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Venezuela : « La question aujourd’hui est de savoir comment freiner la violente offensive de la droite néolibérale » (La Llamarada)

Le Venezuela se débat aujourd’hui entre ingérences impériales, tentatives de déstabilisation de la part de certains secteurs de l’opposition de droite et les limites propres au processus bolivarien. Reste à envisager la possibilité que ce soit le mouvement populaire qui fasse avancer et approfondisse un projet de transformation politique non exempt de tensions et contradictions. Le politologue Franck Gaudichaud, spécialiste de l’Amérique Latine et membre des rédactions du site www.rebelion.org et de la revue ContreTemps répond aux questions de l’historienne argentine Valeria Ianni.

Comment caractérises-tu la situation actuelle au Venezuela ? Qu’est-ce qui se décide là-bas selon toi ?

Franck Gaudichaud : Comme point de départ, il faut reconnaître que nous nous trouvons au milieu d’une guerre médiatique globale colossale et toujours en cours contre le processus bolivarien. Pour cette raison, il est notamment fondamental de créer des espaces de contre-information ou plutôt d’information indépendante et alternative. Avant d’aborder la conjoncture des dernières semaines, et face à tant de désinformation, il faut à nouveau souligner que la « révolution bolivarienne » est un processus de moyen terme (15 ans déjà) qui a signifié – entre autres – de larges conquêtes sociales (santé, éducation, alphabétisation, réduction drastique de la pauvreté et baisse des inégalités), une démocratisation institutionnelle (avec la nouvelle Constitution), et surtout le renforcement et l’inclusion – pour la première fois – des classes populaires au système politique, le tout dans une relation intense avec le grand leader charismatique que fut Hugo Chávez.

Ce processus a également joué un rôle clé dans la constitution de nouvelles souverainetés nationales-populaires et de nouvelles intégrations régionales politiques, culturelles et économiques, sans les Etats-Unis, avec la création de l’ALBA, de l’UNASUR et de la CELAC. Ainsi, rappelons qu’un recul important au Venezuela et le retour de l’offensive néolibérale dans ce pays auraient des effets collatéraux importants et immédiats dans toute la région. Tout cela paraît surement évident pour celles ou ceux qui suivent un peu l’Amérique Latine, mais il est parfois important de souligner l’essentiel et les rapports de force géopolitiques à un moment où les médias dominants, certains politiques à Washington ou au sein de l’opposition vénézuélienne parlent de « dictature castro-communiste » et de « génocide »...

Cela dit, il est exact que la situation actuelle est extrêmement tendue du fait que le secteur le plus réactionnaire de l’opposition a fait le choix de la violence dans les rues et de la déstabilisation extraconstitutionnelle. Dans un tel contexte, il y a une tendance au sein des gauches, en Europe comme en Amérique Latine, à simplifier à l’extrême notre compréhension du conflit en expliquant, plus ou moins, que les deux seules positions possibles dans cette conjoncture est que l’on soit contre l’impérialisme, soit en faveur du coup d’État « fasciste ». Cette lecture binaire me paraît fermer toute discussion à gauche et donc réductrice. Bien entendu, il faut dénoncer haut et fort et s’opposer de manière unitaire à la tentative « insurrectionnelle » de la droite néolibérale ou aux manœuvres impériales. Nous savons que les États-Unis ont de clairs intérêts géopolitiques et énergétiques dans cette déstabilisation ; les liens entre les « Faucons » de Washington et la fraction de l’opposition dirigée par Leopoldo López au Venezuela ne relèvent pas de la théorie du complot, c’est une information objective et documentée. Il y a aussi une intervention réelle depuis la Colombie de la part de l’« uribisme » [NdT : du nom de Álvaro Uribe, président colombien de 2002 à 2010], ainsi que des incursions de paramilitaires venant de ce pays, notamment au niveau de l’Etat frontalier de Táchira. Ces éléments sont importants au moment de comprendre le Venezuela d’aujourd’hui.

Néanmoins, sommes-nous face à un coup d’État du style de celui d’avril 2002 ? Et peut-on parler de « fascisme », sans chercher à définir la dynamique et les conflits qui traversent l’opposition au chavisme. Je crois que non. Premièrement, parce que les rapports de force réels sont distincts de ceux présents en 2002. L’État-major et les Forces Armées soutiennent clairement le gouvernement, sans fissure jusqu’à maintenant. Ce qui est loin d’être un détail. La grande bourgeoisie ne fait pas le choix de la violence et d’une issue extraconstitutionnelle. Fedecameras [NdT : fédération patronale vénézuélienne] et les principaux entrepreneurs (comme Mendoza du groupe Polar) ont participé à la « conférence de paix » avec le président Maduro et ont condamné la violence dans les rues. Autrement dit, les éléments clés de la conjoncture d’avril 2002 ne sont pas à l’ordre du jour, pour l’instant en tout cas.

Bien sûr, il y a un secteur de la droite autour de Leopoldo López qui fait clairement le choix de la violence, en appelant clairement à renverser ou « à sortir » Maduro. Et ce qui est préoccupant, c’est que ce secteur a réussi à organiser plusieurs mobilisations très importantes, en prenant la tête des manifestations. Dans l’État de Táchira, ou à Mérida avec le mouvement étudiant, mais aussi dans les rues de Caracas. Il est vrai que les participants à ces mobilisations proviennent essentiellement des quartiers riches, de la classe aisée autour de la place Altamira, de la classe moyenne haute, mais aussi de couches moyennes plus modestes. Des fractions violentes de la droite dure sont en train de gagner de l’espace dans la société, en faisant usage de la violence, contre des travailleurs des transports publics et des ministères, contre des militants de quartier, en dressant des barricades (les « guarimbas ») : ils sont responsables de la majorité des assassinats de ces dernières semaines (une trentaine à ce jour). L’opposition néolibérale est partiellement fragmentée, mais en même temps chacun joue son rôle contre le gouvernement : cela va de Henrique Capriles ou de la COPEI (Comité d’Organisation Politique Electorale Indépendante – parti social-chrétien), qui disent choisir la voie du dialogue après leurs défaites électorales successives, jusqu’aux partis comme Voluntad Popular de Leopoldo López ou comme l’association Súmate et la députée María Corina Machado, qui font le choix de créer un climat semi-insurrectionnel, sans attendre les prochaines élections ou la possibilité d’un referendum révocatoire en 2016 (comme le prévoit la Constitution bolivarienne). Certains analystes proches du gouvernement, comme le journaliste Ignacio Ramonet, ont d’ailleurs souligné l’existence d’un « coup d’État lent », basé sur les théories de la déstabilisation de Gene Sharp.

Pour la gauche anticapitaliste, je crois que la question fondamentale n’est passeulement de dénoncer tout cela, mais aussi de continuer à penser en même temps « en bas et à gauche » pour comprendre – de manière critique et dialectique – quels sont les éléments au sein de l’espace du chavisme lui-même, qui permettent que s’exprime un tel mécontentement dans certaines couches de la société, et pas seulement au sein du mouvement étudiant, sans qu’il y ait de mobilisations massives des bolivariens pour y répondre et, aussi, pourquoi il existe un mécontentement latent, accumulé, parmi les nombreux soutiens du gouvernement au sein des secteurs sociaux subalternes. En ce sens, nous devons aussi analyser les contradictions, les faiblesses et les conflits internes à la « révolution bolivarienne » et écouter les voix critiques du mouvement populaire et révolutionnaire au sein, mais aussi à l’extérieur du champ politique du chavisme. Nous avons par exemple publié sur « Rebelion.org » plusieurs auteurs vénézuéliens qui vont dans cette direction : Roland Denis, Simón Rodríguez Porras, Javier Biardeau, Gonzalo Gómez, etc.

Quelles sont ces faiblesses principales du chavisme ?

FG : Il faut tout d’abord différencier le chavisme gouvernemental du « peuple bolivarien ». Selon moi, il y a entre les deux des tensions, surtout un an après le départ de Hugo Chávez qui fut un acteur central de ce processus de réappropriation du politique et un dirigeant capable d’osciller, de naviguer même, entre le verticalisme du leader et l’horizontalité de la participation populaire. A l’ère du « chavisme sans Chávez », Nicolás Maduro a une indéniable légitimité démocratique électorale : malgré un recul notable en terme de votes, il a remporté l’élection présidentielle de manière juste et avérée par les observateurs internationaux, alors que les municipales ont confirmé cette nouvelle hégémonie bolivarienne dans les urnes (avec 17 victoires sur 18 élections nationales). Mais Maduro est loin d’avoir la présence charismatique de Chávez tandis que la dégradation économique continue de miner les conquêtes sociales des dernières années. Bien entendu, on parle beaucoup, la droite en particulier, de l’insécurité et la délinquance, mais c’est vrai qu’elle constitue aussi une grande préoccupation quotidienne pour les classes populaires et les quartiers pauvres.

C’est pourtant sur le plan économique que les problèmes affleurent le plus : la Banque Centrale du Venezuela reconnait une rupture d’approvisionnement en biens de consommation à hauteur de 28%, une inflation de 56% en 2013 qui ronge les salaires, alors que le pays continue d’importer presque 80% de ses aliments, faute d’une agriculture suffisamment développée. La mauvaise gestion économique et de la gestion des taux de change renforcent, à une plus grande échelle, la spéculation, le marché noir et l’accaparement de la part de la bourgeoisie compradore. Certains économistes marxistes tels Manuel Sutherland ou Víctor Álvarez (ex-ministre de Chávez) parlent de la plus grande fuite de capitaux d’Amérique du Sud. Cela représente plusieurs « plans Marshall » qui s’échappent ainsi vers Miami. Certes, l’inflation et les pénuries sont alimentées par l’offensive des classes dominantes, mais aussi d’une politique économique inefficace, erratique.

La corruption est une autre question de fond. Après 15 ans de « révolution bolivarienne », comment prétendre construire le « socialisme du xxie siècle » dans des conditions de corruption bureaucratique de grande ampleur ? Face à la dimension et à la profondeur du phénomène, qui est certes une constante de l’État vénézuélien depuis un siècle et est lié au modèle du capitalisme pétro-rentier encore hégémonique1, il ne suffit pas de proclamer « l’État communal », d’avoir un ministère du « pouvoir populaire » ou des missions sociales, même si elles sont très importantes pou répondre à l’urgence sociale. Je ne vois pas d’autre solution que de créer un contrôle citoyen à partir d’en bas, une dynamique plus forte de démocratie participative et des conseils de travailleurs et d’usagers, tout en renforçant les prérogatives des milliers de conseils communaux existants.

Dans le cas contraire, comment stopper durablement l’offensive de la droite ou les menaces d’ingérences impériales ? Par le dialogue et la paix avec les secteurs patronaux tel que la famille Cisneros, avec la Table d’Unité Démocratique [NdT : MUD – coalition de l’opposition pour les élections] et avec la « bolibourgeoisie » qui s’enrichit à l’ombre de l’Etat et des militaires ? Rappelons, d’autre part, l’impunité qui prévaut jusqu’à aujourd’hui pour les responsables du coup d’Etat d’avril 2002 ou des assassinats d’avril 2013. Il est également très préoccupant de constater l’impunité des « sicaires » antisyndicaux qui existent dans le pays, les niveaux de répression contre certaines grèves ouvrières ou encore, fruit de la semi-insurrection des dernières semaines, la militarisation croissante de certaines zones (ce qui a provoqué le malaise de certains dirigeants bolivariens, par exemple le gouverneur de l’État de Táchira). Le président Maduro et le ministère public ont reconnu, à juste titre, la responsabilité de la Garde Nationale et de la police bolivarienne dans la mort et les mauvais traitements infligés à plusieurs manifestants. Certains policiers ont été immédiatement destitués ou sont sous enquêtes. Espérons que cela ne restera pas impuni car l’État doit être le garant des droits fondamentaux, malgré les violences de l’opposition.

Tu évoques, de manière critique, la voie que prend le gouvernement pour freiner l’offensive de la droite. Quelle serait, à tes yeux, le chemin le plus adéquat pour l’affronter ?

FG : Là encore, je ne prétends pas avoir de « recette » à donner au Venezuela : je me base sur ce que proposent et nous disent plusieurs secteurs militants vénézuéliens. La meilleure manière de se défendre face aux attaques est sans aucun doute d’approfondir la révolution et les conquêtes du processus ; renforcer une vision critique et populaire, indépendante de la bureaucratie ou de la « bolibourgeoisie », afin de renforcer celles et ceux d’en bas, leurs capacités d’intervention. Je crois que la tentative du gouvernement de mettre un terme à la violence de rue par l’appel au dialogue est parfaitement justifiée et compréhensible. Maintenant, « dialogue et paix » oui, mais pourquoi faire et avec qui ? Il faudrait souhaiter que le dialogue se fasse prioritairement avec les secteurs subalternes mobilisés, les travailleurs organisés qui cherchent les voies du pouvoir populaire, les paysans qui veulent une réforme agraire, le peuple indigène qui revendique ses droits historiques ; et avec plus de mesures concrètes pour améliorer la situation économique.

Bien entendu, le président Maduro a déjà pris des mesures et fait des annonces face à la « guerre économique », mais aux côtés de la « loi des prix justes », qui est positive et cherchent à réguler le prix des denrées, ce furent des mesures d’ajustement et de dévaluation qui ont été adoptées. A l’inverse, des courants -certes très minoritaires- comme Marea Socialista et d’autres en dehors du chavisme (libertaires, marxistes, trotskystes) proposent de faire face à la droite néolibérale en prenant des mesures révolutionnaires : par exemple, en instaurant le contrôle du commerce extérieur, mais accompagné d’un contrôle citoyen (pour éviter la corruption) ; en combattant fortement la spéculation et en centralisant les devises étrangères ; en intervenant le système bancaire sous contrôle social pour que la rente pétrolière ne soit plus captée en partie par les accapareurs ; en soutenant avec plus de décision les conseils communaux, la production nationale alimentaire et avec un système de planification nationale démocratique, etc.

J’insiste, je ne reprends ici que des déclarations de collectifs bolivariens et anticapitalistes vénézuéliens. Bien sûr, avancer dans cette direction signifie aussi commencer à réfléchir aux contradictions internes du mouvement populaire, à assumer ses faiblesses et nombreuses limites, pour commencer à les surmonter, tout comme le poids du bonapartisme politique présent dans le PSUV [NdT : le Parti socialiste unifié vénézuélien – gouvernemental] par exemple.

Tu as longuement travaillé sur le Chili durant le gouvernement de Salvador Allende (1970-1973) : quelles analogies et quelles différentes trouves-tu avec le Venezuela actuel ? Surtout en ce qui concerne la relation entre les organisations populaires et un Etat qui, en dépit de tous les changements réalisés, est toujours un État capitaliste.

FG : Tout d’abord, effectivement, au Venezuela, l’État capitaliste est toujours bien là, bien que de nouvelles institutions, beaucoup plus démocratiques, aient été conquises : l’existence de la figure légale des referendums révocatoires à mi-mandat pour tous les élus est l’une de ses conquêtes majeures. Mais sur le fond, c’est le modèle du capitalisme rentier et dépendant qui domine encore la formation sociale du pays et plus de 70% de la richesse nationale est aux mains du secteur privé (davantage qu’en 1998, mais dans une situation de bien moindre croissance économique qu’aujourd’hui). Se situer et se projeter stratégiquement signifie, en premier lieu, savoir où nous en sommes. En 1973 au Chili, l’Unité Populaire a signifié, comme au Venezuela, de grandes conquêtes démocratiques, sociales et le renforcement de la participation de ceux d’en bas sur la scène politique nationale. Des conquêtes qui s’appuyaient, en outre, sur une classe ouvrière très organisée sur le plan syndical et politique, et consciente d’elle même. Beaucoup plus puissante, numériquement et politiquement, qu’au Venezuela, un pays rentier, très peu industrialisé mis à part le secteur pétrolier. Une grande différence avec le Chili est le fait, qu’au Venezuela, on ne soit pas parvenu à construire un mouvement ouvrier et syndical de classe et démocratique, autonome de la bureaucratie d’Etat. Un autre élément intéressant de l’expérience chilienne est la relation tendue entre le mouvement populaire et le gouvernement Allende. J’ai étudié les cordons industriels chiliens2 en tant qu’organismes sui generis de pouvoir populaire et, à plusieurs moments, les cordons furent capables de s’opposer à Allende et de réclamer des mesures révolutionnaires ou leurs approfondissement, sans pour autant – c’est vrai – empêcher le coup d’État...

Un autre point de débat stratégique est justement de savoir, jusqu’à quel point, nous pouvons faire confiance aux institutions, et à la possibilité messianique « d’utiliser » l’État pour transformer la société d’en haut ; autrement dit, si nous construisons un socialisme démocratique, du « xxie siècle » à partir de l’État ou précisément à partir du développement des formes de « pouvoir populaire constituant », du contrôle ouvrier et de la participation citoyenne. Au Venezuela, par exemple, des expériences de cogestion comme à Sidor [NdT : entreprise sidérurgique nationalisée] ont été rapidement noyées par la bureaucratie et des difficultés internes3. C’est la même chose avec la question très compliquée de la violence politique, du rôle de l’impérialisme et des Forces Armées : il est vrai qu’au Venezuela, à la différence de la voie chilienne, on a pensé le processus comme étant « pacifique mais armé » – il y a dans le pays de Bolívar une dynamique civilo-militaire bien différente de celle de l’expérience chilienne. Au-delà de cela, la « révolution bolivarienne » met à nouveau sur la table un débat non tranché de l’Unité Populaire : que pouvons nous faire de l’État et avec quel type d’État ? Jusqu’à quel point le gouvernement et les élections sont des instruments de conquêtes démocratiques et comment s’appuyer de manière déterminée sur des formes de pouvoir populaire et de démocratisation radicale des relations de production, pour avancer au-delà ? Et, comment affronter ainsi, à partir du meilleur rapport de force possible, les droites, les ingérences extérieures et l’hégémonie culturelle, économique, médiatique des dominants ?

Entretien réalisé par Valeria Ianni pour la revue « La Llamarada » (Buenos Aires)

Source : www.rebelion.org/noticia.php?id=181839

Traduction de l’espagnol (revue et actualisée par l’auteur) par Ataulfo Riera, éditeur du site belge « Avanti » : www.avanti4.be

1.Voir F. Gaudichaud, « Les tentions du processus bolivarien : nationalisme populaire, conquêtes sociales et capitalisme rentier », Inprecor, n° 588/589, novembre-décembre 2012

2.Voir F. Gaudichaud, Chili 1970-1973. Mille jours qui firent trembler le monde, Rennes, PUR, 2013 et ¡Venceremos ! Documents et analyses sur le pouvoir populaire (1970-1973), Paris, Syllepse, 2013. Lire un extrait : www.contretemps.eu/interventions/septembre-1973-r%C3%A9volution-chilienne-d%C3%A9sarm%C3%A9e.

3.Voir S. Brulez, « Contrôle ouvrier et autogestion : le complexe industriel Sidor au Venezuela » in F. Gaudichaud (coord.), Amériques Latines : émancipations en construction, Paris, Syllepse, 2013.

 http://www.avanti4.be/analyses/article/venezuela-la-question-aujourd-hui-est-de-savoir
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COMMENTAIRES  

29/03/2014 13:55 par Dominique

C’est sur que c’est bien sur sa capacité à développer le pouvoir populaire que le succès ou l’échec de la révolution bolivarienne se jouera. C’est d’ailleurs ce que Chavez sur son lit de mort avait demandé à Maduro de faire.

« A défaut d’organisations révolutionnaires, le travailleur déçu par la sociale-démocratie et troublé par la contradiction entre l’appauvrissement et la pensée conservatrice, se jette nécessairement dans les bras du fascisme. » Wilhelm Reich - La psychologie de masse du fascisme

29/03/2014 14:32 par Lionel

Être dépendant des importations alimentaires n’est pas l’apanage du Venezuela, la France importe aussi 80% des denrées alimentaires, nous ne produisons plus que les denrées spéculatives ( céréales, pomme de terre,...).
C’est donc une situation inhérente aux pays capitalistes et s’il faut le signaler, ce ne doit pas être comme une faiblesse spécifique au bolivarisme, c’est dans la ligne de conclusion qui dit que le Venezuela est encore un pays à économie de marché libéral.
Les suggestions des mouvements anticapitalistes cités sont donc très légitimes, seule l’accentuation du contrôle populaire serait en mesure de stopper radicalement l’inflation la violence et la corruption, les pénuries et autres pertes de contrôle et dérapages.
Mais je suppose qu’un tel virage, s’il ne peut rencontrer que l’assentiment du peuple Vénézuelien, ne pourrait en retour que susciter plus de violences et une radicalisation égale ou supérieure de l’Oncle Sam !
PS : Pas que lui d’ailleurs, les Malouines sont Britanniques, des îles de la Caraïbe sont Françaises, d’autres encore sous protectorat du Commonwealth, les Grenadines n’ont pas échappé aux zuniens...

30/03/2014 10:18 par CN46400

Cet article, bien qu’il paraisse soutenir le "chavisme", me parait trop "donneur de leçon" , et vaguement pessimiste, pour être complètement honnête. Je lui préfère, et de loin, celui de Sapir ( http://www.legrandsoir.info/la-situation-economique-au-venezuela.html).

Ecrire : "A l’inverse, des courants -certes très minoritaires- comme Marea Socialista et d’autres en dehors du chavisme (libertaires, marxistes, trotskystes) proposent de faire face à la droite néolibérale en prenant des mesures révolutionnaires : par exemple, en instaurant le contrôle du commerce extérieur, mais accompagné d’un contrôle citoyen (pour éviter la corruption) ; en combattant fortement la spéculation et en centralisant les devises étrangères ; en intervenant le système bancaire sous contrôle social pour que la rente pétrolière ne soit plus captée en partie par les accapareurs ; en soutenant avec plus de décision les conseils communaux, la production nationale alimentaire et avec un système de planification nationale démocratique, etc." nous ramène dans la Russie des années 20, sauf que la situation, sociale, économique, politique et militaire est totalement autre. Comme à Moscou 1920, le Vénézuela 2014 cherche une bureaucratie efficace, probe et soumise au pouvoir politique. Rares jusqu’à présent, sont les pays "socialistes" qui ont atteint cet objectif, et pourtant il faut que les vénézueliens avancent rapidement sur ce terrain. Comment, par exemple, instituer un prix des carburants correct dans un pays qui vend tant de pétrole qu’on veut croire que ce produit doit être gratuit pour la population ? Passer sans casse politique, comme le montre Sapir, de la distribution tout azimuth à la redistribution de classe, voire à l’impôt négatif me parait plus concret, et plus délicat, que je ne sait quel "contrôle ouvrier" (contrôle ouvrier et paysan disait-on à Moscou). Comme les bourgeois avant 98, les prolos vénézueliens ont besoin d’une bureaucratie de haut niveau de compétences, capable de transcrire efficacement la politique de leur gouvernement. Le rôle de la classe ouvrière et des prolos n’est pas de faire le boulot des policiers, des militaires, des douaniers etc ; il est de veiller, en votant ou en manifestant si nécessaire, à ce que toutes ces fonctions soient correctement remplies !

30/03/2014 12:45 par Dominique

@CN46400

On a vu en Russie dés 1917 ce que donnait une bureaucratie verticale : l’opportunisme de parti. Staline n’est pas tombé du ciel, il n’a fait qu’hériter du système politique et répressif mis en place par Lénine et Trotsky, et il l’a développé. La suite on connait, cette dictature d’un parti s’est effondrée et les pays de l’ex bloc de l’est sont retournés au capitalisme. Ce n’est pas ce que je souhaite pour le Venezuela.

De plus le stalinisme n’a pas eu que des effets négatifs. C’est quand même Staline qui a battu Hitler à Stalingrad, et encore Staline qui a développé l’URSS et l’a faite devenir une grande nation industrielle. Le résultat est qu’aujourd’hui Staline est beaucoup plus populaire que Lénine en Russie, ceci même auprès des jeunes. Je ne juge pas, je constate.

Sur le Venezuela, vu le contexte actuel qui voit le Venezuela et les USA s’affronter, et le capitalisme globalisé, il est illusoire de croire que la verticalité du pouvoir au Venezuela va disparaitre rapidement. Ils ont besoin d’un pouvoir fort, comme à Cuba, ceci tant que les pays comme les USA et ceux de l’EU ne seront pas révolutionnaires. Ils ont cependant une marge de manoeuvre entre un système hérité des colonisations où toutes les décisions viennent d’en haut, et un système communiste où en haut n’existe plus. Cela passe par le développement de la collaboration entre les organisations de masse et le pouvoir. Ce qui à son tour passe par le développement des organisations de masse et le développement du pouvoir de ces organisations de masse.

Enfin il est illusoire de croire que pour développer une alternative au capitalisme, il suffit de voter et de manifester. Les français votent et ils manifestent. Ceci n’empêche pas leur régime de faire passer une révision sur les retraites que 70% de la population ne veut pas. Développer une alternative au capitalisme implique de s’investir dans les luttes locales et de développer leurs solidarités, ceci dans le but de développer un contre pouvoir global de la base de la société. Au Venezuela, ce mouvement de la base existe, c’est lui qui a porté Chavez et son parti, puis Maduro, au pouvoir. Par contre nous savons tous que ce parti n’est pas uniforme, Il existe une lutte interne entre une faction plutôt sociale-démocrate et réformiste, et une faction plus révolutionnaire. Il est important que ce soit la faction révolutionnaire qui gagne, car autrement les citoyens lambda, déçus, vont se tourner vers d’autres formations, et pour la plupart certainement pas vers les groupuscules qui agitent des théories vieilles de deux siècles et importées de l’occident.

Sur le long terme, il est important d’institutionnaliser le développement des organisations de masse et leurs pouvoirs, car ce n’est qu’ainsi dans le monde actuel qu’il est possible de développer un contre pouvoir dans un système politico-économique qui a une tendance naturelle à dériver vers le fascisme. Il n’y a qu’à comparer Cuba avec les démocraties occidentales. À Cuba, un syndicat qui constate un problème dans une entreprise décrète un arrêt de travail. Celui-ci n’est pas une grève, il est payé par l’employeur, et celui-ci sait qu’il doit régler le problème avec les employés pour que le travail reprenne. Voilà la sorte de pouvoir que l’état cubain a délégué aux organisations de masse. Chez nous au contraire nous assistons à une farce politique où la majorité des politiciens ne recherche que le pouvoir et ses avantages, et cela se retrouve jusque dans une grande partie de l’extrême-gauche dont les différents groupes et groupuscules, plutôt que de lutter, passe leur temps à se quereller pour savoir laquelle est la bonne de leurs 15’000 théories, et derrière ces théories quelle est l’avant-garde qui va écraser les autres.

Or une révolution c’est pas ça. Une révolution part de la base, du peuple, et comme le dit très bien Marx, c’est aux ouvriers à s’organiser, pas à des partis ou à des groupuscules à monopoliser le discours politique. On a vu le résultat de cette monopolisation du discours politique en Mai 68 : "On est pas là pour ça (soutenir vos luttes), mais pour abattre le capitalisme." Ces gens-là siègent aujourd’hui à Bruxelles dans le temple du capitalisme européen.

Le pouvoir de la base est indispensable. Dans une société communiste, ce sera le seul pouvoir, et c’est bien pourquoi chez nous presque qu’aucun politicien n’en veut : ils ne veulent pas perdre leur monopole de la politique et les privilèges qui vont avec. Dans la société d’aujourd’hui, le pouvoir de la base, le pouvoir populaire, est le seul moyen d’éviter une dérive autoritaire, qu’elle soit stalinienne ou fasciste. La différence entre le capitalisme et le socialisme est que dans le capitalisme, ces deux pouvoirs sont en concurrence, et comme le pouvoir financier prime sur les autres il ne peut que nier et écraser le pouvoir populaire. Dans le capitalisme, la seule alternative au fascisme est la révolution. Dans le socialisme, ces deux pouvoirs sont complémentaires, et donc ils se renforcent l’un l’autre, mais pour que ce soit le cas, il faut d’abord que le pouvoir populaire existe réellement et qu’il soit assez fort pour pouvoir empêcher les dérives opportunistes au sein du pouvoir.

Ceci montre aussi qu’il n’est pas possible de se placer du point de vue de la démocratie bourgeoise pour juger des révolutions comme Cuba ou le Venezuela. Les premières sont basées sur la compétition et sur le fric, les deuxièmes sur la solidarité et sur l’humain. Ils s’agit donc de systèmes qui ont des ontologies différentes, et la droite comme la gauche ont bien raison quand elles disent que Cuba est une dictature, car de leur point de vue de petits bourgeois de la politique Cuba est la pire de toutes les dictatures, est ce qui se rapproche le plus aujourd’hui d’une dictature du peuple.

Je suis également sur que si la droite vénézuélienne devient de plus en plus hystérique et fasciste, c’est qu’elle a bien compris qu’après avoir développé les acquis sociaux les plus urgents, la révolution bolivarienne peut s’attaquer maintenant à consolider le bolivarisme en développant le pouvoir des associations de masse. Et rendre ainsi à terme la révolution bolivarienne irréversible.

30/03/2014 18:02 par CN46400

@ Dominique
La politique est l’art de de traiter concrètement des problèmes concrets. C’est aussi l’art d’utiliser les mêmes mots pour désigner les même choses. Le communisme est une société sans classe et sans état qui satisfait tous les besoins de chaque individu. Il n’est donc à l’ordre du jour nulle part et n’a jamais existé.
Vous dites que Staline, en Russie est plus populaire que Lénine, c’est à vérifier. Ce qu’on sait du stalinisme c’est que l’autarcie n’est pas un moyen viable pour dépasser le capitalisme développé et que la corruption n’est pas compatible avec le socialisme. Le Vénézuela, comme tous les pays impliqués dans une démarche politique voisine, doit donc encadrer son commerce assez pour contrer la corruption et pas trop pour éviter de l’asphyxier. Et ce n’est pas que l’affaire de la classe ouvrière, mais de tous ceux qui trouvent leurs intérêts dans le développement du projet socialiste au Vénézuela.

30/03/2014 19:02 par Dominique

@ CN46400

Nous sommes bien d’accord. Tout ce que je dis est que dans les circonstances actuelles d’un capitalisme globalisé avec ses puissances impérialistes, le seul moyen pour développer autre chose que du fascisme ou du stalinisme est d’avoir un projet révolutionnaire, lequel ne peut venir que de la base de la société. Il est donc important que les deux pouvoirs, celui vertical de l’état et celui horizontal des citoyens collaborent, et cela n’est possible que si le pouvoir citoyen a réellement le pouvoir dans ses sphères de compétences.

Quand à la popularité de Staline à Russie, une petite recherche avec google permet de retrouver Russie. La nostalgie de Staline soixante ans après sa mort. Cela n’est pas étonnant. Si je compare avec Napoléon, il est considéré par beaucoup comme un des plus grand héros de la France, alors qu’il a passé son temps à guerroyer et qu’il a laissé la France plus petite qu’il l’avait trouvée. Alors je veux bien croire que le vainqueur de Hitler soit encore populaire dans son pays. Aux USA c’est pareil, pour beaucoup, les Bush sont des héros, alors que le grand-père à financé Hitler, que le père était un salaud et que le fils est encore pire. Et je ne parle même pas de Kissinger qui a été pendant des décennies dans les tous les sales coups des USA et d’Israël, et qui a reçu pour cela un prix Nobel de la paix. Ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire, et il est sur qu’en Russie, ils mettent l’accent sur la victoire contre Hitler et sur le développement de la Russie, alors que chez nous ont apprend ses crimes. C’est une question de point de vue. Comme ce que nous appelons la Renaissance n’est rien d’autre que le début de l’enfer pour le reste de la planète. Et l’enjeu d’aujourd’hui est bien de sortir de cet enfer.

31/03/2014 13:44 par Anne Wolff

J’ai mis du temps à comprendre ce qui dans ce texte me laissait sur un sentiment de malaise, Un début de réponse :
J’ai fini par comprendre que des généralités pertinentes, non seulement s’accompagnait d’une mauvaise évaluation des forces en présence, mais aussi d’une sorte de coup de force à la fin.
Forces en présence :
Un premier rapport de force celui qui est principal actuellement
 D’une part : Washington et ses alliés ou obligés dans le pays et la région. Courant fasciste voir néonazi avéré et revendiqué par les principaux dirigeants du mouvement. Le tout requalifié d’opposition qui se compose également de mercenaires étrangers spécialistes des opérations de terrorisme, sabotage et déstabilisation et (comme en Ukraine) de jeunes payés pour contribuer à la déstabilisation.
 D’autre part : La population non alliée de Washington du Venezuela : les 90% qui rejettent les méthodes des insurgés.
Cela est la contradiction principale en ce moment.
La population non alliée soutient à 80% l’action de paix du gouvernement et les intentions de votes pour Maduro MONTENT dans les sondages. Parti de 50% et des petites poussières, il dépasse les 55… quant à l’alliance de l’Opposition elle a implosé et ne serait pas susceptible en ce moment de présenter ni un programme commun, ni un candidat plausible.

Comme c’est le cas en Russie (Poutine à la cote) et en Syrie, face à une intervention clairement identifiée comme intervention étrangère et dont les méthodes ignobles et déshumanisées sont connues, les souverainistes se regroupent autour du gouvernement qui assure la défense du pays contre cette agression.

Prenons à présent la « gauche » ou prétendu telle
La forme d’organisation de base du Pouvoir Populaire est la commune. Elle n’intègre pas les gens sur base d’appartenance politique à telle ou telle tendance de la gauche, mais bien à travers des objectifs communs qu’ils soient liés à l’habiter, ouvriers, paysans, indigènes, artistes… etc.
Et dans ce texte il y a un véritable coup de force, une récupération des larges mouvements populaires, qui sont critiques du gouvernement

des courants -certes très minoritaires- comme Marea Socialista et d’autres en dehors du chavisme (libertaires, marxistes, trotskystes) proposent de faire face à la droite néolibérale en prenant des mesures révolutionnaires

les courants critiques à l’intérieur du chavisme ne sont pas si minoritaires qu’il le prétend, il sont même d’autant plus forts qu’ils ont le « Plan pour la Patrie » de Chavez, une sévère autocritique inclue pour appuyer leur action et mettre en évidence les manquements du gouvernement actuel en matière de redistribution du pouvoir politique. Une des choses qui échappent souvent aux critiques occidentaux… l’aspect économique n’est pas une fin en soi, il est là pour permettre un état de bien être et une qualité d’éducation qui sont les préalables d’une action politique sans laquelle la dignité est une fiction. Et Chavez a incontestablement gagné sur ce plan : un peuple éduqué, conscient de ses droits et capable de les faire valoir... et cela au-delà de frontières du pays.

Par contre et c’est une vérité pour le Pouvoir Populaire et le mouvement communerxs en général : libertaires, marxistes, trotskystes, qui ont très peu d’audience sont considérés par beaucoup comme des courants dépassés, vestiges de l’occident, dont la composition est, pour employer des termes appartenant aussi au passé « d’intellectuels petits bourgeois » minoritaires, sans base populaire, dont les théories figées ont à être dépassées dans l’invention d’une nouvelle forme d’organisation communale - résoudre la contradiction interne) qui ne se fondent pas dans des luttes de tendance mais dans la réalisation d’objectifs communs qui impliquent le partage du pouvoir.
( La contradiction principale ne peut se résoudre que par le KO définitif de Washington, et cela concerne le monde.)

[...] une lutte pour que nulle position ne puisse définir comme légitime la mise sous silence d’autres, qui sont censés ne pas compter. Isabelle Stengers

C’est formulé dans un autre contexte, mais c’est adapté pour décrire la commune et son pouvoir horizontal partagé entre tous.
Bref, le courant critique chaviste est fortement majoritaire, la critique étant intrinsèque au chavisme, mais il n’est pas antagoniste, il est complémentaire du gouvernement en ce moment de l’histoire... après le but est bien la disparition de l’état en tant que tel... mais cela ne sera possible que quand l’hégémonie des Corporations aura pris fin dans le monde.
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Après, il y a une autre contradiction "modèle industriel" contre "modèle agraire" et là je suis mal placée pour évaluer ce courant agraire, puisque c’est celui avec lequel je me sens en affinité, ce qui est certain c’est qu’il est présent dans toute l’Amérique Latine, au Venezuela comme ailleurs, et qu’il constitue une force organisée significative en croissance continue. Son dénominateur est de fonder la Souveraineté Populaire dans la réalisation des conditions de la Souveraineté Alimentaire en tant qu’accès pour tous à une nourriture saine à prix abordable. (Bref la mise hors circuit totale des 10 groupes qui occupent avec leurs poisons le marché mondial de l’alimentation, et les grands semenciers et... et......une guerre) De là découle tout un modèle, planétaire, les modes de productions d’une nourriture saine impliquent plus de main d’œuvre moins de machines, un rééquilibrage dans le rapport ville campagne, un milieu ambiant non pollué, d’autre modes et priorités de consommation… et beaucoup de etc… donc la fin du capitalisme, de ses accaparements, de ses destructions, gaspillages, asservissements, meurtres...tout un programme.

Un exemple emblématique, au Chili, qui montre quel type d’alliances ce sont nouées, quel travail d’information à été mené collectivement, sur base de quelle proposition de monde pour évincer le projet de « loi Monsanto » sur les semences. Le Chili célèbre le triomphe contre la Loi Monsanto et l’Accord UPOV
Des actions similaires se mènent dans toute l’Amérique Latine et elles sont solidaires entre elles. Ce ne sont pas des trotskistes, des marxistes ou des libertaires, ce sont des humains unis pour se donner ensemble le conditions d’une bonne vie.

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