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Tenir compte du réel

Les oligarques mondiaux qui détiennent, grâce aux fabuleux moyens financiers accumulés sur le dos des travailleurs, tous les pouvoirs, au point de mettre au pouvoir un pantin à piéger ceux qui le menacent, ne pourront être combattus qu’en gardant à l’esprit qu’ils sont là en permanence et capables de tout.

Avant dernière victime en date de l’oligarchie mondiale, Juan Branco, qui vient de subir une Sofitel-DSK de première, à la dernière sortie de Jean-Luc Mélenchon.

On le sait quand le pantin de la République rit des noyés des Kwassa Kwassa, pour se la jouer décontracté, la classe médiatique au service du pouvoir excuse (on parle pourtant du président de la République supposé maîtriser son expression en public). Quand les riches bobos sont pris à frauder les interdictions sanitaires dans des restaurants clandestins, ceux qui n’ont pas de mots assez durs pour les raveurs et teufeurs, minimisent, absolvent voire soutiennent.

Or, dans le cas de Jean-Luc Mélenchon, on le sait pour la moindre vétille, jamais les mots ne seront assez durs à son égard. L’affaire ne date pas d’hier. Qu’il dise « cosmopolite » et voilà le déferlement mediatico-politique qui se déchaîne le traitant d’antisémite. Qu’il vante la créolisation, et la femme de Yannick Jadot, journaliste entrée dans les médias dominants à la main des capitalistes, visiblement sous cultivée, hurle avec la meute au racisme et hurler est ici à prendre au sens propre. Autre variante de la disqualification médiatique, si la fille Le Pen dit que l’eau ça mouille, Jean-Luc Mélenchon est enjoint d’affirmer avec véhémence le contraire au risque de se voir accuser de rapprochement avec l’extrême droite. Quant à sa sortie « la République c’est moi », lors du traquenard dûment organisé entre les services de police et les médias, à mettre en perspective avec le « casse toi pov con » qui pourtant ne fut jamais agité sous le nez de l’énervé à talonnettes, mettons-la sous le coup de l’émotion mal maîtrisée face à ce qui était, bien évidemment, un coup monté pour le discréditer. D’ailleurs à ce jour, aucune nouvelle des résultats de ces investigations, mais gageons que d’opportuns rappels ne manqueront pas dans les mois qui viennent.

Or, tactique mûrie ou erreur, sa remarque pourtant juste et factuelle au sujet des événements de fin de campagne présidentielle, vient apporter des tonnes de grain à moudre à ceux qui, Pascal Praud, commentateur haineux de la chaîne en continu de Bolloré en tête, s’étonnent de ses résultats dans les sondages qui continuent de le placer loin en tête devant les candidats putatifs ou déclarés du PS et d’EELV. Bien qu’il n’aie pas dit que le pouvoir ou le « système » selon l’expression des médiacrates eux-mêmes, est responsable de ces tristes événements, c’est le pas que franchit allègrement la lolo à son maître ce matin en direct sur Cnouille. D’une pierre 2 coups, avec des sourires entendus, très contente d’elle-même, elle en rajoute des tonnes et interdit à la mère Autain toute possibilité de mettre en avant son programme et de critiquer celui de ses adversaires. Qu’on ne s’y trompe pas je ne défend pas la candidate de la FI aux régionales d’ailleurs par bonheur j’ai une liste LO qui me va parfaitement.

Mais revenons à nos moutons. Donc, sérieusement malmené par « le système » lors des perquisitions iniques qui visaient à le discréditer, des mois et des années pour se refaire une santé auprès des mièvres et des mal comprenants à les convaincre que non LREM, le PS, EELV voire de les ripoublicains (au plus mal depuis que leur porosité avec lrem et rn est éclatante) et le ramassis national, ne pourront rien pour eux quand ils seront à la rentrée au chômage au rabais, ou à la retraite de misère et patatras nouveau bâton pour mieux se faire battre.

Donc ce matin, Praud fanfaronne, « on en a finit avec Mélenchon qui vient de se rhabiller pour l’hiver ».

Quelle sera la suite, 2/3 jours de rediffusion et de déformation en boucle des déclarations avec commentaires outrés de bon aloi. Sans parler des familles de victimes qui souhaiteraient porter plainte contre ces propos, sous quelle qualification ? Bonne chance ! Donc des commentaires « neutres et indépendants » pendant quelques jours avec l’œil rivé sur les sondages pour vérifier l’effet sur la cote de popularité du candidat Mélenchon et l’effet sur celle de la fille Le Pen, en attendant le ouf de soulagement de Pascal Praud, maître étalon du « système ».

Je m’interroge, la FI s’est-elle dotée de stratèges en communication ? Sont-ils nombreux ? Ou bien est-ce Jean-Luc Mélenchon qui définit lui-même sa ligne de communication ? A ce stade de maladresse on est en droit de s’interroger. Car on doit, connaissant l’hostilité de l’environnement à l’égard de sa personne (et non de son mouvement ou de son programme sur lequel les médias font soigneusement silence) et tenant compte du passé savoir que si Mélenchon dit, au détour d’un interrogatoire, pardon, interview télévisée, qu’il n’aime pas pour s’habiller le bleu (par exemple) l’information fera le tour des médias pour déformer que Jean-Luc Mélenchon n’aime pas les représentants de l’autorité en uniforme. C’est tiré par les cheveux cet exemple ? Quand on voit à quel point les médiacrates s’emparent de la moindre de ses paroles pour la déformer et la retourner contre lui, cela fait réfléchir. Quant à l’effet sur l’électorat, je n’ai pas d’institut de sondage à disposition mais j’ai tendu les oreilles dans les manifestations organisées par la FI et des remarques de collègues pourtant de vrais gauchistes, émettre des critiques sur la personne Mélenchon. Car oui, le matraquage des déformations en continu finit par convaincre même dans le camp de la FI.

Or, qui d’autre que Jean-Luc Mélenchon est le mieux placé pour tenir tête à l’oligarchie en France ? On pensera ce qu’on veut de la personne, on a beau avoir plus pur et dur à gauche que lui mais sans espoir d’accession au pouvoir, alors sans idolâtrie qui est en capacité de jouer les empêcheurs de voter pour les neo-libéraux en rond ?

A l’approche de l’échéance présidentielle, tout le monde le sait, les attaques de boules puantes auxquelles Jean-Luc Mélenchon est pourtant largement habitué ne vont pas manquer de s’amplifier, maintenant on les connaît. Par chance sa discrétion sur la vie personnelle le met à l’abri d’une Sofitellade bien sentie, alors connaissant bien nos ennemis et sachant qu’ils sont capables de tout, ne les laissons pas se jouer de nous.

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