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Premiers commentaires après les résultats du second tour des élections départementales

SECOND TOUR DES DEPARTEMENTALES : face au Parti Maastrichtien Unique et à l’ultra-droite qui resserrent leur étau sur le peuple, les communistes, les syndicalistes de lutte et les patriotes progressistes doivent accélérer la construction du Front antifasciste, patriotique et populaire (FRAPP). 29 mars 2015

Confirmant les tendances inquiétantes du 1er tour, le second tour se traduit par la razzia de l’UMP sur les départements, par l’éjection de nombreux conseillers PCF, par la consolidation du FN à un niveau élevé, notamment dans certains milieux populaires. Tout cela s’opère sur la base d’une abstention presque majoritaire, qui montre le rejet populaire de la pseudo-démocratie actuelle.

Les commentaires de Valls sont à la mesure de sa médiocrité : sans un mot de remerciement pour les électeurs de la gauche non socialiste qui se sont forcés à voter PS pour battre le FN, sans la moindre autocritique sur le bilan de sa politique patronale et atlantique, Valls-MEDEF annonce de nouvelles mesures néolibérales qui creuseraient encore plus le lit de l’extrême droite et de la droite pseudo-républicaine.

Sarkozy est égal à lui-même : au niveau départemental, il appelle à réduire l’ « assistanat » et à soutenir encore plus « l’économie », en clair, à accabler encore plus les chômeurs tout en gavant le capital d’argent public. Sur le plan national, Sarkozy n’a cessé de prendre DE DROITE le FN en l’accusant d’avoir une politique « soviétique » et d’ « extrême gauche » et en avançant un programme thatchérien. Il est lamentable que le PS et une partie de la gauche non socialiste aient crédité l’UMP, ce parti aux accents souvent fascisants, d’être un parti « républicain » pour lequel il eût fallu voter pour faire barrage au FN. Etant donné l’évolution de l’UMP et d’une bonne partie de son électorat, il faut s’attendre à ce que l’UM’ Pen – que le PRCF dénonce presque seul depuis plus d’un an – se concrétise à la tête de nombreux départements, malgré les cris d’orfraie médiatiques de Juppé, Bayrou et Cie.

De plus en plus, des militants et des électeurs du PCF-PGE et du Front de gauche légitimement inquiets remettent en cause la politique de leurs dirigeants. La « mutation » du PCF, dont les prémices remontent au virage « eurocommuniste » et anti-léniniste des années 70 (22ème congrès), et dont la pleine réalisation sous Robert Hue et sous ses successeurs s’est traduite par l’acceptation de principe de l’euro et de la « construction » européenne, révèle sa vraie nature de classe : celle d’un accompagnement involontaire, voire d’un stimulant objectif de l’évolution droitière de la société française : quand le PCF se social-démocratise, quand il bêle après l’introuvable « Europe sociale », quand il contribue à criminaliser lui-même l’expérience socialiste issue d’Octobre 1917, quand il abandonne le « produire en France », les nationalisations et l’indépendance nationale (interdits par l’UE), faut-il s’étonner que le PS ait toute licence pour glisser au social-libéralisme (socialisme en paroles, libéralisme en pratique !) ? Faut-il être surpris si la droite « républicaine » s’abandonne à ses tropismes fascisants et si le FN, qui va jusqu’à employer cyniquement un vocabulaire « de classe »*, devienne le réceptacle dangereux de toutes les colères ?

Dans ces conditions, le PRCF adjure ses partenaires communistes, syndicalistes de lutte, patriotes progressistes fidèles à l’esprit du CNR, de balayer toutes considérations secondaires. Il est urgent que se concrétise et commence à germer de manière visible le Front antifasciste, patriotique et populaire souhaité par les Assises du communisme.

Tous ensemble, allons aux manifs anti-austérité du 9 avril en portant une critique dure de Valls-MEDEF et de l’UE supranationale du capital.

Ensemble, prenons des mesures concrètes pour que le 9 mai prochain (anniversaire de la capitulation du Reich nazi face à l’URSS, que nos dirigeants rêvent de transformer en "journée de l’Europe") et le 30 mai (en écho au 10ème anniversaire du Non à la constitution européenne) aient lieu de fortes actions unitaires régionales et nationales pour appeler la France à sortir de l’euro, de l’UE atlantique, de l’OTAN et du capitalisme, sur la base d’un programme progressiste.

Quant au PRCF, il est fier, dans la grande tradition du PCF de Marcel Cachin, de Maurice Thorez, de Jacques Duclos et de Benoît Frachon, d’assumer sans complexes les deux drapeaux révolutionnaires de notre pays, le drapeau tricolore de 1789 et le drapeau rouge internationaliste de la classe ouvrière car il est de plus en plus évident que ne pas assumer ces deux drapeaux signifie abandonner la France et le monde du travail à ses pires ennemis : les fascistes.

»» http://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/quelques-premiers-co...
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