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Non à la guerre !

JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE DU JEUDI 27 FÉVRIER 2003 - Débat sur l’Irak

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, la guerre peut-elle être évitée ? Telle est la terrible question qui se pose.

Face à la détermination américaine de recourir - c’est dit et répété - à bref délai à la force, face à l’inconstante volonté irakienne de désarmer, il est vrai que les chances de paix peuvent paraître faibles. A moins que l’on pense, comme nombre d’entre nous ici, que la primauté du droit, que le rôle des Nations unies, que le poids des opinions publiques peuvent l’emporter sur le déchaînement irréfléchi des armes.

Une guerre, surtout lorsqu’elle procède de la communauté internationale elle-même, est un acte grave. Elle ne peut être justifiée que par des motifs impérieux, c’est-à-dire par des dangers majeurs pour la sécurité du monde et par des violations caractérisées du droit international.

Ce furent ces raisons-là qui nous conduisirent, en 1991, à approuver une intervention militaire au nom de l’ONU en Irak, après l’invasion du Koweït par les troupes de Saddam Hussein. Ce furent aussi ces considérations qui nous conduisirent à participer aux opérations du Kosovo. Ce furent également ces raisons qui, après l’abominable attentat du 11 septembre, justifièrent l’intervention des Nations unies pour renverser le régime des talibans en Afghanistan, dès lors que les liens entre ce régime et Al Qaïda étaient non seulement démontrés mais encore proclamés.

Nous sommes pour la paix. C’est notre tradition, notre volonté, notre aspiration. Mais nous avons toujours su prendre nos responsabilités en acceptant le conflit avec ses risques, chaque fois qu’il pouvait permettre de préserver la stabilité et la primauté du droit.

Or, aujourd’hui, rien ne justifie la guerre et tout commande de la prévenir, c’est-à-dire de l’empêcher.

Les conditions, nous l’avons dit, ne sont pas réunies.

Aucune preuve n’a été apportée que l’Irak possède toujours des armes de destruction massive et a les capacités de les utiliser. Les inspections ont pu reprendre leur travail. Elles obtiennent des résultats et même, cela a été dit ici, plus de résultats depuis dix ans en termes de désarmement que n’en avait eus l’intervention militaire en Irak en 1991. Les inspecteurs doivent pouvoir bénéficier du temps nécessaire. Aujourd’hui, Hans Blix a fixé le calendrier et annoncé qu’il avait besoin pour son travail de plusieurs mois encore.

Aucun lien n’a pu être établi, malgré toutes les affirmations américaines, qui n’ont jamais été avérées, entre le régime irakien et Al Qaïda.

Pourquoi faire la guerre si le désarmement par la paix avance et que le monde et les voisins de l’Irak ne sont pas aujourd’hui directement menacés ?

Comment faire comprendre aux peuples, et notamment à l’opinion arabe, que le désarmement en Irak devrait être organisé par la force quand il est entravé en Corée du Nord ou ignoré tout simplement au Pakistan, alors même que les armes concernées sont nucléaires ?

Comment faire admettre qu’une guerre serait nécessaire pour chasser un dictateur, Saddam Hussein, quand tant d’autres sont tolérés voire encouragés ou utilisés dans cette partie du monde ?

Comment faire partager l’objectif d’une intervention militaire au nom d’un respect insuffisant des résolutions de l’ONU quand des manquements sont aussi relevés au Proche-Orient, dans la totale indifférence de la seule puissance, en l’occurrence les Etats-Unis d’Amérique, qui pourrait se faire entendre dans cette région, notamment d’Israël ?

Pourquoi, François Mitterrand le demandait déjà en 1991, deux poids, deux mesures ? Pourquoi faudrait-il faire la guerre en Irak quand ailleurs on essaie de procéder autrement ?

Nous devons poursuivre, vous l’avez dit, monsieur le Premier ministre, tous les efforts de désarmement par la paix.

La France a pris des initiatives, l’ONU les a approuvées, il faut marquer jusqu’au bout le refus de cette guerre dans le contexte international actuel.

La guerre, si elle se produisait, aurait bien évidemment des conséquences graves sur les populations civiles en Irak. Elle offrirait à Saddam Hussein une nouvelle occasion de créer une solidarité morbide dans le cadre d’une tragédie humaine. La guerre déstabiliserait profondément l’Irak, nous le savons, avec un risque d’éclatement et de séparatisme. Elle aurait des effets directs dans la région, avec une possible intervention turque au Kurdistan et une réaction des Iraniens dès lors que les chiites pourraient être éventuellement impliqués. Elle risquerait de renforcer les tensions entre Israéliens et Palestiniens, avec, là aussi, la tentation de passer en force. Elle accentuerait la prolifération de la menace terroriste alors que cette guerre prétend précisément la prévenir. Elle consacrerait l’unilatéralisme des Etats-Unis d’Amérique pour décider du sort du monde, c’est-à-dire de la paix ou de la guerre, en fonction des seuls critères, des seuls intérêts de la puissance principale.

Ce qui est en cause, ce n’est pas simplement le désarmement nécessaire de l’Irak, ce n’est pas simplement le renversement souhaitable de Saddam Hussein. Ce qui est en cause, c’est une conception du monde, c’est une forme de régulation des conflits internationaux, c’est le rôle des Nations unies, c’est la primauté du droit.

C’est une véritable bataille pour la paix et pour le droit qui est engagée.

Il faut croire en notre capacité de gagner cette bataille-là. On peut, on doit y arriver. C’est ce que disait Gerhard Schröder il y a deux jours.

Nous avons, monsieur le Premier ministre, suffisamment de critiques à l’encontre de notre politique économique et sociale pour, aujourd’hui, vouloir joindre tous nos efforts aux vôtres, sur cette question aussi essentielle que la paix ou la guerre, afin d’essayer de peser davantage.

La France est forte chaque fois qu’elle est unie sur une ligne claire. Dès lors que nous pouvons aujourd’hui, avec l’appui de l’opinion publique, avec une majorité de Français, défendre ensemble certaines positions, ne nous privons pas de cette chance.

Des foules considérables se sont mobilisées ces dernières semaines. Elles se sont mises en marche notamment dans les pays où les gouvernements étaient plutôt enclins à suivre les Etats-Unis d’Amérique : je pense à l’Angleterre, à l’Italie, à l’Espagne, et aux Etats-Unis mêmes.

Cette mobilisation des opinions publiques, cette prise de conscience citoyenne à l’échelle du monde constitue un atout décisif pour la période qui s’ouvre. Désormais, il s’agit de tenir bon. Le choix est, comme vous l’avez dit, monsieur le Premier ministre, entre une deuxième résolution à l’initiative de l’administration américaine ou le renforcement de l’action des inspecteurs du désarmement pour la paix. Toutes les initiatives doivent être prises, toutes les négociations engagées pour éviter une deuxième résolution et, si celle-ci était déposée, pour constituer une majorité qui la repousse.

Mais nous devons aussi savoir que, si nous voulons repousser cette résolution, les pressions se feront plus intenses sur les pays récalcitrants au Conseil de sécurité. Nous imaginons bien comment les manquements, même partiels, de l’Irak aux contrôles des inspecteurs pourront être utilisés. Nous savons la confusion que peuvent entretenir les Etats-Unis d’Amérique, notamment, entre le refus de la résolution et le soutien implicite de Saddam Hussein.

Si nous voulons que la résolution américaine ne soit pas adoptée, tout dépend de nous, de notre capacité de conviction, de notre détermination. La France doit prendre ses responsabilités et aller jusqu’au bout : c’est-à-dire user, le cas échéant, du droit de veto pour éviter l’aventure, la fuite en avant et le déchaînement des passions et des armes.

Monsieur le Premier ministre, le droit de veto n’est pas simplement, comme on le dit souvent, une arme de dissuasion, ni une menace, un moyen de chantage ou, pire encore, une agression. Le veto, c’est d’abord une façon de dire non à la guerre préventive. Le veto, c’est le moyen que possède la France - mais pas seulement elle - de ne pas donner une couverture légale à une intervention militaire illégitime. Le veto, c’est ne pas fournir le drapeau de l’ONU à une cause qui n’est pas celle du monde, mais celle de l’administration Bush. Le recours éventuel au veto, comprenons-le tous, est la suite logique de la position de la France, dès lors qu’elle considère sincèrement que cette guerre est inutile et dangereuse.

Certes, nous n’en sommes pas encore là. Mais le moment décisif approche, à mesure que la discussion de la résolution au Conseil de sécurité se précise. C’est pourquoi je demande, au nom des socialistes, qu’un autre débat, cette fois-ci avec vote, puisse être prévu au Parlement avant que la France n’ait à faire connaître sa décision.

Mais je le dis fermement dès à présent, exclure a priori le droit de veto, comme je l’entends parfois, c’est affaiblir la position de la France dans la négociation diplomatique qui s’engage.

On nous objectera que l’opposition de la France créerait une rupture irréversible dans nos relations avec les Etats-Unis. Mais ce ne serait pas la première fois dans notre histoire. Je me souviens du départ de la France des instances militaires de l’OTAN, en 1966, et de nos contentieux à l’occasion de la guerre du Vietman. Nous avons toujours réussi, entre alliés, à surmonter ces querelles parce que nos deux pays, cela a été dit avant moi, sont liés par leur histoire, par des dettes respectives et qu’ils partagent, heureusement, sur la liberté, les mêmes valeurs.

En l’occurrence, il ne s’agit pas d’un conflit d’intérêts, ni d’un défaut de solidarité d’un allié à un maître. Nous avons dit notre horreur des attentats du 11 septembre. Il s’agit en fait, bien plus que d’une divergence sur la seule question irakienne, d’une divergence entre nous, Américains et Français, et je l’espère Européens, sur la conception du monde. Il s’agit d’une divergence sur l’utilisation de la force.

Nous considérons que la conception du monde qu’ont aujourd’hui les Etats-Unis est dominatrice et déstabilisatrice.

La crise irakienne est à cet égard décisive. Si elle se dénoue par la force, le processus, nous le sentons, ne s’arrêtera pas là. De nouvelles crises surgiront et il ne sera pas possible d’arrêter la stratégie américaine à l’échelle de la planète. Si, en revanche, nous obtenons que la crise irakienne se dénoue par la négociation au sein de l’ONU, c’est la communauté internationale, et pas simplement la France ou l’Europe, qui en sortira renforcée.

Certes, le rejet par le Conseil de sécurité de la résolution américaine peut ne pas décourager George Bush d’intervenir unilatéralement. Mais il sait aussi que son choix serait périlleux, pour l’ouverture même du conflit et surtout pour l’après-guerre. Comment gérer l’après-guerre dans la région sans la caution de l’ONU, sans la participation de l’Europe ?

De ce point de vue, nous avons un argument de dissuasion essentiel : les Etats-Unis ont besoin de l’ONU. Sans l’ONU, il n’est pas possible de prolonger une intervention. C’est la raison pour laquelle nous devons, au Conseil de sécurité, faire prévaloir le droit et empêcher les Etats-Unis de faire passer leur résolution.

Reste la question de Saddam Hussein.

Vouloir la paix n’est pas tolérer son régime. Saddam Hussein est un dictateur - on l’a dit et répété - de la pire espèce. Il a tué ses opposants, détourné les produits financiers de la résolution « pétrole contre nourriture », et il affame son peuple.

Il faut donc toujours donner la priorité à la pression, faire en sorte qu’il soit obligé de désarmer, soutenir l’opposition démocratique et désolidariser son peuple de ce dictateur.

Sans doute, le mieux serait qu’il parte, et même qu’il puisse être jugé par la Cour pénale internationale. Le paradoxe est que les Etats-Unis ne reconnaissent pas la Cour pénale internationale. Ils ont même signé des conventions pour assurer l’impunité de certains pays à cet égard.

Comment proclamer l’ingérence pour chasser un dictateur si, au départ, on n’affirme pas la primauté de la justice internationale pour condamner les dictateurs ? Pour nous, la paix n’est pas l’impunité. Pas plus que la guerre n’est la justice. Il faut réussir à faire la paix et à juger les responsables.

Mais la crise que nous traversons nous oblige, quelle qu’en soit l’issue, à repenser le rôle des Nations unies et l’avenir de l’Europe.

Les institutions internationales doivent être renforcées. C’est une priorité. C’est la condition indispensable pour la paix, mais aussi pour le développement, pour la stabilité financière et pour la préservation de la planète. Cela exige de compléter les traités, d’amplifier les moyens et de démocratiser le fonctionnement des institutions internationales.

Face à la stratégie américaine, qui n’est rien d’autre que le retour à l’impérialisme, à l’unilatéralisme, avec cette fois peut-être un élément personnel, presque religieux, apporté par George Bush, il convient de mettre en place un monde multipolaire. Il faut instaurer un système fondé sur le droit, qui constitue la seule protection du faible contre le fort.

La France doit promouvoir non seulement le droit international mais les institutions internationales, leur capacité d’agir. Elle doit renforcer leurs moyens et, de ce point de vue, la lutte pour une autre mondialisation est inséparable de la lutte pour la paix. C’est le même combat que lorsqu’il s’agit de fixer des règles pour la circulation des marchandises, pour la circulation des capitaux, qui doit être mené pour instaurer la paix. Nous partageons le même combat pour un autre monde, un monde de paix. De même, nous ne pouvons rester silencieux sur la question du Proche-Orient. Aucune initiative, ces derniers mois, n’a été prise. Aucune ouverture de négociation, de discussion, de dialogue n’a été encouragée. Aucune pression n’a été exercée, notamment sur le gouvernement israélien.

Là encore, monsieur le Premier ministre, la France doit jouer son rôle et pas simplement dire aux uns ou aux autres ce qu’ils ont envie d’entendre.

L’Europe doit aussi être notre prochain défi. Elle sort incontestablement affaiblie de l’épreuve de ces dernières semaines. L’unanimisme de façade n’a pas résisté, les divisions ont fait du mal et la solidarité atlantique a prévalu sur la solidarité européenne. Il faut donc ouvrir, comme cela a été dit avant moi un grand débat sur l’Europe, sur le projet européen. Et ce débat doit avoir lieu aussi dans cet hémicycle.

Voulons-nous une Europe des marchés ou une Europe de la solidarité ? Voulons-nous une Europe sociale ou une Europe qui se préoccupe simplement des acteurs économiques ? Voulons-nous une Europe qui ait un projet d’ensemble de développement ou une Europe qui se protège ?

Nous devons également avoir cette discussion sur les institutions, et pas simplement sur la présidence de l’Europe, même s’il y aurait beaucoup à dire. Nous devons aller jusqu’au bout du débat sur la défense européenne et savoir ce que nous acceptons nous-mêmes de consentir comme transferts de souveraineté.

Nous devons aussi avoir un débat sur la préparation de l’élargissement. A l’évidence, nous pouvons d’ores et déjà le dire, les travaux de la Convention devront être prolongés autant qu’il le faudra. Cette Convention européenne, qui doit déboucher sur une Constitution, est un moment trop important pour que, compte tenu de ce qui se passe, nous conservions le calendrier initialement prévu.

Si nous voulons ce grand débat, nous devons respecter les positions des uns et des autres et éviter la condescendance entre Européens, celle-là même que nous reprochons aux Américains à notre endroit. Nous devons essayer de comprendre l’histoire et la géographie de nos principaux partenaires pour ne pas les traiter comme des enfants, ce qui ne serait pas la meilleure façon de les faire grandir en bonne intelligence avec nous.

Le pire serait d’esquiver le débat, de masquer nos différences, les divergences entre Européens ou entre nous. L’essentiel est sans doute de faire vivre le couple franco-allemand, mais aussi de parler et d’agir avec tous. Il faut refonder une dynamique européenne à vingt-cinq - ce sera dur - mais aussi commencer à travailler sur l’avant-garde européenne, qui peut, notamment en matière de politique étrangère et de politique de défense, permettre un saut vers une Europe plus forte et plus solidaire.

Nous avons, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, des jours difficiles devant nous. Nous vivons un moment important de l’histoire du monde, qui va au-delà de la seule question irakienne. Il s’agit aujourd’hui d’éviter non pas seulement une guerre, mais une suite de conflits suscités, au nom d’un ordre décidé unilatéralement par une seule puissance. Il s’agit non pas simplement d’empêcher les Etats-Unis d’intervenir en Irak, mais de régler, par la paix, un problème qui est posé à l’ensemble de la communauté internationale, celui du désarmement.

Il s’agit non pas uniquement d’arrêter une crise, mais de préserver la stabilité du monde. En cet instant, l’ONU doit se faire respecter. Elle joue là son avenir dans la période de l’après-guerre froide. L’Europe doit comprendre qu’elle est l’instrument d’un monde multipolaire et qu’elle ne peut pas être simplement une union agglomérant des intérêts de marché. L’Europe doit également comprendre que de sa capacité à intervenir dépend aussi la stabilité du monde. Enfin, la France doit porter son message universel, celui de la paix, du droit, de la justice internationale contre la force. Cette position, nous, les socialistes, nous voulons qu’elle soit tenue jusqu’au bout, sans relâche, sans faiblesse, sans fléchissement. Cette position, la nôtre, monsieur le Premier ministre, ne variera pas. C’est et ce sera toujours « Non à la guerre ! », et je souhaite, au plus profond de mon cœur, que ce soit aussi celle de la France.

François Hollande,
Assemblée Nationale,
Le 16 février 2003

Source : Non à la guerre !

A A A
 http://www.assemblee-nationale.fr/12/cri/2002-2003/20030149.asp#TopOfPage
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COMMENTAIRES  

02/09/2013 19:09 par Quidam

Oh Dieu que c’est cruel de ressortir ça ...........................

Ca mériterait de figurer en rubrique principale, m’enfin ! Pfffff !

02/09/2013 19:30 par legrandsoir

Bonne idée.

02/09/2013 19:46 par Adrien Lamprouge

C’était cruel ce coup la franchement les journaleux de LGS .
Vous voyez bien qu’il fait du zèle inutile sur la Syrie pour se faire pardonner à ses maîtres bourgeois et vous vous osez remettre ça sur le tapis ?
Dommages que je déteste les réseaux sociaux ( et les petits- bourgeois qui y prolifèrent surtout ) sinon j’aurai fait passer ça absolument partout . t

02/09/2013 19:52 par Antonio

Et Juppé qui dit maintenant qu’il faut intervenir en Syrie parce que "notre honneur est en jeu".
L’honneur ! C’est bien une chose dont ils n’ont que faire !
Et on s’étonnera que les gens ne votent plus pour ces ordures !...

02/09/2013 20:16 par AG

Cela me fait penser à un certain Bernard L. Madoff tristement célèbre et condamné à un siècle et demi de prison.

Il y avait ce qu’il disait et ce qu’il faisait.

Il disait à ses richissimes clients avides de gains autant que naïfs : « Placez votre argent dans ma hedge fund, vous en tirerez des profits mirifiques »

Il faisait : Il ne plaçait même pas l’argent de ses clients, ne faisant que le dépenser tout bonnement, en payant accessoirement les intérêts des premiers arrivés par une part des placements des derniers arrivés.

François Hollande procède strictement de la même façon.

Il disait : « Non à la guerre ! »

Et il fait deux guerres en six mois.

Et là je fais court, tout le monde a lu très attentivement son discours j’imagine et a tilté sur tous les points croustillants.

02/09/2013 23:51 par Bidule

Du très grand LGS !

On "rêverait" de voir en une du Monde, du Figaro et de tous les autres quotidiens un unanime "Non à la guerre !" par F.Hollande.

02/09/2013 23:59 par legrandsoir

merci surtout au lecteur (anonyme) qui nous a présenté le texte.

02/09/2013 23:56 par ADSkippy

L’hypocrisie du Parti "pas" Socialiste et ses dirigeants ne me surprend plus depuis bien longtemps.
Ils n’ont plus aucune crédibilité, ni moralité. Que de la honte.

03/09/2013 00:12 par Dwaabala

Comme il le rappelait en 2003, notre futur socialiste président avait quand même été avec F. Mitterrand ( le François le Grand, de JL Mélenchon ? à moins qu’il ne s’agît pour ce dernier de François 1er ?) pour le Desert Storm de 1991, qui entraina en dégât collatéral la démission de JP Chevènement de ses fonctions de Ministre de la Défense.
En 2003 dans son admonestation, le même, élu chez nos socialistes, parlait de guerre , alors qu’il ne s’est jamais agi, exactement comme aujourd’hui, que d’opérations ou d’interventions, de simple police en quelque sorte. Ce qui fait que le Président fait ce qu’il veut, sa seule obligation étant d’informer le Parlement dans les trois jours qui suivent le début de l’agression de la Nation concernée. Et plus tard, 45 jours après le Parlement doit approuver la poursuite des opérations si elles durent.
S’il y avait déclaration de guerre en bonne et due forme, la décision serait débattue au Parlement.
C’est pourquoi il serait étonnant qu’en tant que Président cette fois, il ait laissé sortir une seule fois le mot de guerre contre la Syrie, puisqu’il s’agit d’une punition, notion qui d’ailleurs n’existe pas dans la Constitution de la Ve République.

03/09/2013 01:54 par latitude zero

M’ enfin mais c’est comme ça une marionnette !

On lui fait dire tout et son contraire. Et c’est justement pour ça qu’il est président.

A cette époque il se devait de paraitre plutôt à gauche dans ses discours.

Quand le Front de Gauche montait dans les sondages, panique chez les oligarques, alors on lui a dit « mon ptit François , avant la campagne présidentielle tu as fait beaucoup d’efforts en perdant tes kilos pour avoir l’air plus énergique, c’est bien, mais ça suffit pas, maintenant tu vas dire « mon ennemi c’est la finance » et on va faire ressortir ton « j’aime pas les riches » , bien ça, super !! »
Ca c’était osé , tellement osé qu’il a pris peur et s’est précipité à la City pour dire « non j’déconne c’est un fake » .

Pour LE faire élire il était dans le rôle du dangereux révolutionnaire, version soft quand même pour ne pas effrayer, dans le style « le changement c’est maintenant », sous entendu la révolution c’est maintenant.

MAIS ce qui compte MAINTENANT c’est bien qu’il soit aux ordres non ?

Regardez attentivement la photo ; on voit bien les 2 ficelles qui agitent ses bras dans les ornements derrière.

Ah ils doivent bien se marrer !

03/09/2013 06:11 par Quidam

@ Dwaabala

En 1991 le parlement avait eu la possibilité de voter avant qu’aucune décision ne soit prise, c’est toujours ça ! Si la représentation nationale n’a pas fait le bon choix c’est un autre problème & cela ne serait ni la première fois ni la dernière ...

Ce qui est problématique aujourd’hui c’est d’une part qu’un seul homme puisse prendre la décision et d’autre part - & a fortiori - que les preuves invoquées n’en sont manifestement pas, personne ne nie que des gaz de combat aient été utilisées (même pas les Syriens, les Iraniens ni les Russes) mais personne n’est à même de prouver qui les a utilisées, c’est ce que ne cesse de répéter très pertinemment Sergueï Lavrov.

Les "preuves" US, françaises ou turques n’en sont pas, elles sont bidons, c’est du vent ! (C’est ce que dit en d’autres termes Sergueï Lavrov & il a de toute évidence raison)

Par exemple ils ne sont même fichus de dire quel gaz neurotoxique exactement a été utilisé, ça ferait doucement rigoler un médecin légiste ... c’est comme si l’on affirmait par exemple que quelqu’un a été empoisonné sans pouvoir dire avec quoi, c’est du délire !!!!

03/09/2013 07:57 par AG

Il serait tentant d’envoyer quelque chose dans ce gout-là au locataire de la rue du Fbg St Honoré :

Monsieur le Président, la guerre peut-elle être évitée ? Telle est la terrible question qui se pose.

Face à la détermination américaine de recourir - c’est dit et répété - à bref délai à la force, face au refus des autorités syriennes de transiger, il est vrai que les chances de paix peuvent paraître faibles. A moins que l’on pense que la primauté du droit, que le rôle des Nations unies, que le poids des opinions publiques peuvent l’emporter sur le déchaînement irréfléchi des armes.

Une guerre, surtout lorsqu’elle procède de la communauté internationale elle-même, est un acte grave. Elle ne peut être justifiée que par des motifs impérieux, c’est-à-dire par des dangers majeurs pour la sécurité du monde et par des violations caractérisées du droit international.

Nous sommes pour la paix. C’est notre tradition, notre volonté, notre aspiration.

Aujourd’hui, rien ne justifie la guerre et tout commande de la prévenir, c’est-à-dire de l’empêcher.

Les conditions, nous l’avons dit, ne sont pas réunies.

Aucune preuve irréfutable et solide n’a été apportée que la Syrie ait fait usage de gaz toxiques contre sa propre population. Les inspecteurs de l’ONU doivent pouvoir bénéficier du temps nécessaire. Aujourd’hui, Ban Ki-Moon a fixé un calendrier et annoncé qu’il avait besoin pour son travail de plusieurs semaines encore.

Pourquoi faire la guerre alors que la Syrie est déjà ravagée par la guerre depuis plus de deux ans et que des pays voisins de la Syrie sont ouvertement parties prenantes au conflit ?

Comment faire admettre qu’une guerre serait nécessaire pour chasser un tyran, Bachar al-Assad, quand tant d’autres sont tolérés voire encouragés ou utilisés dans cette partie du monde ?

Comment faire partager l’objectif d’une intervention militaire au nom du respect du droit international quand des manquements sont aussi relevés au Proche-Orient, dans la totale indifférence de la seule puissance, en l’occurrence les Etats-Unis d’Amérique, qui pourrait se faire entendre dans cette région, notamment de l’entité sioniste ?

Pourquoi, François Mitterrand le demandait déjà en 1991, deux poids, deux mesures ? Pourquoi faudrait-il faire la guerre en Syrie quand ailleurs on essaie de procéder autrement ?

Nous devons poursuivre tous les efforts pour la paix.

La France et les Etats-Unis ont pris des positions belliqueuses, l’ONU ne les ont pas validées, il faut refuser de participer à cette guerre dans le contexte international actuel.

La guerre, si elle se produisait, aurait bien évidemment des conséquences graves sur les populations civiles en Syrie. Elle offrirait à Bachar al-Assad une nouvelle occasion de créer une solidarité morbide dans le cadre d’une tragédie humaine. La guerre déstabiliserait profondément la Syrie, nous le savons, avec un risque d’éclatement et de séparatisme. Elle aurait des effets directs dans la région, avec une possible intervention turque au nord de la Syrie et une réaction des Iraniens dès lors que les chiites pourraient être éventuellement impliqués. Elle risquerait de renforcer les tensions entre Sionistes et Palestiniens, avec, là aussi, la tentation de passer en force. Elle accentuerait la prolifération de la menace terroriste alors que cette guerre prétend précisément la prévenir. Elle consacrerait l’unilatéralisme des Etats-Unis d’Amérique pour décider du sort du monde, c’est-à-dire de la paix ou de la guerre, en fonction des seuls critères, des seuls intérêts de la puissance principale.

Ce qui est en cause, ce n’est pas simplement la fin des violences nécessaire en Syrie, ce n’est pas simplement une négociation souhaitable entre l’opposition intérieure et Bachar al-Assad. Ce qui est en cause, c’est une conception du monde, c’est une forme de régulation des conflits internationaux, c’est le rôle des Nations unies, c’est la primauté du droit.

C’est une véritable bataille pour la paix et pour le droit qui doit être engagée.

Il faut croire en notre capacité de gagner cette bataille-là. On peut, on doit y arriver. C’est ce que disait Gerhard Schröder il y a dix ans.

Nous avons, monsieur le Président, suffisamment de critiques à l’encontre de votre politique économique et sociale pour, aujourd’hui, vouloir vous enjoindre à écouter votre peuple, sur cette question aussi essentielle que la paix ou la guerre, afin d’honorer votre mandat.

La France est forte chaque fois qu’elle est unie sur une ligne claire. Dès lors que vous pourriez aujourd’hui, avec l’appui de l’opinion publique, avec une majorité de Français, défendre la paix, ne vous privez pas de cette chance.

Des foules considérables se sont mobilisées ces derniers jours. Elles se sont mises en marche notamment dans les pays où les gouvernements étaient plutôt enclins à suivre les Etats-Unis d’Amérique : notamment en Angleterre et aux Etats-Unis mêmes.

Cette mobilisation des opinions publiques, cette prise de conscience citoyenne à l’échelle du monde constitue un atout décisif pour la période qui s’ouvre. Désormais, il s’agit de respecter la volonté des peuples.

La France doit refuser l’aventure, la fuite en avant et le déchaînement des passions et des armes.

Monsieur le Président, le droit de veto n’est pas simplement, comme on le dit souvent, une arme de dissuasion, ni une menace, un moyen de chantage ou, pire encore, une agression. Le veto, c’est d’abord une façon de dire non à la guerre préventive. Le veto, c’est le moyen qu’ont utilisé à plusieurs reprises la Russie et la Chine afin de ne pas donner une couverture légale à des interventions militaires illégitimes. Le veto, c’est ne pas fournir le drapeau de l’ONU à une cause qui n’est pas celle du monde, mais celle de l’administration Obama. Le recours éventuel au veto, comprenons-le tous, est un acte logique et légitime des membres du Conseil de Sécurité, dès lors qu’ils considèrent sincèrement qu’une guerre est inutile et dangereuse.

Le moment décisif approche, c’est pourquoi nous vous demandons, monsieur le Président, qu’un autre débat, cette fois-ci avec vote, puisse être prévu au Parlement afin que la représentation nationale puisse faire connaître sa décision.

On nous objectera que le renoncement de la France créerait une rupture irréversible dans nos relations avec les Etats-Unis. Mais ce ne serait pas la première fois dans notre histoire. Souvenons-nous du départ de la France des instances militaires de l’OTAN, en 1966, et de nos contentieux à l’occasion de la guerre du Vietnam. Nous avons toujours réussi, entre alliés, à surmonter ces querelles parce que nos deux pays sont liés par leur histoire, et par des dettes respectives.

En l’occurrence, il ne s’agit pas d’un conflit d’intérêts, ni d’un défaut de solidarité d’un allié à un maître. Nous avons dit notre horreur des attentats du 11 septembre. Il s’agit en fait, bien plus que d’une divergence sur la seule question syrienne, d’une divergence entre nous, Américains et Français sur la conception du monde. Il s’agit d’une divergence sur l’utilisation de la force.

Nous considérons que la conception du monde qu’ont aujourd’hui les Etats-Unis est dominatrice et déstabilisatrice.

La crise syrienne est à cet égard décisive. Si elle se dénoue par la force, le processus, nous le sentons, ne s’arrêtera pas là. De nouvelles crises surgiront et il ne sera pas possible d’arrêter la stratégie américaine à l’échelle de la planète. Si, en revanche, nous obtenons que la crise syrienne se dénoue par la négociation, c’est la communauté internationale, et pas simplement la France, qui en sortira renforcée.

Certes, le rejet par le Conseil de sécurité de toute intervention en Syrie peut ne pas décourager Barack Obama d’intervenir unilatéralement. Mais il sait aussi que son choix sera périlleux, pour l’ouverture même du conflit et surtout pour l’après-guerre. C’est la raison pour laquelle nous devons faire prévaloir le droit.

Reste la question de Bachar al-Assad.

Vouloir la paix n’est pas soutenir son régime. Bachar al-Assad est un tyran - on l’a dit et répété - de la pire espèce, il a tout comme son père confisqué le pouvoir, et bâillonné son peuple.

Il faut donc toujours donner la priorité à la pression, faire en sorte qu’il soit contraint de négocier avec l’opposition intérieure et elle seule.

Sans doute, le mieux serait qu’il parte mais comment proclamer l’ingérence pour chasser un tyran si, au départ, on n’affirme pas la primauté de la justice internationale ?

Mais la crise que nous traversons nous oblige, quelle qu’en soit l’issue, à repenser le rôle des Nations unies.

Les institutions internationales doivent être renforcées. C’est une priorité. C’est la condition indispensable pour la paix, mais aussi pour le développement, pour la stabilité financière et pour la préservation de la planète. Cela exige d’amplifier les moyens et de démocratiser le fonctionnement des institutions internationales.

Face à la stratégie américaine, qui n’est rien d’autre que le retour à l’impérialisme, à l’unilatéralisme, il convient de mettre en place un monde multipolaire. Il faut instaurer un système fondé sur le droit, qui constitue la seule protection du faible contre le fort.

La France doit promouvoir non seulement le droit international mais les institutions internationales, leur capacité d’agir. Elle doit renforcer leurs moyens et, de ce point de vue, la lutte pour une autre mondialisation est inséparable de la lutte pour la paix. De même, nous ne pouvons rester silencieux sur la question du Proche-Orient. Aucune initiative, ces dernières années, n’a été prise. Aucune ouverture de négociation, de discussion, de dialogue n’a été encouragée jusqu’à tout récemment. Aucune pression n’a été exercée, notamment sur l’entité sioniste.

Là encore, monsieur le Président, la France doit jouer son rôle et pas simplement dire aux uns ou aux autres ce qu’ils ont envie d’entendre.

Nous avons, monsieur le Président, des jours difficiles devant nous. Nous vivons un moment important de l’histoire du monde, qui va au-delà de la seule question syrienne. Il s’agit aujourd’hui de refuser de cautionner non pas seulement une guerre, mais une suite de conflits suscités, au nom d’un ordre décidé unilatéralement par une seule puissance. Il s’agit non pas simplement de tenter de dissuader les Etats-Unis d’intervenir en Syrie, mais de régler, par la paix, un problème qui est posé à l’ensemble de la communauté internationale, celui de l’ingérence.

Il s’agit non pas uniquement d’arrêter une crise, mais de préserver la stabilité du monde. En cet instant, l’ONU doit être respecté. La France doit porter son message universel, celui de la paix, du droit, de la justice internationale contre la force. Cette position, nous voulons qu’elle soit respectée jusqu’au bout, sans relâche, sans faiblesse, sans fléchissement. Cette position, celle du peuple français, monsieur le Président, ne variera pas. C’est et ce sera toujours « Non à la guerre ! », et nous souhaitons, au plus profond de notre cœur, que ce soit aussi celle de la France.

Vous ne me tiendrez certainement pas rigueur, monsieur le Président, de vous avoir si grossièrement plagié, vous avouerez que c’était trop tentant compte tenu de la qualité et de la pertinence du texte original et de son caractère d’actualité.

03/09/2013 08:24 par CN46400

Voilà un chef d’oeuvre de duplicité. En effet, on sait aujourd’hui que la position officielle du PS, ici exposée par Hollande, mis du temps pour s’affirmer, certains "éléphants" (Kouchner,Jospin...) étant d’un avis contraire !

03/09/2013 09:18 par Dwaabala

@ Quidam
Il est vrai que dans la dernière décennie du XXe siècle l’approbation, facultative, du Parlement comptait encore, de même que celle de l’ONU et que la dernière fois que la France a déclaré la guerre, ce fut en septembre 1939.
De même qu’au siècle dernier la désapprobation de la rue pouvait provoquer un renouvellement inattendu de ce même Parlement.
Et qu’en 2003, la France ne fit pas partie de la coalition emmenée par les USA, sauf erreur.
Autres temps, autres mœurs, surtout après le quinquennat de N. Sarkozy, dont notre socialiste Président a pris résolument les rails.

03/09/2013 09:56 par rouge de honte

C’est comme en Libye et ça ne les a pas retenu pour bombarder et assassiner des milliers d’innocents.

http://www.elcorreo.eu.org/La-Russie-affirme-avoir-des-preuves-que-les-rebelles-ont-commis-l-attaque-chimique

03/09/2013 10:29 par babelouest

Il s’est relu, là ?

On dit souvent que les politiciens sont des girouettes : pourtant le vent n’a pas cessé de souffler d’ouest en est, c’est bien la girouette qui a pivoté, à l’insu de son plein gré, en connaissance de cause de sa sujétion, ou selon son bon plaisir (cocher la case adéquate).

03/09/2013 11:14 par Quidam

@ Dwaabala

Soit mais vous conviendrez que de 1945 à 2001 - même si dans cette période tout le monde a respecté à peu de chose près les règles de l’ONU - cette dernière n’a pourtant déjà pas spécialement brillé par son efficacité dans la gestion & la résolution des conflits de la planète ... alors si l’on continue à faire comme certains l’ont fait A/C 2002 c’est le souk le plus complet, c’est la loi de la jungle ! Ne pensez-vous pas qu’après les catastrophes qu’ont constitué l’Afghanistan puis l’Irak - toujours pas solutionnées à ce jour & de très loin - tout le monde devrait avoir compris que l’on ne peut plus continuer comme cela ? Or que voit-on se banaliser & se généraliser aujourd’hui sinon ces mêmes pratiques irresponsables, c’est totalement inacceptable & suicidaire ! On ne peut accepter de tels comportements au prétexte qu’ils ont été pratiqués dans la dernière décennies, sinon on aura vite fait d’en revenir à ce qui se pratiquait couramment à l’époque de Gengis Khan !!!! Et si demain la Chine ou la Russie se mettaient eux aussi à agir unilatéralement sans demander l’avis de personne, que pourrait-on leur dire ? Vous pensez qu’avec leurs arsenaux nucléaires apocalyptiques quelqu’un irait s’aventurer à leur tirer les oreilles ?

03/09/2013 12:38 par domino

Le début du texte légitime la guerre en Irak en 91, celle du Kosovo, et de l’Afghanistan après les attentats du 11 septembre.

PUIS JE VOUS RAPPELER que toutes ces guerres ont étés mené sous de fausses accusations !!!!!

Combien de fois il faudra le rappeler !

03/09/2013 12:55 par Abdelkader Dehbi

@ --- Antonio :

Chacun se bat pour ce qui lui manque le plus... Et en l’occurence, "le meilleur de nous tous" - je veux dire le pire d’entre eux - en a tragiquement besoin, pour avoir passé le plus clair de sa carrière, à essuyer les crottes judiciaires de son maître Chirac, durant la longue saison de la Chiraquie...

03/09/2013 13:30 par Adrien Lamprouge

@domino

Tout les LGSien le savent , ce qui compte dans ce texte , c’est la critique même modéré de hollande face à l’impérialisme yankee , et le fait que aujourd’hui c’est un exécutant de Washington tout ce qu’il y a de plus abject .

03/09/2013 17:45 par Dwaabala

@ Quidam
Soit mais vous conviendrez... certes je conviens de tout, et surtout des manipulations de l’ONU par l’impérialisme, à l’époque l’URSS tombait, aucune des résolutions concernant les exactions d’Israël ne sont suivies d’effet par exemple, et de la décision de F. Mitterrand d’aller guerroyer en Irak en 1991, en utilisant le Parlement comme simple chambre d’enregistrement enthousiaste tellement le consensus (hormis l’approbation de JP Chevènement) était grand.

03/09/2013 20:24 par AG

On notera que ce que ne cesse de nous répéter ce bon François Hollande depuis une quinzaine de jours et sans que cela ait l’air de le perturber le moins du monde, c’est qu’aujourd’hui, sous sa présidence, la France est de facto devenue un protectorat américain.

Quand la politique extérieure d’une nation est subordonnée au résultat d’un scrutin d’une assemblée représentative d’un pays tiers, il me semble plus que clair que l’on n’a plus affaire à une nation souveraine mais à un protectorat.

Son prédécesseur avait déjà fait un pas en arrière pour le moins inquiétant en revenant sur la décision historique de Charles de Gaulle en 1966 de se retirer du Commandement intégré de l’OTAN, avec monsieur Hollande il semble plus qu’évident qu’une vitesse supérieure a été enclenchée, en marche arrière bien entendu, et sans que dans toute cette affaire les Français n’aient été consultés sur une question pourtant cruciale sinon même existentielle.

Quand on se souvient que tout ceci s’ajoute à une modification constitutionnelle majeure qui a été opérée au profit la compétence de l’Union Européenne et ceci en dépit d’un refus du peuple français exprimé clairement lors d’un référendum, on comprend bien qu’il n’est plus temps de se contenter de s’en préoccuper, si tant est que l’on puisse encore y remédier.

03/09/2013 23:24 par Dwaabala

@ AG
Je ne sais pas si peu de monde est troublé par le fait que la décision de la France de partir en guerre (enfin... en intervention) soit suspendue au vote du Congrès américain.
Il s’agit d’un rebondissement clownesque dans la manière dont le monarque F. Hollande mène sa politique étrangère. Et cela n’échappe certainement pas à de nombreux citoyens.

04/09/2013 01:54 par Pandore

je ne me suis pas gênée pour publier cet article percutant sur les réseaux sociaux ! mais quelle honte ce type ! j’en suis scotchée !

"Comment faire admettre qu’une guerre serait nécessaire pour chasser un dictateur, Saddam Hussein, quand tant d’autres sont tolérés voire encouragés ou utilisés dans cette partie du monde ?"
Hollande fête le succès des Saoudiens et des Qataris au Maghreb, à qui on ne refuse plus rien quoique leur régime soit aussi totalitaire que le syrien et plus rétrograde"..
Hollande trahison envers les populations maghrébines qui se battent pour leur démocratie et trahison envers nous, peuple français !!. On comprend bcp mieux sa position envers morsi ! a t on le droit de le traiter de nain ???

04/09/2013 10:40 par njama

Le lapsus révélateur de François Hollande !
mais Ouf ! la pravda Le Monde est là pour rattraper le tir

Lu dans lexpress.fr/actualités 04/09/2013
Marie Simon dit :
07h50 :
« La menace ne cessera pas tant que le régime de Bachar el-Assad sera en place.{{}} » En affirmant cela mardi en conférence de presse, François Hollande a donné l’impression que le « but de guerre » se déplaçait : il ne s’agirait donc plus de « punir » Damas après l’utilisation d’armes chimiques contre la population syrienne, mais de renverser le régime ?

Ce mercredi matin, François Bayrou sur iTélé, et d’autres figures politiques, s’en alarment.

Le président de la République, lui, clarifie les choses dans une interview accordée au Monde : « Il ne s’agit pas de renverser le dictateur syrien ». « Je ne suis pas favorable à une intervention internationale qui viserait à »libérer« la Syrie ou à renverser le dictateur, mais j’estime qu’un coup d’arrêt doit être porté à un régime qui commet l’irréparable sur sa population », précise-t-il.

04/09/2013 11:17 par pandore

Rafraichissons la mémoire de notre Président !!
Mais c’est l’Axe du bien évidemment et dans ce cas, cramer de l’algérien c’était pour la bonne cause ! 1 million d’algériens brulés au napalm, çà en dit long sur la trame qu’on ne cesse de reproduire quand çà arrange !
Usage du Napalm en Algérie par la France - Témoignages de Germain CHAMBOSTE et Michel PERCHENET, pilotes bombardiers, ayant aussi participé au bombardement de Sakiet-Sidi Youssef.

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=HFZ2UKKvejE

04/09/2013 11:18 par AG

Vraiment Dwabala ? Si de nombreux citoyens avaient effectivement conscience de ce type de dérives pernicieuses, pourquoi les Français ne cessent-ils de porter au pouvoir ceux qui piétinent leurs intérêts et ceux de leur pays ? Il n’y a pas eu de putsch en France ces dernières cinquante années que je sache et je n’ai pas le souvenir qu’il y ait eu des millions de protestataires dans les rues.

04/09/2013 12:22 par Quidam

@ njama

Heu ... désolé mais pour la clarification j’ai du mal, le distinguo sémantique entre renverser la tête d’un régime et porter un coup d’arrêt à un régime m’échappe quelque peu ...

Porter un coup d’arrêt aux exactions d’un régime, je comprendrais déjà mieux mais est-ce en faisant de la Syrie un champ de ruines - ce qui est déjà fait pour un bon tiers - que l’on en fera un Disney Land ?

Les mercenaires des monarchies obscurantistes qui ravagent déjà le pays et martyrisent ses habitants ne m’ont pas donné l’impression de vouloir y jouer le rôle de Mickey mouses ...

04/09/2013 22:17 par Loulou

Un gouvernement de faquins et de larbins. Voilà ce qui gère la France ou ce qu’il en reste. Des caniches qui n’ont pas levés le petit doigt au Rwanda et qui font les pleureuses à partir de documents invérifiables en Syrie. Normal, la France n’a plus d’homme d’Etat depuis fort longtemps. Ces pleutres conduisent le pays en recul constant au chaos. La France est devenue un pays en voie de sous développement.

05/09/2013 07:37 par calamejulia

Cela s’est déjà vu (!) qu’un type qui n’avait pas la tête de l’emploi montre qu’à l’usage du
pouvoir il avait les moyens d’assumer...mais cela devait être dans les temps immémoriaux
et depuis on a brûlé des bibliothèques ! Et je persiste et signe que le Mali a été un coup
d’essai pour montrer à Samiledroneenkit que la France avait des hommes et du matériel
capables de seconder une toute autre action.
Ainsi on arrête en politique républicaine de faire des augmentations à tour de bras pour
un fétu de paille et autres imbecillités, on attend sereinement que les gosiers s’enflamment
pour les municipales, et pendant ce temps on organise des G 20 où paraît-il les respectifs
présidents russe et étatsunien ne se rencontreront pas ! On nous prendrait pas pour
des billes ?

05/09/2013 16:58 par do

Hollande sera passible du tribunal international de la Hagues s’il attaque la Syrie sans mandat de l’ONU car à la différence des USA la France a signé le traité, et les juges de la Hagues, embarrassés de n’avoir jusqu’ici poursuivi que des Africains, n’attendent que ça, semble-il...
http://www.palestinechronicle.com/francois-hollande-and-the-icc/#.UigtvsZSgS8

05/09/2013 18:01 par zine

Bon, et si je vous disais que les socialistes me dégoûte au plus au point ? Ils avaient pas le droit de me faire cela. D’abord, moi, je croyais à leurs bobards : paix dans le monde, égalité de traitement, justice, non ingérence, humanisme, etc, etc ... !!! Et là, vlan, d’un coup, tout mes idéaux qui s’envolent ! Le coup de la Syrie, j’en reviens pas !!! Déjà, j’avais des doutes : leurs mutismes face au massacre des palestiniens, leur parties pris sur les sujet internationaux, leur double langage ... mais, telle une sangsue, je m’accrochais. Des années à voter socialistes, comme ça, par conviction au début et aussi, de plus en plus, par habitude ... Et puis Hollande est arrivé. Bon, je me suis dit : "allez, ce type, on n’attend rien de lui donc impossible d’être déçu !!! Aie, incroyable mais vrai, du rien, du vide sidéral, il est possible d’être déçu !!! ... Preuve qu’il y a toujours pire ... Alors, cette fois-ci, les socialistes, je vous dis bye-bye. Sans regret, pour moi, c’est fini votre baratin !!!

05/09/2013 18:11 par zine

François Hollande : "« La menace ne cessera pas tant que le régime de Bachar el-Assad sera en place. ». Le gros poupon a oublié de nous préciser de quelle menace il s’agissait et pour qui ? C’est pas pour la France car nous n’avions pas été menacés par la Syrie avant les velléités de Hollande. C’est pas pour le pauvre peuple syrien car à ce moment, pour beaucoup, la menace vient aussi des rebelles. Donc, la menace pour qui, Mr Hollande ??? Pour Israël ??? Et t’ose pas nous le dire, gros bouffon !!!!

05/09/2013 18:43 par legrandsoir

car nous n’avions pas été menacés par la Syrie avant les velléités de Hollande

Pouvez-vous nous dire où/quand la Syrie a "menacé" la France ?

05/09/2013 19:06 par Quidam

@ LeGrandSoir

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Non ?

05/09/2013 19:21 par zine

Désolé, j’ai cru comprendre en lisant quelques titres que la Syrie avait menacé la France !!!

05/09/2013 21:17 par legrandsoir

nous y voilà. Vous avez lu des titres. Nous aussi. Mais vous aurez beaucoup, beaucoup de mal à trouver une menace de la Syrie contre la France. Ca y’est ? Vous comprenez maintenant comment ça fonctionne ?

05/09/2013 20:07 par Quidam

zine

Désolé, j’ai cru comprendre en lisant quelques titres que la Syrie avait menacé la France !!!

C’est tout simplement faux !

Vous choisissez très mal vos lectures ...

05/09/2013 21:24 par calamejulia

Comment ? La Syrie a menacé la France et personne ne m’a prévenue ?
Où puis-je me renseigner ? ,-)

05/09/2013 23:14 par AG

Non Quidam ! Celui là c’est Don Obama, l’autre c’est le petit gros sur une mule.

06/09/2013 14:02 par Quidam

De mieux en mieux !!!!

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Quand le choses ne se déroulent (vraiment) pas tel qu’on le souhaiterait que reste à faire ?

Eh bien affabuler bien sûr !!!!

06/09/2013 15:56 par Quidam

Allez, une dernière pour la route juste pour le fun ! ;-)

waronterror-40b399a.jpg

Lustucru ?

"War on Terror !" version Manuel von Vals, lui qui se félicitait à demi-mots pourtant il y a quelques jours qu’une centaine de vaillants combattants (islamistes radicaux) français participeraient au "Djihad" en Syrie !

Que nenni voyons ! L’ordre "socialiste" règne, & la paire de malheureux Mohamed & autres Mamadou qui a sauvagement braqué le chiche-kebab du coin de la rue sera impitoyablement châtiée que diable !

Ah ... si ces torchons putrides de Libération & du Monde n’existaient pas que nous resterait-il dans ce monde de brutes pour rire ?

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