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Thème : Voile islamique

La promotion de l’opium du peuple

Lecteur

Parfois, même lorsque je le vois, je n’arrive pas à y croire. Des lecteurs du Grand Soir qui s’opposent aux lois sur la laïcité ! Pourtant, le nom « Grand soir » implique l’idée du socialisme et l’absence de religion.

Si quelqu’un porte une chemise ornée d’une croix gammée (et non un swastika), et prétend que c’est une simple décoration sur un vêtement, allez-vous le croire ? Les Européens et les Nord-Américains devraient s’occuper de demander à leur gouvernement de cesser de provoquer des guerres ou s’ingérer dans des pays indépendants, qu’ils soient laïcs ou à fondement religieux. Mais dans les États laïcs, les accommodements raisonnables ne devraient pas remplacer la reconnaissance de l’égalité homme-femme et la laïcité dans la fonction publique. Qu’une femme milite contre les invasions et bombardements israéliens en Palestine, c’est admirable. Qu’une musulmane affiche ses croyances par un voile et fonde un « observatoire des inégalités sociales », en contrée laïque, ce n’est pas seulement contradictoire, mais aberrant. Comme si l’Islam, ou quelle que religion que ce soit, s’avérait égalitaire. Cessons de confondre la laïcité avec l’islamophobie et l’antisémitisme Porter un voile, c’est signifier que l’on accepte le statut (...) Lire la suite »
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Soyons dignes face aux polémiques du voile

Adel TAAMALLI
Dans ce pays, tous les ans avons-nous droit à une nouvelle affaire du voile. Apres l'affaire de la crèche Baby-Loup, celle du refus exprimé par certains aux mères voilées voulant accompagner leurs enfants lors des sorties scolaires, les vœux exprimés par une ancienne ministre en exercice d'interdire le voile à l'université, les hallucinant arrêtés anti-burkini qui ont défrayé la chronique en aout 2017, et la polémique née du fait qu'une jeune femme voilée faisait partie des représentants élus d'un syndicat étudiant, voici qu'arrive l'heure du hijab sportif de Décathlon. Ne nous voilons pas la face. Cette succession effrénée, égrenant la montée en puissance des logiques identitaires, indique clairement que nous avons, dans cette société, à faire face à un grave problème. Que ce problème est grandissant. Qu'il menace à terme la paix civile à force de pilonner nos esprits de constats prétendument alarmants par médias et réseaux sociaux interposés. Qu'il nous impose enfin de nous dire que, contrairement aux (...) Lire la suite »

Quand Manuel Valls montre son ignorance de la Tunisie chez Salamé et Pujadas

Salah HORCHANI
Une photo, à l’attention de Monsieur Manuel Valls, qui montre l’étudiante Khaoula Rachidi s’interposant, le 7 mars 2012, au risque de sa vie, pour que le drapeau tunisien ne soit pas remplacé par le drapeau de Daech qu’un salafiste vient de hisser en haut du bâtiment se trouvant à l’entrée de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba (FLAHM), photo-symbole du combat de la femme tunisienne aujourd’hui, prouvant, soit dit en passant, qu’en Tunisie, contrairement à ses déclarations (voir ci-dessous), le voile n’est pas imposé aux femmes. Aussi, elles n’ont pas à « se battre précisément pour l’enlever », et, au demeurant, contrairement à ce qui s’est passé en Iran – pour citer l’(unique !) autre pays qui a intéressé Monsieur Valls, voir ci-dessous – l’État tunisien n’a jamais eu besoin de légiférer à ce sujet ; qui plus est, dès l’aube de l’indépendance, il a encouragé le dévoilement des femmes. Dans ce cadre, j’invite Monsieur Manuel Valls à visionner la magnifique vidéo suivante où l’on voit le (...) Lire la suite »

Nadia Geerts crache dans la main tendue des féministes musulmanes, voilées ou non voilées

Nadine ROSA-ROSSO

Nadia Geerts se laisse aller suite à la publication dans La Libre d’un texte intitulé « Voilées et féministes », dans lequel des féministes musulmanes voilées et non voilées appellent, selon Nadia Geerts elle-même, à « se rencontrer pour que nous fassions enfin société ensemble ».

Dans le climat de tension extrême que nous connaissons actuellement, nous pourrions raisonnablement nous attendre à ce que les féministes, ne seraient-ce qu’elles, fassent un effort pour entendre les appels à la rencontre et plus si affinités. Mais, derechef, Nadia Geerts décline la proposition au nom de sa définition du féminisme : « Nous sommes dans un pays libre. Mais alors, nos chemins se séparent ici. Votre féminisme n’est pas et ne sera jamais le mien ». Quelle est donc cette fameuse définition du féminisme qui le rend incompatible avec la fréquentation de féministes musulmanes ? Pour Nadia Geerts, « pas question de lui interdire de conduire un dix-huit tonnes, de jouer au football, de devenir policière, mécanicienne auto ou tout autre métier qu’il lui plaira de faire ». Personnellement, cette définition du féminisme en matière professionnelle me semble assez limitée, vu que l’inverse n’est même pas mentionné (par exemple, voir plus d’hommes épouser des carrières traditionnellement réservées aux (...) Lire la suite »

Valls et Sarko : même combat ? De l’instrumentalisation du « burkini » : « Le burkini et les bourricots ».

Jean ORTIZ

Jamais la France n’aura eu un premier ministre aussi provocateur, méprisant, matamoresque, cynique... Comme Sarko et le FN, il a décidé que les prochaines présidentielles porteraient sur « l’identité », la « sécurité », la « nation », à la sauce ultra réact, reléguant ainsi la question des questions : la « question sociale »...

La polémique sans cesse relancée, burinée, sur le « burkini » relève d’une offensive proche de la « révolution nationale » du bon maréchal. Bien qu’elle puisse apparaître burlesque, elle n’en est pas moins dangereuse, instrumentalisée de tout bord ; elle peut se terminer par la mise à mort de la République, alors que nous avons besoin d’une République et d’une laïcité ouvertes, intégratrices, d’inclusion. Mais ces hommes sont prêts à tout, à mettre la France à feu et à sang s’il le faut, comme ceux qu’ils dénoncent, pour asseoir leur ambition personnelle et surtout servir un capitalisme de plus en plus carnassier dont ils sont les hérauts besogneux. La France est menacée d’éclatement, de fragmentation, oui, par leur politique antisociale, leur inféodation à l’Union européenne et aux Etats-Unis, ravagée par une austérité létale, l’austérité pour « ceux d’en bas ». Ces politicards créent les conditions pour que des jeunes français, ne se sentant pas exister, se retournent criminellement contre leur pays. La révolte (...) Lire la suite »
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Voile islamique, quand les médias en parlent

Nikita IMAMBAJEV

En 1989 ainsi qu’en 1994, la France avait connu un séisme politico-médiatique en lien avec le foulard islamique. Respectivement, l’exclusion des collégiennes de Creil en 1989 a déclenché le processus tandis qu’en 1994, c’est la circulaire de Bayrou qui a mis le feu aux poudres. Aucune des deux affaires médiatisées et traitées par l’appareil politique n’a abouti à une loi prohibitionniste. Le Conseil d’État a, par ailleurs, statué sur les insignes religieux dans l’espace public en optant pour le cas par cas. L’affaire du voile de 2003 aboutira à une réglementation. Alohanews lève le voile sur la médiatisation de l’événement.

Le point de départ de la médiatisation du voile islamique de 2003 remonte au discours de Nicolas Sarkozy au 20e congrès de l’UOIF, la plus importante fédération musulmane de France. A noter qu’en 2003, le port du foulard islamique n’est pas sujet à des frictions sociales. Selon la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme), aucun cas lié au port de signes religieux n’a été médiatisé. En février 2003, un sujet a été consacré à une élève portant un bandana au lycée La Martinière-Duchère contesté par des enseignants. Lerectorat n’a pas tenu compte de la demande des professeurs et opta pour la réintégration de la lycéenne. Le 19 avril 2003 au Bourget, le ministre de l’Intérieur affirme la nécessité des musulmans de France à participer au fonctionnement de la République et se félicite de la création du Conseil représentatif des musulmans de France. Bien qu’aucun cas conflictuel n’ait été répertorié en lien avec les photos d’identité, le ministre embraie sur la réglementation de celles-ci et rappelle (...) Lire la suite »

L’abrogation de la loi de 2004 contre le port des signes ostensibles à l’école, loi d’exclusion, devient inéluctable

Jamilla FARAH

Plusieurs associations dans leur mission de lutte contre le racisme et l’islamophobie maintiennent et renforcent leur mobilisation pour l’abrogation de la loi liberticide 2004 contre le port de signes ostensibles dans les établissements scolaires, loi d’exclusion et de stigmatisation d’enfants musulmans.

Plusieurs arguments forts légitiment cette initiative qui ne date pas d’hier mais qui, aujourd’hui, trouve sa pleine pertinence et audibilité après dix années d’existence de la loi. Cette dernière a montré sa foncière iniquité en excluant de nombreuses jeunes filles de l’école républicaine et/ou en empêchant l’expression de leur identité religieuse. Il est d’abord nécessaire de rappeler d’une part l’histoire de la laïcité constamment invoquée à mauvais escient par certains courants islamophobes pour les nommer franchement, et d’autre part les objectifs de l’école pour dévoiler l’absurdité d’une loi qui rejetterait les enfants de la République dont des jeunes filles sous prétexte qu’elles soient musulmanes. Les longues guerres de religion depuis le XVIe siècle ont longtemps miné le moral des Européens (donc des Français) qui aspiraient à la paix et au bien-être. Les penseurs des Lumières se sont alors emparés d’un projet de pacification de l’Europe en donnant naissance au droit moderne, le libéralisme dont (...) Lire la suite »
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