Il était une fois dans un Pays Républicain, ayant voté la laïcité, de l’indépendance de l’Etat et des religions créant la liberté,
Imposant aussi au patronat, les Nationalisations, les services publics et la planification économique, pour répondre aux besoins,
Des « islamistes du marché » considérant la puissance publique et l’intérêt général comme nuisible à leurs intérêts particuliers
Lancèrent l’idée de la compétitivité, comme matérialité des réalités sociales, dans un « monde ouvert » du « marché libre et non faussé »…
Les immigrés, par l’odeur alléchée de ce « paradis des libertés » ou plus exactement recrutés par le patronat dans leurs villages,
Finirent à la chaine, chez Renault ou Peugeot ou encore Bouygues immobilier dont on connait le respect des droits et libertés,
Après 40 ans d’illusion des promesses d’une République dont la banderole « Liberté, Egalité, Fraternité », était promesse d’intégration,
Se rendant compte qu’ils se trouvaient parqués en banlieue (Le 93), aux précarités renforcées, tout en faisant le « sale travail »,
Certains ont basculé de la République à la religion et au fanatisme qui en découle, depuis les siècles des guerres de religion.
Un philosophe un peu fou avait déjà prévenu : « La détresse religieuse est en même temps l’expression de la vraie détresse et la protestation contre cette vraie détresse. La religion est le soupir de la créature opprimée, le cœur d’un monde sans cœur, tout comme elle est l’esprit d’une situation sans spiritualité. Elle est l’opium du peuple » [1]. Mais les alertes des philosophes sont comme les ritournelles de printemps,
Elles s’envolent avec les hirondelles et s’oublient, avec le temps qui passe, car martelé sans cesse, par les souffrances subies du quotidien.
La « burka » fut alors de sortie, renvoyant à ces temps bénis des « guerres de religion », tueuses d’humanité, de fraternité et de liberté.
Elle devient un refuge, non par croyance, mais par pauvreté, car la pauvreté accumulée nécessite de croire en un « au-delà merveilleux »,
Là où pourtant notre histoire cumulée, nous alerte sur les retours historiques dévastateurs, car « l’Histoire ne se répète pas elle bégaie ».
Devant ses crises répétées et plus profonde à chaque cycle, les « seigneurs de la guerre économique » avaient besoin pour leurs dividendes,
De justifier un système d’exploitation faisant du travail, un cout, et du capital une ressource, dont les prix sont mystérieusement fixés,
Par la loi de l’offre et de la demande, régulée par « la main invisible » du marché, censée tout équilibrer, l’exact inverse du mouvement réel.
Il fallait pour masquer cette réalité, besoin d’un conflit, permettant d’opposer entre eux, ceux qui sont les plus exploités du système.
Le vêtement fut le prétexte choisi, dénonçant celles qui revêtaient le burkini au pays du monokini, qui lui-même fut condamné à l’époque,
Comme la preuve du diable et tant de religieuses de se couvrir les yeux au vu de « ce sein que je ne saurais voir » d’un Molière déjà pervers.
Comme le disait déjà ce vieux philosophe : « L’athéisme est une négation de Dieu, et par cette négation, il pose l’existence de l’homme. »
Rajoutant ce principe : « “Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est inversement leur être social qui détermine leur conscience”. De ces faits, j’en tire l’idée que ’plus nous sommes exploités, plus nous subissons la crise et plus le capitalisme a besoin de religion, pour masquer la réalité de ses violences’. Sachons interpréter du débat incendiaire sur le Burkini, en cette veille d’élection Présidentielle, le fait que dans son application effective, c’est …. « la loi travail » qui est insupportable.
Fabrice Aubert
La Couronne, le 27 Aout 2016, Fabrice