L’incident du 16 février qui a touché l’académicien Alain Finkielkraut, interpellé durement par des manifestants "Gilets jaunes" , est survenu à point pour donner quelque consistance à la manifestation contre l’antisémitisme, prévue le mardi 19 février, à l’appel du parti socialiste français, tant celle-ci avait peine à s’alimenter en événements notables.
« Je ne suis plus de gauche, car la gauche a trahi sa promesse républicaine en précipitant le désastre de l’école au nom de l’égalité de tous avec toutes et de tout avec tout. Pour abolir, une fois pour toutes, les privilèges des héritiers, l’héritage a été réduit à sa plus simple expression. Sous prétexte de ne laisser personne sur le bord du chemin, l’école prétendument progressiste a sacrifié la rigueur, l’exigence et la langue française elle-même : un galimatias sans syntaxe fait désormais l’affaire. »
Alain Finkielkraut / Le Point / 05 / 03 / 2015.
"Dès qu’un crachat, réel ou fantasmé, retombe sur la tête d’un cracheur habituel, patenté, labellisé ; intouchable, hyper-médiatisé, tous les « ils » crient tous au scandaaale, au totalitarisme."