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Nous intervenons dans les élections d’autres pays depuis plus d’un siècle (Boston Globe)

Le Président du Chili Salvador Allende salue ses partisans à Santiago quelques jours après son élection en 1970. Sa voiture est escortée par le Général Augusto Pinochet.

Tout Washington est scandalisé, tandis que les membres du Congrès rivalisent entre eux pour diaboliser la Russie à cause de sa supposée ingérence dans les récentes élections présidentielles américaines. « Toute intervention étrangère dans nos élections est absolument inacceptable », a déclaré Paul Ryan, le Président de la Chambre des représentants. Le comportement des russes, selon d’autres députés, représente une « attaque contre nos principes fondamentaux démocratiques » qui « devrait alarmer tous les Américains », parce qu’ils « frappent au cœur de notre société libre. » Cet éclat de vertueuse indignation serait plus facile à gober si les Etats-Unis n’avaient pas eux-mêmes pris l’habitude chronique d’intervenir dans les élections à l’étranger.

Sur une période d’un peu plus d’un siècle, les leaders américains ont utilisé toute une variété d’outils pour influencer les électeurs dans des pays étrangers. Nous avons choisi des candidats, les avons conseillés, financé leurs partis, conçu leurs campagnes, corrompu les médias pour les soutenir et menacé ou calomnié leurs rivaux.

L’une de nos premières opérations pour façonner le résultat d’une élection étrangère s’est déroulée à Cuba. Après que les notre pays ait aidé les rebelles à renverser les Espagnols en 1898, nous avons organisé une élection présidentielle, recruté un candidat pro-américain et empêché d’autres candidats de se lancer contre lui. Deux ans après, après que les Etats-Unis aient annexé Hawaï, nous avons mis en place un système électoral qui niait le droit de suffrage à la plupart des indigènes Hawaïens, assurant ainsi que seuls des candidats pro-américains pourraient être élus.

Durant la Guerre Froide, influencer les élections étrangères était une des priorités absolues pour la CIA. Une de ces premières opérations majeures a consisté à assurer qu’un parti proche de nous gagne les élections de 1948 en Italie. Il s’agit s’une opération incluant divers stratagèmes comme encourager les italo-américains à envoyer des lettres à leurs familles [en Italie] pour les prévenir qu’il n’y aurait plus d’aide des Etats-Unis si le mauvais parti gagnait les élections. Encouragée par son succès en Italie, la CIA a rapidement commencé à s’occuper d’autres pays.

En 1953, les Etats-Unis ont dégoté un ex-fonctionnaire vietnamien qui avait vécu dans des séminaires catholiques dans notre pays, et se sont arrangé pour le faire arriver à la présidence du Vietnam du Sud, nouvellement créé. Il était supposé rester deux ans à ce poste, le temps que des élections aient lieu, mais quand il devint claire qu’il les perdrait, les élections furent annulées. « Je pense que nous devrions le soutenir sur ce point », dit le Secrétaire d’Etat américain. La CIA mis en place ensuite un plébiscite favorisant notre homme. Il était interdit de faire campagne contre lui, 98.2% des électeurs approuvèrent son gouvernement, l’ambassadeur américain dit du plébiscite que c’était un « succès retentissant ».

En 1955, la CIA a donné 1 million de dollars a un parti pro-américain en Indonésie. Deux ans plus tard, les Etats-Unis ont aidé un homme politique ami de notre pays à devenir président du Liban en finançant les campagnes de ses soutiens pour le Parlement. « Pendant la période électorale, je me suis rendu régulièrement au palais présidentiel avec un attaché-case rempli de livres libanaises », écrirait plus tard un agent de la CIA. « Le président insistait pour s’occuper de chaque transaction personnellement ».

Notre intervention dans les élections libanaises a provoqué des protestations de la part de ceux qui croyaient que seuls les citoyens Libanais devaient s’occuper du futur de leur pays. Les Etats-Unis ont envoyé des troupes au Liban pour supprimer ce sursaut de nationalisme. C’est plus ou moins ce qui se passa en République Dominicaine, qui fut envahie en 1965 après que les électeurs aient choisi un président que nous considérions inacceptable. Notre intervention dans les élections chiliennes de 1964 fut plus discrète ; elle consista à financer clandestinement nos candidats préférés et à payer des journaux et des radios pour déformer les informations de façon à las favoriser.

L’élection chilienne suivante, en 1970, dona lieu à une des interventions américaines les plus poussées. La CIA et d’autres agences gouvernementales ont utilisé une variété de moyens de pressions pour éviter que le Congrès du Chili confirme la victoire d’un candidat présidentiel socialiste. Cette opération inclut l’envoi d’armes à des conspirateurs qui, quelques heures après les avoir reçues, assassinèrent le Commandant de l’armée chilienne, qui avait refusé de mener une révolte contre la démocratie. Son assassinat n’empêcha pas l’accession au pouvoir du candidat auquel nous nous opposions, mais les Etats-Unis punirent continuellement le Chili pendant les trois années suivantes jusqu’à ce les militaires mènent un coup d’Etat mettant ainsi fin à un gouvernement démocratique. Un officier américain affirma que l’intervention au Chili était devenue nécessaire à cause de « la stupidité de son propre peuple », qui avait voté pour un candidat auquel nous nous opposions.

Parmi plusieurs opérations de la CIA orchestrées pour influencer des élections dans le Proche-Orient, une menée en 1975 aida à élire un premier ministre en Israël, dont la politique plaisait aux Etats-Unis. En Amérique centrale, intervenir dans les élections est une habitude encore plus ancienne. En 1984, la CIA a recruté un économiste pro-américain pour l’élection présidentielle du Nicaragua, et quand il devint claire qu’il allait perdre, elle le retira de la campagne tout en se lamentant du manque de liberté démocratique au Nicaragua. En 2009, les Etats-Unis ont encouragé un coup d’Etat des militaires qui éjecta du pouvoir le président du Honduras, et approuva ensuite une nouvelle élection dans laquelle celui-ci n’avait pas le droit de participer.

L’intervention américaine la plus récente dans les affaires politiques d’un pays étranger est certainement celle d’Ukraine. En 2014, alors que les manifestants se rassemblaient pour renverser leur gouvernement, une haute fonctionnaire du Département d’Etat est apparue dans la foule pour encourager la révolte. Elle a été surprise alors qu’elle disait à un assistant quel politicien ukrainien était l’homme que les américains avaient choisi pour être le prochain leader, affirmant que les Etats-Unis se chargeraient de provoquer cette situation. Quelques semaines plus tard, « notre homme » devint le premier ministre, déclenchant une crise qui se termina avec l’intervention militaire russe.

Condamner l’ingérence dans les élections étrangères est parfaitement raisonnable. Cependant, tous ceux qui hurlent hypocritement contre les Russes à Washington préfèrent fermer les yeux sur certains chapitres de l’histoire.

Stephen Kinzer

Stephen Kinzer est un journaliste américain, correspondant en Amérique centrale dans les années 80, responsable du bureau du New York Times à Berlin (1990-1996) puis à Istanbul (1996-2000). Il est membre du Watson Institute for International and Public Affairs de la Brown University (Etats-Unis), et auteur du livre « Le vrai drapeau, Roosevelt, Mark Twain, et la naissance de l’Empire Américain » (publication prochaine). Sur Twitter @stephenkinzer.

Traduit par Luis Alberto Reygada pour Le Grand Soir
la.reygada@gmail.com
Twitter : @la_reygada

 https://www.bostonglobe.com/ideas/2017/01/08/been-hacking-elections-for-more-than-century/okjziXPQDiegx53ABtpUOO/story.h
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COMMENTAIRES  

13/01/2017 23:38 par Pierre M. Boriliens

Bonsoir,

A force de répéter que les Etats-Unis ont toujours fait la même chose que ce qui est reproché à la Russie, on va finir par admettre subrepticement la "culpabilité" de celle-ci. Alors qu’il n’y en a toujours aucune preuve évidente...
Je trouve qu’on devrait plus se méfier de ces arguments qui semblent sortir d’une cour de maternelle...

14/01/2017 09:56 par legrandsoir

Variante : si les Etats-Unis le font régulièrement sans être "coupables", la Russie ne peut pas être "coupable" non plus. (L’article est écrit par un étatsunien pour des étatsuniens)

14/01/2017 09:58 par Beyer Michel

Tout cela n’et pas nouveau, comme l’explique très bien l’auteur de cet article. L’interférence des USA dans le processus des élections est une constante. Dans les années 70/80, devant le "danger" de ministres communistes, en France et en Italie, CIA et gouvernement américain ne se sont pas gênés. Mitterrand su les calmer en prédisant la perte de 3 millions d’électeurs pour le PCF, à son profit bien sûr. Pronostic confirmé....
Donc, constante....comme est une constante, la russophobie qui a plus de 1000 ans d’existence, comme l’explique Guy Mettan , dans son livre aux éditions "Des Syrtes" : "Une guerre de 1000 ans, la russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne". Sans déflorer le contenu de ce livre, cette campagne est basée sur des "faux" qui sont devenus des "vérités" au cours des siècles.
La poutinophobie n’est que le corollaire de cette russophobie. Sans faire injure à Vladimir Poutine, qui me semble posséder une intelligence largement au-dessus de la moyenne, ce serait "Tartempion" nous aurions la tartempionphobie comme corollaire.
Nous avons une Russie, avec son président Vladimir Poutine, qui se dresse devant les prétentions hégémoniques des USA. Nous aurions une Russie couchée, en plus de la haine, nous aurions le mépris pour le peuple russe.
Je tiens à féliciter Mme Fanny Ardant pour sa réplique aux "journaleux" d’Arte :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article152988

14/01/2017 10:22 par N.

Bonjour.

Enfin, un article rappelant que la Maison Blanche s’ingère dans les affaires des autres, en cachette.
Je me souviens que cela était dit avec des pays de l’Amérique centrale et du sud. Genre coups d’état militaires financés par Elle.

Il me semble que c’est ce que V.P leurs reproche sans cesse.
Cf aussi des articles sur le nombre de jours de guerres des Usa par rapport au nombre de jours de son existence. Hallucinant !

Cette info avec l’Italie m’intéresse.

« Une de ces premières opérations majeures a consisté à assurer qu’un parti proche de nous gagne les élections de 1948 en Italie.

Encouragée par son succès en Italie, la CIA a rapidement commencé à s’occuper d’autres pays. »

« Wikipédia.

Les élections générales italiennes de 1948 furent les secondes élections démocratiques au suffrage universel tenue en Italie, après l’élection de l’Assemblée constituante, qui rédigea et adopta la constitution italienne. Elles eurent lieu le 18 avril 1948 et se soldèrent par une nette victoire de la Démocratie chrétienne face au Front démocratique populaire, la coalition formée par le Parti communiste et le Parti socialiste. »

Mes parents ont dû immigrer d’Italie en 1949, appel aux travailleurs étrangers.
Donc, selon cet article, le parti proche de leurs intérêts a été la Démocratie chrétienne !
De là, à spéculer des associations avec les pouvoirs occultes du Vatican et des Jésuites ( divers sites de réinformations), y’a pas photoshops !

Pertinent ou moins, il y a la couverture de The Economist pour 2017, et ses cartes du tarot.
Carte 1 : la foudre s’abat sur une tour, d’un côté les "rouges" et de l’autre "les catholiques", plus un document sortant de la tour.
Je distingue les croyants chrétiens et le Vatican.
Carte 2 : D.Trump assis sur la planète....dans 1 semaine.

« Tous les chemins de réinformations mèneraient-ils à Rome ? »

14/01/2017 11:08 par macno

Entièrement d’accord avec Pierre M. Boriliens : « A force de répéter que les États-Unis ont toujours fait la même chose que ce qui est reproché à la Russie, on va finir par admettre subrepticement la "culpabilité" de celle-ci. Alors qu’il n’y en a toujours aucune preuve évidente... »
Mais ce rappel des "non interventions" américaines est quand même salutaire...
Cette histoire risque d’être bien plus grave qu’il n’y paraît : La déclaration de guerre des néocons contre Trump
http://lesakerfrancophone.fr/la-declaration-de-guerre-des-neocons-contre-trump
De toute évidence cette histoire fait encore partie des "inside Job" américains, décidément on ne va jamais en sortir...

14/01/2017 11:33 par macno

« Reste que là où la chose devient savoureuse, c’est que ce faisant la CIA a déclaré la guerre au FBI qui, lui, avait tout fait durant la campagne pour flinguer la candidature d’Hillary-la-démente. »
Le Bloc atlantiste au bord de la crise de nerfs :
http://www.entrefilets.com/Systeme_au_bord_de_la_crise_de_nerfs.html
Les "différents" entre le FBI et la CIA ne sont pas nouveaux, ils datent au moins depuis le 11.9 d’une certaine année, mais un cochon n’y retrouverait pas ses petits...

14/01/2017 19:21 par depassage

Cette article ne me fait ni chaud ni froid. S’adressant à un public américain le moins ouvert sur le monde, il est audacieux et pertinent. Comme je n’ai jamais été un partisan d’une démocratie libérale qui assoie un système du même nom, ni pour la dictature libérale, ni pour toute autre système qui n’implique pas le peuple comme raison et finalité de l’ordre économique, je suis le bateau ivre de la démocratie libérale comme on suit l’évolution d’une tempête en souhaitant qu’elle ne s’aggrave pas ou qu’elle se calme pour un temps.
J’ai toujours admis que les données sont différentes selon les réalités des pays. Beaucoup de pays de l’hémisphère sud n’ont aucune largesse pour se permettre une démocratie libérale, mais on insiste à ce qu’il l’adopte non pas pour leurs peuples mais pour les pays riches et une caste comprador bourgeoise ou féodale. D’ailleurs toutes ces guerres de basse intensité (ça dépend pour qui) sont faites par l’Occident ou les USA pour placer des régimes qui leurs soient inféodés et non pas pour faire goûter aux peuples concernés les délices de la démocratie libérale quitte à remplacer une démocratie populaire par une dictature libérale.
Si je ne désespère pas, je ne crois trop non plus à l’intelligence humaine et à ses capacités de dépasser la propagande du système et d’y voir clair. En tout cas, c’est une lutte titanesque mais nécessaire si l’on veut que le système ne passe pas par des folies radicales, au nom de n’importe quoi, d’un Dieu chauvin et vengeur, d’une race pure, d’une nation bénite par des Dieu ; ou la transcendance philosophale comme la pierre du même qualitatif : une transcendance impossible à la recherche d’une pureté perdue.

14/01/2017 19:38 par prof de maternelle

@ Pierre M. Boriliens
Bonsoir,
Donc si je vous comprend il ne faudrait surtout pas evoquer le fait que les EU se moquent du monde avec cette histoire dingerence russe et qu ils interviennent dans les affaires internes de nombreux pays depuis pkus d un siecle ???
Bravo, tres intelligent, mais en tant que prof de maternelle je vous fais redoubler ; )
C’est un journaliste etasunien qui sadrresse aux etasunien pourleur faire ouvrir les yeux, et vous trouvez ça inutile ?
Je pense que la CIA (dont le role est fortement dénoncé dans cet article) serait vraiment d accord avec vous, bien joué.

Je crois que dénoncer le 2 poids 2 mesures ça ne veut pas dire "ils sont les mechants, nous sommes des anges" mais plutot "tout le.monde (en tout cas les grandes puissances) fait pareil alors arretons de denoncer la paille dans l oeil du voisin...

14/01/2017 20:57 par Geb.

Pour mon compte il me reste 7 jours, (6 + 1) pour voir réellement si "The Donald" était réellement ce qu’il disait, (C’est à dire un candidat de "conservateur", nationaliste patriote, et non-interventionniste.

Si dès le lendemain il n’a pas commencé les purges et envoyé à Guantanamo ceux qui n’ont eu de cesse de le tacler depuis son élection, tout ça n’aura été que du pipeau.

Il vient de demander à l’équipe qu’il vient de rassembler de lâcher tout ce qu’ils avaient sur le coeur au nom de l’esprit d’équipe, sans retenue. Vieille méthode patronale connue pour savoir qui il va falloir virer rapidement juste après. ((- :

La création de son équipe, avec des personnages très controversés quand ils ne sont pas en conflit direct avec ses promesses de campagne, peut aussi démontrer qu’il a agi ainsi pour sortir les loups les plus dangereux du bois. Et les neutraliser.

C’est un vieux renard du management hardcore. Il a promis de diriger les USA comme une entreprise capitaliste gagnante. Cela signifiant que ça va chauffer pour les Américains en interne, (Désolé mais je n’arrive pas à les plaindre - Quant on se targue d’avoir 200 000 000 d’armes individuelles pour faire respecter le 2nd amendement et qu’on n’est pas capable de s’en servir pour protéger ses libertés individuelles face à un gouvernement félon et qu’on s’en sert pour se mettre sur la gueule entre pauvres types, on n’a que ce qu’on mérite si on se fait tordre).

Mais ça pourrait peut-être se détendre avec le reste de la Planète, les conflits intercontinentaux étant peut-être bons pour soulager la hubrys néoconservatrice clintonienne ainsi que son suprémacisme, mais les conflits sont en réalité très franchement négatifs pour la marche du commerce. Et Trump le sait.

Ceux qui ne connaissent pas son CV peuvent s’imaginer qu’il est faible et commence à lâcher devant la pression, mais le simple fait que toutes ses opérations et contacts se situent toujours à la "Trump Tower" démontre qu’il ne fait pas confiance à d’autres environnements que le sien bien sécurisé.

C’étaient les dernières analyses de Mme Irma...

And, Wait and See.

14/01/2017 23:45 par Pierre M. Boriliens

@prof de maternelle
Pas du tout ! C’est une simple affaire de logique.
Quel est le problème de départ ? Est-ce que, oui ou non, les russes ont fait le nécessaire pour faire élire Trump, comme on les en accuse ?
Quelle est la réponse que donne cet article ? Mais nous aussi on intervient ! Ce qui suppose implicitement que les russes sont bel et bien intervenus. Ce qui reste tout de même largement à démontrer !

Et vous êtes tombé dans le panneau : "tout le.monde (en tout cas les grandes puissances) fait pareil".
Or justement, il n’est pas prouvé que les russes ont fait pareil (en tous cas dans ce cas précis).

15/01/2017 04:29 par alain harri

Bonjour.
« « Un officier américain affirma que l’intervention au Chili était devenue nécessaire à cause de « la stupidité de son propre peuple », qui avait voté pour un candidat auquel nous nous opposions. » »
Le mot important : stupidité.

Pauvre peuple US, je crois qu’ils ne se réveilleront jamais, comme dans l’étrangleur de Boston, quand il se réveille, il perd complement la tête et pour de bon. Alors la peur de se regarder en face peut être terrible. Avec les prédateurs, c’est la fuite en avant. Le libéralisme de quel type est-il ?

La révolution qui fait fi de l’aspect psychologique reproduira ce qu’elle a combattu. Ou bien le Peuple s’en chargera.
Comment expliquer cela et dépasser cet atavisme ?
La question doit retenir notre attention. Cet article en montre l’urgence de comprendre le principe manipulation conditionnement.
Nous devrons nous pencher sérieusement sur les tenants et aboutissants de l’Éducation.
Mais en marge des priorités, chacun chacune doit s’instruire sur bien des sujets secondaires à première vue, mais qui avec le temps reprendront leur droit et s’immisceront dans la marche révolutionnaire.
Ici, je ne peux que reconduire le conseil de lire le chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall, tous manipulés tous manipulateurs.
Il y a beaucoup d’informations succinct suffisantes qui se chevauchent mais qui donne une vue d’ensemble du sujet. le tout est d’une grande cohérence sur le plan de l’assimilation rapide et adéquate de l’information.
Et comme on peut s’en apercevoir, que ce soit aux US, au canada....., en France aucun changement en vue, mais un creusement dans la continuité. Comment se passera la guerre multidimensionnelle, sûrement pas moins intense.
Nous devons nous atteler aux solutions et impliquer le plus grand nombre.
Comment ?

15/01/2017 09:55 par macno

@ prof de maternelle
Je rejoins depassage « cet article ne me fait ni chaud ni froid ».
Même « s’adressant à un public américain le moins ouvert sur le monde », je ne le pense pas « audacieux et pertinent » car sa démonstration est bien trop dispersée dans le temps, allant de 1898 jusqu’à l’Ukraine aujourd’hui, et dans l’espace, pas évident que ce « public américain » situent le Liban et même l’Ukraine....
À partir d’un fait d’actualité, je ne pense pas qu’une démonstration basée sur l’Histoire soit suffisamment pertinente pour la valider ou l’invalider et je le redis, aux yeux d’« un public américain le moins ouvert sur le monde »...
Le rappel de toutes ces interventions étasuniennes plus diverses les unes que les autres, nécessite que ce public (X) soit en premier d’accord avec (au moins) les aspects d’ingérences illégales de ses propres gouvernements, ce qui est très loin d’être gagné.
Le risque est grand que (X) ne sera pas convaincu ou qu’il le sera mais très difficilement, alors qu’il aurait pu l’être bien plus facilement au moyen de l’actualité...
Et l’actualité c’est bien la "guerre" FBI et des services secrets américains, les CIA...
Un rappel historique peut très bien arriver ensuite mais en en confirmation de l’actualité, et non pas en démonstration...
De toute évidence l’élection de Trump a des racines bien plus profondes dans la Société américaines que celles de prétendues machinations anti-Clinton et de ses E-mails...

15/01/2017 10:05 par Veritas

@ Pierre M. Boriliens
Pourtant les preuves ne manquent pas,et elles sont même dénoncées .... dans leur propre camp.
Quelques exemples parmi tant d’autres (parmi les plus récents).
Pour la Syrie, il suffit de taper : La députée Tulsi Gabbard dit que le gouvernement US finance l’EI et Al-Qaïda (VIDéO).
Tulsi Gabbard, est une femme politique américaine, membre du Parti démocrate.
Pour l’Ukraine, il suffiet de taper : Tetiana Montian (Ukraine), discours au Parlement Européen. Bruxelles, le 5/12/2016 (VIDéO)
etc. ... etc. ...
Pour le fun : taper 53 ADMIS Attaques False Flag
Posté le 23 Février, ici à 2015 par WashingtonsBlog (avec renvois surlignés)
MAIS diable ! Que penser ?
Désolé, le message n’accepte pas les liens directs.

15/01/2017 22:17 par prof de maternelle

@Pierre M. Boriliens
Non, le problème de départ dénoncer par l’auteur est : Notre gouvernement (USA) dénonce une supposée ingérence russe alors qu’il a l’habitude lui même de faire de l’ingerence et à des niveaux bien pires et ce depuis plus d’un siècle, nos hommes politiques sont donc des hypocrites".

D’ailleurs le "problème de départ" comme vous dites est pointé du doigt dès le "départ" de l’article :
PEREMIERE PHRASE :
« "Tout Washington est scandalisé, tandis que les membres du Congrès rivalisent entre eux pour diaboliser la Russie à cause de sa supposée ingérence dans les récentes élections présidentielles américaines. »

> SUPPOSÉE INGERENCE
« "Cet éclat de vertueuse indignation serait plus facile à gober si les Etats-Unis n’avaient pas eux-mêmes pris l’habitude chronique d’intervenir dans les élections à l’étranger. »

Voilà l article synthétisé en 2 phrases, si tous les citoyens qui ne suivent que les médias dominants pouvaient y avoir accès je pense que l’humanité avancerait d’un pas : dénoncrer l’hyoocrisie du système c’est déjà remette l’éthique à l’ordre du jour en politique, ce qui nous manque cruellement aujourd’hui.

@MACNO
Ok, et comment on fait pour "ouvrir le public américain sur le monde" sans leur expliquer justement comment fonctionne le monde ?
Le fait qu’un journaliste américain qui connait assez bien "le monde" écrive un article pour expliquer à ses concitoyens ce que fait leur gouvernement dans le monde,, vous trouvez pas que c’est un tout petit peu pas mal ?

@Macno & Pierre M. Boriliens
SI le journal Le Monde titrait en Une :

"NOS ALLIÉS AU MOYEN ORIENTS FINANCENT LE TERRORISME INTERNATIONAL"

...vous trouveriez aussi que bof ! ça fait pas avancer le schmilblick en fait ??

16/01/2017 08:33 par macno

@ prof de maternelle
« comment on fait pour "ouvrir le public américain sur le monde" sans leur expliquer justement comment fonctionne le monde ? »
Certainement pas en ne consacrant que 6 lignes à un fait d’actualité, le reste de l’article étant consacré à l’Histoire....

L’intervention américaine la plus récente dans les affaires politiques d’un pays étranger est certainement celle d’Ukraine. En 2014, alors que les manifestants se rassemblaient pour renverser leur gouvernement, une haute fonctionnaire du Département d’État est apparue dans la foule pour encourager la révolte. Elle a été surprise alors qu’elle disait à un assistant quel politicien ukrainien était l’homme que les américains avaient choisi pour être le prochain leader, affirmant que les États-Unis se chargeraient de provoquer cette situation. Quelques semaines plus tard, « notre homme » devint le premier ministre, déclenchant une crise qui se termina avec l’intervention militaire russe.

...C’est tout ce qu’il y a à dire sur l’Ukraine, car là, l’ingérence Occidentale et principalement américaine fut inqualifiable ?
Et la fin est surprenante : « une crise qui se termina avec l’intervention militaire russe. »
Pardon ?
Il y a vraiment eu, et je tiens à préciser concrètement "intervention militaire russe", c’est à dire de la Russie ?
Premières nouvelles...
Alors : « comment on fait pour "ouvrir le public américain sur le monde" sans leur expliquer justement comment fonctionne le monde ? »
 1) On leur envoie un prof de maternelle pour leur donner des cours de géopolitique, comme apparemment il aime bien donner des leçons à tout le monde...(je plaisante !)
 2) Unité de temps de lieu et d’action, car qui trop embrasse mal étreint...
La géopolitique est un vaste théâtre.
Faire un article bien documenté et exclusivement consacré à un sujet, il y a le choix (!), Ukraine, Syrie, Libye, Yougoslavie etc etc...
Et y dénoncer, même pas ! Y relater simplement le "fonctionnement du monde" version impérialisme...américain, celui de son propre gouvernement.
Le mini cours d’histoire de cet article ne peut convaincre...que les convaincus.
Il y a une très grave lacune dans cet article :
Gladio et les armées secrètes de l’OTAN sujet qui est juste un peu frôlé concernant l’Italie.
Faudra embaucher Daniele Ganser.
Rien de tel pour comprendre que les américains interviennent partout dans le Monde et de toutes les manières possibles et imaginables, et j’ai failli oublier le Brésil et la nouvelle mode de "révolution" de couleur...

16/01/2017 10:01 par Fald

Problème d’arithmétique bébête :

La constitution des USA autorise qu’un président soit élu avec quelques deux millions de voix de retard sur sa concurrente.

Cette géniale constitution date de 1787.

Sachant que Trump a été élu grâce à l’ingérence de Poutine, calculer l’âge du président Russe.

16/01/2017 22:09 par prof de maternelle

@MACNO @PIERRE M DE BORILIEN @DE PASSAGE

Ok donc si je suis votre raisonnement, l’article
Le Néolibéralisme – l’idéologie à la source de tous nos maux (The Guardian)
qui vient d’etre traduit pour LGS n’ aucun interet... puisque EVIDEMMENT nous le savions déjà et il ne nous apprend rien de nouveau ???

Je trouve que vous avez la critique facile, on attends avec impatience vos apports constructifs (des traductions par exemple), parceque les commentaires du genre "oui cet article est inutile il n’apprends rien de nouveau - tout ça on le savait déjà" c’est un peu easy.
Je trouve que ce sont au contraire de bons articles à partager et diffuser (sur les reseaux sociaux par exemple) parceque justement ils peuvent servir à faire ouvrir les yeux à des personnes qui n’’ont pas les memes connaissances politiques que nous.
Provenant de sources "fiables" selon les critaires du systeme (puisque provenant de médias dominants reconnus) ces articles du Guardian, The Hill ou du Boston Globe ont peuvent avoir un certain poids, une force et représenter des arguments plus convaincants.

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