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Panique médiatique face aux gilets jaunes

C’est peu dire que la tonalité médiatique générale vis-à-vis des gilets jaunes, et celle des éditorialistes en particulier, a changé depuis la journée de mobilisation du samedi 24 novembre, et, plus encore, depuis celle de samedi 1er décembre. Dans un premier temps, les grands éditorialistes se sont interrogés avec condescendance, en donnant parfois l’impression d’observer les gilets jaunes comme de petites bêtes curieuses. Certains se sont mis en scène, en s’engageant ouvertement en faveur d’un mouvement qu’ils pensaient pouvoir résumer à la seule remise en cause d’une taxe sur le carburant [1]. Mais le discours médiatique dominant est désormais tout autre. Face à un mouvement qui s’inscrit dans la durée, à la diversité et à l’ampleur de ses revendications, à sa popularité, face aux violences protéiformes de certaines manifestations et à la situation de crise politique dans laquelle elle est en train de plonger le gouvernement, les grands pontes du système médiatique resserrent les rangs. Depuis la manifestation du samedi 1er décembre, l’heure est au rappel à l’ordre.

Une chose est sûre : la journée de mobilisation du 1er décembre a fasciné les chaînes d’information en continu qui ont commenté de manière ininterrompue les « scènes de chaos dans Paris »… et beaucoup effrayé les éditorialistes [2]. Devant les menaces que représente le mouvement des gilets jaunes, les gardiens médiatiques de l’ordre social se mobilisent pour prescrire des mesures de « sortie de crise ». Un « journalisme de solutions » qui témoigne de la profonde panique qui gagne les médias dominants – et leurs porte-parole auto-proclamés…

Des journalistes en conseillers médiatiques du prince

À commencer par la presse écrite. Dans son éditorial du Figaro, Alexis Brézet voudrait se faire calife à la place du calife (03/12). Il fixe pour le gouvernement la « priorité des priorités », à savoir le « rétablissement de l’ordre républicain » après le « désastre national » en employant « y compris la proclamation de l’état d’urgence […] afin que cesse l’intolérable ». Puis il se fait prescripteur de mesures pour « apaiser cette révolte qui fait courir de graves risques à l’équilibre politique et social du pays » : « renouer - tout de suite - le dialogue, et, pour renouer le dialogue, il faudra bien, par quelque bout que l’on prenne la chose, concéder aux "gilets jaunes" un trophée symbolique. »

L’éditorialiste poursuit en révélant les deux inquiétudes majeures qui l’animent, et à travers lui, l’ensemble de la noblesse médiatique. La première, le blocage des futures réformes : « Plus le temps passe, plus le prix à payer pour rétablir le calme sera élevé. Et plus la capacité du gouvernement à mener demain la moindre (vraie) réforme sera entamée. » La seconde, la crainte que se matérialise dans les esprits une conscience de classe un peu trop appuyée : « [Dans] nos démocraties mijotent tous les ingrédients d’une nouvelle lutte des classes qui met à rude épreuve la cohésion des nations. […] C’est sans doute que le vieux clivage droite-gauche, à côté de tant de défauts, avait aussi quelques qualités : en récusant la froide logique des intérêts, il permettait au pays de s’affranchir en partie des affrontements de classe. » Une crainte qui explique la violence de ses confrères, dont Gaëtan de Capèle qui signait le 1er décembre un éditorial digne d’une production de chien de garde aguerri :

Combien de temps encore la France pourra-t-elle supporter le psychodrame des « gilets jaunes » ? Tout a été dit sur les ressorts de cette jacquerie numérique. Aussi compréhensif soit-on pour ce qu’ils incarnent, les « gilets jaunes » sont engagés dans une surenchère qui conduit tout droit dans une impasse. Exactions inexcusables, revendications abracadabrantesques, mépris des institutions… tout cela déconsidère leur combat.

Tout comme les défigurent les éditoriaux du Figaro

Le Monde n’est pas en reste : Jérôme Fenoglio pointe « une impuissance de dix ans à réellement répondre aux conséquences de la crise de 2008 » et une « faillite des gouvernements successifs, [qui] a laissé prospérer la colère sur le plus puissant des ferments, le sentiment d’injustice, à la fois territorial, fiscal et social. » Un constat qui ne le conduit évidemment pas à remettre en cause ni la légitimité ni le fond des politiques libérales menées depuis (plus de) dix ans – et pour cause, le quotidien de référence s’en étant systématiquement fait le relais – mais à d’abord accuser « l’instabilité » des gilets jaunes qu’il peine à cerner, avant d’en appeler à… une réforme, pour poursuivre les réformes !

[Il y a une] instabilité permanente chez les protestataires, où les revendications s’accumulent et finissent par s’annihiler à force d’être contradictoires, où les porte-parole sont délégitimés à la seconde où ils apparaissent, où la discussion permanente ne permet ni de s’entendre entre soi ni d’écouter ce que pourraient proposer les gouvernants. C’est encore plus compliqué face à un pouvoir exécutif qui n’arrive pas à se libérer des multiples disruptions qu’il avait théorisées pour construire son nouveau monde. […] La page blanche sur laquelle devaient s’écrire les réformes est devenue une scène désertée que le parti présidentiel ne parvient pas à occuper. […] Le courage réformateur mis en avant se heurte à l’image de « président des riches » accolée en raison des premières décisions fiscales, notamment sur l’ISF. Il sera difficile d’en sortir sans amender en profondeur un mode de gouvernance […]. Cette réforme-là est la plus exigeante de toutes : elle commence par soi-même pour parvenir enfin à convaincre les autres.

Au Parisien, Stéphane Albouy en appelle quant à lui à Emmanuel Macron pour « trouver les mots et les réponses concrètes de nature à apaiser le pays. » (03/12). En bon conseiller en communication gouvernementale, il analyse ensuite cette démarche : « Il ne s’agirait pas ici d’un recul mais d’un geste indispensable pour que le reste du quinquennat ne soit pas hypothéqué et que des réformes aussi nécessaires que celles de l’assurance chômage ou des retraites puissent être un jour engagées par ce gouvernement. » Dès le lendemain, visiblement inquiet de l’inaction du gouvernement, un second éditorialiste, Nicolas Charbonneau, cherche d’autres interlocuteurs pour parvenir à ce que le quotidien appelle de ses vœux, « l’union nationale » (04/12) : « La sortie de crise viendra probablement d’hommes et de femmes responsables, de ceux qui écoutent, prennent des décisions et les assument. De ceux qui proposent et construisent, pas de ceux qui commentent. » Et à en croire sa une du 4 décembre, Le Parisien a une solution toute trouvée :

Choisir comme « réponses » à cette crise les « propositions » du patron du Medef, il fallait le faire ! Si nous n’osons penser que la rédaction du Parisien ignore les enjeux de classe qui se jouent dans le mouvement des gilets jaunes, on peut dire avec certitude qu’elle a, dans ce jeu-là… choisi son camp !

Il en va de même à France Info, où Olivier de Lagarde cherche une sortie de crise en parlementant avec… Pierre Gattaz :

Pierre Gattaz, comment expliquer finalement ce désespoir ? Quand on se met à casser, certes on est en colère mais on n’est pas seulement en colère contre l’augmentation de 6 centimes du gasoil ! […] La question, c’est de savoir tout de même si à partir d’aujourd’hui, les réformes vont être possibles ou est-ce que finalement le gouvernement va être complètement bloqué ? (« Les informés », 1er décembre)

Sur BFM-TV (03/12), le jeu est le même, et si Bruno Jeudy prône une « inflexion sociale », elle n’est encore une fois qu’instrumentale : « Faire une inflexion, mettre un genou à terre, accepter de reculer, l’expliquer et peut-être de relancer un quinquennat qui aujourd’hui effectivement est en train de… de… de se jouer dans les heures qui viennent. » Une position qui fait écho aux propos que le même Laurent Neumann tenait quelques jours plus tôt : « Le problème, c’est que si Emmanuel Macron cède aujourd’hui, il n’y a plus de réforme d’assurance-chômage, il n’y a plus de réforme de la fonction publique, il n’y a plus de réforme des retraites ! » [3].

La même ligne est prescrite en continu sur BFM-TV par Ruth Elkrief, communicante de la première heure du gouvernement macroniste, qui n’hésite pas à reprendre sévèrement le moindre faux pas d’une consœur qui paraîtrait desservir un peu trop le gouvernement :

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- Anna Cabana : Alors moi ce que je retiens de la journée, c’est cette phrase d’un ami d’Emmanuel Macron qui dit : « Au fond les gilets jaunes, c’est irrationnel, mais il faut enfourcher la fureur des temps ». […]
- Ruth Elkrief : Pardonnez-moi Anna, non mais c’est exactement qu’Emmanuel Macron a un problème de communication avec les gilets jaunes. […] Si je peux traduire, ce que devrait dire le premier ministre demain [pour] se sortir d’une telle crise en ayant quand même… sans perdre trop la face, c’est : « il faut lâcher parce que comme ça on pourra continuer à réformer le pays, sinon on pourra pas continuer ». Donc c’est une façon de dire qu’en fait, on ne renonce pas à continuer à réformer le pays mais que, on ne pourrait pas si on ne lâchait pas, et donc ça sera la façon à partir de demain d’expliquer. […] Ça aurait pu être une crise beaucoup plus contenue et beaucoup plus minime si ça avait été négocié et géré tout de suite.

Le gouvernement remercie pour la traduction.

En quête désespérée de paix sociale depuis dimanche, les éditorialistes incarnent ainsi à l’extrême un de leurs rôles médiatiques traditionnels : celui de gardien de l’ordre social. Désormais prescripteur des mesures de « sortie de crise », ce « journalisme de solutions » est le signe d’une profonde panique : celle de voir remis en cause un ordre social, économique et politique que les médias dominants ont contribué à légitimer depuis des décennies, en soutenant quasi unanimement les vagues de réformes structurelles menées par les gouvernements successifs depuis les années 1980 [4] ; et celle de voir vilipendé le candidat incarnant cette fièvre « réformatrice » auquel ils auront fait beaucoup de publicité lors de la campagne présidentielle et dont ils relaient assidûment la communication et la « pédagogie » depuis [5]. Une telle déstabilisation douche ainsi une grande partie des espoirs médiatiquement soutenus, nés avec Emmanuel Macron, et provoque le désarroi : quid de la « faisabilité » des prochaines réformes dans un tel contexte de crise ? Quelle « personnalité » à sa place pour « maintenir le cap » dans un tel contexte de défiance vis-à-vis de la classe politique et après que les grands médias ont affiché des mois durant la promesse du « nouveau monde » ?

C’est à la lumière de ces différents éléments que l’on peut comprendre les réactions des éditorialistes des médias dominants, relativement homogènes, allant de l’indignation à la panique, en passant par des conseils et des méthodes pour « sortir de la crise ». L’heure est chez eux au calcul politicien et au mépris de classe : si certains d’entre eux réclament des « gestes forts » ou des mesures en faveur des gilets jaunes, ce n’est évidemment pas au nom d’une quelconque justice sociale, mais uniquement par charité symbolique qui, selon eux, fera taire la colère.

Des journalistes arbitres de la légitimité des revendications

Face à la menace du mouvement des gilets jaunes, les éditorialistes ne se contentent pas de se faire conseillers du prince et prescripteurs de solutions de sortie de crise ; ils s’attachent également à distinguer les revendications légitimes du mouvement… des autres, qu’il convient de démonter en règle.

Sur le plateau du JT de France 2 (01/12) aux côtés de Nathalie Saint-Cricq, Justine Weyl, journaliste au service économique de la rédaction, passe au crible la revendication de hausse du SMIC formulée par les gilets jaunes :

Sur l’augmentation du SMIC à 1300€ net par exemple, ça parait assez improbable [parce qu’] une telle augmentation de 10% coûterait des millions aux entreprises mais aussi à l’État […] Peu de chance donc que ce vœu soit exaucé. […] En revanche d’autres revendications sont plausibles et rejoignent même des objectifs du gouvernement.

Alexandra Bensaïd, également présente comme « experte » en économie, corrobore :

Qu’est-ce qui est réaliste, est-ce que augmenter le SMIC c’est réaliste ? C’est certain que pour les économistes ça améliore le pouvoir d’achat ; mais d’un autre côté augmenter le SMIC c’est un chiffon rouge pour les employeurs ; les plus éloignés de l’emploi auraient encore plus de risque de ne pas être recrutés ; or faire baisser le chômage, c’est à la fois une revendication des gilets jaunes et c’est aussi un but du gouvernement. […] L’impossibilité ce soir, c’est bien de répondre à l’ensemble des protestataires.

La journaliste donne ainsi son verdict d’impossibilité des hausses de salaire… en reprenant mot pour mot les arguments du patronat.

Même posture chez Jean-Claude Dassier, qui rivalise d’arrogance sur CNews (03/12) : « Tout n’est pas possible. C’est pas le pays des mille et une nuits ! Il n’y a pas d’argent dans ce pays autant que le souhaiteraient… on le souhaite tous d’avoir des augmentations ! »

Des propos si émouvants que nous proposons de lancer une campagne : une augmentation pour Jean-Claude Dassier !

Sur BFM-TV (03/12), Nathalie Lévy tente quant à elle de raisonner Jean-François Barnaba, gilet jaune, présent en plateau :

- Nathalie Lévy : Vous savez bien que la liste elle est trop longue pour que tout soit validé ! […] Alors… les trois [mesures] plus urgentes alors, dites-nous !
- Jean-Francois Barnaba : La baisse des taxes, la baisse [il insiste], […] l’augmentation des salaires et des pensions, la restauration des services publics, la démocratisation des institutions et […] la restauration de l’ISF. […]
- C’est pas de même nature, et tout ne sera pas possible. […] Tout sera pas possible en même temps, là, en l’espace d’une semaine, on pourra pas avoir la baisse des taxes, on pourra pas avoir l’augmentation des salaires, tout sera pas jouable, tout sera pas acceptable pour le gouvernement !

Enfin, sur le plateau de Pascal Praud sur CNews (03/12), les ténors du système médiatique qui discutent chaque jour entre amis prescrivent à leur tour ce qui est faisable… ou non :

- Pascal Praud : Par exemple, les APL. C’est vrai, Gérard Leclerc, quand on a dit « baisse de cinq euros », ça ne nous a pas paru, cinq euros, une somme à ce point énorme que les Français aillent dans la rue ! Mais au-delà des cinq euros, il y avait quelque chose de symbolique manifestement, c’est un fait personne ici n’est monté au créneau pour les cinq euros de manière aussi importante…
- Gérard Leclerc : […] C’est-à-dire… il faut mettre les choses à plat sur la fiscalité. Mais faut bien voir qu’on ne peut pas faire n’importe quoi, tout et son contraire. Vous ne pouvez pas dire d’un côté « on baisse les impôts », les impôts et les taxes, et d’un autre côté « on maintient voire on développe un certain nombre… par exemple les dépenses euh les investissements publics, les dépenses publiques, les aides sociales etc. »

Ajoutons également le propos de Nicolas Doze sur BFM-TV le 5 décembre, qui se résume en une phrase :

Avec, à la clé, un argument sans faille :

Des journalistes organisateurs du « dialogue social »

Autre préoccupation des éditocrates : trouver des interlocuteurs pour leurs débats médiatiques, mais également pour le gouvernement. Car les grands médias, qui peinent à comprendre le mouvement des gilets jaunes, ont également des difficultés à identifier, sélectionner ou légitimer des porte-parole susceptibles de devenir de bons clients médiatiques [6]. Cela tient à plusieurs raisons : la pluralité des interlocuteurs qui jamais – ou rarement – ne se revendiquent comme « porte-parole » sur les plateaux ; ou encore la multiplication et la diversité des revendications mises en avant selon les gilets jaunes invités.

Tant est si bien qu’on assiste à une situation surprenante : certains éditorialistes en arrivent à regretter les « corps intermédiaires », en particulier les syndicats, qu’ils malmènent pourtant le reste du temps en période de mobilisations sociales !

La remise en cause des corps intermédiaires, systématiquement contournés depuis le début du quinquennat, est un handicap majeur, alors qu’ils seraient si cruciaux pour canaliser un conflit social de ce type. (Le Monde, 4/12) [7]

Et c’est bien là un problème majeur auquel sont confrontés les éditorialistes : le bouleversement des règles du fameux « dialogue social » institutionnalisé, dont le commentaire (interview à l’issue des réunions, description des rebondissements et des positions syndicales et gouvernementales, etc.) résumait traditionnellement la couverture qu’ils font des mobilisations sociales en tant que spectateurs et arbitres des négociations.

Désormais, les éditorialistes semblent se vivre non seulement plus comme arbitres, mais également acteurs du « dialogue social », remplaçant au pied levé les « partenaires sociaux » défaillants. Avec des propos qui témoignent, ces derniers jours, d’une véritable violence de classe qui se décuple.

Ainsi de Christophe Barbier sur BFM-TV (03/12) :

La première solution politique, c’est de dialoguer avec tout le monde et d’annoncer des choses concrètes. […] S’ils obtiennent quelque chose de concret, notamment symbolique, c’est-à-dire la suppression de la hausse des taxes prévue en janvier sur le carburant, eh bien ils annoncent le renoncement à une manifestation à Paris, samedi, pour éviter les violences. Qu’ils retournent dans les petites villes, dans les villages, sur les ronds-points, dans la proximité avec les gens comme le 17 novembre, et qu’ils arrêtent de fantasmer sur la prise de la Bastille, même si c’est l’Arc de triomphe.

Face à l’absence de négociation, Nathalie Saint-Cricq perd également patience sur le plateau du JT de France 2 (02/12) :

Édouard Philippe doit négocier avec des gens qui ne sont pas organisés. On l’a dit, toute cette semaine, ce soir, ils sont en train de téléphoner – je les ai eus tout à l’heure – aux huit gilets jaunes. On leur répond : « non, je peux pas venir ce jour là parce que je travaille, parce que j’ai les enfants jusqu’à 18h… » Donc négocier avec des gens qui n’ont pas envie de négocier c’est quelque chose d’assez compliqué [8].

Jean-Michel Aphatie n’est pas en reste dans la matinale d’Europe 1 (04/12) :

Nous n’avons aucun interlocuteur crédible pour représenter un mouvement qui génère une violence immense et qui menace la nation. [...] C’est une forme d’irresponsabilité́ politique que nous n’avons jamais connue.

Dans l’émission Punchline (03/12), Jean-Claude Dassier sermonne les gilets jaunes :

Les gilets jaunes refusent même d’aller énoncer leurs revendications et négocier ou discuter ! […] Je pense qu’il est plus que temps pour ce mouvement, qui a sa légitimité, qui a ses raisons, de se structurer, y a pas de mouvement qui ait un avenir politique et social s’il ne se structure pas ! […] Je souhaite surtout que […] le contact ait lieu évidemment et que surtout il soit positif, qu’on enchaîne vite. Parce qu’il y a déjà eu beaucoup de temps de perdu, maintenant il faut accélérer. Encore une fois, la France peut pas supporter un week-end prochain comme celui que nous avons vécu.

Et on peut dire que l’éditorialiste ne perd pas de temps. En direct du plateau, il amorce lui-même une séance de négociation avec José Espinoza, pour le moins surréaliste, qui synthétise ce mépris de classe :

- José Espinoza : Donnez de l’argent sonnant et trébuchant et vous verrez que le mouvement… [Coupé]
- Jean-Claude Dassier : 200 euros et c’est fini ?!
- J.E : 200 euros pour le SMIC.
- J-C. D : Et c’est terminé ? Bon, on a là une négociation. 200 euros pour le SMIC, on va téléphoner à Matignon, on a la clé. On va bien trouver 200 euros…
- J.E : Il a bien trouvé 40 milliards pour le CICE.
- J-C. D : D’accord ! Pour combien de personnes à votre avis, à vue de nez ? 200 euros pour combien de personnes ?
- J. E : Oh eh bien pour l’ensemble des smicards, ils sont nombreux. Et il y a 40 milliards à récupérer du CICE […] alors qu’on le donne aux patrons sans contrepartie !

Si certains n’hésitent donc pas à conseiller le gouvernement voire à négocier pour lui, l’errance du Premier ministre et du président tend à faire paniquer les relais les plus dociles de la macronie ! Ainsi de Nathalie Saint-Cricq, qui semblait particulièrement perdue, comme un député qui n’aurait pas reçu ses éléments de langage, au lendemain de la journée de mobilisation de samedi 1er décembre :

[Emmanuel Macron] n’a pas pris la parole ce soir, probablement parce que… qu’est-ce que vous voulez qu’il dise ! Ils ont l’impression que […] même si c’était la baisse ou le moratoire sur la taxe du carburant, on lui dirait « ok c’est bien mais ça suffit pas, il faut l’ISF », et après on lui dirait « mais ça suffit pas, faut encore autre chose », donc il a effectivement compris que le fait de reculer, on insisterait surtout sur le recul et non pas sur les choses sur lesquelles il a reculé, donc c’est relativement complexe. […] Qu’est-ce qu’il peut faire ? […] Comme manifestement toute la dramaturgie est en train de se faire entre Macron versus le reste du monde, ou plus exactement le reste de la France, il a intérêt à remettre du corps intermédiaire.

Rassurons nos lecteurs : cette absence n’était probablement que passagère. La veille, la cheffe du service politique de France 2 était plus revendicative :

Non, il ne peut pas donner l’impression de plier […], il ne peut pas donner l’impression que les gilets jaunes ont obtenu gain de cause. […] Le problème pour Emmanuel Macron, c’est que s’il recule, il se dit que les prochaines réformes ce sera à chaque fois la même chose donc c’est ni dans son tempérament de reculer, et en plus il y a une deuxième crainte, c’est qu’il se dit que à chaque nouvelle réforme […] il y ait une nouvelle structure gilets jaunes qui, à chaque fois qu’il essaie de bouger, le fasse reculer ; soit il considère qu’au bout d’un an et demi de quinquennat il faut qu’il fonce avec les risques de casse, soit il recule ; on va voir assez rapidement s’il ne trouve pas une solution intermédiaire. (JT France 2, 1er décembre)

Et pour la trouver, il pourra s’inspirer des conseils de Nathalie Saint-Cricq.


***

La journée de mobilisation du 1er décembre a, semble-t-il, contribué à une panique médiatique croissante face au mouvement des gilets jaunes. Si les premières inquiétudes ont porté sur les conséquences des blocages sur l’économie, ce sont désormais les revendications (irréalistes) du mouvement et les scènes de violences (condamnables) lors des manifestations qui sont désormais dans le viseur médiatique. Et les éditorialistes se mobilisent : en prescrivant conseils et méthodes pour que le gouvernement « sorte de la crise » ; en faisant le tri entre bons et mauvais gilets jaunes selon que leurs revendications sont jugées « légitimes » ou « surréalistes », et leurs comportements, « pacifique » ou « extrémiste » ; ou encore en faisant mine d’organiser le « dialogue social » avec les gilets jaunes, pour mieux permettre de canaliser la colère populaire. À cet égard, ce journalisme d’élite parfaitement ignorant des préoccupations quotidiennes des gilets jaunes, joue parfaitement son rôle de gardien de l’ordre social.

Pauline Perrenot (avec Maxime Friot)

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 https://www.acrimed.org/Panique-mediatique-face-aux-gilets-jaunes
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COMMENTAIRES  

06/12/2018 22:06 par Roger

Voilà un article comme on aimerait en voir aussi longtemps qu’il sera nécessaire pour que plus personne ne s’intéresse à ce que cette catégorie de "journalistes" raconte.Même plus leurs "propriétaires", qui les vireront et iront investir dans d’autres moyens de propagande.
Expérience cruciale aussi pour les GJ expérimentant la "perversion" définitive de media qui "désinforment" sciemment.
Expérience fondatrice de constitution d’une véritable conscience politique,n’ayant pas besoin des "intellectuels de cour " qui gravitent autour des palais parisiens pour leur faire de la "pédagogie" comme ils disent.
Dans la même veine, lire l’excellent article de F.Lordon : https://blog.mondediplo.net/fin-de-monde.

06/12/2018 23:35 par mediacideur

Nickel chrome. Tout parfait et même pis. Tout parfait ? Pas tout à fait :

Tant est si bien qu’on assiste à une situation surprenante

Comme quoi, nul ne l’est (parfait...)

07/12/2018 06:09 par benzekri

Pas surprenant de la part des "NOUVEAUX CHIENS DE GARDE"... Ils peuvent aboyer à leur guise, le mouvement populaire avance.

Police républicaine…

Républicaine la police quand elle est conciliante jusqu’à la complicité
avec les ripoux en son sein… ?
Républicaine la police quand elle protège et défend les collègues violeurs… ?
Républicaine la police lorsqu’elle est aux services d’Hommes politiques pourris et de grands patrons voleurs et voyous… ?
Républicaine la police quand elle est d’une mollesse, plus que douteuse, avec le grand banditisme et brutale jusqu’à la mutilation ou la mort de citoyens qui réclament pacifiquement leurs droits… ?

Souvenons-nous de ces CRS qui osent lever leur matraque ou leur arme pour réprimer brutalement des étudiant(e)s, des ouvrier(e)s, des infirmières, des enseignant(e)s, des paysans, bref des citoyen(ne)s qui revendiquent pacifiquement leurs droits ; qui vont jusqu’à mutiler ou donner la mort comme à Rémi Fraisse…

Républicaine la police qui accepte -sans réagir- d’obéir aux ordres des semeurs des injustices, des inégalités et du désordre…
Républicaine la police qui ferme les yeux sur les attitudes et propos racistes que manifestent certains de leurs collègues… ?

Républicaine la police qui « tient sage une classe » ? Cette image de l’interpellation de dizaines de lycéens, le 06/12/2018 à Mantes-la-Jolie, restera comme tâche noire sur le front d’une république à la dérive -qui sent le sang et la mort- conduite par un « malade » à qui ne manque que l’exploit réalisé par son ami le prince Mohamed Ben Salman contre un journaliste qui dérangeait, puisque sur le reste l’armée française participe, aujourd’hui encore, directement ou indirectement aux crimes en Libye, en Syrie, au Yémen et en Afrique !

Républicaine la police ou l’armée qui fait ça ?

Mesdames et Messieurs les policiers, soldats... -gênés par tout ça-, le mouvement populaire attend de vous un engagement pour une justice sociale, pour un monde sans violence, fraternel et solidaire, les gilets jaunes vous donnent cette occasion, saisissez-là !

07/12/2018 Hamid Benzekri

07/12/2018 07:47 par pierreauguste

En effet, Roger, excellent article de cette presse qui n’est plus que sensation,très feutrée mais ô combien militante et qui noie sous la masse d’experts appelés en renfort toute opposition.Les"jeudy" et autres " lévy" savent moduler ,manipuler avec la complicité d’images bien choisies.Dénoncer,dénoncer sans cesse ce matraquage qui laisse si peu de place à la vie et qui est à l’information ce que "Lidl" est à mon jardin......

07/12/2018 11:00 par calame julia

Un copain au téléphone : tu sais que la retenue CSG et sa récente augmentation
permettent au gouvernement d’encaisser un milliard huit cents millions d’euros ?!
Ben ! euh !
Je te l’apprends parce que tu dis que "c’est du vol pur et simple"... Salut !
J’ai oublié de lui demander s’il en avait entendu parler dans ? sur ? pendant ?
le temps médiatique.

07/12/2018 11:58 par Assimbonanga

FRANCE INTER apporte sa participation pacifique : ce matin, émission d’1h consacrée au bonheur de rester chez soi samedi.
https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-07-decembre-2018
En cliquant sur l’icône réagir, on peut leur faire part du ridicule de leur manœuvre.
Comme la Ruth Elkrief qui n’arrête pas de s’énerver et pérorer sur la bonne attitude à avoir, les animateurs de médias apparaissent pleinement dans leur rôle de surveillant général du bahut !!! Ils ont oublié de rappeler qu’on doit fermer ses volets avant le passage des keufs.

07/12/2018 12:29 par Nad

Il n’y a pas d’argent pour nous, petites gens ? Alors prenons la terre et nous ne demanderons plus rien.

07/12/2018 15:14 par Buffaud

« La remise en cause des corps intermédiaires, systématiquement contournés depuis le début du quinquennat, est un handicap majeur, alors qu’ils seraient si cruciaux pour canaliser un conflit social de ce type. (Le Monde, 4/12) [7] »
Ces corps intermédiaire que vous vous êtes employés à détruire méthodiquement depuis des années !

Merci au Grand Soir pour cette revue de presse édifiante.

07/12/2018 18:59 par Vagabond

Malheureusement, il y en a encore beaucoup qui s’abreuvent à ses médiats et aux sites du gouvernement.
J’espère qu’il n’y aura pas de morts ni de blessés sérieux.

08/12/2018 11:39 par irae

Ce vieil abruti de mazerolles lèche cul comme pas un salue le courage d’une élue lrem seule contre des GJs sur son plateau de lci en admirant la manière dont elle se défend.
Situation jusque là vécue par les opposants principalement de gauche sans que les merdias s’en émeuvent.
Quant au fond la dite députée n’écoute pas les GJs récite les mêmes mensonges appris et s’insurge quand on lui coupe la parole.
Gouvernement d’autistes de la base au sommet. Ils n’ont pas encore compris que leurs mensonges ne portaient plus.

08/12/2018 12:07 par irae

En chien de garde certifié l’enflure mazerolles joint sa voix á celle de la députée du pouvoir. Accusant les manifestants à genoux de manipulations politiques, dont chacun sait que les pouvoirs en place depuis 30 ans sont exempts pour glisser sur LFI qui a refusé d’applaudir les forces du désordre à l’assemblée.
Du coup le commentariat officiel privé de ses belles images spectaculaires habituelles tourne à vide. Enfin plus encore que d’habitude.

08/12/2018 12:58 par AF30

Je vais être coupable de pessimisme. La poussée des gilets jaunes ira sans doute s’épuisant. Ses revendications seront satisfaites pour celles qui ne sont pas structurelles. Les puissances dominantes ont pour elles le temps et une puissance médiatique sans opposition alternative. Les infos adaptent leurs stratégies au fil du temps et des nécessités. Parfois elles étouffent la contestation dans des débats confus qui produisent du chaos intellectuel. À d’autres moments elles tordent la réalité en privilégiant un sous ensemble de la totalité comme par exemple la violence ou bien un de ces acteurs dont les propos vont explicitement ou implicitement privilégier l’ ordre établi.
Mais plus désespérant encore c’est qu’au regard de l’histoire, un pouvoir s’effondre moins sous les coups de son opposition qu’en raison de son épuisement. Par conséquent celui-ci, comme bien d’autres avant lui, va sortir ébranlé de ce moment mais les choses reprendront leur cours. Bien évidemment comme à chaque fois nous vivrons des sentiments mêlés, entre nostalgie, regrets et colère et ces événements iront, dans nos mémoires, compléter la liste de tous ceux qui l’ont précédé. Dans ces conditions toute transformation n’est imaginable que si les forces qui sont susceptibles de la mettre en œuvre sont au pouvoir. Pour ces raisons la seule bataille qui compte est celle des élections. Les forces de l’ordre établi l’ont bien compris aussi c’est là qu’elles concentrent leurs forces et leurs moyens. Tout le reste n’est pour elles que péripéties. Malheureusement il est peu probable que les résultats électoraux s’inversent d’autant qu’une partie de la gauche méprise les élections et que l’indifférence gagne une masse de plus en plus grande des populations. Après tout les USA vivent ainsi depuis des décennies, les 80% d’abstentions aux dernières élections dans l’Essonne n’ont pas nuit au système puisque un député a été élu.
Pourtant il est impossible de renoncer à ce combat car il faut rappeler sans cesse qu’un autre monde est possible et ne serait-ce que par fidélité et respect à ceux qui se sont battus ou qui se battent.

08/12/2018 14:31 par Assimbonanga

@Irae, ne dirait-on du Zola, tous ces Mazerolles et députés LRem ? Les LRem, tout comme les LR, sont les patrons dans la grande villa-château, à l’écart de l’usine ou de la mine. Leur langage est immuable au fil des siècles.
Vous avez dû remarquer aussi leur technique pour interroger Ruffin contre Mélenchon ou Mélenchon contre Ruffin ? L’un comme l’autre tiennent le coup, car heureusement, c’est par une volonté de bien commun qu’ils sont mus et non par un désir de carrière personnelle et qu’ils ont une cohérence intellectuelle très solide.

08/12/2018 16:07 par Assimbonanga

Les chaînes d’info sont avides de violence. Poubelles ou voitures incendiées. Mais rien sur la marche pour le climat à Paris ? Ce n’est pas intéressant ? Donc, les télé d’info en continu donnent raison aux "guerriers" qui assurent le spectacle en ce moment. S’ils n’y étaient pas, ce serait le silence ronronnant. Vu que ça dure toute la journée, on aimerait un peu une alternance des images, que ce ne soit pas toujours cette focalisation sur toujours pareil. La manif pour le climat est certainement plus lumineuse, variée, colorée, agréable à regarder.

Aller ici pour se faire une idée des white-blocs, yellow blocs ou black blocs : https://paris-luttes.info/marche-pour-le-climat-appel-pour-11151 Le site de la zad de Notre-Dame-des-Landes a également ressorti les conseils anti-répression, très expérimentés.
Sur les plateaux de télé, des keufs sont attablés avec le clergé médiatique et ils commentent les images. Les journaleux filment aux côtés des forces de l’ordre. Donc, voici ce qu’ils ne diront pas : "On ne le répètera jamais assez, les armes de la police dites « non-létales » tuent, mutilent, blessent gravement. Et ce n’est pas votre gilet jaune ou votre k-way de combat qui vous protégeront... Les informations n’ont pas tellement circulé dans les médias mainstream, mais il y a un très grand nombre de blessés du samedi 24 et du samedi 1er , qui n’ont été ni filmés, ni n’ont donné lieu à des plaintes. 13500 grenades de toutes sortes auraient été tirées samedi 1er à Paris : soit une toutes les 3 secondes..."

09/12/2018 16:10 par bostephbesac

Le plus insupportable pour moi, bien que je m’ en doutais (un peu), c’ est de voir le degré de vol de nos impôts/taxes par ce gouvernement et son "prince" : les taxes "écologiques" (ou dîtes écologiques) qui partent directement pour le financement du CICE et/ou les 3% de Bruxelles . Et pendant ce temps, il n’ y a rien pour "la transition écologique", notre réseau SNCF en sait quelque chose !

Ah, si ces chers "marcheurs du climat" savaient ça !

09/12/2018 18:37 par irae

Grande soirée de soutien merdiatique au gouvernement au pouvoir. Sur lci que des ministres du gouvernement sans le moindre contradicteur c’est plus confortable.

09/12/2018 18:39 par Assimbonanga

@bostephbesac. Bien sûr que les marcheurs du climat le savent ! Et le disent d’ailleurs. Ecoute-les.

09/12/2018 21:52 par Dominique

La plus belle que j’ai entendu, c’était en zappant sur la radio, une commentatrice qui disait à peu près : "Avant, c’était la gauche contre la droite, ce n’était pas parfait mais ça allait... Mais maintenant, après la chute du bloc soviétique, c’est ceux d’en haut contre ceux d’en bas, ça va plus."Et on sentait dans son ton et dans sa voix que non seulement elle était désemparée mais aussi qu’elle avait peur. Cela m’a aussi rappelé les paroles de ma mère, au lendemain de la chute du mur : "ça va être la guerre." Ce fut son seul commentaire sur ce sujet.

C’est sur qu’avant ça avait du bon pour les dominants. Pendant que la gauche et la droite s’étripaient sur des questions d’augmentation de salaire, le 1% pouvait dormir tranquille. Maintenant que tous les partis et syndicats apparaissent pour ce qu’ils sont, des marionnettes au service des dominants, il ne s’agit plus de redistribuer les cartes pour une nouvelle partie de poker menteur mais de changer les règles du jeu. Et ça le moins de 1% ne l’entends pas de cette oreille. Cela a donné 2 guerres mondiales le siècle passé.

Aujourd’hui c’est différent. Les dominants savent que la société industrielle de consommation, de domination et de destruction de masse est condamnée en raison du massacre du vivant qu’elle cause et de l’épuisement des ressources non renouvelables indispensables à son fonctionnement. La disparition du vivant, ils s’en fichent car ils ont une telle confiance aveugle dans le progrès qui nique la planète qu’ils croient que les scientifiques qui sont capables de construire des monstruosités comme la filière nucléaire seront capables de leur donner les moyens de survivre. à noter aussi qu’à eux seuls, les 10% les plus riches polluent plus que le 90% restant de l’humanité. Par contre l’épuisement inéluctable des ressources naturelles ils l’ont compris dès que la CIA a tiré la sonnette d’alarme à ce sujet. Leur plan est de se construire des bunkers souterrains hi-tech dans lesquels, accompagnés de scientifiques triés sur le volet, ils pourront vivre 200 ou 300 ans en autarcie complète. C’est déjà fait. La deuxième partie du plan consiste non pas à partir en guerre aujourd’hui contre la Russie comme voulait faire la Clinton, mais de préparer les USA a gagner cette guerre pour reprendre l’expression officielle et c’est bien pour cela que Trump a été élu, lui qui a décidé il y a 2 mois de faire développer et construire une nouvelle génération d’armes nucléaires. Une bonne raison de plus pour que ceux d’en haut s’en aillent tous et toutes et pour construire un monde où, pour paraphraser non pas les médias mais les alchimistes, ce qui sera en haut sera comme ce qui est en bas, et ce qui sera en bas sera comme ce qui est en haut.

12/12/2018 12:04 par joel

N’oublions pas le JDD qui monte sa propre liste de gilets jaunes avec en tête un militant d’extrême-droite venu de Toulouse d’où il s’est fait virer avec son mouvement "Jaune citron" (à ce sujet voir le site FR 3 Toulouse s’il n’a pas disparu, qui éditait son curriculum vitae) militant "modéré" que l’on retrouvera sur le "service public".
Un complotiste y verra un coup supplémentaire de la Macronie journalistique (dont le pluralisme éditorial fait peur) pour maintenir le duo Macron contre le fascisme, "confrontation qui à la suite du piège de Chirac en 2002, a encore payé.

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