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Vous pouvez encore avoir votre mot à dire.

Appel de Georges Debunne, ancien président de la FGTB Fédérale et ancien président de la Confédération Européenne des Syndicats

Madame, Monsieur,

Chère amie, cher ami,

Citoyennes et citoyens européens de Belgique

Des Flamands sont venus chez moi pour me demander de venir à la rescousse de leur appel à une large consultation populaire sur le projet de Constitution Européenne. Ils ne supportent pas que, sous prétexte que le Vlaams Belang se positionne pour le NON avec des arguments qui nous font à tous horreur, les partis de gauche ont décidé de dire OUI à la ratification de ce projet de Constitution Européenne. Ils craignent que le vote en Flandre se passe comme au Sénat, comme à la Chambre des représentants, comme au Parlement Bruxellois... "dans un silence assourdissant".
Ils veulent croire au sursaut des élus de gauche qui - en analysant le traité - constateraient à quel point il est grave d’approuver les dangers qu’il recèle ; dangers que j’ai maintes fois dénoncés en tant que Président de la Confédération Européenne des Syndicats et de la Fédération Européenne des Retraité(e)s et des Personnes à‚gées.

En Belgique, nos lois nous donnent encore une chance. Il suffira qu’une seule Assemblée dise NON à la ratification pour bloquer cette course vers l’abîme. Encore faut-il que le NON de GAUCHE soit alimenté par un débat et que le débat soit facilité. Car ce n’est qu’en ayant le texte sous les yeux qu’on peut comprendre qu’une multitude d’articles annoncent des lois européennes de régression des droits sociaux (et particulièrement les allocations de chômage, le minimum de ressources, les pensions de retraite, les remboursement des soins de santé...), de démantèlement des services publics et de généralisation du dumping social et des précarités.

Le débat est essentiel. J’ai pu le vérifier lorsque Henri Emmanuelli m’a demandé de venir à Paris le soutenir pour le lancement de sa campagne pour le NON. C’était l’autonomie de leur opinion pour maîtriser leur avenir et celui des générations futures que les 1800 français présents exprimaient ce jour-là .

Le règlement du Parlement flamand autorise à tout citoyen de poser une REQUÊTE pour « changer une politique ou un décret ». Si cette REQUÊTE est soutenue par 15 000 personnes (Flamands, Wallons, Bruxellois, Belges ou non), le Parlement flamand est obligé d’organiser une audition du premier signataire.

J’ai décidé de signer cette REQUÊTE. Deux autres personnalités socialistes m’accompagnent dans cette démarche : Lode Van Outrive, sociologue et ancien parlementaire européen et Jef Sleeckx, ancien parlementaire fédéral. Ensemble, nous avons oeuvré pour consolider notre système belge de protection sociale et les droits des travailleurs ; ensemble, nous combattons aujourd’hui pour les sauvegarder.

Ensemble, nous vous appelons à signer et récolter des signatures.

La procédure étant ce qu’elle est, voici ce qu’il faut faire pour être efficace :

Tenir compte de ces trois impératifs : 1. les signatures électroniques ne sont pas admises ; 2. Il n’y a pas d’exigences quant à l’âge ni à la nationalité ; 3. il est nécessaire que les signatures soient jointes au texte.
Merci donc d’imprimer la requête ci-jointe en recto verso, de la signer, de la soumettre à votre entourage et d’envoyer votre récolte à mon adresse personnelle inscrite en bas de la page de signatures.

La ratification au Parlement Flamand n’aura pas lieu avant l’automne 2005, la clôture de la récolte est donc fixée au 15 septembre 2005, date à laquelle j’irai déposer les signatures qui m’ont été remises.

Ainsi, l’Histoire retiendra qu’en Belgique, on veut toujours avoir son mot à dire.

Georges DEBUNNE

Texte pétition ci-dessous et version imprimable à télécharger.

POUR TOUT CONTACT OU INFO SUR CECI :
georges.debunne@chello.be

REQUÊTE

le 12 juin 2005

Monsieur le Président,

Après la Chambre et le Sénat belges, le Parlement flamand doit se prononcer lui aussi sur le Traité établissant une Constitution pour l’Europe. Quelle que soit la position qu’on a sur ce traité, il est clair qu’il s’agit d’une affaire très importante, dans laquelle on doit poursuivre le maximum de participation des citoyens pour arriver à une décision démocratique. La ratification par la Chambre et le Sénat belges n’était pas un exemple d’une telle préoccupation démocratique. C’est pourquoi nous nous adressons au Parlement flamand, espérant que, in extremis, des mesures seront prises en Flandre qui permettront au Parlement de prendre une décision qui soit assise sur une véritable consultation de la population.

C’est pourquoi nous vous adressons la requête suivante.

1. Nous demandons au Parlement flamand de ne point procéder à la ratification tant qu’il n’y a pas eu un véritable débat social approfondi, qui ait clarifié les points de vue des défenseurs aussi bien que des adversaires, de façon à ce que le Parlement puisse être le porte-parole des désirs de la population. Nous remarquons que le calendrier européen permet encore au moins un an ; il n’y a donc aucune raison pour une décision hâtive.

2. Nous estimons que dans ce contexte, la réconsidération de la possibilité d’une "consultation préparatoire à la gestion politique" serait utile.

3. Nous vous demandons aussi d’organiser au sein du Parlement une série d’auditions contradictoires, avec la participation d’un large éventail de citoyens et de représentants d’organisations sociales et démocratiques.
Nous sommes convaincus de la nécessité d’un projet européen ambitieux et donnant de l’espoir ; nous sommes tout aussi convaincus qu’un tel projet ne peut être réalise que s’il est soutenu par les peuples européens. Nous espérons que le Parlement flamand y apportera sa part, et nous estimons que les requêtes sus-mentionnées seront utiles à cette fin.
C’est pourquoi nous vous demandons une discussion urgente de cette requête dans la commission compétente et en session plénière.

Veuillez agréer, monsieur le Président, l’expression de nos sentiments respectueux,

Je souscris à la requête

Prénom Nom Adresse Signature

A renvoyer à Georges Debunne Avenue Maelbeek 9/49 1000 Brl


Du même auteur :

Avec cette Constitution, nous n’aurions plus du tout notre mot à dire.


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