Venezuela. Que cela plaise ou non… Nous vaincrons ! (réponse au Front Socialiste de la Principauté d’Andorre)

Certains croient que leurs intérêts sont au-dessus des lois et de l’état de droit et affirment qu’avoir des irréguliers colombiens cachés dans les plantations à l’intérieur de notre territoire - qu’elles s’appellent Daktari (1) ou n’importe quel autre nom - n’a rien de particulier tant qu’ils luttent pour la liberté - d’entreprise ou des opprimés -. Il y a des vénézuéliens qui ne voient pas d’un mauvais oeil que des troupes étrangères -marines, paramilitaires, guérillas- envahissent notre territoire. Il y a des vénézuéliens qui croient que la recherche de la paix en Colombie est une preuve de lâcheté et de soumission, qu’il faut faire la guerre à la Colombie - parce que Santos est un oligarque et parce que Chavez est communiste. Une bonne guerre sanglante, entre frères et, tant pis pour les peuples !, tant pis le rêve de Bolà­var ! Une guerre au nom des principes - capitalistes ou socialistes-, parce qu’il ne saurait y avoir de peuple qui vaille plus que des principes intacts. (2)

Il y a des personnes qui n’ont pas eu le temps de défendre notre compagnie pétrolière PDVSA comme l’ont fait les milliers de travailleurs face aux dernières agressions des USA. Parce que le plus urgent, ce qu’exige le délicat moment politique, c’est d’attaquer le gouvernement Chavez - au nom de RCTV ou au nom de l’autocritique - mais surtout au nom des gens décents et pensants de ce pays.

Il y en a qui croient que le gouvernement ne doit pas agir pour le bien des majorités qui l’ont élu mais pour satisfaire les attentes de petits secteurs non élus - oligarchiques ou révolutionnaires - dans ou hors du pays (3). Ce sont des personnes qui copient/collent des nouvelles ou des communiqués étrangers - de OTPOR ou du Front Socialiste de la Principauté d’Andorre - qui attaquent Chavez et la révolution bolivarienne et les forwardent via Internet. Eux, à la différence du peuple chaviste, pensent : "quelle tristesse, ce type !"

Il y a des amis qui sont convaincus de que si tu ne penses pas comme eux c’est parce que tu ne dis pas ce que tu penses mais ce que d’autres t’obligent à dire. Et ils t’exigent des réponses immédiates même lorsque tu ne disposes pas d’informations pour les émettre de manière responsable, parce qu’il faut penser tout de suite et absolument au nom de la liberté d’expression.

Des amis que croient que le Venezuela, pour être révolutionnaire, doit devenir une cour de récréation - ou d’opérations -, de tout groupuscule de gauche qui existe ; que nous devons appuyer l’ETA, être le refuge des FARC, avec coordonnées et tout, celles qu’Uribe a fait fabriquer jusqu’à nous rendre furieux ; qu’il faut rendre authentique l’ordinateur menteur de Reyes. Aujourd’hui, au nom de quelque chose d’aussi individualiste que "mes principes" , il faut se fâcher encore plus, mais contre Chavez et à sa manie droitière de veiller aux intérêts de la nation, de rechercher la paix et d’éviter l’expansion du conflit colombien à notre territoire ou la multiplication des bases militaires comme cela plairait tant aux Etats-Unis.

Amis qui aident l’ennemi à croire que le calme et la pondération sont de trop quand nous marchons sur un champ miné.

Carola Chavez

Source : carolachavez.blogspot.com

Traduction : Marie-Ange Druart pour LRV
http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1612

(1) Nom d’une plantation dans les alentours de Caracas où fut découvert en 2004 un campement de paramilitaires colombiens s’entraînant en fonction d’un coup d’état comprenant l’élimination physique du président Chavez)

(2) Même si on ne peut en aucun cas les mettre au même niveau que l’horreur du terrorisme d’Etat des Uribe et consorts, les FARC ont recouru au trafic de drogue, aux enlèvements de personnes, aux assassinats de certains paysans et indigènes (comme en témoignent les rapports d’Amnesty International). Le président Hugo Chavez ne s’adonne ni au trafic de drogue, ni aux enlèvements, ni aux assassinats de paysans.

(3) Au rayon « idiots utiles de l’Empire », il y a en Europe des groupuscules qui ont pendant des années assimilé le communisme à Staline ou à Ceausescu, contribuant à éloigner la population de toute envie de faire la révolution, et qui n’ont jamais dépassé quelques décimales dans les scrutins. Au Venezuelale le PCV, parti communiste a aux dernières élections législatives remporté… un député ! Déconnectés des peuples, enfermés dans leur catéchisme, ne cessant de donner des leçons, ces groupuscules ont pour technique de récupérer les révolutions comme s’ils en étaient les auteurs et à les utiliser pour recruter des militants.

Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

05/06/2011 00:49 par Anonyme

Oh... Merci...

"ces groupuscules ont pour technique de récupérer les révolutions comme s’ils en étaient les auteurs et à les utiliser pour recruter des militants."

On dirait que la grosse majorité des Français vit dans les rêves que lui fournissent la télé et les agents de communication de leurs partis politiques... Certains savent pourtant qu’il faut changer leur gouvernement, leurs lois. Mais ils se mobilisent cependant peu pour réfléchir à une nouvelle Constitution. C’est à peine si certains considéreraient aussi indispensable de se séparer de l’Union Européenne, car on la leur a vendue habilement sous le nom pompeux et identitaire d’Europe.

Et c’est peut-être pour ne pas savoir à quel point ils ont été trompés, eux, les donneurs de leçon, et pour ne pas voir une réalité tellement horrible qu’ils ne sauraient, eux, les donneurs de leçon, par quel bout il faudrait commencer pour la changer qu’ils s’évadent dans l’"ailleurs" de leur imaginaire..

05/06/2011 19:41 par Anonyme

Une lettre de protestations émanant d’"intellectuels révolutionnaires" a été publiée sur ce site : http://www.lahaine.org/index.php?p=54165

Selon cette lettre "les arguments invoqués par le gouvernement vénézuélien - demande d’interpol, accords avec Bogota, etc.- sont inacceptables et ridicules"

Ca finit par :

"Dans l’attente que les autorités vénézuéliennes libèrent immédiatement et sans condition le commandant Julián Conrado, les soussignés - solidaires de la Révolution Bolivarienne - soulignent que les options démocratiques et progressistes du gouvernement de Hugo Chavez sont incompatibles avec le geste qui motive notre protestation véhémente"

Qui sont les signataires qui se disent "révolutionnaires" ?

 TOUS les 7 signataires Français , sans exception aucune, il n’y donc pas d’autre "intellectuel révolutionnaire" Français qui a signé, appartiennent au Parti Communiste Français.
Ils ne le disent pas, mais Google est bien "renseigné" sur les Communistes. (Louons la discipline du PCF...)

 Cette lettre est publiée en espagnol... mais ne comporte que 4 signatures sur 28 émanant de pays hispanophones : l’Espagne, le Mexique et l’Argentine ! On peut, dès lors, se demander à qui elle s’adresse...

 10 signatures émanent de pays où l’on parle le portugais : Brésil et Portugal.

 EUA : on suppose que ça veut dire Etats-Unis d’Amérique, soit EEUU pour les hispanisants, soit USA pour les habitants de ce pays.

 15 signatures viennent d’Europe ! C’est à dire que plus de la moitié des signataires, qui vient d’Union Européenne, estime avoir son avis à donner au Président Chavez... Plus de la moitié des signataires émet donc un avis sur un gouvernement d’Amérique Latine, de l’autre côté de l’Atlantique, qui a un comportement euh... nettement plus progressiste que le leur propre !

Les signataires qui se disent "révolutionnaires" et soutiens de la "Révolution bolivarienne" n’ont cependant pas l’appui des pays où se déroulent ...
 la Révolution Bolivarienne, justement (Pas de signatures du Vénézuéla),
 la Révolution "Martienne" - dans tous les sens du terme ! - (José Marti) de Cuba (Pas de signature d’"intellectuel révolutionnaire" Cubain),
 la Révolution citoyenne d’Equateur (pas de signatures venant d’Equateur),
 la Révolution Sandiniste du Nicaragua
 la Révolution qui n’a pas de nom particulier mais qui se déroule bel et bien en Bolivie Evo Morales s’est dit "communiste" pour voir si les USA imposeraient à la Bolivie un blocus comme à Cuba. Mais le président de la Bolivie lit aussi Marti et Bolivar.
 celle qui a lieu en Urugay
 etc.

Dans ce cas :

 Pourquoi "révolutionnaires" ?
 Pourquoi pas "rebelle" ou "indigné" ?

Heureusement, c’est loin de l’Europe, le Vénézuéla, et on ne verra pas nos "intellectuels communistes qui ne disent pas leur nom", aux côtés de la Droite et des oligarchies riches, brûler des effigies de Chavez et Maduro devant le palais de Miraflores...

06/06/2011 19:06 par Piotr Przyjalkowski

En fin de compte j’ ai abouti a m’ aligner sur la position d’ Anonyme et au- dela des Andorrans.

Qu’ ils le traquent ou non, qu’ ils l’ attrappent ou non, qu ’ils l’ expulsent, enfin l’extradent ou encore non, ca ne vaut vraiment pas le coup de justifier cet acte de l’heroisme douteux.

Et Carola Chavez le justifie de la facon plutot vulgaire.

08/06/2011 17:13 par Le vicomte

C’est vrai que ce peuple latino est d’un vulgaire... !

J’en parlais justement avec la comtesse dimanche dernier à la sortie de la messe, car, inquiète pour les possessions dont elle a hérité là bas, elle se demandait de quel droit cette race inférieure avait l’audace de prétendre défier notre bel occident.

Je lui ai répondu qu’elle n’avait rien à craindre, car, dans ce cas, il n’est question de droit ou d’arguments que pour faire semblant, étant donné qu’ils croient tout ce qu’on leur dit. Exactement comme la gauche en France.

Si les choses devaient devenir plus sérieuses... il y aurait notre armée et nos mercenaires pour les réduire en poussière et faire en sorte que plus aucun souci à ce sujet ne vienne ternir sa blonde beauté !

08/06/2011 20:29 par oss117

d’Oss117 au vicomte,

Excellente façon de convaincre le lectorat du Grand Soir que la révolution bolivarienne tend vers un nationalisme inquiétant et que s’il advenait que l’empire tente quelque nouveau coup contre son leader, il vaudrait mieux s’abstenir de manifester son soutien à une cause aussi douteuse, tout en leur rappelant à propos que le Venezuela de toute façon ce n’est pas la porte à côté . Bravo !

10/06/2011 00:37 par Le vicomte 2

Ah, je le disais justement dimanche à la Comtesse ! Il suffit de quelques mots qui en évoquent d’autres pour faire croire ce que l’on veut à qui l’on veut... Vous voyez, cet article concernant la gauche européenne en est une illusration parfaite : http://lepetitblanquiste.hautetfort.com/archive/2011/06/01/adieu-a-la-gauche-europeenne.html

Tenez, prenez "nationalisme" suivi de "inquiétant"... Ils ne penseront pas à "souveraineté nationale", ils ne penseront pas que les pays socialistes nationalisent les entreprises en son nom et s’approprient les biens de nos multinationales. Les entreprises que nous avons fondées il y a plusieurs siècles peuvent donc continuer en toute quiètude à bénéficier de ce travail qui, entre nous, a un coût bien moindre qu’ici où il est devenu d’un prix exhorbitant.

En entendant, ou en lisant, "nationalisme" l’auditeur ou le lecteur aura à la mémoire, en revanche, le "nazionalism" et... il sera inquiet... . Surtout si celui-ci est qualifié d’"inquiétant". Quel beau travail que réalisent là nos experts en communication ! Ils trouvent toujours le mot juste, le mot qu’il faut, celui qui saura faire peur au bon moment - car ces gens là , vous savez, derrière leurs grands airs de matamores, ne sont en réalité pas très courageux.

Grâce à ces simples mots notre armée ne trouverait que peu de résistance en France en cas d’attaque de ce pays, du Vénézuéla, exactement comme ça c’est passé pour la Libye, et comme cela sera le cas quand nous bombarderons la Syrie ! La gauche française s’unira à la droite pour parler d’une seule voix, celle de la Communauté Internationale, Blanche, Chrétienne et Occidentale...

... "Douteux" est aussi une trouvaille admirable ! Ce mot évoque le linge pas très propre ou le fruit pas très frais, dont on ne s’approche pas, qu’on n’examine surtout pas, mais qu’on fuit le plus vite possible avec dégoût, de peur, encore une fois, des maladies ! D’ailleurs, ce mot de "Douteux" a déjà largement fait ses preuves puisqu’il est aussi employé avec succès pour qualifier des sites internet, ou des personnalités qui risqueraient, si on les laissait faire, d’avoir un peu trop de crédit. Davantage de crédit qu’il ne convient à l’expression, qui doit rester marginale et contrôlée, du mécontement inévitable de quelques uns.

Nationalisme inquiétant... Douteux... S’abstenir de manifester... Nos experts sont admirables... Et tant qu’ils auront ce génie inventif, nous n’avons assurément rien à craindre. Et la peau parfumée de la Comtesse non plus.

Mais, brisons là , car mon banquier, qui est aussi un ami d’enfance, est arrivé à l’improviste, et il serait fort peu courtois de ma part de le faire attendre.

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft : Diffusion du contenu autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
 Contact |   Faire un don