Auteur Patrick MIGNARD

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Elections chiliennes : la démonstration

Patrick MIGNARD
Une fois encore, à près de quarante ans de distance, ce petit pays d’Amérique Latine est un laboratoire extraordinaire des limites du processus « démocratique » et électoral. La victoire du « candidat de droite » a quelque chose de surréaliste dans un pays qui a payé un aussi lourd tribu aux forces de la réaction. Elle est la concrétisation de la faillite des fondements des stratégies politiques électoralistes. L’ « expérience Allende » a montré comment un processus électoral, dans un (…)

L’Age de la déraison

Patrick MIGNARD
Celles et ceux qui croyaient que la Conférence de COPENHAGE pouvait résoudre les problèmes de la planète, sont les mêmes que celles et ceux qui croyaient que notre myrmidon allait nous amener vers des lendemains qui chantent. C’est pourtant moins cette « volonté d’impuissance » - somme toute logique - à laisser les choses en l’état et à gérer ce système marchand mortifère que nous ont donné en spectacles les pouvoirs en place, qui doit nous interroger, que le stade de déraison et (…)

Légitimité de la violence / Violence de la légitimité

Patrick MIGNARD
Dans son désir, et besoin, de tout unifier, de tout aseptiser, au nom d’un principe intangible dont il se dit - faussement - porteur, la démocratie, le système marchand « noie le poisson » de ses contradictions sociales dans des démonstrations dont la mauvaise foi le dispute à l’incompétence et au cynisme de ses propres idéologues…. La/les violence/s sociale/s sont ainsi passées par le filtre mystificateur du discours convenu sur la légitimité et les principes - largement bafoués - d’une (…)

La conscience piégée

Patrick MIGNARD
Intelligence du présent et perspectives d’avenir sont étroitement liées. Or tout est fait pour que ces deux pôles de la conscience politique soient méthodiquement dissociés afin de ne permettre aucune perspective politique. Plus grave encore, celles et ceux qui ont/avaient la prétention d’ouvrir les consciences s’enferrent - pour différentes raisons (bêtise, opportunisme, arrivisme,…) - dans la logique mortifère du système en place. LA « DICTATURE DEMOCRATIQUE » Il faut reconnaître que (…)

Police-Jeunes : l’impossible dialogue

Patrick MIGNARD
Le pouvoir sarkozien s’inquiète de la « violence des jeunes », essentiellement « ceux des cités », et de la délinquance de ces mêmes jeunes. Le « caillassage » des flics dans les cités est devenu la règle, pour une pas dire une véritable culture urbaine. Et les promesses électorales du candidat aujourd’hui président sont restées, bien évidemment, lettre morte. Alors, à grand renfort de communication médiatique, dans le plus pur style de la pratique politicienne, on met en scène les (…)

Il nous faudra tout reconstruire

Patrick MIGNARD
Dans une inconscience quasi générale, gavés par les discours démagogiques de pantins que le peuple, dans son acceptation du jeu électoral pervers, a mis au pouvoir, ou par celles et ceux qui aspirent à y accéder, nous assistons, les yeux fermés, au saccage d’un siècle de résultat de luttes sociales et d’acquis sociaux. A l’image de la banquise soumise au dérèglement climatique, le socle, idéologique et pratique, des acquis sociaux fond d’années en années entraînant la destruction du lien (…)
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Lettre ouverte à celles et ceux qui s’apprêtent à aller voter.

Patrick MIGNARD
A grand renfort de tambours et trompettes, gavé-e-s de promesses et de clins d’oeil, vous vous apprêtaient à aller « remplir votre devoir de citoyen-ne ». Vous allez, l’espace d’un instant - en glissant l’enveloppe dans l’urne - avoir la sensation de vivre un « orgasme démocratique », croire naïvement que vous participez à une oeuvre de salubrité publique, à un grand moment de « vie citoyenne ». Le bulletin - quelle que soit sa couleur politique - n’est en réalité qu’un passeport de (…)
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Ces luttes... à bout de souffle !

Patrick MIGNARD
Soyons honnêtes avec nous-mêmes : nous ne savons plus quoi inventer comme lutte pour nous faire entendre, pour obtenir satisfaction, pour préserver nos acquis sociaux, … Toute la panoplie des actions que nous ont légués nos prédécesseurs, et que certains conservent pieusement, apparaît comme totalement obsolète, même celles qui pourraient apparaître comme les plus radicales et qui sont devenus des « lieux communs ». De la manifestation classique, jusqu’à la « retraite, de nuit, aux (…)

L’insoluble problème de la répartition des profits

Patrick MIGNARD
La répartition des profits des entreprises et une question qui refait régulièrement surface dans la polémique sociale, et la crise actuelle la remet bien évidemment au goût du jour. L’urgence, toujours repoussée, d’une réponse à fait dire dernièrement au « turbo président », une énormité une de plus - qui en dit long soit sur son incompétence, soit sur sa démagogie,… peut-être sur les deux. Dans ce que certains ont appelé une « règle des trois tiers », il a tout simplement suggéré « un (…)

Modernité quand tu nous tiens...

Patrick MIGNARD
Monsieur Philippe Douste-Blazy, actuel ministre des Affaires étrangères a fait comme à son accoutumée une percée théorique d’une portée historique incontestable. « En Espagne, un emploi sur trois est soumis à des conditions plus flexibles que le CPE » déclaration à Bruxelles le 20 mars devant ses homologues européens... et il en a rajouté... « Au Royaume-Uni, même pour un contrat à durée indéterminée, l’employeur n’a pas à motiver les raisons d’un licenciement jusqu’à la fin de la (…)

Les "avantages" collateraux du terrorisme.

Patrick MIGNARD
Mercredi 13 juillet 2005 La pratique politique du terrorisme est non seulement éthiquement condamnable mais aussi, en soi, politiquement absurde. Une fois que l’on a dit cela, on a dit l’essentiel, mais on n’a pas tout dit. Le terrorisme est une pratique politique qui, si elle ne peut historiquement atteindre, seule, ses fins, n’en est pas moins un élément sur l’échiquier politique de la société qu’elle frappe. A son action la société réagit d’une manière qu’il est intéressant d’examiner (…)
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Constitution européenne : « La bête » par Patrick Mignard

Patrick MIGNARD
Lorsque l’on veut faire peur à des enfants, ou autrefois quand on voulait terroriser une population on inventait « la bête », une entité mal définie, aux contours flous mais à l’action maléfique garantie. Dans les périodes calmes, nul besoin d’avoir recours à ce subterfuge, mais en période de crise elle constituait un efficace moyen de pression et de contrôle. Il fallait bien s’y attendre : les partisans du OUI, à l’approche de l’échéance et devant le ridicule de leur argumentation et la (…)