Haïti - Vie chère

Mise en garde d’un économiste contre la subvention des produits importés

reprise d’article

L’économiste Jean-Claude Paulvin met en garde contre toutes décisions populistes visant à subventionner les produits [importés] de première nécessité pour baisser le coût de la vie en Haïti, selon les informations recueillies par l’agence en ligne AlterPresse.

Jean-Claude Paulvin, qui intervenait au Forum libre du jeudi (24 avril 2008) du Centre Pétion Bolivar, conseille aux autorités haïtiennes de « ne pas sacrifier l’avenir au profit du présent », ceci pour éviter les erreurs du passé.

Il y a 20 ans, les dirigeants qui se sont succédé avaient adopté des politiques visant à résoudre des problèmes conjoncturels en subventionnant des produits importés.

En privilégiant l’urbain sur le rural, ces dirigeants avaient sacrifié la paysannerie en détruisant la production agricole, rappelle Paulvin qui préconise une valorisation de la production nationale pour faire face aux réalités dramatiques d’aujourd’hui dans le pays.

« Malheur à celui qui prend la décision populiste (…) Car, les petits enfants le paieront très cher », avertit Paulvin.

« Baisser les prix des produits [importés sur le marché national] n’apportera pas grand-chose », dit-il.

Pour affronter le phénomène de la vie chère, qui n’épargne pas les pays en développement, Jean-Claude Paulvin propose aux autorités haïtiennes de « rechercher une certaine autonomie alimentaire » et d’« augmenter le pouvoir d’achat des ménages » en créant beaucoup plus d’emplois dans le pays.

L’économiste/homme d’affaires croit qu’il serait préférable d’encourager les organisations non gouvernementales et les agences onusiennes à distribuer des produits alimentaires aux plus pauvres. Ceci dans l’objectif de gérer le problème de la vie chère de manière conjoncturelle.

Il pense que les dirigeants haïtiens devraient adopter des politiques structurelles et structurantes visant l’avenir, pour éviter au pays de nouvelles catastrophes.

« Vous êtes dégarni, vous avez très peu de capacités de réponse » quand il y a des crises alimentaires dans le monde, déplore Paulvin.

Il suggère, par ailleurs, une modernisation du transport en commun en Haïti en remplaçant les tap-tap par un système pouvant emmener beaucoup plus de personnes dans de bonnes conditions.

Les tap-tap qui polluent l’environnement méritent, selon lui, d’être supprimés.

Paulvin déconseille aussi à l’Etat haïtien de subventionner le prix des produits pétroliers.

« Ce serait un suicide » au cas où l’Etat déciderait de baisser le prix de ces produits », estime l’économiste qui nie avoir été contacté par le président René Préval.

alterpresse.org

 http://www.alterpresse.org/spip.php?article7207

COMMENTAIRES  

19/10/2008 22:37 par marc

Je me demande jusques a quand vous cesserez d’accorder du credit et a Alter Presse,Jean-Claude Paulvin,Batay ouvrye et PAPDAH ?Ces organisations ont joue un role important dans le renversement du gouvernement constitutionel du 29 fevrier 2004.Elles ont cause du tort au pays.Elles ont recu de l’argent de L’USAID et de la Cooperation francaise pour boycotter le bicentenaire de l’independance nationale.Pourriez-vous imaginer des francais ,sous couvert de societe civile,recevoir de l’argent des Allement pour boycotter la fete de la Liberation ?
Ces organisations l’ont faites.

16/03/2009 11:08 par Patrik 63

Vision excellente pour le moyen terme.
Mais vision quelque peu trop optimiste.
Pour que Haïti se relance économiquement il y a quelques priorités à observer.

Mettre fin à la corruption gangréneuse des politiciens, des magistrats, de la police.
Le doublement des peines pour ces personnages pris sur le fait devrait être automatique.

Restaurer les routes et reboiser.

Ensuite et seulement ensuite, viendront se mettre en place les entreprises de production, transformation, commerciales.

Beaucoup d’entrepreneurs de France et de Navarre n’attendent qu’un Etat de droit en Haïti pour participer à la résurrection économique.

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