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Laurent Fabius a égaré "son" dictateur.

Mercredi 2 novembre 2005

Fabius n’aime pas les dictateurs et il le dit régulièrement dans la presse.

Fils d’un riche antiquaire et ancien élève des lycées Janson-de-Sailly et Louis-le-Grand, il s’est imprégné d’humanisme à Normale Sup. où il a poursuivi des études assez accaparantes (agrégation de lettres) pour l’obliger à renoncer à l’équitation où il excellait aussi.

Ses ennemis lui reprochent d’avoir rarement mis les mains dans le cambouis, pris qu’il a toujours été par des fonctions étatiques légitimées par ses diplômes de L’Institut d’Etudes Politiques et de l’ENA. D’autres répliquent qu’on a pourtant trouvé ses empreintes dans l’épave du Rainbow Warrior, ce navire des pacifistes de Greenpeace, que ses services secrets firent sauter en juillet 1985 en Nouvelle-Zélande (un journaliste mort) quand il était Premier ministre (cet homme franc avait nié pendant trois mois, la main sur le coeur et le regard droit dans la caméra, avant d’en convenir quand les preuves abondèrent).

A son crédit, on n’oublie pas que, lors du référendum du 29 mai 2005 sur l’Europe, il a pris la bonne position, qu’il a depuis gauchi son programme, qu’il est donc, que cela plaise ou pas, le présidentiable le plus acceptable pour la gauche dans une perspective de victoire (électorale), qu’il affirme avoir changé (La chose s’est déjà vue. L’évolution des politiciens de la gauche vers la droite est la plus fréquente mais l’inverse existe aussi). Par conséquent, pourquoi ne pas lui accorder le bénéfice du doute, pourquoi ne pas croire que le Fabius nouveau est arrivé ?

Parce que Fabius, en cognant régulièrement avec les USA sur un petit pays des Caraïbes et en couvrant, activement d’abord, passivement ensuite, et enfin par des discours de diversion un des pires dictateurs que la région ait connus, nous dévoile sa nature profonde, tout entière tendue par une course au pouvoir qui ne s’embarrasse pas de morale et qui passe par une soumission à l’Empire. L’Empire avec lequel il entretient des relations discrètes par sa participation à une puissante société internationale qui pratique la loi de l’omerta.

La commission trilatérale.

En 1973, quelques fleurons de la high society internationale, parmi lesquels David Rockefeller, président de la Chase Manhattan Bank, créent la Commission Trilatérale qui a pour but de mener la guerre idéologique « au travers de réseaux d’influence aux multiples ramifications ». (Le Monde Diplomatique, novembre 2003). Organisme privé qui influe sur la politique internationale de la « triade » (USA, Europe, Japon) elle se réunit à huis clos, loin des médias et compte 350 membres influents dans le monde parmi lesquels des hommes politiques tels que Laurent Fabius, Henry Kissinger, Jacques Delors, Jimmy Carter, Dick Cheney, Bush père, Bill Clinton, Raymond Barre, des experts politiques, des universitaires, des dirigeants de multinationales, des banquiers. Ont assisté à une de ses réunions ces dernières années, outre les dirigeants de Exxon-Mobil, General Electric, Daimler-Chrysler, Levi Strauss, Kodak, Xerox, des invités comme George Soros, Valery Giscard d’Estaing, Madeleine Albright, Patrick Devidjian, Pierre Lelouche, Lionel Jospin, etc. Mais aucun altermondialiste, aucun adversaire du néolibéralisme.

Peut-on à la fois adhérer à la Commission Trilatérale chargée de perpétuer la dictature de l’argent et pourchasser les despotes sanguinaires adeptes du libre marché ? Il semblerait que non, comme on va le voir.

Portrait d’un assassin et d’un voleur.

Entre 1971 et 1986, Haïti a saigné sous la férule de Jean-Claude Duvalier, dit « Bébé Doc », président à vie à 19 ans par la grâce de son père et avec le soutien des Etats-Uniens. Il put impunément massacrer 60 000 personnes dont des écoliers de moins de dix ans, livrer la rue aux sinistres « tontons macoutes » avant d’être obligé de prendre la fuite, non sans avoir vidé les caisses de son pays. On estime à 600/800 millions de dollars les sommes détournées par les Duvalier père et fils et à 500 000 le nombre de morts de faim sous leur règne (sur moins de 7 millions d’habitants). Haïti est aujourd’hui un des pays les plus pauvres du monde. Si pauvre que les écoles ferment, que l’analphabétisme progresse, que le français, qui est encore la langue officielle de ce pays, n’est plus enseigné.

Fabius, où l’avez-vous caché ?

Bébé Doc en cavale fut accueilli en France en 1986 par le Premier ministre, Laurent Fabius qui, devant l’indignation générale, jura qu’il y resterait 8 jours. Dans quelques mois, Bébé Doc fêtera ses 20 ans de bombances dans la patrie des Droits de l’Homme.

Le tyran a d’abord séjourné 9 ans sur la côte d’Azur, achetant un château par ci, une résidence par là pour changer d’air, louant des hôtels (en 1986, il séjourna à l’Abbaye de l’hôtel de Talloires avec une suite de 23 personnes, dont ses hommes de main). Partout où il est passé (palaces, boutiques de luxe, grands restaurants, concessionnaires Mercedes) les commerçants éblouis gardent le souvenir d’un grand seigneur payant cash. Tous ? Presque : en 1995, il quitte l’hôtel l’Eden Bleu de Mougins dans les Alpes-Maritimes en laissant une ardoise faramineuse. La police ne donne pas suite à la plainte de l’hôtelier et déclare avoir perdu la trace de l’escroc. Le commerçant la retrouve sans mal. Les Renseignements Généraux le mettent alors en garde contre les risques d’une balle perdue. Affaire classée.

Crimes contre l’humanité, détournements de fonds publics, grivèlerie : des broutilles, puisque Bébé Doc est libre comme l’air. En dépit des demandes du gouvernement qui lui a succédé à Port-au-Prince et d’associations d’anciennes victimes, aucun mandat international n’a été lancé contre lui, et la France n’a jamais engagé une procédure d’extradition.

Des parlementaires se sont alors avisés que Bébé Doc était un sans papier et qu’il pouvait être expulsé à ce titre (Al Capone est « tombé » pour une histoire d’impôts !). Ainsi, dans le meilleur des cas, si les autorités françaises qui déclarent à ce jour ne pas savoir où il est (alors que les journalistes le voient parader) le décident, le bourreau nous quittera avec sa suite de tontons macoutes et les restes de la fortune volée.

Depuis 1986, Fabius n’a jamais pensé qu’il fallait le renvoyer chez lui, ou le présenter à un tribunal international et l’obliger à rendre le magot. Il est trop occupé à dénoncer Cuba qu’il appelle « L’île de nos rêves brisés ».

Fabius ou l’indignation calculée.

«  Répression à Cuba, il faut agir », écrit-il dans Libération du 29 octobre 2005. www.liberation.fr/page.php?Article=334633

Et de dénoncer les « conditions de détention barbares » imposées là -bas aux « combattants de la liberté » dont plusieurs font « une grève de la faim de plusieurs semaines ».

Il appelle à se mobiliser contre un régime qui « démontre une fois de plus son caractère odieux » et il « appelle le gouvernement français et l’Union européenne à faire pression sur le gouvernement cubain ».

Et cet homme qu’on n’a pas entendu depuis bientôt 20 ans dire un mot d’indignation contre un assassin qu’il a accueilli et qui dépense, sous ses fenêtres, l’argent des pauvres ajoute : « Nous ne pouvons rester silencieux ».

Cachez ces vérités que je ne saurais voir.

Que la police et l’armée de Cuba n’aient jamais tiré sur le peuple depuis 46 ans, que les écoliers y soient choyés et non pas abattus dans la rue, que les exécutions extrajudiciaires aient disparu avec Batista, que les ressources du pays soient réparties pour que la misère (bidonvilles, famine, SDF) qui sévit un peu partout en Amérique latine soit éradiquée, que le niveau d’instruction soit proche de celui des pays riches, que la médecine soit gratuite et l’espérance de vie supérieure à celles des autres pays de l’arrière-cour US, cela n’interpelle pas Fabius et ne pousse pas cet esprit fin à la nuance. Que le système politique diffère du nôtre parce que le contexte diffère entre un grand pays comme la France, riche, possesseur de l’arme atomique, menacé par personne et un petit pays comme Cuba, dont les USA annoncent l’invasion (dans un document de 450 pages, ils détaillent le futur système de gestion sous leur protectorat - lire le document-), alors que les troupes ennemis sont déjà sur place à Guantanamo, voila des détails que Fabius, pourtant subtil quand il le veut, ne considère pas. Que les dirigeants de cette île ne soient pas propriétaires de palais chez eux où chez nous, qu’ils aient prévenu qu’ils mourront les armes à la main si les USA attaquent, l’énarque en sourirait, tant la chose lui paraît impossible s’il en juge par ce que sa carrière lui a appris des politiciens.

Et pourtant, nul ne contestera sa capacité à se renseigner. Il faut donc en déduire que taper sur Cuba (qui résiste à l’Empire) et oublier Haïti (vassalisée par l’Empire et ruinée par des dirigeants soudoyés) découle d’une allégeance à la pensée d’une organisation internationale et d’un choix calculé pour un bon positionnement en vue d’une candidature en 2007.

Les silences de Fabius.

En effet, qui peut citer un article indigné de Fabius sur Guantanamo, contre les « conditions de détention barbares » imposées là -bas à des malheureux, raflés dans leur pays et dont plusieurs font « une grève de la faim de plusieurs semaines » ? Personne.

Qui connaît un papier de Fabius contre le blocus imposé au peuple cubain par les USA et condamné chaque année depuis 13 ans par l’ONU ? Personne.

Quelqu’un a-t-il lu dans Libération ou Le Monde, médias qui le reçoivent régulièrement, un long cri de colère de Fabius contre les capitaines argentins qui firent disparaître 30 000 démocrates et vivent libres ? Fabius a-t-il offert à notre presse un texte de soutien aux « Dames en blancs » de Buenos Aires, ces mères, filles, épouses soeurs de disparus ? On en serait surpris. Mais il nous dit son intérêt pour le Mouvement des « Dames en blanc » cubaines : « Leur combat est exemplaire. Tous les démocrates doivent le soutenir ».

Il parle là des femmes des mercenaires cubains arrêtés en 2003, lesquelles marchent parfois sur la place de la Révolution à La Havane (librement, Fabius, librement, sans matraquages par des CRS, ni tirs d’escadrons de la mort, ni coups de machettes, ni enlèvement pour être jetées d’un avion en pleine mer !) et qui ont usurpé le nom des « Dames en blanc » de la Plaza de Mayo de Buenos Aires.

Une « dame en blanc » recontextualise.

L’écrivain et intellectuel français Salim Lamrani a interviewé le 4 juin 2005 (voir document complet http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/html/npa_lamrani_hebe.html) Mme Hebe de Bonafini, présidente de l’Association des Mères de la Place de Mai de Buenos Aires qui, tous les jeudis depuis 28 ans, se réunit avec ses amies sur cette place pour exiger la vérité sur la disparition de ses trois enfants et de toutes les autres victimes assassinées. Son combat lui a valu de nombreux prix décernés par des institutions internationales (prix « Education et paix » de l’UNESCO en 1999), des universités du monde entier, des municipalités, des syndicats etc. Elle est membre permanent du Comité contre la torture de New York.

Ecoutons-là réagir quand elle apprend comment leur mouvement est récupéré : « Tout d’abord, laissez-moi vous dire que la Plaza de Mayo se trouve en Argentine et nulle part ailleurs. Notre foulard blanc symbolise la vie alors que ces femmes dont vous me parlez représentent la mort. Nous n’allons pas accepter que l’on nous compare ou qu’elles utilisent nos symboles pour nous piétiner. Nous sommes en total désaccord avec leurs propos. [...] Ces femmes ne se rendent pas compte que la lutte des Mères de la Plaza de Mayo symbolise l’amour que nous portons pour nos enfants disparus, assassinés par les tyrans imposés par les Etats-Unis. Notre combat représente la Révolution, celle que nos fils et nos filles avaient voulu mettre en oeuvre. Leur lutte est différente car elles défendent la politique subversive des Etats-Unis qui n’est faite que d’oppression, de répression et de mort. »

Sur sa lancée, cette mère-courage évoque Haïti où, dit-elle « au lieu d’envoyer des troupes, Cuba envoie des médecins. », déplore que, « En Argentine, dans (s)on pays, chaque mois, 100 enfants meurent de faim ou de maladies curables. On fête ce mois-ci [avril] la journée internationale de l’enfant. 250 millions d’enfants sont actuellement exploités dans le monde. Le seul pays d’Amérique latine où il n’y pas un enfant qui soit forcé de travailler est Cuba. C’est à partir de ces données qu’il faut parler ou non de démocratie. »

15 000 Morts ! Mais c’est incroyable !

Enfin, s’informant sur le nombre de personnes âgées mortes de chaleur en France en 2003, elle s’exclame : « 15 000 ? Mais c’est incroyable ! Comment un pays qui laisse mourir ses parents et grands-parents peut-il donner des leçons à Cuba. » (Heureusement qu’elle ne sait rien de cette histoire de sang contaminé. Affaire jugée, n’en parlons plus).

Elle poursuit : « Laissez-moi vous dire une chose. En août dernier [2004], un cyclone a ravagé Cuba. Toute la population a été mobilisée et on a dû déplorer 4 décès. Comment, dans un pays développé comme la France, 15 000 personnes peuvent-elles mourir de chaleur ? Et après, la France se permet de condamner Cuba pour violations des Droits de l’Homme ? Donnez-moi une explication. »

S’il vous plaît, Mme Bonafini, frappez à la bonne porte.

Mme Hebe de Bonafini, on vous respecte et on vous aime bien mais, sur les incohérences de nos politiciens de gauche, sur leurs indignations sélectives, sur leur sensibilité hémiplégique, sur leurs larmoiements borgnes, posez plutôt la question à Laurent Fabius, voulez-vous ?

Voici ses coordonnées :

www.agirpourlegalite.org
www.laurent-fabius.net
lfabius@assemblee-nationale.fr.

Mais, permettez à un habitué de nos moeurs politiques de vous prévenir que vous n’obtiendrez aucune réponse publique à ses propos publics. Tout au plus, une réponse privée, assortie d’une belle leçon de démocratie. Quant à la presse qui le publie, elle ne passe JAMAIS un droit de réponse ou une tribune libre qui ne soit à 100% hostile à Cuba.

Les « combattants de la liberté » en Amérique latine, chacun les aime quand l’Empire les a ainsi baptisés, quand ils se font payer par lui pour participer à son effort de désinformation, prélude à ses efforts de « libération » à l’irakienne. Ailleurs et ici, on les préfère muets, muselés, surtout s’ils voient la liberté dans la résistance au FMI, à l’OMC, à la Banque Mondiale et dans l’intrusion des peuples dans les rouages décisionnels, pour une démocratie participative, égalitaire, solidaire.

Par suite, des citoyens pensent que la seule façon de toucher nos politiciens et d’obtenir d’eux une réaction publique et bien médiatisée est de leur lancer des oeufs sur la tête.

Maxime Vivas

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