Mauris DWAABALA
« Jusqu’à quand allez-vous plaider des vieilles lunes qui condamnent chaque jour un peu plus l’idée européenne dans la tête de millions d’Européens plutôt que de regarder vers l’avenir d’une nécessaire refondation démocratique et sociale en Europe ? » Pierre Laurent s'adressant à Laurent Joffrin.
Où l'on va voir ce que provoque la politique européenne du Parti socialiste.
La ministre déléguée aux Affaires européennes du gouvernement grec, élue Syriza de Patras, Sia Anagnostopoulou déclarait récemment dans un entretien avec le quotidien l'Humanité :
... la lutte [des Grecs] doit être dans l’Union européenne, pas en dehors. La gauche doit mener la bataille là où elle se passe, pas ailleurs ! ... [elle] doit se mener avec les Allemands, avec les Français, avec les Espagnols, les Portugais ou les Italiens, avec les Finlandais qui manifestaient samedi contre l’austérité, avec les Britanniques qui s’intéressent à ce que dit Jeremy Corbyn dans la campagne pour la tête du Labour... si nous, les Grecs, sommes parvenus à faire une petite rupture dans l’Union européenne et à montrer le vrai problème, il faut que la gauche européenne prenne la relève. Toute la mobilisation doit se porter désormais sur la dette ; on doit européaniser cette question de la dette grecque. La dette est (…)
Mauris DWAABALA
Ce commentaire sur l'article : La fin de l’Europe de Cédric Durand ayant pris un peu trop d'ampleur, le voici en article.
Une analyse critique juste du fonctionnement de l'Europe de la finance ne débouche pas nécessairement sur une analyse politique aussi solide.
D'abord le flou : « l’émergence de nouveaux mouvements politiques dans différents pays (à préciser)... la périphérie européenne... » (c'est-à-dire les PIIGS) ? Il y a 28 pays membres. Cinq pays, dont trois très petits, c'est peu pour une périphérie
« Celle qui va mettre le nez dans la soupe à sa voisine, laisse aller la sienne au feu. »
Et non moins floue, la raison de « la nécessité pour la gauche de passer d’une lutte défensive contre l’austérité à un ordre du jour positif délimitant des alternatives systémiques. » De quelle gauche s'agit-il ? De la gauche en Europe en général ? De la gauche française ? Est-ce au Parti de la gauche européenne et au Front de gauche que ces conseils sont prodigués ? (…)
Mauris DWAABALA
L'économie politique contemporaine met au cœur de sa réflexion le fait que toute dépense susceptible d'améliorer le niveau de formation d'un individu augmente sa productivité, et par conséquent ses revenus futurs, d'où le nom de « capital humain » attribué à cet individu.
Il est inutile de perdre son temps à discuter cette mièvrerie individualiste du néo-libéralisme (voir par exemple : [http://ses.ens-lyon.fr/les-fondements-theoriques-du-concept-de-capital-humain-partie-1--68302.kjsp?RH=05]) à laquelle s'applique parfaitement cette notation de Marx ( [ https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-III/kmcap3_47.htm]) :
« En réalité l'économie vulgaire ne fait qu'interpréter, systématiser et justifier doctrinalement les conceptions bourgeoises des agents de la production. Il n'y a donc rien d'étonnant [...] à ce qu'elle trouve ces rapports d'autant plus compréhensibles qu'elle en saisit moins la connexion intime et que la conception vulgaire les admet plus facilement. »
Et il vaut donc mieux tenter de donner à la place de « la conception bourgeoise » le sens positif qu'elle recèle à son insu ; car du point de vue de l'entreprise et toute connotation morale écartée, la notion de « capital humain » est plutôt intéressante.
L'entreprise (…)
Mauris DWAABALA
Chaque État membre est déjà obligé de soumettre à Bruxelles son projet de budget avant son examen par le Parlement national. Il s'agit maintenant (écoutez l'hypocrite Président de la République française) de centraliser le pouvoir européen pour vaincre les résistances des peuples ... C’est l’irruption de Syriza et la peur de la contagion qui ont poussé les dirigeants européens à relancer ce débat. Seuls les moyens institutionnels manquent encore pour faire passer ce projet de traité. À leurs méninges !
Ce qui donne le temps de réfléchir un peu sur les évènements en cours.
Le remboursement d'une dette nationale signerait l'arrêt de mort du créancier. La dette nationale n'a pas à être remboursée, sauf à ses marges pendant qu'elle continue à croître.
La dette est un instrument de ponction du capital financier sur le produit du travail et le patrimoine de la Nation.
La créance est un capital argent qui, s'il était remis aux mains du créancier, révèlerait sa nature virtuelle et ne saurait où s'employer.
La dette française, dont le versement des intérêts constituent le premier poste budgétaire de la Nation, il ne faut jamais l'oublier, est exactement de même nature que celle de la Grèce.
Seules les proportions par rapport aux moyens de l'État diffèrent.
En Grèce ces proportions sont telles qu'elles font assister au passage dialectique de la quantité à la qualité : elles entraînent la mise en évidence de la perte de sa souveraineté nationale et sa soumission aux exigences (…)
Mauris DWAABALA
Le gauchisme en France n'échappe pas à l'édulcoration générale de la politique qu'entraîne la domination socialiste néo-libérale. Aujourd'hui qu'il n'a plus rien à se mettre sous la dent que « la trahison » d'A. Tsipras, il en est réduit à végéter sur des chimères.
Les affaires de la Grèce ne sont pas directement les miennes ; simplement, je ne suis pas communiste en Grèce, et dénigrant ou insultant sans plus de profit ni de perspective Pierre Laurent en France.
Cette ligne est certainement la moins facile à suivre : pour se laisser aller sur l'autre pente il suffit de voir avec une lucidité parfaitement ridicule qu'il n'est ni Robespierre ni Lénine (pas plus que d'autres, même pris hors du FDG) et ensuite de faire des phrases.
Et il y a effectivement plus d'affinités entre lui et Alexis Tsipras qu'entre le PCF et le KKE qui, n'en déplaise, n'a gardé de révolutionnaire que la phrase et la gesticulation.
Ce qui l'amène, par impuissance, à suivre finalement l'événement après l'événement au lieu de l'anticiper autrement qu'avec la phrase et à n'avoir la moindre prise sur lui.
Ceux que cela enthousiasme au nom de « la lutte de classes » sont les adeptes inconscient du malheureux Philippe de Villiers qui, parlant de lui-même avec (…)