RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Eléments d’information économiques pour les adeptes télévisés du cri ovin et bovin « Venezuelaaaaa ! »

Les preuves du crime économique contre le Venezuela

Laisser de côté ce à quoi est confronté le Venezuela aujourd’hui, sous forme d’une multi-agression permanente en matière économique, serait un acte d’irresponsabilité délibérée. Ce serait aussi une analyse partielle et biaisée.

Ce serait la même chose que d’analyser l’économie mexicaine sans considérer qu’elle a les États-Unis comme voisin du nord. Ou supposer qu’un pays a de l’accès à la mer sans l’avoir. Donc, comment une étude ou une proposition peut-elle être lue sur la base de prémisses fausses et inexistantes, éclipsant une bonne partie de ce qui se passe ?

1. Le « risque-pays » accordé par les agences de notation est inadmissible vu le respect du Venezuela concernant le paiement de la dette extérieure. Au cours des quatre dernières années, la République Bolivarienne du Venezuela a honoré ses engagements de paiement pour un total de 73.359 millions de dollars. Toutefois le « risque-pays » ne cesse pas d’augmenter. Ont été repérés 32 mois au cours des 14 dernières années où le « risque-pays » du Venezuela a augmenté malgré la hausse du prix du pétrole. Actuellement, le « risque-pays », donné par JP Morgan (EMBI +), se situe à 4.820 points, soit 38 fois plus de que ce qui est attribué au Chili malgré le fait que ce dernier a un ratio dette / PIB similaire à celui du Venezuela.

2. Le mot « default » est utilisé contre le Venezuela indépendamment de sa signification. Deux exemples récents, bien que le Venezuela ait respecté le paiement de la dette extérieure : a) Fitch Ratings a déclaré que le Venezuela avait un « default sélectif », b) Standard & Poors a abaissé la note de CC / C à SD / D (default sélectif). Mais cela vient de loin. Un autre exemple moins récent : en février 2016, Bloomberg a affirmé que le Venezuela avait 76% de chance d’entrer en « default » dans un an. Et ainsi nous aurions des milliers et des milliers de témoignages qui confirment que les notations contre le Venezuela ne suivent pas un critère de rationalité économique.

3. Donald Trump a ordonné un décret (basé sur un décret précédent d’Obama) contre l’économie vénézuélienne. Il suffit de le lire en détail pour se rendre compte qu’il s’agit d’un boycott explicite dans le but d’empêcher les relations du Venezuela avec des partenaires privés étasuniens, tout en limitant le respect des paiements de la dette extérieure ainsi que les possibilités de refinancement de celle-ci.

4. Une grande partie du système financier international, depuis quelques années déjà, promeut un système de blocus vis-à-vis les opérations financières du Venezuela ; limitant ainsi les actions de plusieurs institutions nationales (publiques et privées) pour effectuer des paiements aux fournisseurs, recevoir des paiements, effectuer les transactions, gérer les portefeuilles d’investissement, respecter les obligations financières et accéder aux sources de financement internationales. Il y a eu des annulations unilatérales de contrats de correspondants bancaires contre le Venezuela (Citibank, Comerzbank, Deutsche Bank). Depuis juillet 2017, l’agent de paiement des obligations émises par PDVSA a signalé que sa banque correspondante aux États-Unis (PNC Bank) a refusé de recevoir des fonds de la compagnie pétrolière nationale. Pour sa part, Novo Banco (Portugal) a notifié en août 2017 l’impossibilité d’effectuer des opérations en dollars par les institutions publiques vénézuéliennes en raison du blocage des intermédiaires. La société Euroclear, en charge de la garde d’une partie significative des obligations vénézuéliennes, maintient d’importantes opérations de transactions des obligations retenues en procès de « Révision » ; dû aux pressions exercées par l’OFAC (plus de 1,2 milliard de dollars). La banque alliée du Venezuela, Bank of China Frankfurt, n’a pas été en mesure de réaliser une opération destinée au paiement d’engagements auprès de la société minière canadienne Gold Reserve à hauteur de 15 millions de dollars.

5. Il y a eu des blocages pour le paiement de la nourriture et d’autres produits de base. Par exemple, au cours de la troisième semaine de novembre, plus de 23 opérations de paiement de 39 millions de dollars pour aliments ont été remboursées parce que les banques intermédiaires de fournisseurs ne voulaient pas accepter de l’argent venant du Venezuela. Des situations similaires se sont produites pendant les achats de Noël, achats des médicaments (insuline, médecine pour la malaria et le paludisme), achat des graines, le transport des athlètes vénézuéliens (Wells Fargo Bank a empêché l’opération), la communication (la banque néerlandaise Rabobank a refusé le paiement pour la fonctionnalité de la chaine Telesur alléguant que le donneur d’ordre a été sanctionné par l’OFAC).

6. L’évolution du taux de change illégal « parallèle » n’a aucun « parallélisme » avec aucune variable macroéconomique. La valeur de ce type de change s’est multipliée 1.410 fois depuis août 2014 jusqu’à aujourd’hui ; tandis que le montant des billets et des pièces s’est multiplié par 43 ; le montant de la liquidité s’est multiplié par 64 ; et le taux de change implicite par 141. Même l’orthodoxie néoclassique ne sert pas à expliquer le comportement de cette arme politique de destruction économique, utilisée pour induire une augmentation disproportionnée de l’inflation.

Nous pourrions ajouter à cette liste toutes les tentatives du MERCOSUR d’isoler le Venezuela ; et les sanctions de l’Union européenne ou du Canada ; et le retrait de compagnies aériennes telles qu’Avianca ou Aerolíneas Argentinas. Et en plus de cela, il faut ajouter la chute retentissante du prix du pétrole entre 2014 et 2016 (passant d’un prix annuel moyen du baril de 88, à 35 dollars).

Cette réalité est indéniable et aucun autre pays n’est soumis à ce type de siège économique aussi persistant et d’une aussi forte intensité.

Alfredo Serrano MANCILLA

URL de cet article 32821
  

Les Etats-Unis de mal empire : Ces leçons de résistance qui nous viennent du Sud
Danielle BLEITRACH, Maxime VIVAS, Viktor DEDAJ
Présentation de l’éditeur Au moment même où les Etats-Unis, ce Mal Empire, vont de mal en pis, et malgré le rideau de fumée entretenu par les médias dits libres, nous assistons à l’émergence de nouvelles formes de résistances dans les pays du Sud, notamment en Amérique latine. Malgré, ou grâce à , leurs diversités, ces résistances font apparaître un nouveau front de lutte contre l’ordre impérial US. Viktor Dedaj et Danielle Bleitrach, deux des auteurs du présent livre, avaient intitulé leur précédent ouvrage (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.