RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

"Vas-y Francky, t’es bon"

Tel est le titre de la tribune dont Yannick Noah vient de nous gratifier dans le Monde du 6 avril. Pour essayer de résumer rapidement le propose (le propos ?) : Ribéry, Francky, joue mal en équipe de France car il n’est pas aimé par le public. " Quand on est sportif de haut niveau, on joue pour le public", Yannick Noah fait donc une proposition " lancez des campagnes pour organiser l’amour autour de nos équipes !"

Ribéry serait donc devenu un "pestiféré dans son pays" même si, selon l’ex tennisman, il serait presque une victime de Zahia : "il a été pris dans les filets de Zahia." Belle façon de banaliser la prostitution, de déculpabiliser les clients et d’oublier que la prostituée en question était mineure. La route sera longue pour faire entendre à certains que la prostitution n’est pas un produit dérivé des grandes compétitions sportives.

Ribéry aurait donc besoin d’être aimé par le public " Si Ribéry est au Bayern depuis 2007, ça doit bien être aussi parce qu’il se sent apprécié là -bas." Sots que nous sommes, nous qui avons cru que les transferts de joueurs se faisaient avant tout en fonction de considérations financières. Comment n’avons-nous pas remarqué que ce n’est que le hasard qui fait que le club qui offre la plus grosse rémunération est celui où le public va aimer le plus le joueur acheté ? Comment n’avons-nous pas compris que les joueurs de foot seraient totalement hermétiques à la logique néolibérale et n’essayaient nullement de vendre le plus cher possible leur capacité à jouer et leur image pendant leur carrière avant, pour la plupart, de disparaître dans l’anonymat ?

Et Yannick Noah conclut : " C’est peut-être au public de faire le premier pas pour ranimer la flamme." En parlant de public, le service public, lui, a déjà fait le premier pas, en finançant les équipements publics dans lesquels Ribéry a appris jouer au foot, en subventionnant les clubs sportifs qu’il a fréquenté...
Plutôt que de parler d’amour ne faudrait-il pas évoquer les questions financières et de carrière qui se posent entre les joueurs, les clubs et les équipes nationales. Le foot est une affaire financière, une gigantesque affaire financière, qui a pour objectif de produire du spectacle sportif.

Le 13 avril 2010

Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d’Arcueil
Partenaire du groupe communiste
jm-arberet.over-blog.com

URL de cet article 16387
   
"Pourquoi les pauvres votent à droite"
Thomas Frank
Titre original : What’s the matter with Kansas ? (2004, 2005, 2007) Traduit de l’anglais par Frédéric Cotton Nouvelle édition. Première parution française dans la collection « Contre-feux » (Agone, 2008) À la fin des années 1960, la concurrence internationale et la peur du déclassement transforment un populisme de gauche (rooseveltien, conquérant, égalitaire) en un « populisme » de droite faisant son miel de la crainte de millions d’ouvriers et d’employés d’être rattrapés par plus (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Aussi longtemps qu’on ne le prend pas au sérieux, celui qui dit la vérité peut survivre dans une démocratie.

Nicolás Gómez Dávila
philosophe colombien

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.