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Ukraine : soldats ukrainiens et SBU sèment la terreur à l’arrière du front

En France vous n’aurez pas la possibilité de voir ces images, mais vous pourriez tout de même en trouver sur les médias sociaux et notamment sur Twitter. Depuis une dizaine de jours, des groupes armés de civils ukrainiens s’improvisant “gestapo volante”, de soldats ukrainiens de l’armée régulière, de bataillons spéciaux ou encore d’agents du SBU, terrorisent les populations civiles sur les arrières du front. Ces hommes se sont arrogés tous les pouvoirs, la justice a volé en éclats, ils forment des commandos qui traquent le moindre courage défaillant, le civil qui attendrait avec impatience l’armée russe, les hommes qui tenteraient d’éviter d’être envoyés à la boucherie contre l’armée russe, les jeunes filles qui avaient un copain russe ou suite à des dénonciations de toutes les personnes suspectes à la Grande Ukraine.

Scènes d’horreur similaires à l’ambiance de Berlin en 1945. Les images défilent devant nos yeux depuis quelques jours. Ce qui était au départ un cas isolé, qui m’avait révolté, devient dès lors une réalité massive dans l’Ukraine de l’arrière. Comme à Berlin, où les SS et des gestapistes du parti nazi faisaient la chasse aux capitulards, aux mous et aux communistes, ces soldats se livrent sans aucun frein à des patrouilles de la mort. Partout c’est le même rituel : au lieu des pendaisons aux lampadaires, chères aux SS de 1945, ici les hommes pris comme réfractaires ou très peu chauds pour se battre sont ficelés à des poteaux dans la rue. Leurs pantalons sont ensuite baissés pour les humilier et ils sont fouettés sur les fesses et les jambes avec des baguettes de bois, des branches de noisetiers, de longues tiges. Ces châtiments et tortures physiques, nous n’aurions pas cru les revoir en Europe. Pour beaucoup d’entre nous, tout cela s’était loin de nos foyers, là-bas au Moyen-Orient, en Irak, en Syrie ou en Afghanistan, en Afrique... Il n’y a aucun tribunal, aucun mandat d’arrêt, juste l’arbitraire de ces soldats et miliciens improvisés. Plus loin c’est simplement un homme qui vendait de l’alcool dans la rue pour survivre... Considéré comme un subversif, un parasite, il a rejoint immédiatement la cohorte des ligotés. Copieusement insultés, ils sont laissés ensuite à la vindicte populaire sans défense et dans le froid des nuits d’Ukraine encore enneigées, ils mourront bientôt de froid.

Pire encore que les hommes seuls, ce sont les couples pris à parti, exactement de la même façon. Ligotés ensembles à un poteau du mobilier urbain, ils déchaînent ensuite les malveillants. Dans une vidéo, c’est une grand-mère devenue folle qui se jette sur une jeune-fille en partie dénudée. Elle continue les coups de fouets dans les cris et les insultes. D’autres vidéos montrent des groupes d’hommes : ils s’égrainent enchaînés à des poteaux le long des rues, un véritable cauchemar qui rappelle des scènes de films péplums des années 60, comme celui consacré à l’histoire de Spartacus. Les Romains crucifiaient les esclaves rebelles tout le long de la voie Appia. Et puis, comme si cela était encore possible, c’est le summum. Un père de famille est ligoté lui aussi. Mais il n’est pas seul dans la neige à grelotter. Ils l’ont attaché avec sa petite fille. Il avait sans doute comme crime, seulement l’idée de rester en vie pour cette dernière, pour la protéger. Peut-être était-il de langue maternelle russe ? Peut-être simplement, il ne voulait pas se battre pour l’Ukraine du Maïdan étasunien et des croix gammées d’Azov ou d’Aydar ? Toujours est-il que les soldats ukrainiens l’ont ligoté avec son enfant, ils sont condamnés à une mort lente et atroce. S’ils survivent, le traumatisme subie par l’enfant sera irréparable et indélébile et il ne s’agit que d’un cas parmi de nombreux autres.

Et le racisme à l’état pur ressurgi, comme aux temps des pogroms de Petlioura. Dans les temps sombres, la masse compacte des gens peut parfois se changer en bête malfaisante et incontrôlable. Depuis le Maïdan, l’Ukraine a déjà franchi ces lignes rouges. Mais cela c’était dans l’Est ou dans des villes majoritairement russes ou considérées depuis toujours comme culturellement russes. Ainsi des masses de civils et de néonazis et ultranationalistes s’étaient ruées sur des dizaines de civils opposés au Maïdan à Odessa (2 mai 2014). Puis l’Ukraine avait lâché le bataillon Azov sur d’autres civils à Marioupol (mai-juin 2014) et toute une armée sur le Donbass (printemps-été 2014), déclenchant la longue guerre que les Français ont ignoré. Cette houle, cette bile nationaliste et néonazie prend maintenant toute l’Ukraine comme terrain de jeu. Hier elle s’attaquait à des réfugiés... ukrainiens dans la région de Lviv, très loin du front et dans la capitale historique de l’Ukraine “polonaise”. Quels étaient leurs crimes ? Ils sont Tziganes. Les hommes ayant été envoyés au front, ce sont des femmes seules qui refluent vers l’Ouest. Elles sont jeunes et ne correspondent pas à l’idéologie dominante de la Grande Ukraine. Cette Ukraine, c’est celle que les médias tentent vainement de cacher, celle de la suprématie de la race blanche. Sur les photos, on lit la terreur absolue de ces jeunes filles. C’est justement l’une d’elle que nous proposons en couverture. Déjà dans les fournaises de la guerre, les Tziganes avaient payé le prix fort de la haine des nazis.

Ficelées comme les hommes, à des poteaux du mobilier urbain, lampadaires ou autres, la soldatesque ukrainienne a poussé le vice en les attachant avec un rouleau de scotch jaune et peinturlurées d’un vague bleu sur le visage pour leur rappeler qui sont les maîtres : le jaune et le bleu du drapeau ukrainien. Ici ces femmes tziganes ne sont rien, rien du tout, moins que la vie d’un poulet, pas même des humains. Nous frémissons rien qu’en pensant au sort qui leur ont été ensuite réservé. Mais personne ne s’en occupe en Occident, personne ne s’inquiète et nos journalistes continuent de se taire obstinément. C’est le cas de Marie Peyraube de BMFTV qui sans aucun scrupule poursuit sa désinformation dans Moscou même ! Elle indiquait tout récemment que “ quelques jeunes qui postaient des drapeaux ukrainiens sur Instagram se sont enfuis en Pologne dans la nuit ”. En Ukraine, Madame Peyraube, ceux qui fuient non pas la chance d’atteindre la Pologne. Quand bien même, ces deux jeunes dont vous parliez aurait une quelconque existence... car évidemment aucune photo, ni noms, aucune preuve... du vent, et un silence qui tue ! Et vous osez nous dire qu’après avoir passé le weekend dans une famille russe qui se disait sceptique quant aux affirmations des médias occidentaux, que les médias russes sont tout sauf de confiance ? Et que direz-vous Marie Peyraube devant les fosses communes de 2014 à Marioupol, quand elles seront ouvertes ? Que vos informations n’étaient pas sûres ? Que vous ne saviez rien ? En somme comme l’immense masse des Allemands en 1945 !

Laurent Brayard pour Donbass Insider

22 mars 2022

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