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Les envoyés très spéciaux de France 24

L’armée sioniste peut féliciter la chaîne de télévision France 24 et lui accorder la médaille du mérite. Elle lui doit bien ça, même si la chaîne ne fait que le travail pour lequel elle est payée, en tant que pièce de la machine de propagande de la Barbarie.

Dans la bande de Ghaza, ses envoyés spéciaux sont allés droit au but. Il faut dire, à leur décharge, que le monde entier a vu et revu la mort et la destruction semées par les israéliens. Peut-être que cela leur a semblé superfétatoire d’aller voir les vivants, de les écouter, de montrer à quoi ressemble leur regard et de nous dire ce que contiennent leurs mots. Peut être savaient-ils ce que les Palestiniens allaient leur dire de la résistance, de leur résistance. Et ce genre d’informations ne fait pas partie de leur cahier des charges. Surtout pas. Alors, les journalistes ne se sont pas attardés où ils devaient le faire, ils ont travaillé à dénicher ce qui les avait mis à mal devant l’opinion publique et qui les avait obligés à de pénibles contorsions. Et ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient.

Ils ont découvert « un site de lancement de roquettes du Hamas, situé au milieu des habitations des Gazaouis, à quelques mètres seulement d’un bâtiment de l’ONU ». Ils en ont fait un « Reportage exclusif ». Ils s’appellent Matthieu Mabin et Gallagher Fenwick. Ils décrivent ce qu’ils ont vu : « Cet endroit, situé au cœur d’habitations gazaouies où résonnent les cris d’enfants, n’est placé qu’à 100 mètres environ d’un bâtiment, au-dessus duquel flotte un drapeau de l’ONU. ». Tout y est restitué, même les « cris d’enfants ». L’invocation est parfaite, si nous n’avons pas le malheur de penser à la nature de ces « cris ». Il n’y a plus qu’à imaginer la scène pour compatir avec Matthieu il dit : « Ici, on comprend beaucoup mieux la difficulté, qui est celle de l’armée de l’air israélienne, des drones israéliens, de distinguer les sites de lancement de missiles des sites protégés ». Affaire classée donc. Il n’y a pas de crime et s’il y en a un il est du fait des Palestiniens qui, de plus, tirent des missiles et non des roquettes.

Le Matthieu ne se pose pas les questions par trop compliquées. Il ne se demande pas pourquoi on en est arrivé là, pourquoi les roquettes et de quel droit les sionistes peuvent se permettre de faire les carnages qui jalonnent l’histoire de leur arrivée en Palestine. Au point où nous en sommes, le reporter de France 24 peut même regretter de ne pas avoir trouvé de rampes de lancement de roquettes, sur la plage où quatre enfants ont été pris pour cible, à coups d’obus, par un navire sioniste. Il peut même déceler des indices qui nous mèneraient « à comprendre la difficulté du navire à distinguer que ce sont bien des enfants qui jouent sur une plage ». Il le suggère, de toutes les façons. D’après lui, « il doit probablement exister des centaines de positions comme celles-ci dans la bande de Gaza », ce qui lui permet de pousser les téléspectateurs à admettre avec lui que « dans cet environnement, les dommages collatéraux et les pertes au sein des populations civiles semblent plus inéluctables. » Nous sommes donc avertis l’absolution des assassins est en marche.

Ahmed Halfaoui

8 août 2014

»» http://www.lesdebats.com/editions/090814/Les%20debats.pdf
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par Mathias Reymond et Grégory Rzepski pour Acrimed - Couverture de Mat Colloghan Tous les médias sont-ils de droite ? Évidemment, non. Du moins si l’on s’en tient aux orientations politiques qu’ils affichent. Mais justement, qu’ils prescrivent des opinions ou se portent garants du consensus, les médias dominants non seulement se comportent en gardiens du statu quo, mais accentuent les tendances les plus négatives inscrites, plus ou moins en pointillé, dans le mécanisme même de l’élection. (…)
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(...) quelqu’un a dit il y a vingt ans : "vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort".

(...) Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques.

Les années 60 étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté depuis. (...)

Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque - ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur. C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60.

Ricardo Alarcon,
président de l’Assemblée Nationale de Cuba
Allocution lors de l’inauguration de la statue de John Lennon à la Havane, Décembre 2000

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