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Thème : Agriculture/Aliments

La loi vénézuélienne sur les semences devrait être un modèle mondial

Owen SCHALK

Pour les paysans, la bataille pour les droits semenciers est essentielle à leurs moyens de subsistance

Les semences sont un champ de bataille politique souvent négligé dans les pays industrialisés comme ceux d'Amérique du Nord et d'Europe, mais pour les paysans du Sud, la bataille sur les droits des semences est essentielle à leurs moyens de subsistance. Les semences partagées localement sont cruciales pour de nombreuses communautés rurales – « les clés génétiques de la biodiversité et de la résistance au changement climatique », comme l'affirme le chercheur Afsar Jafri, ainsi que « les archives des connaissances culturelles » et « le symbole ultime de la sécurité alimentaire ». Cependant, la capacité des agriculteurs à continuer à partager et à planter ces semences est constamment menacée par les multinationales et les États qui les soutiennent. En 2015, les six plus grandes sociétés agroalimentaires – BASF, Bayer AG, Dow, DuPont, Monsanto et Syngenta – contrôlaient 63 % du marché des semences commerciales. En 2018, Bayer a acquis Monsanto pour 66 milliards de dollars. L'entité corporative qui en résulte (...) Lire la suite »

Deux millions de volailles abattues en décembre en France, l’épizootie s’accélère

Evgeny Biyatov-Sputnik Afrique.
© Sputnik . Evgeny Biyatov Quelque deux millions de volailles ont été abattues en France en décembre pour endiguer la propagation de l'épizootie de grippe aviaire. L'épizootie de grippe aviaire a conduit à l'euthanasie de près de deux millions d'oiseaux en décembre, a déclaré ce jeudi 22 décembre le ministère français de l'Agriculture. Cela porte à 3,3 millions le total des abattages en France depuis le 1er août. Cette épizootie, qui décime depuis plusieurs années poulets, canards et dindes dans les élevages, s'accélère à la faveur de l'hiver. Le ministère de l'Agriculture a annoncé son objectif de lancer la première vaccination de volailles contre la grippe aviaire à l'automne 2023, espérant disposer d'ici là d'un vaccin suffisamment efficace et autorisé par l'Union européenne. Comprend pas ??? Ils on trouvé en trois mois en 2020 "un vaccin" efficace, sans danger, et certifié actif contre le "SARS Cov II" pour plusieurs milliards d'humains, "tous vaccinés, tous protègés", ils ont aussi "un vaccin" chaque (...) Lire la suite »
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Nous défendons la souveraineté alimentaire et nos territoires, contre la violence, les expulsions des terres et l’agrobusiness !

VIA CAMPESINA
Appel à l’action pour le 25 novembre 2022 (Bagnolet, le 15 Novembre 2022) Ce 25 novembre 2022, Journée internationale contre la violence faite aux femmes, en tant que paysans organisés au sein de La Via Campesina, nous exigeons la souveraineté alimentaire, le droit à la terre, la fin de la criminalisation et de toutes forme de violence dans les champs et les villes. Nous dénonçons aussi en ce moment de crise alimentaire, politique et économique que les chiffres de la violence contre les femmes, les enfants et les diversités sont alarmants, il est urgent de construire des sociétés sans violence, des communautés de paix où la justice sociale soit garantie. À la situation de violence structurelle vécue par les femmes dans le monde s’ajoutent le coût élevé de la vie, les séquelles du COVID 19, le travail de prise en charge des personnes âgées et des enfants en raison du manque d’infrastructures publiques, le manque d’emploi, les déplacements et migrations forcés, les guerres et les catastrophes (...) Lire la suite »

Trois entreprises étasuniennes contrôlent plus d’un tiers des terres agricoles ukrainiennes *

Lalaina ANDRIAMPARANY

En 2021, une loi sur la vente des terres agricoles est entrée en vigueur en Ukraine. D’après le média Australian National Review, des firmes étasuniennes ont profité de cette législation pour investir massivement dans le pays. 40% des terres cultivables en Ukraine est désormais contrôlé par des capitaux étasuniens . Cela projette un jour nouveau sur le récent accord entre les belligérants ukrainien et russe concernant l'exportation du blé récolté en Ukraine. Kiev a négocié sous la pression d'intérêts financiers étasuniens . Plus fondamentalement, la question de la répartition de la propriété est fondamentale car elle permet de suivre l'échec de la démocratie dans l'Ukraine indépendante.

Les agriculteurs ukrainiens profitent-ils du fait que l’Ukraine dispose des terres agricoles les plus fertiles d’Europe ? Avec l’entrée en vigueur le 1er juillet 2021 de la loi « modifiant certaines lois concernant les conditions de renouvellement des terres agricoles » (loi 552-IX), le président Zelensky et le FMI ont souhaité “rendre le secteur plus attractif pour les investisseurs internationaux“. On ne sera pas étonner de constater que de nombreux Ukrainiens ont contesté cette loi, qui ne ferait que renforcer la corruption dans le pays et la mainmise de quelques grands propriétaires sur le secteur agricole. En effet, suite à l’entrée en vigueur de cette loi, selon le site Australian National Review, l’Ukraine aurait vendu un tiers de ses terres agricoles à trois grandes entreprises transnationales étasuniennes. D’après l’agence australienne, ces firmes seraient désormais propriétaires de 17 millions sur 42 millions d’hectares de terres agricoles, acquis en moins d’une année, soit près de 40 % de la (...) Lire la suite »
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L’AgriTech : une révolution contre la paysannerie

FAUCHEURS VOLONTAIRES

L’agriTech, c’est le rêve d’une agriculture connectée à la Terre par drones et satellites. Cultiver par ordinateur : la nouvelle corne d’abondance ?

« Pour réussir cette nouvelle révolution de l'alimentation saine, durable et traçable, [...] nous devons investir dans trois révolutions [...] : le numérique, la robotique, la génétique. Ce sont les trois transformations essentielles. » Emmanuel Macron, Chief Executive Officer de la République, plan « France 2030 » Le 12 octobre dernier, Emmanuel Macron présentait le plan France 2030. Plus précisément la version du futur qui s’imposera à nous, lestée d’un budget de 50 milliards sous le doux nom de transition écologique. Son objectif numéro 6 : nous nourrir. Et pour cela une révolution est en cours qu’il s’agirait d’accélérer en investissant dans le numérique, la robotique, la génétique. Pour mieux manger. Les drones dans les champs, la numérisation satellitaire, les nouveaux OGM, les tracteurs-robots, les emballages comestibles, la traçabilité numérique, l’optimisation numérique des intrants chimiques. Accélérer l’avènement de l’agriTech et de la foodTech, a-t-il martelé. Accélérer... Accélérer et répéter (...) Lire la suite »

En Bretagne, l’intimidation des journalistes qui enquêtent dans l’agroalimentaire

Jérôme HENRIQUES

Le mercredi 31 mars, Morgan Large découvre l'une de ses roues de voiture déboulonnée. La journaliste, qui enquête sur l’industrie agroalimentaire dans sa région, dérange. Et ce n'est pas la seule ...

En réalité, les problèmes de Morgan ne datent pas d'hier. Ils remontent à la diffusion en novembre dernier d'un reportage sur France 5, intitulé "Bretagne, une terre sacrifiée" et portant sur les méfaits de l'agriculture intensive. Interviewée, la journaliste y dénonce le problème des rejets toxiques, des algues vertes, des maladies professionnelles, des épidémies mortelles chez les animaux, ou encore, le fait qu’en Bretagne, "on fasse du lait, du poulet ou du cochon qui soient exactement les mêmes qu’en Chine, en Ukraine ou au Brésil". Le soir même, la journaliste est ciblée par la FNSEA qui, dans un tweet défendant les "élevages familiaux en Bretagne", dévoile une photo de son visage (supprimée depuis). Les jours suivants, la journaliste reçoit des appels nocturnes anonymes sur son téléphone fixe ainsi que des messages d'injures sur les réseaux sociaux. Au même moment, les locaux de sa radio sont dégradés. En décembre, la clôture de son champ est défoncée (laissant ainsi ses chevaux divaguer en (...) Lire la suite »

La mystification de la révolution verte des années 1960 censée lutter contre la faim dans le monde

Bernard CONTE

Le système d’exploitation et de contrainte, capitaliste depuis trois siècles, façonne les structures de la société en vue d’une exploitation et d’une domination accrues des masses. Pour ce faire, il use de ruse pour arriver à ses fins. En effet, la domination du petit nombre sur le grand nombre a besoin d’un « pseudo » consentement de la part de la masse. Pour l’obtenir, le système met en lumière et promeut des causes « humanitaires » qui, tellement « évidentes », logiques, charitables et flatteuses pour la dignité humaine, deviennent rapidement des dogmes, des vérités imposées qu’il est interdit de mettre en doute ou de contester. Il s’agit le plus souvent de « sauver » tout ou partie de l’Humanité. Ces causes humanitaires, véritables « croisades », mobilisent les multiples agents du système : personnel politique, médias, intellectuels, économistes, juristes, experts… Le but réel desdites croisades est de façonner les structures des sociétés destinataires pour les rendre compatibles avec l’évolution planifiée du système d’exploitation. L’exemple de la révolution verte, débutée dans les années 1960 dans le Tiers-Monde, pour « lutter contre la faim dans le monde » apparaît significatif. Elle a contribué à ajuster les structures de la société (particulièrement celles du secteur de l’agriculture traditionnelle), à intégrer ledit secteur dans la mondialisation et à créer des dépendances externes (économiques, technologiques, financières…). Ce façonnage sociétal facilitera le passage au néolibéralisme avec la crise de la dette extérieure du début des années 1980.

La révolution verte pour lutter contre « la faim dans le monde » La révolution verte est le pendant de la mise en place de l’agriculture productiviste en Europe après la Deuxième Guerre mondiale. Sous le prétexte de la lutte contre la faim dans le Tiers-Monde, la révolution verte a été un instrument majeur de la destruction de la société traditionnelle et de l’intégration des agricultures du Sud dans la mondialisation et de leur domination par les firmes multinationales de l’agroalimentaire. Au cours des années 1950-1960, la Banque mondiale ainsi que des fondations privées, notamment les fondations Ford et Rockefeller, ont financé la recherche agricole dans les pays en développement (1) . Cette recherche a abouti à l’élaboration de nouvelles variétés de céréales à haut rendement qui devaient couvrir les besoins alimentaires croissants des pays du Sud. En effet, les experts soutenaient que les variétés de céréales traditionnelles, caractérisées par de faibles rendements, ne permettraient pas de faire face (...) Lire la suite »
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Brésil : les luttes paysannes et l’utopie possible

Carolina MOTOKI

La violence doit être considérée comme systémique : elle est nécessaire à l'expansion de l'agro-industrie et des projets d'extraction. La violence est nécessaire à l'expansion du capitalisme. Et s'il y a de la violence, il y a aussi de la résistance.

Quand cette conférence a été prononcée dans le cadre de l'atelier de la Commission Pastorale de la Terre (CPT) au Forum Populaire de la Nature (juin 2020 NDT), 200 familles qui travaillent et produisent de la nourriture sur les terres ensanglantées du massacre de Pau D'Arco auraient pu être expulsées la semaine suivante (En 2017, neuf travailleurs et un ouvrier ont été torturés et assassinés par la police civile et militaire dans la zone de la ferme Santa Lucia, revendiquée par la famille Babinski dans le sud du Pará). La Cour de [la municipalité de] Rédemption avait accordé une injonction de reprise de possession à exécuter en pleine quarantaine. Le juge du tribunal agraire de Marabá a suspendu la décision tant que dure le danger de contamination par le nouveau coronavirus. Le massacre de Pau D'Arco fait partie des chiffres recueillis dans le cadre du très important travail de documentation sur les conflits sur le terrain que la CPT mène depuis le milieu des années 80. Chaque année, une brochure est (...) Lire la suite »

Mali : une solution est-elle possible sans remise cause des règles du jeu ?

EVE76

La corruption des élites, les conflits inter-communautaires sont mis en avant pour expliquer la déliquescence économique et politique du pays. Mais n’est-ce pas inverser causes et conséquences ?

Une junte militaire a chassé du pouvoir le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août, en promettant de rendre le pouvoir aux civils : un processus de consultation nationale est programmé. Depuis plus de trois mois, des manifestations demandaient le départ du chef de l’Etat, à l’appel du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques. Cette coalition rassemble des organisations civiles et politiques issues de tous les secteurs de la société. La contestation de la régularité de l’élection de certains députés, la dissolution de la cour constitutionnelle par le président ont mis le feu aux poudres, mais le mal est profond et ancien. C’est le quatrième coup d’Etat militaire depuis l’indépendance. Le président déchu était lui-même arrivé à la tête du pays après des élections suivant un coup d’Etat. Où faut-il rechercher les causes de cette instabilité politique ? La corruption des élites, les conflits inter-communautaires sont mis en avant pour expliquer la déliquescence économique et politique du pays. (...) Lire la suite »

Notre agriculture, un secteur structurellement vulnérable en cas de crise

Groupe thématique « Agriculture » de La France insoumise

Les agriculteurs, les agricultrices et tout le secteur agricole et alimentaire sont fortement impactés par la crise du Covid-19. En effet, l’exposition aux risques sanitaires liés à la pandémie actuelle, les mesures de confinement et de fermeture des frontières menacent de lourdes conséquences. Par ailleurs, l’économie mondialisée dans laquelle nous sommes, la chute démographique du secteur en font un secteur d’une extrême vulnérabilité face aux aléas et aux crises. La survenue du Covid-19 laisse présager des répercussions durables sur ce secteur d’activité, y compris une fois la pandémie passée. Analyse.

Le résultat d’une dépendance voulue La population agricole est en déclin depuis de nombreuses années et la tendance à l’agrandissement des fermes se poursuit. En 2016, il ne restait plus que 440 000 exploitations agricoles (contre 495 000 en 2010, soit une baisse de 11 % en 6 ans) d’une surface moyenne de 63 ha (soit +7 ha depuis 2010). En 2016, cela correspond à 564 000 exploitant·es et co-exploitant·es agricoles, 191 000 salarié·es permanents et 149 000 salarié·Es saisonnier·es et/ou temporaires avec une hausse des travailleur·ses saisonnier·es (+3 % depuis 2010). Le secteur agricole dépend donc fortement de la main d’œuvre saisonnière (15,4 % en 2016). Mais la concentration des fermes s’est opérée dans le temps long avec une diminution de 72 % des effectifs en 46 ans et un changement de vocation : de la souveraineté alimentaire à l’exportation. Tout ceci est le résultat d’une politique agricole et commerciale nationale, européenne et internationale désastreuse que la France insoumise dénonce depuis (...) Lire la suite »
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