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Oussama ben Laden. Voici un nouveau message du Grand Méchant Loup : « Bouh ! »

« Oncle, c’est qui à la fin, ce monsieur Laden ? » demande l’enfant en tirant les couvertures à lui, une forte angoisse dans la voix.

« Chut, mon petit, ou il va te trouver, et te manger, mon enfant », chuchote gravement Oncle Sam.

Une histoire ?

Le petit poucet, les trois petits cochons, Hansel et Gretel (*) ?

Nous avons toute une série de contes qui, en accentuant leurs côtés dramatiques, peuvent servir à faire peur aux garnements, aux enfants désobéissants, et ma foi, c’est utile, parfois, pour faire rentrer dans le rang tous les petits rebelles mais aussi pour capturer l’attention et hypnotiser l’esprit fragile avec l’image du serpent tendu pour la frappe.

« Si tu n’es pas sage, je te laisse dehors, dans la forêt. Le vilain croque-mitaine te trouvera. »

Dans Psychanalyse des dessins animés (1), Geneviève Djénati nous parle de peur et d’angoisse, aux pages 83 et suivantes.

Bien sûr elle le fait dans le cadre d’une analyse de l’effet éducatif que les contes et les dessins animés peuvent avoir sur un enfant.

Nous pourrions en déduire, par extrapolation, le bénéfice tiré par un gouvernement de la peur permanente qu’il exerce sur sa population maintenue dans l’ignorance.
Celle-ci est bien souvent infantilisée.

Le gouvernement, par les médias et les institutions qui lui sont dévoués, prend sa population par la main, lui donne des conseils, l’éduque, la réprimande, la moralise, lui dit ce qu’il faut croire, où il faut regarder, et lui fait peur de temps en temps pour la rendre dépendante de sa protection, de la sécurité qu’elle veut bien lui procurer, à condition de la laisser prendre les mesures qu’elle jugera nécessaire pour aller combattre les monstres.

« La peur est un obstacle comme un autre. Quand les aventures du héros l’amènent à subir des épreuves dangereuses, sa victoire le confirme dans sa vaillance. Si le Petit Poucet n’avait pas rencontré l’Ogre, il n’aurait pas eu à imaginer un stratagème pour s’en débarrasser. Non seulement l’histoire serait devenue banale, mais peut-être plus inquiétante, car trop proche des préoccupations du jeune enfant. […] Déplacer l’angoisse sur une situation imaginaire autorise un dénouement heureux… » (2).

Nous sommes le Petit Poucet. Ben Laden est l’Ogre.

Les armées du Pentagone sont les vaillants guerriers dont le combat acharné, émaillé de « victoires » rapportées par les médias asservis, nous permet d’atténuer notre angoisse, d’éprouver de la reconnaissance pour ce gouvernement protecteur et de ressentir un peu, par procuration, cette vaillance des preux chevaliers qui vont combattre l’Ogre pour défendre l’honneur et le bien-être occidental.

Une autre histoire.

La même histoire…

Mike…Tout le monde connaît un Mike aux Etats-Unis (**).

Mike regarda par-dessus l’épaule de l’homme à qui il venait d’ouvrir.

Toujours la même voiture, le même costume, les mêmes lunettes de soleil, le même sac déjà bien rempli.

Toutes les pièces de la maison de Mike auraient nécessité des travaux. Certains étaient vitaux, tous étaient indispensables. Certains trous aussi grands que ceux dans la couche d’ozone crevaient le toit de la maison de Mike et les dix enfants sur lesquels il veillait, les siens et ceux de ses soeurs sans emploi, utilisaient la bonne vieille chaleur humaine pour se protéger du froid mordant. Ils étaient blottis les uns contre les autres, dans les chambres les plus à l’abri des irruptions de la pluie et de la neige, leurs rêves débutant sur les images de faucons noirs (blackhawks) pourchassant l’Ogre barbu dans ces lointaines contrées d’Iran, d’Afghanistan et du Yémen…

Telle était l’histoire que leur racontait Mike, qu’il tenait lui-même de son gouvernement, et qui les aidait tant à oublier leur dure réalité.

L’histoire de monsieur Laden…

Mike avait déjà mis le sac contenant toutes ses économies dans celui, beaucoup plus grand, de son visiteur.

Il retint un moment la main de l’homme en costume noir qui se préparait à partir.

« Au fait, rappelez-moi, pourquoi tout cela ? » demanda Mike en montrant le gigantesque sac gouvernemental, déjà bien rempli, du menton.

L’homme le toisa derrière ses lunettes noires réfléchissantes.

« 700 milliards de dollars pour les banques qui vous permettent d’avoir cette maison…puis… », sur le ton de la confidence « là -bas, dit-il en pointant le pouce derrière lui, il est revenu ! Il veut encore lancer des avions ! En Irak, il faut terminer le boulot, trois mille milliards de dollar ! Et le Pentagone qui nous défend tous et nous sauve, dans ces tristes contrées, a besoin de 700 milliards de dollars pour cette année ! »

L’homme avait l’habitude de s’arrêter là , ça se voyait. Normalement, les vrais patriotes ne lui posaient même pas de questions.

C’est que Mike avait dur de voir ses enfants souffrir autant, de froid, de faim, dans son propre pays.

Evidemment Mike ne savait pas ce que savait Koldo Campos Sagaseta, comme l’aurait-il su ? CNN et le Washington Post ne veulent pas donner la parole à Koldo Campos Sagaseta (3).

Mike ne savait pas non plus ce que savaient Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, et Linda Bilmes qui ont calculé que mille milliards de dollars, soit un tiers du coût de la guerre indispensable et juste (4) d’Irak, auraient pu financer la construction de huit millions de logements, le recrutement de quinze millions de professeurs, les soins de 530 millions d’enfants, des bourses d’études pour 43 millions d’étudiants et une couverture sociale aux États-Uniens pour les cinquante prochaines années. (ATS/11 mars 2008).
Et sûrement financer la réparation du toit de sa maison et la remise au travail de ses soeurs.

Mike, malheureusement, n’avait jamais entendu parler de Joseph Stiglitz, encore moins de monsieur Sagaseta.

De Ben Laden, oui.

Grâce aux médias, grâce au Nigérian Farouk Abdulmutallab passé malgré son contrôle à l’aéroport de Schipol (5), le Grand Méchant Loup se réinvite dans les chaumières aux toits troués.

Et les sacs remplis des économies du Peuple, alors que les entreprises licencient à tour de bras (6), que plus d’un million d’enfants se retrouvent sans abri aux USA (7), se préparent à leur transfert annuel vers les comptes en banque de ceux qui font la guerre, pour nous, contre les Ogres, Loups et Sorcières.

Tous les médias occidentaux s’affolent à nouveau, c’est reparti.

Ils ont répondu présent en majorité à l’appel du pied des gouvernements.

Le site internet de la RTBF (première chaîne de télévision belge), RTBF info :
Gordon Brown voit Al-Qaida menacer la prochaine décennie (8). Tentative d’attentat : l’auteur présumé se dit lié à Al-Qaïda (9). Le Yémen, nouvel Eldorado de l’intégrisme islamiste ? (10) Etc.

Ce site vous propose de rallumer la bonne veille mèche à peur avec plus de dix articles d’actualités.

Le Monde, célèbre journal français, relaie la propagande sur son site internet : Ben Laden revendique l’attentat raté de Detroit et menace l’Amérique (11).

Le site français de Rue 89, un site « d’information et de débat » sur l’actualité, titre : Le nouveau défi lancé par Ben Laden à Obama (12), ni plus ni moins, sans nuances, sans même mettre en doute une seconde, par une seule ligne (j’ai bien cherché), l’authenticité du bref message vocal du fantôme saoudien, diffusé le 24 janvier 2010 par Al-Jazira qui en aurait certifié la crédibilité sur base des nombreuses déclarations de ben Laden que cette chaîne a relayées au fil des ans.

Tous les grands journaux occidentaux, sans parler de tous les médias radiophonique et télévisuels, ont repris en choeur, sans le remettre en doute, le dernier rugissement du Grand Méchant Loup dialysé.

C’était l’heure de refaire un grand bouh ! médiatique.

Aux « journalistes » de Rue 89 et du Monde, j’aimerais leur rappeler, (ou leur apprendre) combien la falsification de vidéos, peut-être encore plus d’enregistrements audio, est facile, au moins au point de rendre cette hypothèse plus que possible, plausible, à défaut de certaine.

Justifiant, chaque fois que la voix du Grand Méchant Loup retentit, de prendre « ses » messages avec des pincettes, comme le conseille Neal Krawetz, expert américain en informatique ayant présenté des preuves que les prétendues bandes vidéos d’Al-Qaida ont, en général, été manipulées (13), supercherie rapportée par le réseau Voltaire (14).

Les chercheurs d’or, pour séparer les pépites du sable et des cailloux, utilisaient des tamis.

Pourquoi les journalistes des grands journaux et médias contemporains n’utilisent-ils pas un filtre, leur intelligence et leur esprit critique, entre les versions gouvernementales et leurs révélations au grand public, révélations lourdes de conséquences ?

Pourquoi ne parlent-ils pas de Joseph Stiglitz (prix Nobel d’économie 2001) et de ses calculs ?

De Noam Chomsky (professeur d’université et intellectuel parmi les plus respectés de sa génération), et des drôles de rapport entre notre grand méchant loup et les services secrets américains qui prétendent le pourchasser ?

Ils devraient alors donner la parole à Michel Chossudovsky dont tous les lecteurs du Monde, de RTBF info et de Rue 89, y compris Mike, ses soeurs et leurs enfants, devraient pouvoir entendre les révélations et les explications dûment documentées et référencées. (15)

Ils préfèrent répercuter, tel un énorme porte-voix, un haut-parleur géant, les menaces interminables et falsifiables de l’Ogre.

Ils avaient bien essayé de nous effrayer avec d’autres croque-mitaines.

Fidel Castro ne fait plus recette depuis longtemps. Et Hugo Chavez reste décidément trop populaire. Comment est-ce possible, lui qui n’endette pas sa population et donne même du pétrole à d’autres pays d’Amérique du Sud (ALBA) ?
Saddam Hussein, mort.

Il y a bien eu un moment la Corée du Nord, P’yÅ ngyang et ses armes nucléaires pointées sur le monde entier.

Mahmoud Ahmadinejad, le président diabolique de l’Iran ultrareligieux. Une bonne piste, avortée pour le moment.

Non.

Al-Qaida, rien de tel.

Monsieur Laden.

Le Super croque-mitaine.

Saviez-vous qu’Oussama (soyons un peu familier, après tout ce temps), avait séjourné à l’hôpital américain de Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, du 4 au 14 juillet 2001, y recevant la visite du représentant de la CIA sur place, avant l’attaque bien connue, mais après les meurtres de milliers d’américains (Aden en 1992 et 2000, la Somalie, le WTC en 1993, Dar es Salaam et Nairobi en 1998) et sa mise à prix par le FBI, depuis 1999 ? (16)

Saviez-vous que notre méchant croque-mitaine, le Super méchant du monde occidental qui fait du Pentagone et ses alliés (OTAN) les Super héros avides de vos milliards de dollars pour alimenter leurs Super pouvoirs (bombes à fragmentation (17), bombes de 15000 livres (18), bombes au phosphore blanc (19), bombes au tungstène ou DIME (20), uranium appauvri (21), chasseurs F35, navires de liaison à haute vitesse, et flotte de combat côtier-Littoral combat ships…), que l’Ogre saoudien avait une maladie chronique, déjà sous dialyse en 2001 (22) ?

Oussama, le Super ennemi, souffre d’insuffisance rénale chronique, pathologie dont la mortalité, proportionnelle à l’âge et à l’importance des complications surtout cardiovasculaires, est très élevée, même en étant traitée de façon correcte et assidue, dans les meilleurs hôpitaux occidentaux, avec les meilleurs néphrologues du monde.

Ainsi, certaines […] études […] ont réalisé un suivi partiel de la population identifiée [insuffisance rénale chronique] et attestent d’une lourde mortalité. N Drey, en 5 ans et demi, constate le décès de 69 % des 1 076 insuffisants rénaux d’un âge médian de 77 ans. Le risque de décès est multiplié par 2,23 pour les plus de 60 ans. (23)

Ben Laden aurait bientôt 53 ans.

En imaginant qu’il doive se cacher, courir, ne pas toujours manger ce qu’il doit, ce qu’il veut, ne pas toujours avoir accès aux médicaments, aux soins, aux séances de dialyse dont ses reins ont besoin, en tout cas pas dans les conditions de stérilité nécessaires, qu’il est dialysé depuis plus de dix ans, ses risques de mortalité doivent atteindre les 100%.

Il ne faudrait pas que les grands journaux, radios et télévisions, n’ébruitent ce genre de renseignement troublant.

Un Super ennemi, mortel ?

Ben Laden parle, c’est le principal. Les reins, ce n’est rien.

Qu’à cela ne tienne, nous aurons un Croque-mitaine dialysé.

Puis, peut-être que sur les 700 milliards de dollars vampirisés par le Département de la Défense, quelques milliers de dollars ont pu servir à payer un hôpital mobile, avec néphrologue (spécialiste de la dialyse), à leur ami.

Voir un rein, tout neuf, transplanté, depuis le cadavre d’un palestinien ? (24)

Sinon, Ben Laden doit être mort.

Mais les croque-mitaines ne meurent pas.

C’est le conte préféré des gouvernements occidentaux depuis 2001.

Le Super Croque-mitaine.

Oussama, l’Ogre, le Grand Méchant Loup, la Sorcière Massepain tout à la fois.

Une histoire à raconter à Mike, à ses enfants, aux lecteurs de RTBF info, de Rue 89 et du Monde…

Le conte à dormir debout des populations occidentales, esclaves, hypnotisées, bientôt mortes de froid ou de faim.

Pour des millions de gens d’Asie, d’Amérique du Sud, d’Afrique, du Proche et du Moyen-Orient, c’est le prétexte d’un pillage de leurs ressources et d’une mort immédiate, après d’atroces souffrances.

Le conte à hurler couché, fragmenté par les bombes incendiaires et au tungstène, après un coulis de plomb durci et une douche d’uranium appauvri.

Bouh !

© Pascal Sacré

Notes :

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Hansel_et_Gretel_(conte)
** Réplique célèbre de la série télévisée Desperate Housewives, la série TV préférée de Barbara Bush, mère de Georges W Bush.

(1) Psychanalyse des dessins animés, Geneviève Djénati, éditions Pocket L’Archipel 2001, ISBN 2-266-12758-6.

(2) Ibid., p84

(3) http://www.legrandsoir.info/Ben-Laden-est-de-retour.html

(4) http://www.liberation.fr/monde/0101605464-irak-blair-savait-qu-il-n-y-...

(5) http://www.rtbf.be/info/economie/incident-a-detroit-farouk-abdulmutall...

(6) http://fr.rian.ru/world/20090914/123097523.html
http://www.archivesolidaire.org/scripts/article.phtml?lang=1&obid=30351

(7) Le Dr. Ellen Bassuk présidente du National Center on Family Homelessness a ainsi déclaré que 1,5 millions d’enfants étaient SDF aux USA. Source : http://mwcnews.net/content/view/29970.

(8) http://www.rtbf.be/info/economie/la-menace-dal-qaida-se-profile-sur-la...

(9) http://www.rtbf.be/info/economie/un-vol-amsterdam-detroit-perturbe-par...

(10) http://www.rtbf.be/info/monde/terrorisme/le-yemen-nouvel-eldorado-de-l...

(11) https://mail.google.com/mail/?hl=fr&shva=1#drafts/126983ff939d750f

(12) http://www.rue89.com/2010/01/24/le-nouveau-defi-lance-par-ben-laden-a-...

(13) http://www.wired.com/threatlevel/2007/08/researchers-ana/comment-page-1/

(14) http://www.voltairenet.org/article150971.html

(15) Michel Chossudovsky, auteur de Guerre et Mondialisation, à qui profite le 11 septembre ?, Editions le serpent à plumes, 2002, ISBN 2-84261-387-2.

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=1630

(16) Ibid. p. 10

(17) En explosant au-dessus du sol, la "cluster bomb" libère des centaines de bombes plus petites - les "bombelettes" - qui explosent elles-mêmes en touchant le sol. Une bombe à fragmentation supprime toute vie humaine dans un rayon de 150 à 300 mètres et mutile ses victimes au-delà de cette distance. Comme toutes les "bombelettes" qu’elle contient n’explosent pas immédiatement, le périmètre bombardé présente après l’attaque les mêmes dangers qu’un champ de mine. L’explosion peut se produire des mois ou des années plus tard. Au Laos, où ces bombes ont été larguées pour la première fois vers 1975, on compte encore aujourd’hui de nouvelles victimes civiles, spécialement des enfants sans méfiance. La bombe à fragmentation a pour but principal de tuer et de mutiler les populations pendant et après le conflit. Son utilisation est en fait interdite par une convention internationale, au même titre que les mines anti-personnelles. Mais Washington refuse de ratifier cette convention.

(18) Bombes de 15.000 livres : la faucheuse de marguerite.

Les criminels de guerre de Washington utilisent également contre les populations civiles des bombes de sept tonnes de type BLU-82. Ces bombes composées d’un mélange de nitrate d’ammonium et de poudre d’aluminium provoquent, quand elles explosent, une tempête de feu calcinant tout ce qui se trouve dans un rayon de 600 mètres et consumant tout l’oxygène de l’air. L’onde de choc est ressentie à plusieurs kilomètres à la ronde. Le vide créé à cette occasion fait éclater les organes internes de quiconque est à proximité. Déjà utilisé au Vietnam et en Irak, cet outil d’extermination constitue la plus grande bombe non nucléaire existant au monde. Les tueurs de l’US Air Force l’ont baptisée faucheuse de marguerites.

En mars 2003, peu avant l’agression contre l’Irak, le Pentagone fait tester en Floride une bombe plus puissante encore (bombe MOAB de 9,5 tonnes).

(19) Ces bombes au phosphore blanc, similaires aux bombes au napalm lancées contre les populations vietnamiennes, ont été utilisées en Irak en mars-avril 2003 - détails - puis de nouveau en 2004, lors du massacre de Falloudja. En janvier 2009, l’armée israélienne en a fait un usage systématique pendant la guerre de Gaza.

(20) La bombe au tungstène ou DIME (Dense Inert Metal Explosive).

L’explosif de la bombe DIME contient une poudre très dense composée de tungstène (plus de 90 %), de cobalt, de nickel et de fer. Les bombes de ce type créent des dommages très importants sur la matière vivante et les tissus mous (derme, muscles et os, constitués essentiellement d’eau). Les blessures provoquées sont quasiment incurables et conduisent généralement à l’amputation. Effet connexe, la contamination de l’organisme par ces métaux lourds favorise l’apparition de cancer chez les survivants.
Le but de cette arme terroriste est de mutiler et de contaminer les cibles humaines.
(21) Ces projectiles sont de longs et fins cylindres d’uranium 238 taillés en forme de flèche. L’uranium 238 (ou uranium appauvri) est un déchet de l’industrie nucléaire civile ou militaire. Nettement moins radioactif que l’uranium 235 (enrichi) fabriqué par celle-ci aux fins d’utilisation dans les centrales ou les bombes, l’uranium appauvri présente "l’avantage" de ne rien coûter.

Lancés à très grande vitesse, ces obus n’explosent pas lorsqu’ils percutent leur objectif. Mais leur extrême dureté et la violence de l’impact font qu’ils traversent les plus épais blindages. Sous le choc, la pointe de la flèche se vaporise, de même que le matériau qu’elle a traversé. Il se forme donc autour du point d’impact un nuage aérosol d’uranium qui est inhalé par les personnes qui se trouvent à proximité.

La poussière d’uranium se dépose dans les poumons avant de s’infiltrer peu à peu dans l’organisme. Les victimes peuvent également être blessées par des éclats qui produiront un effet identique de diffusion de l’uranium dans le corps. L’uranium 238 est à la fois un métal toxique qui cause diverses maladies graves des reins, du système nerveux, des os et des articulations, et un produit radioactif. Même si le rayonnement émis n’est pas comparable à celui de l’uranium enrichi, les effets de l’irradiation (cancer, enfants handicapés...) se font sentir après plusieurs mois ou plusieurs années.

Les armes à l’uranium sont particulièrement perverses, car leur danger ne se limite pas au moment de l’impact ; une inhalation ou contamination peut survenir bien plus tard pour des personnes qui respirent les poussières sans équipement de protection. Ce qui est presque toujours le cas, puisque rien ne permet, à première vue, de distinguer une attaque à l’uranium d’une attaque "classique". En Irak (1991) et en Yougoslavie (1999), les obus à l’uranium ont été utilisés en grande quantité, causant de nombreuses victimes parmi la population civile sans méfiance et même parmi les soldats alliés qu’on avait négligé de prévenir.

(22) Op. Cit., Michel Chossudovsky, auteur de Guerre et Mondialisation, à qui profite le 11 septembre ?, pp. 11-12.

(23) http://www.medix.free.fr/sim/traitement-dialyse-transplantation.php

(24) Les trafics d’organes sur les victimes de Tsahal
Souffrante Palestine, par Chems Eddine Chitour
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14988

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