RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

L’amnésie

photo : Boris Leonardo Journaliste cubain, havanais

Il y a des gens qui pensent que l’amnésie est une maladie mentale, une grave affection causée par des lésions pathologiques ou par la sénilité et qui provoque la perte de mémoire. Or le jugement des gens s’avère aussi inexact que le dictionnaire est erroné.

L’amnésie " et toute personne qui en bénéficie me donnera entièrement raison " est un des plus grands bienfaits dont nous disposons, nous, les humains.

Grâce à elle, les crimes les plus répugnants sont confinés au silence, bien protégés de la rumeur populaire dans des archives officielles pour que les assassins puissent blanchir leurs noirs dossiers et pour que la société puisse continuer d’applaudir leurs vertueuses carrières, car l’amnésie se chargera de transformer le voleur en honnête citoyen, la canaille en bienfaiteur, le pécheur en saint homme et le fieffé menteur en journaliste.

L’amnésie possède en outre la propriété de nous vacciner, en une seule dose, contre n’importe quel éventuel soupçon et comme elle est contagieuse, après exhortation par quelques illustres érudits dans l’art de l’infamie, nous pouvons, nous, les citoyens innocents, continuer à mener notre paisible existence.

Il n’y a pas de crime, aussi exécrable soit-il, que l’amnésie ne puisse reléguer dans l’oubli insoluble ; il n’y a pas de vol, aussi lumineuses qu’en soient les évidences, que l’amnésie ne sache convertir en honnête patrimoine ; il n’y a pas d’escroquerie, aussi grossière soit-elle, que l’amnésie ne parvienne pas à transformer en patriotique saga.

Il n’est même pas nécessaire que le temps, ce temps qui fait s’évanouir même ce qui est indélébile, efface les vestiges du crime parce qu’avant même que le sang n’ait séché l’assassin aura déjà été acclamé comme un providentiel bienfaiteur et glorifié.

Et ils sont tellement nombreux ces délinquants impunis qui officient en qualité de notables démocrates qu’il ne nous reste même pas à nous, les humains, l’espoir de gagner le Ciel dans une autre vie, car pas même à la droite du Seigneur nous ne serions en aussi bonne compagnie.

Koldo Campos Sagaseta

http://www.insurgente.org/index.php

Traduit par Manuel Colinas Balbona pour Le Grand Soir

URL de cet article 12829
  

Julian Assange parle
Karen SHARPE
200 citations qui reprennent les mots d’Assange, privé de la parole depuis si longtemps maintenant. A travers différentes thématiques, on comprend l’homme et les raisons qui ont poussé les États-Unis à le poursuivre sans raison. APPEL POUR JULIAN ASSANGE De Julian Assange vous avez beaucoup entendu parler. Souvent en mal. Mais lui-même, l’avez-vous entendu ? Savez-vous ce qu’il a vraiment dit et fait, pourquoi il a fondé Wikileaks, ce qu’il pense de la guerre, d’Internet, du journalisme et de bien (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.