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Médias contre prolétaires par nationalisme de bourgeois et par écologisme bobo.

Deux billets : l’un sur la tendance de l’agitation médiatique, l’autre sur ses effets délétères et la riposte à donner.

I - Fin 2009, les médias dominants ont été contre les prolétaires (*) par nationalisme de bourgeois et par écologisme bobo

Si vous n’avez pas subi le "grand débat" sur l’identité national de Besson alors vous avez eu droit à Copenhague juste après la taxe carbone. Deux sujets qui ne sont intéressants que si l’on s’adresse aux gens réels avec leurs préoccupations sociales.

- dans le premier cas le discours national devait s’adresser aux français d’en-bas,sans à priori ethnique ou raciste, à tout ceux ceux qui veulent sans doute que l’on ne casse pas leur voiture mais qui surtout aimeraient pouvoir changer leur voiture avec un peu plus d’économie ce qui pose précisément problème

et

- dans le second cas aux individus qui peuvent très certainement être sensible à l’écologie mais pour peu qu’on ne les prennent pas pour les "dindons de la farce", autrement dit pour que ce ne soit pas eux qui soient d’abord taxés alors que les entreprises et les riches continuent comme avant. Alors qu’eux prennent la voiture pour travailler.

Résumons : Il a donc eu l’identité nationale comme le climat en long et en large durant plusieurs mois , mais pour le climat comme pour la taxe carbone le message n’est pas passé dans les couches sociales qui trinquent - et ceux qui trinquent en 2010 ce ne sont pas que les chômeurs, précaires et ouvriers. Il y a aussi les techniciens et cadres moyens.

Pire la critique est sévère chez ceux d’en-bas. Ecolo-bobo voilà ce qu’on entend !

Il manque donc un souci pour les prolétaires, ceux qui terminent le mois à zéro . Souvent le message social - quand il existe - a été donné en citant l’Amérique latine et les peuples des forêts ou d’autres populations mais rien ou peu à l’égard des travailleurs d’ici.

On ne dit pas assez haut et fort que les entreprises doivent d’abord montrer l’exemple, que les riches doivent payer. Sinon il y a un obstacle épistémologique et pédagogique. Ceux qui trinquent déjà socialement doivent trinquer écologiquement.

Par ailleurs, N Sarkozy découpe le peuple en morceaux et nul ne se préoccupe de recoller les morceaux de peuple. On parle de déclassement des couches moyennes 15 ans après après avoir pointer un processus de désaffiliation (contre ceux qui parlaient en inclus-exclus) mais quel parti quelle association quel syndicat se préoccupe de rattacher les grandes questions écologiques, financières, militaires à ceux d’en-bas ?

note :

(*) Les prolétaires et les autres ou le clivage stratificationniste.

II - Riposte : Ancrage social contre dépolitisation

Brève remarque sur un sondage.

1 - Constat : Libération rapporte ceci à propos d’un sondage récent :

Les deux tiers des Français (67%) n’ont confiance ni en la droite ni en la gauche pour gouverner le pays, selon la première vague du baromètre de la confiance politique réalisé par la Sofres pour le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), Edelman et l’institut Pierre Mendès France, présentée lundi.

Seules 14% des personnes interrogées ont « confiance dans la gauche pour gouverner le pays » et 16% « ont confiance dans la droite ». 3% sont sans opinion. Selon le directeur du Cevipof, Pascal Perrineau, la gauche ne profite pas de son statut d’opposition, la confiance étant même plus forte à droite qu’à gauche.

2 - Question : Ou mène la dépolitisation ?

Que la gauche ne soit plus crédible ne débouche pas sur une politisation de type activisme altermondialiste ou libertaire ou npa mais sur une dépolitisation. En grosse tendance car dans ces cas là certains peuvent aller vers le NPA ou les libertaires mais c’est minoritaire, le gros du peuple prend les chaussons ! Donc pas plus de syndiqués ni de syndicalisme mais des luttes dos au mur vont de nouveau surgir . Retour à la religion ? En fait poursuite , celle du foot ! celle des jeux vidéos ! celle des films X ! Dans ces domaines le culte ne se dément pas. Fini Dorothée vive Sex and the City en famille !

http://www.liberation.fr/politiques/0101613186-droite-ou-gauche-la-grande-defiance-des-francais

3 - Proposition : Inscrire les questions qui surgissent dans une problématique sociale à deux étages :

 Premier étage social : des propositions qui satisfassent l’ensemble du peuple-classe - les prolétaires et les couches aisés - contre la bourgeoisie comme mille fois plus prédatrice que l’islamisme radical . Un ennemi radical hyper nuisible . Faut le dire. Elle comprend l’oligarchie financière sans s’y résumer puisque les patrons participent à l’exploitation et que cela tombe dans leur poche.

60 millions de français concernés sur 65. Ces propositions doivent être compatibles avec le second étage.

 Second étage social : face à la crise montrer que l’on privilégié les solutions favorables aux prolétaires de moins de 3000 euros par mois.

50 millions de français concernés qui subissent les bas revenus.

Christian Delarue

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"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis.

Nous faisons tout ce que nous pouvons pour détériorer la situation économique et ainsi accroître le flux. Nous encourageons également cet exode en accordant aux Cubains, qui arrivent illégalement ou qui s’approchent par voie de mer, un statut de résident et une assistance pour s’installer.

Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violer des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles. "

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

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