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C’est une question de vie ou de mort

Répétée à plusieurs reprises par notre directeur national de la santé, Horacio Arruda, cette phrase voulait souligner la gravité de la situation au Québec. Les Québécoises et les Québécois désobéissants deviennent des tueurs en série potentiels.

La situation est certes très sérieuse, car la santé est notre bien le plus précieux, surtout lorsque des millions de personnes n’ont plus que cette richesse. Entreprises fermées, chômage forcé, enseignement suspendu, etc. la vie n’est pas facile pour les habitants de cette province. Et voilà que nous risquons tous et toutes de mourir ou de tuer quelqu’un si nous ne restons pas chez nous.

Je ne suis pas négationniste

Aujourd’hui, la mode est de traiter les personnes qui tiennent un discours différent ou peut-être plus éclairé que le discours dominant de dangereuses négationnistes. Je ne suis ni médecin ni chercheuse, mais j’ai une intelligence et des capacités de réflexion que j’utilise. Je lis, je m’informe et je ne me fie pas à une unique source d’information. En fait, je ne prends pas pour argent comptant ce que dit telle revue, tel média sous prétexte que c’est LA revue, L’Émission d’information la plus lue ou la plus écoutée.

Hier, avant de regarder le point de presse de M. Legault et du Dr Arruda, j’ai regardé celui de M. Trudeau et j’ai écouté des entrevues avec des médecins, notamment avec le Professeur Didier Raoult, infectiologue, virologie et microbiologiste ; le Dr Amir Khadir, spécialisé en microbiologie-infectiologie et la Doctoresse Nima Machouf, épidémiologiste. Des médecins et des scientifiques qui ont fait leurs preuves.

Où est l’intrus ?

« C’est une question de vie ou de mort », martelait le Dr Arruda. « On a plus de chance de mourir d’autre chose [que du Covid-19] », affirme le Professeur Raoult. Deux discours très différents : le premier alarmiste, le second plus rassurant. Où est l’intrus ?

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) 3,4 % des patients confirmés positifs dans le monde sont décédés. Toutefois, le taux de létalité n’est pas le même partout. Au Québec, nous comptons, à l’heure à laquelle j’écris cet article, 1013 cas dont 4 morts, soit un taux de létalité de 0,4 %. En France, on comptait 19 856 cas et 860 décès en date du 23 mars, soit un taux de létalité de 4,3 %. Mais pour que les taux de létalité soient exacts, il faudrait tester l’ensemble de la population. Ce qui n’est pas fait. Seule la Corée du Sud a opté pour cette approche.

Nima Machouf a confirmé qu’il faudra attendre des mois, voire un an ou plus, avant qu’un vaccin contre le COvid-19 soit disponible. Il n’existe pas de médicament spécifique pour ce virus, mais la chloroquine fait ses preuves. Ce médicament existe depuis 70 ans et est utilisé contre le paludisme. Le Professeur Raoult a fait un test auprès de 24 malades. Six jours plus tard, seuls 25 % d’entre eux étaient encore porteurs du virus. Alors que 90 % de ceux qui n’en avaient pas reçu étaient toujours positifs au Covid-19. Un traitement prometteur, mais contesté par d’autres médecins qui allègue le manque de recul et des effets secondaires, déjà connus, comme pour tout médicament. Interrogé par Sciences et Avenir, le Didier Raoult explique : « Nous utilisons la chloroquine depuis longtemps dans notre équipe pour traiter certaines infections bactériennes. Certains de nos patients ont été traités pendant 2 ans ainsi, nous connaissons les effets secondaires potentiels. Par ailleurs, il faudrait commencer à prendre au sérieux les scientifiques chinois, en particulier les virologues, qui comptent parmi les meilleures équipes au monde. »

Deux ans semblent être un recul suffisant.

« Il y a une urgence sanitaire et on sait guérir la maladie avec un médicament que l’on connaît parfaitement. Il faut savoir où on place les priorités », a fait valoir mardi Didier Raoult, cité par Les Echos. Le gouvernement français a autorisé un test clinique à grande échelle de la chloroquine. Une décision qui fait preuve de jugement et qui pourrait non seulement sauver des vies et mettre un terme à la crise du Covid-19.

Il est donc possible de soigner cette grippe « meurtrière ». Mais d’autres intérêts sont en jeu, ceux des grandes compagnies pharmaceutiques, entre autres.

La question que je me pose est pourquoi le gouvernement québécois a-t-il tout mis en œuvre afin de créer un climat de panique généralisé ? Il suffit d’aller dans un commerce pour constater la morosité, quand ce n’est pas l’agressivité, des clients. Le discours tenu par le premier ministre Legault et le Dr Arruda lors du point de presse du 23 mars était, et c’est un faible mot, des plus alarmant « C’est une question de vie ou de mort », martelait le directeur national de la santé. « Restez chez vous. » Il a même été fait allusion à la possibilité d’appliquer des mesures coercitives.

C’était hier. Aujourd’hui, le ton était beaucoup plus doux, notre premier ministre et notre directeur national de la santé nous conseillaient de faire une marche, c’est bon pour la santé, de boire un verre de vin pour nous remonter le moral, c’est normal d’être anxieux, etc. Le mal est fait, la population confinée à la maison, les entreprises sur « pause », les commerces non essentiels fermés, autant de décisions qui engendrent et maintiennent un état général de malaise social.

Didier Raoult quitte le Conseil scientifique mis en place autour d’Emmanuel Macron.

Il existe pourtant d’autres avenues qu’imposer le confinement à toute la population, telle celle choisie par la Corée du Sud et que le Professeur Raoult défend. Mettre en place une campagne massive de dépistage à l’échelle nationale et d’isolement des cas positifs. « Cette stratégie a permis de s’attaquer aux nouveaux foyers avant qu’ils débordent. » La Corée du Sud déclarait 909 nouveau cas le 29 février et signalait moins d’une centaine de nouveaux cas pour une quatrième journée consécutive le 18 mars. La stratégie semble donc gagnante. Les chiffres parlent. La pandémie serait-elle devenue un terrain sur lequel s’exercent des luttes de pouvoirs, au détriment de la population ?

Claude Jacqueline Herdhuin

Autrice, réalisatrice

Mardi 24 mars 2020

Références :

Le Johns Hopkins Center for Systems Science and Engineering (CSSE) a mis au point un tableau de bord en ligne, qu’il met régulièrement à jour pour suivre l’évolution de la pandémie du Covid-19 dans le monde.

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Nous possédons 50% des richesses de la planète, mais seulement 6% de sa population. Dans cette situation, nous ne pouvons éviter d’être l’objet d’envies et de jalousies. Notre véritable tâche dans la période à venir sera de créer un tissu de relations qui nous permettra de faire perdurer cette inégalité.

Département d’Etat Etats-Unien - Planning Study #23, 1948

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