RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

En défense de la démocratie brésilienne

Un coup d’Etat est entrain de se dérouler sous nos yeux au Brésil, sous fond de fortes tensions sociales. la droite, les élites, appuyées par la diplomatie nord-américaine tentent une fois de plus de renverser un gouvernement de gauche, démocratiquement élu.

Cette fois-ci, ils ont enclenché une double procédure : la première visant à destituer la Présidente Dilma Rousseff, la deuxième visant à arrêter tout processus qui pourrait conduire à une candidature de l’ancien président Lula.

Ainsi, le président de la Chambre des députés, Edouardo Cunha, issu du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) – jusqu’à récemment allié du Parti des travailleurs, le Parti au pouvoir – a lancé une procédure de destitution de la Présidente pour corruption. Alors même que nombre des élus du PMDB sont eux aussi impliqués dans ces affaires. Dans le même temps, ce sont près de 200 policiers armés qui ont débarqué au domicile de Lula, l’arrêtant sans aucune preuve valable. Cela intervenant quelques temps après que Lula eut évoqué la possibilité de se présenter.

Face à ce qui n’apparaît être qu’une tentative de plus de déstabiliser un gouvernement progressiste, le peuple brésilien a su réagir. Aux manifestations des secteurs de la bourgeoisie brésilienne les plus conservateurs et réactionnaires, les travailleurs brésiliens, les mouvements populaires, les syndicats et les partis de gauches ont tenu à exprimer leur soutien au gouvernement, malgré les critiques légitimes que l’on peut formuler à son encontre.

En effet s’il paraît important de se positionner de manière claire en défense de la démocratie brésilienne, nous ne pouvons passer outre les dernières mesures du gouvernement brésilien. En vertu des accords passés avec certains partis pas réellement révolutionnaires, faute de majorité, Dilma Rousseff s’est vu "obligée" de procéder à des choix économiques libéraux contraires aux attentes populaires.
Elle a non seulement déçu les travailleurs, et la gauche en procédant à cela, mais a surtout permis à la droite d’instrumentaliser ses choix économiques qui n’ont amélioré en rien la situation du Brésil.

Pourtant, dans le même temps, et depuis des années, le Parti des travailleurs (PT) a mis en place des politiques progressiste qui ont sorti des millions de personnes de la pauvreté. Les programmes de santé, en étroite coopération avec les médecins cubains, d’alphabétisation, grâce à la méthode cubaine " Yo, si puedo", de construction de logements sociaux, ou encore de lutte contre la faim. Il faut ajouter à cela tous les efforts fait par le Brésil dans l’intégration régionale, de soutien aux gouvernements progressistes ou révolutionnaire de la région, ou bien tout ce qui a été entrepris pour favoriser l’émergence d’un monde multipolaire via les BRICS ( Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud ).

Que ce soit Lula, ou Dilma, tous deux ont oeuvré pour une reconnaissance des minorités et des peuples autochtones, ainsi qu’un meilleur partage des terres, et des richesses. Tout cela, la droite, la finance, la bourgeoisie brésilienne et les Etats-Unis ne peuvent l’accepter. D’une manière directe ou indirecte, tous les gouvernements issus de la gauche latino-américaine, et ayant mené une politique indépendante de ce que voulait le FMI ou Washington, ont été soumis à des pressions extérieurs. Les exemples sont multiples ; Cuba, le Venezuela, la Bolivie, l’Argentine, L’Equateur, le Nicaragua, le Salvador, le Panama, le Chili et donc le Brésil.

Soutenir le gouvernement démocratiquement élu, tout en ayant conscience des changements à mettre en place, c’est à la fois le moyen d’affirmer la défense de la démocratie, tout en ne tombant pas dans un déni de réalité vis-à-vis de Dilma, qui apparaît être clairement moins à gauche sur l’échiquier politique que son prédécesseur – et peut-être successeur – Lula.

Toutefois, perdre un gouvernement progressiste, et assister au rétablissement d’une "démocratie de marché", pour reprendre les termes de Jean Ortiz, serait un véritable coup asséné aux conquêtes et aux progrès sociaux durement acquis ces dernières années.

»» http://unmilitant.blogspot.fr/2016/04/en-defense-de-la-democratie-bres...
URL de cet article 30222
  

En finir avec l’eurolibéralisme - Bernard Cassen (dir.) - Mille et Une Nuits, 2008.
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un court ouvrage collectif, très dense, publié suite à un colloque organisé par Mémoire des luttes et la revue Utopie critique à l’université Paris 8 en juin 2008, sous la direction de Bernard Cassen, fondateur et ancien président d’ATTAC, à qui, on s’en souvient, le "non" au référendum de 2005 doit beaucoup. La thèse centrale de cet ouvrage est que l’« Europe » est, et a toujours été, une machine à libéraliser, au-dessus des peuples, contre les peuples. Dans "La fracture démocratique", (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Les Etat-Unis eux-mêmes, par leur tendance croissante à agir de manière unilatérale et sans respect pour les préoccupations d’autrui, sont devenus un état voyou."

Robert MacNamara
secrétaire à la défense étatsunien de 1961 à 1968
paru dans l’International Herald Tribune, 26 juin 2000.

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.