RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
13 

Benalla et Macron : le froid de la vengeance.

Comment un homme noir de la République, habitué des coups les plus tordus, a abattu un concurrent et ébranlé Macron.

L’affaire Benalla commence par un beau jour de mai. Nous sommes dans le bâtiment d’accès au ministère de l’Intérieur place Beauvau à Paris, face à l’Elysée. Cet Alexandre qui papillonne sa sécurité autour du président de la République a ici rendez-vous avec un haut fonctionnaire de l’équipe de Gérard Collomb. En dépit de ses qualités, celles qu’on lui prête et celles dont il s’est affublé, face aux policiers qui contrôlent l’accès de l’Intérieur, Benalla doit présenter ses papiers d’identité. Il attend le feu vert qui va lui ouvrir la porte de celui qui l’attend... Quand un mastodonte déboule dans son dos. Content de lui, provocateur et fier d’un pouvoir occulte et d’un effet de terreur qu’il entretient depuis trente ans, le tonitruant arrivant met la pression sur un Benalla qui fait le pied de grue. Alors que lui, le malabar, entre ici presque sans montrer ses papiers, tels ces chevaliers qui pénétraient à cheval dans les églises. L’Alexandre de Macron, homme d’ordre on le sait, s’étonne auprès des fonctionnaires de police que ce personnage sanguin entre dans le temple de la sécurité comme dans une minoterie. Après un échange de quelques phrases acides, les deux visiteurs se rendent à leur rendez-vous respectifs.

Mais le mastodonte ne va pas en rester là. N’est-il pas un expert des coups tordus et intimidations, souvent conseiller autoproclamé de certains policiers et même de quelques juges, manipulateur d’affaires d’état ? C’est un homme protée et il veut désormais la peau de l’impertinent Benalla.

Si le « manque de respect » du jeune franco-marocain est une raison de sa colère, le fond de la querelle est ailleurs. En cet Alexandre, le mastodonte découvre le jeune promoteur d’une police qui ne serait plus exercée par des fonctionnaires, mais tout autant par des privés. D’ailleurs lui, Benalla illustre bien cette libéralisation des missions régaliennes. Concurrence ! Depuis des années lui aussi, le malabar, met tout en jeu pour que s’ouvre au grand capital le « marché » de la sécurité. Couper les jarrets de Benalla c’est flinguer un concurrent.

Enfin, pour la première fois depuis les deux derniers quinquennats, ceux de Sarkozy et Hollande, notre malabar roi des réseaux, est furieux de ne pas avoir l’oreille de Macron. Puisque que, et ça tombe à pic, elle est occupée par Benalla et ses amis. Dézinguer l’Alexandre c’est aussi une façon de se venger de cette porte qu’on lui claque au nez à l’Elysée.

Pour ce marionnettiste, ce tireur de ficelles, obtenir une vidéo qui montre Benalla en train de tabasser des honnêtes gens est un jeu facile : le malabar est partout chez lui. Hasard ? ...Le petit film compromettant va vite se retrouver dans la sacoche d’Ariane Chemin, journaliste au Monde. Le missile du mastodonte, feu d’artifice d’été, n’a plus qu’à décoller.

URL de cet article 33792
  

Une histoire populaire des États-Unis - De 1492 à nos jours
Howard ZINN
Cette histoire des États-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d’histoire parlent habituellement peu. L’auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu’aux victimes contemporaines de la politique (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.