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Thème : Irak

Les tortionnaires étasuniens d’Irak, élèves des militaires colonialistes français de la guerre d’Algérie

Henri ALLEG
Interview d’Henri ALLEG par Néstor KOHAN et Rémy HERRERA réalisée à Serpa (Portugal) le 26 septembre 2004 – inédit en français – Henri Alleg (Harry Salem, né à Londres en 1921, mort à Paris en 2013), journaliste et auteur de nombreux ouvrages – dont La Question, livre paru en 1958 et immédiatement censuré, car dénonçant la torture durant la guerre d’Algérie –, a été directeur du journal Alger Républicain, l’une des voix qui appuyèrent les luttes du peuple algérien pour son indépendance nationale et sa transition socialiste. Question de Néstor Kohan et Rémy Herrera : Les photographies de tortures infligées par les militaires étasuniens à des prisonniers irakiens à Abou Ghraib ont récemment [à l’époque : 2004] parcouru le monde. Un scandale similaire a eu lieu sur la base militaire de Guantánamo que les États-Unis occupent à Cuba. Les militaires français de la guerre d’Algérie ont-ils été les maîtres de ces tortionnaires étasuniens d’Irak ? Réponse d’Henri Alleg : Oui. Les (…) Lire la suite »

Sanna Marin, la Fondation Blair et l’invasion de l’Irak

Piccolo NOTE
« Le 24 février, la Russie a lancé une guerre d’agression contre L’Ukraine. L’attaque impitoyable de la Russie constitue non seulement une violation des principes fondamentaux de la sécurité européenne, mais aussi de la Charte des Nations Unies et, plus généralement, du droit international et des droits humains ». C’est ainsi que pontifiait le premier ministre finlandais de l’époque, Sanna Marin, lors d’une intervention au Parlement, le 16 mai 2022, dans laquelle elle expliquait les raisons pour lesquelles son pays devait adhérer à l’Alliance Atlantique. « Si la Russie l’emportait, c’est comme si elle envoyait le message qu’on peut le faire, elle envahirait un autre pays, et puis un autre encore », déclarait-elle devant une autre institution avec la même solennité désolée. La starlette de la politique finlandaise, qui s’est élevée à la gloire internationale grâce à ses charmes et à l’entreprise consistant à faire entrer la Finlande dans l’OTAN, outre quelques vidéos festives (…) Lire la suite »

Comment les États-Unis contrôlent les gouvernements irakiens

Hussein ASKARY

Passé sous silence : Le président étasunien continue de contrôler tous les revenus pétroliers irakiens, décision qui remonte à 2003. C'est ainsi que les États-Unis contrôlent les gouvernements irakiens et l'élaboration de ses politiques !

Contexte : Depuis 2003, le gouverneur colonial américain Paul Bremer a décidé que tous les revenus pétroliers irakiens (qui ont été placés sous le Fonds de développement pour l'Irak (DFI) dans la résolution 1483 du Conseil de sécurité des Nations unies) seraient transférés sur un compte de la Réserve fédérale américaine à New York en dollars américains et non à la Banque centrale irakienne. La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies ne précise pas où l'argent doit être déposé ni où le DFI doit être situé, mais elle indique clairement que le compte [sera détenu par la Banque centrale irakienne.http://unscr.com/en/resolutions/1483]. Plus tard dans l'année, le président George W. Bush a signé le décret 13303 intitulé « Protection du Fonds de développement pour l'Irak et de certains autres biens dans lesquels l'Irak a un intérêt », ce qui signifie que le président des EU est désormais propriétaire de l'argent irakien. Tous les présidents des États-Unis ont poursuivi (…) Lire la suite »

La réinitialisation de l’Axe du mal à l’occasion du vingtième anniversaire de l’invasion de l’Irak

Caitlin JOHNSTONE

Ces derniers jours, la classe politico-médiatique occidentale a soudainement ressuscité la formule de « l’Axe du mal » pour faire référence à l’intimité croissante entre la Russie et la Chine, juste à temps pour le 20ème anniversaire de l’invasion de l’Irak.

Sean Hannity, célèbre « pompom boy » de la guerre en Irak, semble avoir donné le coup d’envoi la semaine dernière en déclarant dans son émission qu’« un nouvel axe du mal est en train d’émerger » entre la Chine, la Russie et l’Iran, un slogan qui a depuis été repris de nombreuses fois cette semaine. Mardi, l’ancienne ambassadrice aux Nations unies Nikki Haley a déclaré à Fox News que Vladimir Poutine et Xi Jinping sont « deux dictateurs qui ont déclaré être des partenaires illimités », affirmant que « c’est le nouvel axe du mal, avec l’Iran comme partenaire junior (1) ». Mardi également, le représentant Mike Lawler a tweeté : « La rencontre de Xi avec Poutine à Moscou est très préoccupante et met en évidence les menaces croissantes posées par ce nouvel axe du mal ». Jeudi, il a tweeté : « Nous avons affaire à un nouvel axe du mal et l’incapacité à arrêter Poutine en Ukraine aura des implications considérables, alors que la Russie s’enfonce davantage en Europe de l’Est et que la (…) Lire la suite »

De l’horreur à s’identifier au « camp du Bien » selon les normes occidentales

Daniel VANHOVE

Il est des dates-anniversaires dont on aimerait bien ne jamais se souvenir. À moins qu’elles ne permettent de dénoncer un atroce et impardonnable crime. Ces jours-ci marquent celui de l’intervention des États-Unis en Irak, il y a 20 ans. Non contents de leurs sanctions meurtrières – personne n’oubliera les propos de M. Albright justifiant leur application au nom des « valeurs » occidentales, malgré la mort de près de 600 000 enfants privés de médicaments – le monde entier sait aujourd’hui que cette intervention avait comme prétexte un mensonge grossier de la part des plus hautes autorités étasuniennes en la personne du secrétaire d’État Colin Powell et sa fiole devant les instances de l’ONU, censée contenir des produits hautement toxiques détenus en quantité industrielle par le gouvernement du président Saddam Hussein et qualifiés d’Armes de Destruction Massives (ADM) par ceux-là mêmes qui allaient incendier le pays à l’aide de leur arsenal dévastateur.

Dans la certitude de leur suprématie hégémonique, les États-Unis flanqués de leurs alliés tout aussi complices, se sont lancés dans la destruction systématique de tout un pays. Aucun mot ne pourra dire ni traduire l’horreur que les habitants ont enduré depuis. Sans même compter le nombre exact des victimes – qui s’embarrasse en Occident d’un décompte précis dès lors que ces pays nous sont présentés comme « barbares » – la majorité de ses citoyens ont tout perdu. Et le pays a été, comme promis par les funestes promoteurs de ces crimes, ramené à l’âge de pierre. Voyez notre suprématie s’étaler dans toute sa splendeur, et tentez de ressentir et comprendre le regard de ces enfants traumatisés à jamais, en imaginant que ce seraient les vôtres. La France de l’époque, quelque peu esseulée parmi les pays occidentaux, avait dénoncé ce recours délibéré à la force, dès lors qu’aucune preuve probante n’avait pu conclure aux affirmations de Washington. Le ministre des Affaires étrangères, (…) Lire la suite »

Je veux que les Américains qui nous ont fait du mal nous rendent nos droits (Tricontinental)

Vijay PRASHAD
Chers amis, Salutations du bureau de Tricontinental : Institute for Social Research. Le 12 juillet 2007, deux hélicoptères américains AH-64 Apache ont tiré des coups de canon de 30 millimètres sur un groupe de civils irakiens dans Nouveau Bagdad. Ces tireurs de l'armée américaine ont tué au moins une douzaine de personnes, dont le photographe de Reuters Namir Noor-Eldeen et son chauffeur Saeed Chmagh. Reuters a immédiatement demandé aux États-Unis de mener une enquête sur ce meurtre. Au lieu de cela, le gouvernement américain lui a servi la version officielle selon laquelle des soldats de la compagnie Bravo, 2-16e d'infanterie, avaient été attaqués par des tirs d'armes légères dans le cadre de leur opération Ilaaj dans le quartier d'al-Amin al-Thaniyah. Les soldats ont fait appel à des frappes aériennes, qui sont arrivées et ont nettoyé les rues des insurgés. Reuters ayant appris que les hélicoptères avaient filmé l'attaque, le média a demandé la vidéo à l'armée américaine. Les (…) Lire la suite »

L’agriculture irakienne récolte les mauvaises graines de l’ingérence des États-Unis

Farah HAGE-HASSAN

Les effets toxiques de l'ingérence et de l'échec des politiques américaines affectent encore aujourd'hui le secteur agricole irakien.

« Vous avez menti ! » Hurlait Mike Prysner, ancien combattant de l'armée des États-Unis, dans l'amphithéâtre pendant un discours de George W. Bush ; le traumatisme perdure et résonne encore aux oreilles de millions d'Irakiens et d'Américains près de deux décennies plus tard. De l'invasion à grande échelle sous le prétexte de renverser Saddam Hussein à l'insurrection d'ISIS, l'Irak a été rongé par des guerres et des destructions sans fin. Cette invasion et les interventions incessantes ont aggravé la marginalisation de certains secteurs de la société irakienne et ont causé l'effondrement intérieur de l'état irakien sous le sectarisme et la violence. Les effets durables des politiques étasuniennes sont particulièrement présents dans les séquelles du secteur agricole, entre autres. Les agriculteurs de tout le pays continuent d'être déplacés et le doute plane sur les capacités environnementales de l'Irak et l'avenir du développement agricole. L'invasion étasunienne L'un des (…) Lire la suite »

La Turquie accusée d’une attaque chimique sur un camp de réfugiés au Kurdistan irakien (Morning Star)

Steve Sweeney
La TURQUIE a été accusée aujourd'hui d'avoir utilisé des armes chimiques dans le bombardement du camp de réfugiés de Maxmur au Kurdistan irakien, lundi, alors que des appels à une enquête internationale ont été lancés. Quelque 80 autres sites ont également été visés, notamment le camp de réfugiés du Sengale et les positions présumées du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans les montagnes du Qandil. Ces attaques marquent une nouvelle offensive majeure de l'État turc contre le PKK sous le nom de code "Operation Claw Eagle". D'autres frappes aériennes ont été lancées mercredi, les forces spéciales turques faisant vraisemblablement des incursions dans le nord de l'Irak. En début de semaine, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a qualifié la dernière offensive turque de "préoccupante". "Les frappes représentent une attaque contre la souveraineté irakienne et se déroulent sans coordination avec le gouvernement de Bagdad", a-t-il déclaré, (…) Lire la suite »

"Tout n’était que mensonges" : comment l’armée américaine a couvert l’assassinat de deux journalistes en Irak (The Guardian)

Paul Daley

L’ancien journaliste de Reuters Dean Yates était responsable du bureau de Bagdad lorsque ses collègues irakiens Namir Noor-Eldeen et Saeed Chmagh ont été tués. Une vidéo de WikiLeaks intitulée "Collateral Murder" (Meurtre collatéral) a ensuite révélé les détails de leur mort

Malgré les innombrables propos de l'armée américaine sur l'assassinat des journalistes irakiens de Reuters Namir Noor-Eldeen et Saeed Chmagh, leur collègue Dean Yates en a deux à lui : "Tout n'était que mensonges ." L'ancien chef du bureau de l'agence Reuters à Bagdad en a également encrés sur son bras - une déclaration permanente sur la façon dont ces mensonges "m'ont foutu en l'air", alors qu'il a d'abord blâmé Namir - injustement - et ensuite lui-même pour les meurtres. Le tatouage sur son épaule gauche est un ruban vert bouclé portant les mots "Iraq, Bali et Aceh". Aux points opposés du ruban sont inscrits PTSD et Fight Back, Moral injury et 12 juillet 2007. L'expérience de Yates lors des attentats à la bombe de Bali en 2002 et du tsunami du lendemain de Noël en 2004 a été à l'origine de son stress post-traumatique, mais le 12 juillet 2007 est le jour qui a changé irrévocablement sa vie - tout en mettant fin violemment à celle de Namir et de Saeed. C'est aussi le jour qui (…) Lire la suite »

Moins de 3 mois après l’assassinat de Soleimani, les États-Unis contraints d’évacuer 3 bases en Irak (The Independent)

Robert FISK

24 mars 2020. Au Moyen-Orient, Trump parle de « repositionnement » de ses troupes. Qu’il aie au moins le courage de parler de « retraite », sinon de « débâcle » ! La Maison Blanche n’a pas le temps de s’occuper de l’Irak et de l’Afghanistan : elle a une autre guerre primordiale sur les bras, celle contre le coronavirus. Peu de gens peuvent oublier les paroles de l’assistant du gouvernement de Tony Blair quelques heures après la destruction du World Trade Center le 11 septembre 2001 : « C’est une très bonne journée pour sortir tout ce que nous voulons enterrer », a écrit Jo Moore. Donald Trump pensait évidemment la même chose.

Au Moyen-Orient, Trump parle de « repositionnement » de ses troupes. Qu’il aie au moins le courage de parler de « retraite », sinon de « débâcle » ! La Maison Blanche n’a pas le temps de s’occuper de l’Irak et de l’Afghanistan : elle a une autre guerre primordiale sur les bras, celle contre le coronavirus. Peu de gens peuvent oublier les paroles de l’assistant du gouvernement de Tony Blair quelques heures après la destruction du World Trade Center le 11 septembre 2001 : « C’est une très bonne journée pour sortir tout ce que nous voulons enterrer », a écrit Jo Moore. Donald Trump pensait évidemment la même chose. Alors que la pandémie de coronavirus envahit l’Amérique, il a ordonné aux troupes américaines d’abandonner trois bases militaires vitales en Irak pour leur éviter de subir de nouvelles attaques de combattants chiites irakiens soutenus par l’Iran. Trump s’est toujours vanté de la nécessité du retrait de troupes ; mais là, il s’agit bel et bien d’une retraite. La ligne (…) Lire la suite »