34 

Nicaragua : Lettre ouverte à Amnesty International

Camilo E. MEJIA

Par cette lettre, j'exprime ma condamnation sans équivoque d'Amnesty International au sujet de son rôle de déstabilisation au Nicaragua, la pays dans lequel je suis né.

Je commence cette lettre en citant Donatella Rovera qui avait été une des enquêtrices d’Amnesty International sur le terrain pendant plus de 20 ans :

« Les situations de ce conflit créent des environnements hautement politisés et polarisés. (...). Les acteurs et les parties intéressées traversent des distances extraordinaires pour manipuler et fabriquer des « preuves » pour qu’elles soient exploitées dans le pays et à l’étranger. Une récente, bien qu’en aucune façon unique, un exemple est fourni par le conflit syrien qui est souvent considéré comme « la guerre de YouTube » avec d’innombrables techniques de manipulation des séquences vidéo d’incidents survenus à d’autres moments, en d’autres lieux et même dans d’autres pays et qui les présentent comme des « preuves » des atrocités commises par l’une ou l’autre des parties dans le conflit syrien. »

Les observations de Mme Rovera, qui datent de 2014, décrivent correctement la situation actuelle du Nicaragua où même le préambule de cette situation a été manipulé pour provoquer la condamnation du Gouvernement nicaraguayen. La rapport d’Amnesty International intitulé intentionnellement « Tirer pour Tuer : Stratégie du Nicaragua pour réprimer la Protestation » pourrait être démonté point par point mais cela demanderait un temps précieux que le peuple nicaraguayen n’a pas. Par conséquent, je me concentrerai sur 2 points principaux :

Ce rapport n’est absolument pas neutre et le rôle que joue Amnesty International contribue au chaos dans lequel se trouve le pays.

Le récit fait, qui a le consensus de l’opposition locale et des médias corporatifs occidentaux, est le suivant : Le Président Ortega veut réduire de 5% le montant mensuel des retraites, augmenter la participation des employés et des employeurs au système de sécurité sociale. Les réformes ont provoqué des protestations auxquelles le Gouvernement a répondu par un acte génocide contre les manifestants pacifiques en assassinant plus de 60 personnes, pour la plupart des étudiants. Un jour ou 2 après, le Gouvernement nicaraguayen a dû attendre la tombée de la nuit pour déchaîner sa force de police pour décimer la population nicaraguayenne, nuit après nuit et ville après ville, détruisant dans ce processus ses propres édifices de Gouvernement et assassinant ses propres policiers jusqu’à finir son attaque assassine par un massacre le Jour de la Fête des Mères et en continuant de cette façon.

Alors que ce récit n’est pas repris de façon uniforme par tous les acteurs opposés au Gouvernement, les éléments qu’on y retrouve toujours sont le mot « génocide » et le fait que le président et a vice-présidente doivent partir.

Les affirmations d’Amnesty International se basent pour la plupart sur des témoignages de personnes et de victimes opposées au Gouvernement ou sur des informations manipulées et sans fondement diffusées par des médias d’opposition et un nombre incalculable d’organisations non gouvernementales (ONG) financées par les Etats-Unis connues collectivement sous le nom de « société civile. »

Les 3 organisations principales de médias citées dans le rapport sont Confidencial, 100% Noticias, et La Prensa, de super-ennemis du Gouvernement d’Ortega, presque tous des médias d’opposition et les principales ONG citées dans ce rapport reçoivent aussi de l’argent des Etats-Unis à travers des organisations comme l’Institut National Démocratique (NDI) et la Fondation Nationale pour la Démocratie (NED) qui a été qualifiée par le congressiste à la retraite Ron Paul « ... d’organisation qui utilise nos impôts pour troubler la démocratie en arrosant avec de l’argent les partis ou les mouvements politiques qui lui sont favorables à l’étranger, qui participe à des « révolutions populaires de couleur » à l’étranger qui ressemble à ce que Lenine décrit comme une façon de voler le pouvoir à de vrais mouvements démocratiques autochtones. »

Le rapport d’Amnesty International se base énormément sur la couverture de 100% Noticias, une chaîne de télévision qui a diffusé du matériel manipulé et incendiaire pour provoquer la haine contre le Gouvernement nicaraguayen, comprenant même des images de manifestants pacifiques sans réaliser qu’ils portaient des pistolets, des fusils et qu’ils tiraient sur des membres de la police nationale pendant les incidents rapportés par la chaîne comme des actes de répression policière lors des marches de l’opposition. Le jour de la Fête des Mères, 100% Noticias a rapporté un prétendu tir contre des manifestants désarmés par des franc-tireurs de la police et même un incident dans lequel la cervelle d’un jeune a jailli hors de son crâne. La chaîne a corroboré le rapport avec une photo que Mme Rovera décrirait comme un « ...incident qui s’est produit à d’autres occasions, en d’autres lieux. » La photo jointe au rapport a été rapidement confrontée sur les réseaux sociaux avec des liens vers de vieux articles qui avaient utilisé la même image.

Une des sources citées (Nota #77) pour corroborer le prétendu refus de soins médicaux dans les hôpitaux de l’Etat aux patients blessés dans les manifestations de l’opposition – une des principales accusations répétées et réaffirmées par Amnesty International - est une conférence de presse diffusée par La Prensa pendant laquelle le chef du service de Chirurgie dément des informations affirmant qu’il était parti et que des fonctionnaires de l’hôpital avaient refusé des soins à des manifestants au début du conflit. « Je le répète », on l’entend dire : « Ce que j’ai reçu en tant que chef du service de chirurgie, c’est l’ordre de soigner, je veux être clair, soigner toute la population qui viendrait sans rien chercher à savoir. » en d’autres termes, l’une des sources d’Amnesty International contredit les allégations principales de son rapport.

Les exemples de preuves manipulées et fabriquées que nous avons citées, pour utiliser les mots de l’enquêtrice d’Amnesty International, ne sont que quelques-unes parmi beaucoup d’autres mais montrent l’essence de cette modalité du changement de régime patronnée par les Etats-Unis. Le rapport se nourrit d’affirmations provenant de personnes qui sont d’un côté du conflit et il se base sur des preuves profondément corrompues. En dernier recours, il aide à créer l’image d’un Etat génocide en provoquant à son tour plus de sentiment anti-gouvernemental, dans le pays et à l’étranger et prépare la voie à encore plus d’interventions étrangères, et à une intervention de plus en plus agressive.

Un récit différent

Les réformes de la sécurité sociale, à l’origine, n’étaient pas des propositions du Gouvernement sandiniste mais des propositions du Fonds Monétaire International (FMI) et elles ont reçu le soutien du COSEP. Elles comprenaient l’augmentation de l’âge de la retraite de 60 à 65 ans et de la multiplication par 2 du nombre d’annuités nécessaires pour obtenir une pension, de 750 à 1500. Parmi les retraités touchés, environ 53 000, se trouvent les familles de combattants morts dans le conflit armé, aussi bien du côté de l’armée sandiniste que du côté de la “contra”, l’armée mercenaire financée par le Gouvernement des Etats-Unis dans les années 80, à peu près au moment où la NED fut créée, en partie pour arrêter la propagation du sandinisme en Amérique Latine.

Le Gouvernement du Nicaragua s’est opposé aux réformes du FMI, refusé la suspension des avantages des retraités et a proposé à la place une diminution de 5% de toutes les retraites, une augmentation de toutes les contributions à la sécurité sociale et une réforme fiscale qui revient sur un plafond d’impôts qui protège les salaires les plus hauts du Nicaragua. Le secteur patronal est devenu furieux et avec des organisations non gouvernementales a organisé les premières marches en utilisant le prétexte des réformes en les manipulant de la même façon que le rapport d’Amnesty International. Il explique : « ... la réforme a augmenté les contributions à la sécurité sociale des patrons et des employés et demande une participation supplémentaire de 5% aux retraités. »

Selon la version de l’opposition, répétée et validée par Amnesty International, les manifestants sont pacifiques et le Gouvernement génocidaire et irrationnel commet des atrocités au vu et au su de tout le monde. Pendant ce temps, le nombre de morts parmi les sympathisants sandinistes et les officiers de police continue à augmenter. Le rapport affirme que les enquêtes balistiques indiquent que ceux qui tirent sur les manifestants sont probablement des franc-tireurs entraînés, il suggère que c’est par le Gouvernement mais ne dit pas que de nombreuses victimes sont sandinistes, des citoyens ordinaires et des officiers de police. Il ne dit pas non plus que les manifestants « pacifiques » ont incendié et détruit plus de 60 édifices publics parmi lesquels beaucoup de mairies, de locaux sandinistes, de marchés, d’ateliers d’artisans, de stations de radio, etc... et il ne dit pas non plus que les manifestants ont installé des « barrages » ou des blocages de routes pour affaiblir l’économie et ainsi renverser le Gouvernement. Ces « barrages » sont devenus des endroits extrêmement dangereux où l’assassinat, le vol, l’enlèvement et le viol d’au moins une fillette se sont produits. Une jeune femme enceinte dont l’ambulance a été arrêtée par un barrage est morte le 17 mai. Tous ces crimes surviennent quotidiennement et sont bien prouvés mais ils ne sont pas dans le rapport d’Amnesty International.

L’organisation a raison de critiquer la mauvaise réaction du Gouvernement face aux protestations initiales mais cette réaction n’a pas été totalement erronée. Selon le rapport, la vice-présidente Murillo a dit, entre autres choses que « ... ils (les manifestants) se sont inventé des malheurs (...) dans le cadre d’une stratégie contre le Gouvernement. » Ce qu’ Amnesty International ne prend pas en compte, c’est que plusieurs des étudiants qui avaient été déclarés morts sont réapparus en vie, l’un d’entre eux en Espagne. D’autres n’avaient pas été assassinés lors des protestations et n’étaient ni des étudiants ni des activistes. L’un d’entre eux a été tué par une balle perdue et un autre est mort d’une crise cardiaque dans son lit.

Le rapport d’Amnesty International ne tient pas compte non plus du fait que beaucoup d’étudiants ont quitté le mouvement en alléguant qu’il y a des délinquants retranchés dans les universités et sur divers « barrages » qui ne sont intéressés que par la déstabilisation du pays. Ces criminels ont créé un état de peur constant parmi la population en imposant des « impôts » à ceux qui veulent circuler, en persécutant ceux qui refusent d’être arrêtés, en les enlevant, en les frappant, en les torturant et en mettant le feu à leurs voitures. Une pratique qui est devenue habituelle est de déshabiller les victimes, de peindre leur corps en public en bleu et blanc, les couleurs du drapeau nicaraguayen, pour ensuite les libérer et les faire courir avant de leur tirer dessus avec des mortiers. Toutes ces informations, qui ne se trouvent pas dans le rapport, sont disponibles sur de nombreuses vidéos et dans d’autres sources.

Pourquoi le Nicaragua ?

Le compte-rendu le plus basique de l’histoire entre le Nicaragua et les Etats-Unis montre une rivalité évidente. A partir de la moitié du XIX° siècle, le Nicaragua a résisté à l’ingérence étasunienne dans ses affaires intérieures, une résistance qui s’est poursuivie pendant le XX° siècle, d’abord avec la lutte du Général Augusto C. Sandino dans les années 20 et 30 et ensuite avec les Sandinistes, organisés dans le Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN), qui, en 1979, a renversé la dictature de la famille Somoza qui avait été soutenue par les Etats-Unis pendant plus de 40 ans. Le FSLN, bien qu’il soit arrivé au pouvoir grâce à la lutte armée, a organisé des élections peu après son triomphe en 1984, et perdu le pouvoir dans les urnes en 1990 face à une coalition de partis politiques de droite également soutenus par le Gouvernement étasunien. Grâce à des pactes avec l’église et l’opposition, le FSLN a gagné une nouvelle fois les élections en 2006 et est resté au pouvoir depuis lors.

En plus des étroites relations entre le Nicaragua et le Venezuela, Cuba, la Russie et en particulier la Chine avec laquelle le pays a signé un contrat pour la construction d’un canal, l’autre raison principale pour laquelle les Etats-Unis poursuivent leur campagne anti-sandiniste est la réussite du modèle économique mis en place par le Gouvernement du Nicaragua qui représente une menace pour l’existence de l’ordre économique néolibéral imposé par les Etats-Unis et leurs alliés.

Bien qu’il soit parmi les nations les plus pauvres du continent américain et du monde, le Nicaragua a réussi, depuis qu’Ortega est revenu au pouvoir en 2007, à réduire la pauvreté des 3 quarts. Avant les protestations d’avril, l’économie du pays avait une croissance constante d’environ 5% depuis plusieurs années et était la troisième économie d’Amérique Latine en terme de rapidité de la croissance économique et le pays était l’un des pays les plus sûrs de la région.

Les améliorations d’infrastructures faites par le Gouvernement ont facilité le commerce entre les citoyens les plus pauvres du Nicaragua. A été créé un accès universel à l’éducation primaire, secondaire et universitaire. Il y a des programmes concernant la terre, le logement, l’alimentation et bien plus. Le système de santé, bien que modeste, est non seulement excellent mais accessible à tous. Environ 90% des aliments consommés par les Nicaraguayens sont produits au Nicaragua et environ 70% des emplois ne viennent pas des grandes entreprises transnationales mais de l’économie populaire et même de petits investisseurs des Etats-Unis et d’Europe qui sont venus dans le pays pour devenir une force de stimulation de l’économie du tourisme.

L’audace du succès, donner à ses citoyens les plus pauvres une vie digne, être un exemple de souveraineté pour des pays plus riches et plus puissants, le tout en totale contradiction avec le modèle néolibéral et sa visée de privatisation et d’austérité, a mis encore une fois le Nicaragua dans la ligne de mire de l’intervention étasunienne. Imaginez l’exemple pour les autres pays – leurs économies déjà étranglées par les politiques néolibérales – qui prendraient conscience que l’un des pays les plus pauvres de la terre peut nourrir sa population et faire croître son économie sans avoir à lancer ses citoyens les plus pauvres sous la botte de fer du capitalisme. Les Etats-Unis ne toléreront jamais un exemple aussi dangereux.

Conclusion

Le Gouvernement nicaraguayen a des insuffisances et des contradictions sur lesquelles il doit travailler comme tous les Gouvernements et, en tant que sandiniste, je voudrais voir le parti se transformer sur plusieurs choses importantes aussi bien internes qu’externes. Cependant, je me suis abstenu de parler de ces déficiences et de ces contradictions parce que les protestations violentes et le chaos que nous vivons ne sont pas le résultat des déficiences du Gouvernement nicaraguayen mais bien plus de ses nombreuses réussites. Cette vérité qui fâche est la raison pour laquelle les Etats-Unis et leurs alliés, et même Amnesty International ont opté pour « ... créer un environnement hautement politisé et polarisé (...) traverser des distances extraordinaires pour manipuler et fabriquer des « preuves » pour qu’elles soient exploitées dans le pays et à l’étranger. »

Au moment où l’Organisation des Etats Américains, les nations Unies et le Vatican disent que les réformes pacifiques sont la seule façon de sortir du conflit, Amnesty International continue à implorer la communauté internationale de ne pas « abandonner le peuple nicaraguayen. » Une position aussi tendancieuse, aussi pleine d’informations manipulées, déformées et unilatérales, a aggravé la situation au Nicaragua. La perte de vies nicaraguayennes, même le sang des personnes ignorées par Amnesty International, a été utilisée pour fabriquer des « preuves » utilisées dans le rapport de l’organisation et fait de cette organisation la complice de n’importe quelle future intervention étrangère qui pourrait s’abattre sur le peuple nicaraguayen. Maintenant, l’organisation doit corriger le mal qu’elle a fait et le faire d’une façon qui reflète un fort engagement envers la vérité, quelle qu’elle soit et envers la neutralité, la paix, la démocratie et toujours envers la souveraineté de tous les pays du monde.

Sincèrement,

Camilo E. MEJIA

Vétéran, opposant et objecteur de conscience à la guerre en Irak (2003-2004).

Ex-prisonnier de conscience d’ Amnesty International (2004).

Né au Nicaragua, citoyen du monde

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 http://www.resumenlatinoamericano.org/2018/06/15/carta-abierta-a-amnistia-internacional-repudiando-su-posicion-sobre-nic

COMMENTAIRES  

19/06/2018 12:23 par Daniel BESSON

" Ce pouvoir - au Nicaragua - a une apparence : Un révolutionnaire Marxiste en retraite. Il a une réalité : un groupe de gauchistes , partisans, ambitieux et fanatiques".
Ce " pouvoir " ne contrôle plus rien en dehors de la capitale !
https://www.wsj.com/articles/barricades-and-empty-streets-nicaraguas-leader-loses-control-1529314200

19/06/2018 18:28 par V. DEDAJ

Wall Street Journal ?
J’ai vu de près leurs journalistes à l’oeuvre, au Nicaragua justement. Des gars qui ne sortaient pas de leur hôtel et qui prenaient fébrilement des notes auprès de "l’attaché culturel" de l’ambassade US (lorsque ce n’était pas auprès du barman du lobby). Vous avez probablement l’impression que ça fait "référence" de citer le WSJ, mais pour ceux qui connaissent à la fois le Nicaragua et la Révolution nicaraguayenne, c’est plutôt raté.

19/06/2018 13:21 par Louis St O

l’organisation doit corriger le mal qu’elle a fait et le faire d’une façon qui reflète un fort engagement envers la vérité, quelle qu’elle soit et envers la neutralité, la paix, la démocratie et toujours envers la souveraineté de tous les pays du monde.

Je crois qu’il faut arrêter de rêver. Il faut être bien naïf pour croire qu’elle (l’ONG) va rétablir la vérité. Sa seule fonction est de déstabiliser tout État qui ne se soumet pas à l’empire.
La seule solution est de refuser l’entrée du pays (surtout si c’est un pays qui ne convient pas aux EU) à toutes ONG qui sont plus ou moins financées par les EU ou leurs obligés.

19/06/2018 14:09 par bostephbesac

Pour avoir vu les gens de cette fausse organisation "de défense des droits de l’ homme" à l’ oeuvre à la Foire Comtoise de Besançon, l’ année dernière, je peux vous dire que dès que j’ ai mentionné "les exploits" des facistes de l’ opposition Vénezuellienne, ces gens là ont d’ abord osé dire "que c’ était faux" ; et dès que j’ ai pu le prouver avec des documents/faits, ils se sont immédiatement murés dans le silence . Au moins les quelques personnes qui étaient là à ce moment ont peut-être "réfléchi" un peu, mais il aurait fallu une occupation permanente de ce stand (1 semaine de foire) pour pouvoir contrecarrer efficacement ces gens là - évidement, c’ eux été impossible, on nous aurait délogé par le service d’ ordre de la foire . Mais, donc, je ne suis pas surpris par ce que je lis . D’ ailleurs, pourquoi les "amensty et cie" ne défende pas la cause du Yémen, par exemple ?

19/06/2018 18:38 par Emilio

Tiens , ce que tu dis là , Viktor , me fait exactement pensé à un de ces journalistes , qui fait pareil en Colombie , pour avoir des sources " sures" de terrain , dans les cocktails d’ambassades, avec généraux et politiciens uribistes .. !

Paulo A. PARANAGUA : qui c’est celui-là ? Un journaliste du journal « Le Monde » en croisade permanente contre le VENEZUELA

http://www.communcommune.com/2015/05/paulo-a-paranagua-qui-c-est-celui-la-un-journaliste-du-journal-le-monde-en-croisade-permanente-contre-le-venezuela.html

19/06/2018 19:27 par Vania

Cette organisation (Amnesty international) semble inféodé aux USA. Quelqu’un a des renseignements sur le financement de cette ONG ?

19/06/2018 21:38 par Daniel BESSON

@V .DEDAJ
Rédiger des articles depuis un hôtel , voir même depuis le bar de l’hôtel, cela a été un grand classique des états en guerre civile lorsqu’une des partis ne contrôle plus que la capitale . Et ceci depuis la guerre d’Espagne .
Même le grand Aleksandr Prokhanov , le " vojd du peuple Russe " , " le rossignol de la stavka " lorsqu’il était au Nicaragua correspondant de la Pravda s’était résolu à faire des reportages d’après " l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ ours " .
On lui doit , quand même , d’avoir prêté assistance aux pompiers lors de l’incendie d’un dépôt pétrolier après une attaque des " Contras " ce qui permet de lui octroyer le titre de " journaliste engagé " ©™ . Mais bon , cela ne l’empêchait pas surtout de consacrer l’essentiel de son temps au milieu des " peuples en lutte " ©™ , y compris au Nicaragua , à … la chasse aux papillons !
Tout ceci pour écrire que j’ai parfaitement confiance aux reporters du WSJ pour décrire de façon impartiale une situation stratégique , ici la perte du contrôle de la province par les Ortegistes , mais que je suis plus réservé quand il s’agit de la neutralité sur l’analyse politique .
Pour me faire l’article des " federales " , je compte sur Le Grand Soir !
http://pics.livejournal.com/olly_oxen/pic/0001q8s5

19/06/2018 21:41 par daniel

Le grand soir continuer dans votre connerie. Venez verifier par vous memes ce qui se passe ici...putain de merde !
Actuellement on est le 19 Juin il est 14h et la police avec sa milice attaque Masaya.
C est ca la realite...venez sur place por favor por favor...je le redis je suis de la gauche de la gauche et vivant au nicaragua depuis 12 años.
Arreter de reprendre la propagante orteguiste s il vous plait...soyez serieux...decrivez realement ce qui se passe ici.
J ai honte pour vous.

Saludos

19/06/2018 22:58 par legrandsoir

mouais... notre instinct (quasi infaillible) et notre expérience (grande) nous impose la prudence. Pour le reste, les grands médias font leur travail habituel et nous, nous faisons modestement le nôtre.

19/06/2018 22:48 par V. DEDAJ

@ Besson

Sauf qu’à l’époque, on pouvait parfaitement circuler (avec précautions, quand même). Je l’ai fait. Non, c’était leur façon de "travailler" (ils n’étaient pas les seuls). Je suis même aller leur proposer un scoop, mais ça ne les a pas intéressé (les autres non plus). Quant à la fiabilité sur les "faits", j’en suis revenu. Je n’ai pas oublié le "génocide des indiens Miskitos" dont cette presse là faisait ses choux gras. La désinformation massive, je l’ai vécu de près, et je l’ai même vu se dérouler sous mes yeux (ébahis). Sont-ils en train de désinformer sur ce coup-là ? Je n’en sais rien. En sont-ils capables ? Assurément, oui.

19/06/2018 23:32 par daniel

Je hais les Grands medias c est pour cela j avais confiance en vous :Le grand soir
mais etant au nicaragua la situation que vous decrivez est totalement differente.
croyez moi apres avoir vecu ces evenements je ne regarderais plus la presse alternative de la meme maniere.
j ai aucun interet a vous critiquer je vous demande seulement de faire votre travail et dire la verite sur la situation actuelle du nicaragua.
en france j etais assidu aux repaires de la bas si j y suis, au conference d acrimed, du monde diplo, militant cgt...bref un "bon" petit gars de gauche.
apres tout je sais tres bien que vous allez rester bornes, me concernant c est mon dernier commentaire...au final l histoire dira la verite...en fin j espere.

saludos et sans rancunes

19/06/2018 23:58 par juan

M Daniel en France des hommes armés dans la rue , ça ne durerait pas une demi heure , vous parler de milice ?
en France il y a aussi il y a des forces spéciales , j’ai servi moi même en service national dans un régiment prestigieux une fois les ordres donnés c’était parti mon kiki M Daniel on ne revient plus en arrière , les heures d’entraînement de jour comme de nuit parfois sans manger , sans même avoir le droit de réfléchir ! font leur travail psychologiquement et physiquement , c’était en France la cinquième puissance économique plus d’une fois j’ai dis putain qu’es ce que je fout là ! à moins 7 degré , sous la pluie crevant de faim ! en pleine nuit
au Nicaragua on aurait le droit de tout faire d’être armé dans la rue de mettre le feu ou ça plaît ? , chaque pays possède sa constitution , chaque pays a sa propre police , chaque pays est souverain
pour Amnisty un seul pays remarquable devinez lequel ? les états Unis

20/06/2018 09:13 par Xiao Pignouf

@Daniel,
Le sujet de l’article est davantage l’implication active d’Amnesty International dans les troubles du Nicaragua que le rôle du président Ortega sur lequel, il me semble, le GS reste assez circonspect.

20/06/2018 10:15 par Danael

M. Daniel,
Vous en dites de trop grosses, comme les autres qui participent au même scénario au Venezuela. Et quand c’est trop gros, le choix est plus évident. J’espère que la résistance du peuple sandiniste finira par prendre le dessus et que sa voix sera écoutée.

20/06/2018 11:51 par Xiao Pignouf

correction :

sur lequel, il me semble, le GS reste assez circonspect.

sur lequel le texte publié ici reste assez circonspect

20/06/2018 11:58 par act

Salut,
Qu’il y ait déstabilisation et manipulation au Nica ne fait aucun doute, par contre M et Mme Ortega sont loin d’êtres de saints camarades....Ortega n’est pas Castro, ni Maduro, ni même Lula.

Mais surtout il serait bon d’arrêter d’écrire n’importe quoi -en commentaires- sur une ong comme Amnesty qui est évidement critiquable mais qui est surtout le dernier espoir pour nombre de prisonniers politiques DE GAUCHE dont vous n’entendrez jamais parler, même ici. J’ai cessé de les soutenir financièrement à l’époque de leur "campagne chinoise" des dazibao et ils m’ont déjà solidement énervé sur Cuba mais dans l’ensemble leur travail reste remarquable et vital pour de nombreux prisonniers politiques.

Amnesty est loin d’affirmer que les USA serait un exemple, au contraire l’ong critique leur politique face aux réfugiés, la torture, la peine de mort, etc. etc : https://www.amnesty.be/infos/rapports-annuels/rapport-annuel-2018/ameriques/article/etats-unis
Pour ce qui est de leurs finances, voici les comptes et rapports pour 2017 en Belgique :
https://www.amnesty.be/amnesty-qui-sommes-nous/nos-comptes/article/les-comptes-2017
" Amnesty International n’accepte pas de subsides gouvernementaux (en dehors de certains projets spécifiques en matière d’éducation aux droits humains). Le financement de nos activités repose donc entièrement sur vos dons, la vente de bougies, les legs et les cotisations de nos membres" Les rapports pour la France sont aussi disponibles,
informez-vous et vérifiez avant de désinformer en prétendant critiquer la désinformation.

20/06/2018 15:37 par Emilio

Merci Act .
Je ne voulais pas , ou ne savait pas comment intervenir sur ce sujet d’Amnesty International ..

Mais je ne peux pas oublier , personnellement , que cette organisation humanitaire nous soutenait à une époque , où moi aussi j’étais emprisonné pour des idées , comme des centaines d’autres chaque année , pour insoumission à l armée française .
Il n’y avait qu’eux pour nous aider , moralement avec des petits colis , parce qu’aucun média ne connaissait nos souffrances réelles , ni ne voulait en entendre parler ! J’ai fait une grève de la faim de 3 semaines , dans un cachot , en France , et dans cette indifférence .

Alors peut-être cette organisation a changé, je ne sais pas , mais elle était sincère et d’une grande aide morale à l’epoque .. pour nous , et de partout dans le monde ou il y avait des prisonniers politiques ..
Voilà , juste un témoignage , le mien , sans plus ..

20/06/2018 15:48 par depassage

@Act
Personnellement, je suis très critique vis-à-vis des ONG quel que soit leur financement. Elles appartiennent à un système et sont idéologiquement influencées par ce système. Elles sont ses piliers. Quant à Amnesty Internationale que vous présentez comme le dernier espoir pour nombre de prisonniers politiques DE GAUCHE dont vous n’entendrez jamais parler, il faut oser le dire. Parce que ce n’est pas le cas du tout. Elle défend des prisonniers se disant de gauche qui sont souvent affilié à des mouvements et des organisations internationales trotskistes ou socialistes affidés de l’impérialisme inconsciemment ou consciemment. Et puis beaucoup de prisonniers se disant prisonniers politiques ne le sont pas. Pour des calculs politiques de déstabilisation, on en fait des prisonniers politiques. C’est-à-dire qu’ils ne sont pas condamnés pour leurs opinions politiques mais pour leurs actes. Les vrais prisonniers politiques de gauche ne sont jamais défendus par cette ONG parce qu’elle ne les connaît même pas et parce qu’ils ne sont pas dans les réseaux influents de ce monde.
Le comble, c’est de défendre l’abolition de la peine de mort chez soi et se taire ou condamner avec les lèvres lorsqu’on va faucher des vies ailleurs.

20/06/2018 17:20 par Marie-ange patrizio

Merci pour cette lettre.
Autre exemple de la neutralité politique d’Amnesty International :
En 2011-2012 (années chaudes pour la Libye et la Syrie) l’assistante d’Hillary Clinton, Suzanne Nossel, a quitté son poste pour prendre la présidence d’Amnesty International USA.

http://www.voltairenet.org/article171946.html

Dans son CV sur Wikipedia
[https://en.wikipedia.org/wiki/Suzanne_Nossel->
]Le “background”, notamment, donne plus de détails sur l’indépendance des cadres de AI vis à vis des gouvernements impérialistes.
Grande discrétion (tout à son honneur) dans la rubrique “personal life”. Juste : “She has frequently visited relatives in Israel, saying “It’s a place where I feel very comfortable and at home”…

20/06/2018 18:41 par bostephbesac

Act, le simple fait que Amnesty International ai son siège à Londres devrait en faire réfléchir plus d’ un (y compris Daniel) : Londres, la City, le siège de l’ impérialisme, ça devrait vous faire un peu réfléchir !

Le jour où Amesty dénoncera les crimes de guerres Saoud au Yémen et ceux des Israëliens, alors là peut-être je changerai d’ avis.

20/06/2018 18:47 par legrandsoir

Inexact. Il suffit de faire une petite recherche sur votre moteur préféré. Il ne faut pas confondre les prises de position d’Amnesty avec ce que les médias en répercutent. La nuance a son importance et elle est de taille.

20/06/2018 18:55 par bostephbesac

Que voulez vous dire, LGS ? Sur wikipédia, le siège de l’ organisation est évident pourtant.

20/06/2018 19:03 par legrandsoir

La réponse ne concernait pas le siège, mais les dénonciations.

20/06/2018 20:23 par Danael

Quand je lis le rapport d’Amnesty International 2017/2018 sur le Venezuela, je me demande si les positions de cette organisation sont à séparer parfois des médias dominants.
https://www.amnesty.org/fr/countries/americas/venezuela/report-venezuela/
On ne m’y prendra donc pas une deuxième fois avec le Nicaragua. Par contre la situation me semble assez complexe dans ce pays et je n’ai pas lu encore d’articles satisfaisants pour me l’expliquer par tous les bouts.

20/06/2018 20:32 par Emilio

De Passage ." ..on en fait des prisonniers politiques. C’est-à-dire qu’ils ne sont pas condamnés pour leurs opinions politiques mais pour leurs actes

Franchement là , tu dis n’importe quoi . Quand un pouvoir totalitaire emprisonne les opposants , c’est toujours pour des opinions politiques , l’acte est d’ÊTRE , point barre ! Tu es communiste ou trotskyste ou anarchiste ou de gauche modérée ( en Colombie , la semaine dernière un leader social afro descendant , a été assassiné .. et j’ai lu des commentaires dans un quotidien en ligne conservateur .." ah oui , mais il soutenait Fajardo ! ", et oui rien que cela , comme 2 millions qui ont voté Fajardo ) . Tu veux nous faire accroire que les dictatures condamnent des délinquants ? WOW , ton argumentaire pour enfoncer Amnesty International va loin dans l’ignominie là !

Mon crime à moi , c’était de refuser de porter l’uniforme d’une armée colonialiste .. en même temps que les explosions nucléaires et les crimes , passés sous silence , dans les iles du Pacifique , contre les populations autochtones. Oui , j’ai payé , durement , et c’était un choix volontaire . C’est aussi un choix volontaire d’être opposant . Je m’en fous de savoir si le gars est trotskyste, communiste ceci cela , ou pas , c’est le fait d’ ÊTRE EMPRISONNÉ POUR DES IDÉES , que je dénonce !

Dénoncer AI , je lis , mais là , sur de tel argumentaire je réagis , et je n’accepte pas du tout .

21/06/2018 02:18 par depassage

@Emilio

Franchement là , tu dis n’importe quoi . Quand un pouvoir totalitaire emprisonne les opposants , c’est toujours pour des opinions politiques , l’acte est d’ÊTRE , point barre !

En réalité, je peux vous renvoyer la même remarque. Les mots sont simples à utiliser comme Il est simple de parler de régimes totalitaires et de dictatures comme s’ils sont d’essence divine et n’obéissent à aucune réalité socio-économique, historique et autres. Si je comprends bien, les USA sont riches et démocratiques, on n’a qu’à dire vive la démocratie et abat tous les souffreteux de ce monde. D’ailleurs j’appartiens à ce monde démocratique et je n’ai qu’à considérer que je vis au paradis. Et que le reste du monde aille se faire foutre ! L’Occident est parfait et il peut être même juge et partie. On n’a plus à se faire de souci d’autant plus que les USA chantre des droits de l’homme viennent de quitter le conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH). https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/06/19/les-etats-unis-quittent-le-conseil-des-droits-de-l-homme-de-l-onu_5317855_3222.html

Comme vous m’avez donné un exemple, je vais vous donner un autre exemple.
Les excuses de Theresa May
« Au nom du gouvernement de sa Majesté, je m’excuse sans réserve », a ainsi déclaré la Première ministre Theresa May, dans une déclaration lue le 10 mai au Parlement par le procureur général Jeremy Wright, dont une copie a été remise à Abdelhakim Belhadj par l’ambassadeur britannique en Turquie. Le traitement que l’homme a subi est un « traitement épouvantable », a également jugé Theresa May dans sa lettre.
Depuis plusieurs années, l’ancien commandant militaire islamiste de Tripoli, actif dans le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011, accusait les services britanniques d’avoir facilité sa capture. En 2012, il avait même porté plainte contre l’ancien ministre des Affaires étrangères Jack Straw, en poste au moment des faits. Des articles parus dans la presse britannique avaient attesté de relations ténues entre les services libyens et britanniques durant les dernières années du règne de Kadhafi. Après la chute du régime, des lettres avaient été retrouvées dans les bureaux de Moussa Koussa, chef des services de sécurité et du renseignement libyen, venant attester d’échanges avec Sir Mark Allen, qui dirigeait le MI6, les services de renseignement extérieurs britanniques.
Compensation financière

Le procureur général Jeremy Wright a également annoncé que le gouvernement britannique verserait 500 000 livres sterling à Fatima Bouchar, qui était enceinte lors de son enlèvement, mais rien à son époux, qui n’a pas demandé de compensation financière. En acceptant cet accord, le couple Belhadj s’est engagé à retirer leurs poursuites judiciaires entamées en 2012.
LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE A TIRÉ DE NOMBREUSES LEÇONS DE CETTE PÉRIODE. […] NOUS REGRETTONS SINCÈREMENT NOS ÉCHECS », INDIQUE THERESA MAY DANS SON COURRIER
Enfin, le procureur général a assuré que rien ne permettait d’établir de responsabilités précises dans cette affaire.
Le courrier de Theresa May sonne comme un retour critique sur les excès de l’antiterrorisme : « Le gouvernement britannique a tiré de nombreuses leçons de cette période. Nous aurions dû réaliser beaucoup plus tôt les pratiques inacceptables de certains de nos alliés internationaux, et nous regrettons sincèrement nos échecs. »
L’article au complet : http://www.jeuneafrique.com/558945/politique/libye-londres-sexcuse-aupres-de-lancien-chef-islamiste-abdelhakim-belhadj-pour-son-enlevement-en-2004/

Quand on est une démocratie, il suffit de quelques excuses et d’un montant d’argent, pour se déculpabiliser et quand on est un dictateur, il n’y a rien à faire. On est coupable. Pourtant Abdelkrim Belhadj n’avait pas été condamné pour ses idées mais pour ses actes en s’impliquant dans des actes terroristes. S’il était emprisonné pour ses idées, le numéro deux du pouvoir libyen (Moustafa Abdel Jalil, ministre de la justice) aurait été aussi mis en prison puisqu’il était de la même obédience (islamiste) que celui-ci (Abdelkrim Belhadj).
Autre chose, j’ai vu des trotskystes manifester aux côtés des islamistes et participer à la violence. Si par hasard un jour, quelqu’un les aurait arrêté, ça aurait fait du grabuge.
En conclusion, les ONG comme amnesty internationale et Human Rights Watch servent à donner une bonne conscience à l’Occident comme certains se refaire au religieux pour se donner bonne conscience.

21/06/2018 03:39 par depassage

Dernière phrase, lire se réfère et non pas se refaire.

21/06/2018 12:21 par bostephbesac

Le Grand Soir, soit, mais en faisant justement une recherche sur votre site même, on se rend compte que la grande majorité des critiques de cette organisation visent surtout les pays dits "anti-impérialiste", et de façon "plus feutré" - parfois (sans doute pour essayer de donner le change) - un peu de critique(s) sur les pays "impérialistes" - honnètement, qui pouvait croire que le Canada aurait arrété le 2ème Bush en 2011 (!) . Mais je n’ ai vu aucune critique, par exemple, sur les massacres et destructions de "la coalition" au Yémen, et là Amnesty aurait de quoi dire - alors, qu’ attend t’ elle pour réagir ?

21/06/2018 13:36 par depassage

la correction a été affichée, mais pas le commentaire. Je pense qu’il y a erreur sinon c’est sans importance.
@Emilio

Franchement là , tu dis n’importe quoi . Quand un pouvoir totalitaire emprisonne les opposants , c’est toujours pour des opinions politiques , l’acte est d’ÊTRE , point barre !

En réalité, je peux vous renvoyer la même remarque. Les mots sont simples à utiliser comme Il est simple de parler de régimes totalitaires et de dictatures comme s’ils sont d’essence divine et n’obéissent à aucune réalité socio-économique, historique et autres. Si je comprends bien, les USA sont riches et démocratiques, on n’a qu’à dire vive la démocratie et abat tous les souffreteux de ce monde. D’ailleurs j’appartiens à ce monde démocratique et je n’ai qu’à considérer que je vis au paradis. Et que le reste du monde aille se faire foutre. L’Occident est parfait et il peut être même juge et partie. On n’a plus à se faire de souci d’autant plus que les USA chantre des droits de l’homme viennent de quitter le conseil des droit de l’homme de l’ONU (CDH). https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/06/19/les-etats-unis-quittent-le-conseil-des-droits-de-l-homme-de-l-onu_5317855_3222.html
Comme vous m’avez donné un exemple, je vais vous donner un autre exemple.

Les excuses de Theresa May
« Au nom du gouvernement de sa Majesté, je m’excuse sans réserve », a ainsi déclaré la Première ministre Theresa May, dans une déclaration lue le 10 mai au Parlement par le procureur général Jeremy Wright, dont une copie a été remise à Abdelhakim Belhadj par l’ambassadeur britannique en Turquie. Le traitement que l’homme a subi est un « traitement épouvantable », a également jugé Theresa May dans sa lettre.
Depuis plusieurs années, l’ancien commandant militaire islamiste de Tripoli, actif dans le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011, accusait les services britanniques d’avoir facilité sa capture. En 2012, il avait même porté plainte contre l’ancien ministre des Affaires étrangères Jack Straw, en poste au moment des faits. Des articles parus dans la presse britannique avaient attesté de relations ténues entre les services libyens et britanniques durant les dernières années du règne de Kadhafi. Après la chute du régime, des lettres avaient été retrouvées dans les bureaux de Moussa Koussa, chef des services de sécurité et du renseignement libyen, venant attester d’échanges avec Sir Mark Allen, qui dirigeait le MI6, les services de renseignement extérieurs britanniques.
Compensation financière
Le procureur général Jeremy Wright a également annoncé que le gouvernement britannique verserait 500 000 livres sterling à Fatima Bouchar, qui était enceinte lors de son enlèvement, mais rien à son époux, qui n’a pas demandé de compensation financière. En acceptant cet accord, le couple Belhadj s’est engagé à retirer leurs poursuites judiciaires entamées en 2012.
LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE A TIRÉ DE NOMBREUSES LEÇONS DE CETTE PÉRIODE. […] NOUS REGRETTONS SINCÈREMENT NOS ÉCHECS », INDIQUE THERESA MAY DANS SON COURRIER
Enfin, le procureur général a assuré que rien ne permettait d’établir de responsabilités précises dans cette affaire.
Le courrier de Theresa May sonne comme un retour critique sur les excès de l’antiterrorisme : « Le gouvernement britannique a tiré de nombreuses leçons de cette période. Nous aurions dû réaliser beaucoup plus tôt les pratiques inacceptables de certains de nos alliés internationaux, et nous regrettons sincèrement nos échecs. »
L’article au complet : http://www.jeuneafrique.com/558945/politique/libye-londres-sexcuse-aupres-de-lancien-chef-islamiste-abdelhakim-belhadj-pour-son-enlevement-en-2004/

Quand on est une démocratie, il suffit de quelques excuses et d’un montant d’argent, pour se déculpabiliser et quand on est un dictateur, il n’y a rien à faire. On est coupable. Pourtant Abdelkrim Belhadj n’avait pas été condamné pour ses idées mais pour ses actes en s’impliquant dans des actes terroristes. S’il était emprisonné pour ses idées, le numéro deux du pouvoir libyen (Moustafa Abdel Jalil, ministre de la justice) aurait été aussi mis en prison puisqu’il était de la même obédience (islamiste) que celui-ci (Abdelkrim Belhadj).
Autre chose, j’ai vu des trotskystes manifester aux côtés des islamistes et participer à la violence. Si par hasard un jour, quelqu’un les aurait arrêté, ça aurait fait du grabuge.
En conclusion, les ONG comme amnesty internationale et Human Rights Watch servent à donner une bonne conscience à l’Occident comme certains se réfèrent au religieux pour se donner bonne conscience.
.

21/06/2018 14:30 par Emilio

La critique d ’Amnesty International concerne aussi les pays " impérialistes " . Exemple , celui que je connais pour y vivre , la Colombie
Le dernier rapport 2018 .. une HONTE !

https://www.amnesty.org/fr/countries/americas/colombia/report-colombia/

Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est du laconique, et de l’omission complète du principal en chiffre !
Rien sur les guerrilleros démobilisés et assassinés .. ?
Et le plus fort dans l’omission , pas un mot sur le GÉNOCIDE , toujours en cours du peuple indigène Wayúu dans le désert nord Colombie de la Guajira !!! En 2016 , 7000 victimes , aujourd’hui 2018 , plus de 10 000 . La plupart des enfants , morts de faim et soif . MÊME les médias nationaux en parlent . A ce point là , cette organisation se discrédite complètement .

Ah oui , ne pas en parler ..parce que ce génocide , présenté par les autorités ,comme dû au changement climatique en cours , est un vaste scandale . D’ Uribe et de Santos , pour avoir dévié le seul rio de cette vaste région ..pour la plus grande mine de charbon d’Amérique du sud ET les immenses plantations d’Uribe , de palmiers africains de l’huile de palme.

Ce média Semana , n’est pas alternatif , mais libéral , et même ce média en parle . Alors pourquoi ce silence d’Amnesty International ? 10 000 victimes ne valent même pas un seul mot ? D’autres ONG comme Human Rights Watch en parlent .. donc AI sait , ou bien ne veut rien savoir ? crédibilité zéro !!!

https://www.semana.com/cultura/articulo/el-rio-que-se-robaron-el-exterminio-del-pueblo-wayuu-documental-de-la-guajira/498694

Mais bon , qui sera intéressé par ce génocide ? une centaine de victimes au Nicaragua ou au Vénezuela , font des GROS titres , 10 000 victimes indigènes RIEN, pour cette organisation de fantoches .. Il sont là pour désinformer ou ne pas informer ..sans plus .

21/06/2018 14:43 par Emilio

Amnésie Internationale , Colombie suite ..
https://www.youtube.com/watch?v=e6tBlIzs8Qw

La Guajira tiene una represa llena de agua, pero mucha gente con sed - 31 de Julio de 2014
La Guajira a un barrage plein d’eau, mais beaucoup de gens ont soif .. ah ben oui , beaucoup de gens en effet > 10 000 victimes !

Noticias Caracol . Une TV nationale , qui en dit plus que cette "Amnesty International" de silence, sur le plus important génocide colombien , de destruction de tout un peuple indigène ... SCANDALEUX !

28/06/2018 10:08 par act

En définitive, la suite de commentaires d’Emilio ci-dessus -qui commence par défendre pour ensuite souligner des manquements d’Amnesty- résume parfaitement la situation, ni blanc ni noir, le monde est gris*, Amnesty aussi...
(*sauf les nazis qui sont bruns ;)

28/06/2018 15:01 par Emilio

Exactement Act , c’est toute l’ambiguité d’Amnesty International
QUI DÉNONCE CECI >>

États-Unis. La pratique consistant à séparer des enfants de leurs parents s’apparente à un acte de torture
18 juin 2018, 17:53 UTC
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2018/06/usa-family-separation-torture/

MAIS PAS CECI >>

Des documents d’un tribunal des États-Unis révèlent :
Des enfants immigrants menottés, cagoulés, battus, déshabillés et drogués
https://www.wsws.org/fr/articles/2018/06/27/imto-j27.html

Où est donc le PLUS noir ? D’après vous ?

08/07/2018 10:32 par HUGO

Nicaragua : FUNIDES, un instrument créé par les Etats-Unis pour déstabiliser le Nicaragua
Publié par Bolivar Infos

La machination des Etats-Unis pour créer FUNIDES

Les fonds donnés par les Etats-Unis à FUNIDES étaient initialement distribués par CCAA, une ONG basée à Washington DC et administrée par Federico Sacasa Patiño, un Nicaraguayen membre fondateur de la Direction FUNIDES. Son représentant légal au Nicaragua était Adolfo Arguello, son associé commercial dans la firme AIM qui faisait aussi fonction de chef de campagne du parti politique Alliance Libérale Nicaraguayenne (ALN) quand l’ex-candidat à la présidence Eduardo Montealegre était au pouvoir. L’ambassadeur nord-américain à Managua Paul Trivelli est intervenu publiquement dans les élections présidentielles nicaraguayennes de 2006 en appelant urgemment les citoyens à voter pour la candidat de l’ALN, Eduardo Montealegre, sous peine d’en subir les conséquences ou des châtiments économiques s’ils en le faisaient pas.

Face à cette attente politique, l’USAID avait approuvé, créé FUNIDES et choisi « personnes de plus pour former sa Direction : Marco Mayorga, qui voulait faire de la politique, en se présentant (sans succès) à la députation pour l’ALN, Frank Arana, qui avait collaboré avec la CIA quand il travaillait avec la Contra dans las années 80 et travaillé comme stratège politique pour l’ex-président Bolaños et Roberto Salvo, un patron nicaraguayen. Ces 5 hommes choisi par le Département d’Etat avaient pour mission de recruter le Directeur Exécutif chargé de créer l’organisation.

Ce qu’on ne savait pas quand FUNIDES a été créée, c’est que la donation était conditionnée à des faveurs politiques que les Etats-Unis cherchaient à obtenir grâce aux membres de la Direction qu’ils avaient choisis pour fonder l’organisation. Pour être sûr de pouvoir s’ingérer politiquement au Nicaragua, l’USAID a formé FUNIDES avec ce groupe de 5 personnes d’un même parti politique, l’ ALN, en pariant que celui-ci gagnerait les élections. L’USAID affirmait qu’elle aurait une entrée directe à la Présidence du Nicaragua grâce à la Direction de FUNIDES et savait qu’entourée d’associés politiques dans un pays où elle contrôlait les lois (le financement de la cour suprême du Nicaragua provient de l’USAID), elle n’aurait pas à s’inquiéter si son pari ne réussissait pas.

Cette triangulation d’intérêts politiques et économiques a inspiré la création de FUNIDES qui est née d’une aspiration à profiter du pouvoir qu’ils prétendaient représenter. L’USAID a démontré son désintérêt pour le Nicaragua en voyant les résultats des élections présidentielles de 2006 alors que l’USAID comme la Direction de FUNIDES se trouvaient face au défi de se créer une image pour s’établir pour aider le pays avec le désir réel de s’enrichir économiquement grâce à leurs relations politiques qui se sont révélées non pertinentes avec la victoire de Daniel Ortega.

La victoire d’Ortega a rendu impossible l’ordre du jour politique qui a inspiré a donation de l’USAID et a éliminé la possibilité de s’enrichir économiquement pour la Direction de FUNIDES. Toutes 2 ont perdu leur motivation cachée mais reste l’image publique d’un centre de pensée indépendant, apolitique et objectif créé pour stimuler le développement socio-économique du Nicaragua. Résultat, toutes 2 ont collaboré pour violer l’accord (donation) sans entacher l’image philanthropique de l’USAID ou l’image patriotique de sa Direction.

L’USAID a démontré son manque d’engagement, de sérieux et d’impunité : en violant l’accord de coopération, en bloquant des publications, en refusant des remboursements et les salaires au personnel et en ne respectant pas les lois du pays. La transparence, l’éthique et les lois que l’USAID a tellement soutenues au niveau mondial, elle ne les leur a pas appliquées. Etant donné le résultat des élections, les contacts politiques à la Direction de FUNIDES se sont avérés inutiles. Cela éliminait l’attrait du « donateur’ puisque cela réduisait le bénéfice économique et politique que recherchait l’USAID en soutenant la création d’un centre de pensée indépendant.

Bien que ces actions soient illégales, immorales et contre la prospérité des Etats-Unis à long terme, elles sont importantes pour la politique étrangère qu’ils ont développée envers l’Amérique Centrale depuis plus d’un siècle.

Ce qui est très difficile à comprendre et à digérer, c’est le comportement de la Direction de FUNIDES, des Nicaraguayens qui travaillaient contre les intérêts de leur pays. Evidemment, on n’attendait pas de la Direction de FUNIDES, composée de « dirigeants » du secteur privé conscients du danger que a pauvreté représente pour leurs intérêts économiques mêmes avec tant de preuves des dégâts que l’ingérence politique impunie et la corruption locale causent au Nicaragua qu’elle ait un intérêt quelconque à défendre les valeurs de base pour créer une société civilisée et prospère.

Le manque de sérieux et d’engagement expliquent clairement pourquoi le Nicaragua est l’exemple du sous-développement dans l’hémisphère. Cette façon de se moquer des nécessités de base du développement du pays et la trahison de la justice dans un pays où l’injustice est l’une des causes principales de la pauvreté a provoqué la dénonciation des actes illégaux par le Directeur Exécutif fondateur Javier Arguello Lacayo et sa plainte contre le Gouvernement des Etats-Unis et la Direction.

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :
http://www.resumenlatinoamericano.org/2018/07/07/nicaragua-funides-un-instrumento-creado-por-estados-unidos-para-desestabilizar-al-pais-solidaridad-desde-nicaragua-convocan-a-caminata-por-la-paz-mientras-la-oposicion-llama-a-un-paro-nacional/

(Commentaires désactivés)