auteur Jacques-François BONALDI

Fascisme ordinaire, dites-vous ?

Jacques-François BONALDI
Quand un événement poétique international comme l’est le Marché de la poésie décide d’offrir la présidence à titre honorifique de sa quarantième édition, consacrée à la poésie caribéenne, à quelqu’un qui est précisément des Antilles (comme on disait avant...), dont l’œuvre dans ce domaine de création a atteint par sa qualité, sa beauté, son rayonnement et sa richesse une reconnaissance internationale qui l’égale à celle d’un Aimé Césaire, pour ne prendre qu’un point de comparaison, on ne peut qu’applaudir à deux mains et se féliciter d’un choix avisé et judicieux qui fait honneur à ceux qui l’ont exprimé. Alors, comment se fait-il que, pour d’autres, il s’agisse du pire, du plus ignominieux des choix ? Eh ! bien, parce que cette femme a, à leurs yeux, un tort sans rémission : elle est Cubaine, elle aime son pays – sa patrie, dit-elle – elle en est fière, elle y vit, et surtout, horresco referens, elle va jusqu’à le défendre, lui et le « régime dictatorial » qui, selon eux, y sévit (…)

CUBA OU L’INTELLIGENCE POLITIQUE - Réponses à un président des États-Unis (Livre format PDF)

Jacques-François BONALDI
365 JOURS APRÈS Aujourd’hui 22 mars 2017, voilà un an jour pour jour que Barack Obama entrait de son pas caractéristique sur la scène du Grand Théâtre de La Havane pour une première : un président étasunien s’adressant en direct et en personne au peuple cubain. Trois cent soixante-cinq jours après, que reste-t-il de ce qui était le clou de sa visite de deux jours et demi à La Havane ? Pas grand-chose, je le crains… Les événements se déroulent maintenant si vite et tant de choses se sont passées depuis – et diablement plus importantes – que plus personne ne s’en souvient. Entre la Révolution cubaine et Washington, rien n’a guère changé pour l’essentiel, le rétablissement des relations diplomatiques ne s’étant traduit que par des retouches de maquillage, par un ravalement de façade, le contentieux essentiel, le problème de fond – autrement dit, celui qui découle de la volonté de la Maison-Blanche de se débarrasser de ce qu’elle a en sainte horreur : une Révolution, à plus forte (…)

Petite Fable - Commentaire pour Agoravox.

Jacques-François BONALDI
A Moderatus, Astérix, et autres « anticastristes » furibonds » L’un de vous se plaint qu’il vous soit quasiment interdit de dire que Cuba est une atroce dictature sans qu’aussitôt des « défenseur du castrisme » ne montent au créneau. J’oserais vous faire remarquer, à dire vrai, que, dans le contexte français en général et dans celui d’Agoravox en particulier, nous sommes vraiment un très minuscule groupe auquel il nous est catégoriquement interdit de dire qu’elle n’en est pas une… Ce qui m’étonne, au fond, c’est de constater à quel point vous êtes programmés : on appuie sur le bouton « Cuba », et hop, votre réponse s’affiche aussitôt : « Dictature ». Si quelqu’un qui a peut-être son petit bout de connaissance vécue et éventuellement quelque chose de différent à dire intervient, vous le prenez de haut sans même l’écouter. C’est un peu comme si un Martien débarquait chez vous. Logiquement, il a très envie de vous raconter comment c’est chez lui et ce qu’il s’y passe. Il se (…)

Je suis Fidel

Jacques-François BONALDI
Ce n’est pas le Fidel, l’orateur le plus brillant et le plus profond et le plus pédagogique de l’époque contemporaine ; ce n’est pas le tribun des rassemblements d’un million de personnes attentives – mieux : captivées – sur la place de la Révolution ou sur d’autres places d’autres villes de l’île ; ce n’est pas le dirigeant débordant d’initiatives et d’idées pour améliorer le sort de ses concitoyens et dont il serait interminable de dresser la liste, depuis le système de santé jusqu’au système énergétique ; ce n’est pas le chêne faisant face le premier à toutes les tempêtes, depuis l’invasion des mercenaires à Playa en avril 1961 ou la menace nucléaire en octobre 1962, jusqu’aux terribles cyclones qui frappent périodiquement l’île, de Flora en 1960 aux plus récents ; ce n’est pas le chef d’État visionnaire et précurseur alertant l’humanité, au nom de Cuba, du danger d’extinction qui la menace au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 ; ce n’est pas le président des pays non (…)

Le "Concept de Révolution" chez Fidel

Jacques-François BONALDI
On trouvera ci-dessous le « concept de révolution » proposé par Fidel tout au début du discours qu’il prononce le 1er mai 2000, sur la place de la Révolution. Le pays est alors engagé depuis plusieurs mois dans une bataille gigantesque pour arracher le petit Elián González aux mains de la fausse famille qui l’a séquestré à Miami. Nous sommes en plein dans cette bataille d’idées » que Fidel a lancée justement dans ce but et qui a pour but une conscientisation accrue de la population, alors que Cuba est quasiment la seule au monde, non seulement à vouloir perpétuer la construction du socialisme, mais encore à en prendre les moyens. Ce fragment a été repris fréquemment depuis et utilisé comme enseignement à suivre. Et il a même acquis une importance telle que, dans le cadre des hommages que le peuple cubain est en train de rendre à son guide, tous les Cubains qui le veulent sont invités à signer de leur nom et à ratifier ce « concept » considéré désormais comme un des grands legs de (…)