Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l’Homme à l’ONU a publié son rapport sur le Xinjiang le 31 août 2022, le jour même de sa cessation de fonction.
C’est un document de 48 pages qui tient du numéro de fil-de-feriste où des « allégations » de violences sont « crédibles », ainsi que les allégations d’incidents « individuels » de violences sexuelles et sexistes » tandis que des mesures peuvent constituer « des crimes... » .
P’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non.
Le document invoque, à la décharge de Beijing, le « contexte » de ciblage « des terroristes parmi la minorité ouïghoure, dans une stratégie de lutte contre l’extrémisme ». Mais la Chine devrait vérifier si ses politiques de sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme sont « pleinement conformes » au droit international en matière de droits humains.
Les Chinois sont furieux contre ce « ramassis de désinformation... ». En effet, quand elle était en Chine au mois de mai, les déclarations de Michelle Bachelet laissaient espérer autre chose. Mais, pendant les trois longs mois qui ont suivi, les pressions ont été énormes. Pour moi, assommé depuis des années de propagande antichinoise brutale, mensongère et haineuse, ce n’est certes pas la pire chose que j’aie pu lire.
Le Grand Soir aura sans doute l’occasion de faire une analyse plus complète de ce rapport, mais déjà, on peut noter comme un camouflet à nos médias-menteurs l’absence du mot « génocide ». Or, c’est ce crime supposé qui avait principalement suscité une demande d’inspection au Xinjiang, qui avait servi de prétexte aux votes massivement antichinois du Parlement européen et de l’Assemblée nationale française (abstention de LFI) ainsi qu’à une « une » mémorable de Libération.
Le Grand Soir se réjouit d’avoir promu, dès le mois de décembre 2020, un livre de vérité, écrit (après deux voyages au Xinjiang) par un de ses administrateurs1.
Théophraste R. Candidat à l’organisation du banquet géant où les médias mangeront leur chapeau.
Note 1 : « Ouïghours, pour en finir avec les fake news », Maxime Vivas. Editions la Route de la soie.