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Tsipras et Le Pen : beaucoup de bruit pour pas grand-chose

Dimanche 17 juin a vu se baisser le rideau sur les rendez-vous électoraux en Grèce et en France. En Grèce, on a voté deux fois en un peu plus d’un mois. En France, les élections législatives ont succédé aux élections présidentielles.

Aujourd’hui, résultats en main, il est tout à fait possible de soutenir que les deux stars médiatiques des deux pays, Alexis Tsipras (pour le parti de gauche grec Syriza) et Marine Le Pen (pour le Front national), ont bénéficié d’une attention qui s’est révélée, à l’épreuve des faits, largement supérieure à l’impact qu’ils ont eu tous les deux dans le choix du parlement de leur pays respectif.

Marine Le Pen, candidate-présidente d’un parti fondé par son père, a obtenu un éclatant résultat au premier tour des présidentielles avec 17,9 % des votants. Un pourcentage important mais insuffisant pour espérer participer au second tour. Le choix de Le Pen de ne soutenir ni Hollande, ni Sarkozy au second tour l’a cantonnée à un rôle de relative marginalité. Nicolas Sarkozy, en tentant de récupérer l’électorat su Front national, a perdu contre François Hollande, dont la politique ne s’inspirera probablement pas du programme du parti d’extrême-droite.

Son « ni-ni » lors du duel Sarkozy-Hollande pourrait avoir des conséquences :

-  sur le long terme : si l’UMP, le parti au gouvernement de 2007 à 2012, ne s’est pas trouvé un véritable leader après le départ précipité de Sarkozy, le champ laissé libre dans l’opposition pourra être occupé par Marine Le Pen, laquelle pourrait avoir à en découdre avec Hollande dans cinq ans.

-  sur le court terme, la stratégie déployée par le Front national ne lui a apporté aucun avantage en termes de représentation parlementaire. Seuls deux députés du parti d’extrême-droite ont été élus à l’assemblée. Un résultat à comparer avec celui de l’UMP, qui a envoyé 194 députés au Palais Bourbon (alors que ce parti n’a obtenu que 27 % des votes au premier tour de la présidentielle… huit points à peine de plus que le Front national). Un paradoxe incroyable pour Le Pen, capable de convaincre quasiment un Français sur cinq de l’élire présidente de la République et contrainte de constater un mois et demi plus tard que sa nièce Marion, devenue plus jeune députée de France, lui a volé la vedette.

En Grèce, la bonne santé électorale de Syriza est indéniable. Tsipras est passé d’un très bon résultat en mai (16,8 %) à un score encore plus significatif en juin (26,9 %). Mais là aussi, le compte n’y est pas au Parlement. Le premier parti de Grèce est Nouvelle-démocratie qui, avec 29,8 % soit à peine 200.000 voix de plus que Syriza, a obtenu 58 députés de plus que le parti de Tsipras, ce qui lui permet de gouverner avec le Pasok, pourtant en chute libre avec 12,2 % mais capable malgré tout d’élire des députés pour composer une majorité avec Nouvelle démocratie.

Point particulier du mode d’élection au Parlement hellénique : 50 sièges sont attribués au parti ayant obtenu le plus de voix, et les 250 sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle entre tous les partis ayant obtenu au moins 3 % des suffrages exprimés.

Ces analyses n’entendent d’aucune façon redimensionner les résultats obtenus par les uns et les autres. Mais elles mettent en avant une impitoyable réalité : les quelque 20 % obtenus par Marine Le Pen ne lui ont pas permis de s’asseoir sur les bancs de l’assemblée nationale. Quant à Alexis Tsipras, les 27 % obtenus dimanche dernier ne lui ont pas suffi pour faire élire un nombre de députés suffisant pour le rendre incontournable et influer sur l’agenda économique de son pays.

Ces deux exemples nous enseignent qu’on ne peut interpréter la politique et les élections sans un élément d’analyse souvent sous-évalué par la majeure partie des électeurs : la loi électorale, la règle « démocratique ».

Capitaine Martin

Résistance http://www.resistance-politique.fr/article-tsipras-et-le-pen-beaucoup-...

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