la même période que l’ Algérie entre 1985 et 2000 , nous l’ avons déjà dis ,ben Ali n’est pas tombé dans le piège US-saoudien, il avait choisi de réprimé le mouvement islamiste ce qui a l’ époque convenait parfaitement aux français, mais n’ était pas par contre du gout des USA parce que , eux avec les saoudiens avaient un autre objectif que le choit de Benali a du les obliger a décaler dans le temps.. Il y a un dessin de diviser le Maghreb y compris le sahel et ,pour çà il faut que les gouvernants dans cette zone aient des divergences entre eux , comme le problème du Sahara occidental qui divise depuis 40 ans algériens et marocains , il faut qu’ en Tunisie ,au Niger , au mali ,en Mauritanie et même en Libye les peuples se méprisent , ces plans sont dans leurs phases d’exécutions, les USA et maintenant les français sont les maitres du jeu. Si ces mouvements changent de trajectoires, ils rendront services aux plans des gringos. voila le danger que doivent craindre les maghrébins ,mais qui malheureusement arrange beaucoup le roi VI du Maroc…..
Il ne faut pas se tremper d’ennemis , le schéma Moubarak pour l’ Égypte malgré son soutien a Israël ne correspond plus aux objectifs israélo- USA .le changement de gouvernement en Égypte , bien sur téléguidé, et on a vu le signal par des drapeaux de couleurs orange sur les véhicules militaires .En Tunisie comme en Égypte, l’ Algérie est déjà façonnée au moule américains , il s’ agit d’abattre la résistance a Israël , de remodeler le moyen orient et le Maghreb , enfin d’agir sur le peuple en lui faisant miroité cette liberté et cette justice et cette démocratie qui ne marche plus ,même dans les pays ou elle est née .Cela va ,comme en Irak , comme au Pakistan, comme en Afghanistan produire des situations de troubles sociaux économiques , de tensions, de rebellions et enfin de conflits permanents qui n’ arrangent que les promoteurs c.à .d. les USA, la GB , la France pour leur permettrent de conforté leur présence et leur domination ,pour permettre a Israël de faire ce qu’ elle veut des palestiniens une fois que le monde arabo-musulmans s’entretuent comme le souhaitaient les Brezinski et les Kissinger. Il ne faut jamais penser que plus de démocratie apportera du bonheur au peuple ,alors qu’en même temps on privatise l’ école, la santé ,les transports, l’ énergie et les sources d’ énergie qui normalement appartiennent au peuple ????.Dans les temps modernes, la démocratie s’ est érodée, elle ne sert que les puissants , ben Ali, Moubarak et les autres ont étaient utiles pendant des décennies ,ils deviennent obsolètes en raisons du changement de paradigme chez les états occidentaux qui connaissent une grave crise du système avec la civilisation qu’ il est censé porté. Pour exemple et pour l’anecdote,
les régime de franco, des généraux Grecques et de Salazar ont très bien servis les USA en Europe, mais une fois qu’ils sont devenus gênant pour la «  »"démocratie »" » ils ont été balayé . C’est la même chose avec se qui se passe actuellement. Alors, quoi faire ???? , JULES CESAR a déjà émis la formule , il disait ; «  »" »pour avoir la paix chez soi, il faut allez foutre la merde ailleurs »" ». Mais comme il y a plus de 2 000 ans ,cette théorie risque de devenir un boumerang car du temps de CESAR ,il n’ y avait pas d’ islam ni de musulmans ……………

02/02/2011 17:30 par legrandsoir

C’est très long et la mise en page le rend illisible. On ne le répétera jamais assez aux internautes : soignez vos commentaires. (c’est pour vous qu’on dit ça...)

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