Lu sur le blog de Jean-Luc Mélenchon "J’en viens à mes éclairages. Et d’abord à propos du coût du refus par le NPA de l’alliance dans le Front de Gauche. On se souvient, c’est une façon de parler, de notre bataille pour rassembler dans le Front de gauche toute l’autre gauche. Et notamment le NPA. Au vu des résultats que ce serait-il passé ?" S’en suit une analyse des résultats ou plutôt un recalcul des résultats en additionnant les voix des listes de l’autre gauche dans chacune des circonscriptions métropolitaines.
Ce calcul fait apparaître effectivement une meilleure représentation, dans le Nord, l’Ile de France le Sud-est et le Sud-ouest deux élus au lieu d’un, supplémentaire, dans l’Est et dans le Centre, un élu. Et Jean-Luc Mélenchon de conclure "Quel symbole non ? Relisez et faites savoir : la désunion de l’autre gauche a permis à Le Pen et à Hortefeux d’être élus…"
Ces commentaires appellent quelques remarques.
Tout d’abord de nombreux élus tant réels que potentiels sont des élu-es.
D’autre part si le début de l’argumentaire vise le refus du NPA, le calcul effectué inclut visiblement toutes les voix de l’autre gauche, avec les seules voix du NPA le mode de répartition ne serait pas modifié ni en Ile de France ni dans le Sud-est, il eût été préférable de le mentionner dans l’article qui dédouane totalement Lutte ouvrière.
Enfin, les choix des uns et des autres ont toujours des conséquences à court et à long terme, et l’on pourrait disserter à l’infini sur ce qu’aurait été l’élection présidentielle de 2002 si la gauche avait été unie au premier tour, et sur tant d’autre choix…
Si Jean-Luc Mélenchon souhaite poursuivre la démarche du Front de Gauche ce n’est certainement pas en invectivant ceux qui auraient du ou pu le rejoindre. Serait-ce là un vieux réflexe lambertiste ?
Le 18 juin 2009
Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d’Arcueil
Partenaire du groupe communiste
jm-arberet.over-blog.com