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Thème : Birmanie/Myanmar

Les Rohingya du Myanmar – Des pions dans la guerre que les Anglais livrent aux Chinois par l’intermédiaire des djihadistes saoudiens

Moon of Alabama
L'attention des médias est dirigée vers des violences ethniques mineures au Myanmar, l'ancienne Birmanie. Selon la presse « occidentale », les Rohingya musulmans sont injustement vilipendés, chassés et tués par des foules bouddhistes et par l'armée dans l'Etat de Rakhine près de la frontière avec le Bangladesh. Les « organisations humanistes libérales » comme Human Rights Watch joignent leurs voix à celles d’islamistes comme le président de la Turquie, Erdogan, pour déplorer le sort des Rohingya. Cette curieuse alliance s'est également nouée pendant les guerres en Libye et en Syrie. Cela doit nous alerter. Y aurait-il autre chose derrière ce conflit local au Myanmar ? Est-ce que quelqu'un jette de l’huile sur le feu ? C’est bien le cas, en effet. Alors que le conflit ethnique dans l'Etat de Rankine est très ancien, il s'est transformé au cours des dernières années en une guerre de guérilla djihadiste financée et dirigée par l'Arabie saoudite. La zone a un intérêt géostratégique : L’Etat de Rakhine (...) Lire la suite »
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Birmanie, un pays à deux visages

Mouâd Salhi

C’est un pays des plus peuplés d’Asie, mais des plus discrets. C’est un pays connu pour ses temples ancestraux qui ont permis notamment à Indiana Jones de briller . C’est surtout un pays qui pendant 40 ans a aussi été synonyme de pas cadencés des militaires et de répression des opposants : la Birmanie. Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix et figure emblématique de la résistance birmane est la mieux placée pour l’affirmer. Voilà maintenant un an que la junte s’est dissoute pour laisser place à un gouvernement civil. Le processus démocratique est-il en cours ? Quelle place économique a ce pays ? Les minorités ethniques sont-elles bien loties ? Tant de questions auxquelles doit faire face le nouveau gouvernement.

La Birmanie était depuis 1962 sous le joug du général Ne Win, à la tête d'une junte militaire. En 1988, Aung San Suu Kyi revient à Rangoon au chevet de sa mère souffrante. Elle se bat contre ce régime oppressif et crée avec ses amis, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Son engagement, non violent, en faveur de la mise en place d'un régime démocratique lui vaut un grand succès auprès de la population. En 1989, cette ferveur va amener la junte militaire à assigner Aung San Suu Kyi à résidence afin de stopper son influence. Malgré tout, cela ne va pas empêcher la LND de remporter plus de 80 % des sièges lors des élections de 1990. Qu'à cela ne tienne, les militaires au pouvoir vont refuser le résultat démocratique sorti des urnes et vont au contraire augmenter la répression et les persécutions vis-à -vis de l'opposition et des minorités ethniques. Aung San Suu Kyi, « the Lady » comme la surnomme le peuple birman a résisté jusqu'à sa libération en 2010. Du printemps birman à l'eldorado des (...) Lire la suite »

Le printemps birman

Ahmed BENSAADA
Alors que la saison qui a vu déferler les foules dans les rues arabes n'avait rien à voir avec le printemps, voilà que la Birmanie nous offre une vraie « révolution » printanière sans « Irhal » ni « Dégage ». Plus encore, l'indéniable changement que connaît actuellement la vie politique birmane s'est opéré sans le concours de Facebook, Twitter et autres médias sociaux, outils de contestation par excellence du « printemps » arabe. Pourtant les « révolutions » arabe et birmane ont été étonnamment synchrones : la première a débuté avec le geste tragique de feu Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010 et la seconde avec la libération de la militante Aung San Suu Kyi par la junte militaire birmane le 13 novembre 2010, soit un mois auparavant. Comment alors expliquer la flagrante différence entre les modes opératoires des profondes transformations du paysage politique de ces deux régions du monde ? Pour cela, il faut remonter vingt ans plus tôt, du temps où les dissidents birmans ont failli réaliser la première des (...) Lire la suite »

L’avenir de la Birmanie sans les sanctions (Dissident Voice)

Ko Tha Dja
On parle beaucoup dernièrement de lever les sanctions économiques imposées par l'Occident à la Birmanie et on se demande s'il serait approprié d'établir des relations avec la junte birmane. Beaucoup de gens se demandent aussi avec raison qu'elle incidence aurait la situation d'Aung San Suu Kyi dans ce processus. Et notamment quelle course d'action elle-même et la Ligue Nationale pour la Démocratie (NLD) décideraient de prendre. Au coeur du problème il y a un gouvernement dirigé par des militaires qui dédaigne l'Occident depuis des dizaines d'années. On peut penser, en toute logique, qu'il va continuer dans cette voie quoique Aung San Suu Kyi fasse. Les médias occidentaux aiment jouer avec l'idée que le gouvernement de Birmanie est plus brutal et plus révoltant que n'importe quel autre gouvernement de la terre à l'exception de l'Iran. La vérité ironique sur la Birmanie et l'Iran est que les peuples de ces deux pays aiment tout ce qui concerne l'Occident mais que leurs gouvernements refusent de (...) Lire la suite »

Le « bling bling » humanitaire frappe (aussi) la Birmanie

Martine BULARD

Accusant la junte militaire birmane de « crimes contre l’humanité », M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères, réclame une « intervention humanitaire » immédiate. Jamais en retard d’une opération médiatique, le ministre a sans doute, comme Bernard-Henri Lévy, cette « nostalgie du temps où la France inventait, et imposait au monde, le droit et le devoir d’ingérence » (bloc-notes du Point, n° 1861, 15 mai 2008). Heureux temps où M. Kouchner débarquait à Mogadiscio, en Somalie, sac de riz sur le dos, accompagné par les caméras de télévision, telle une star montant les marches du Festival de Cannes. C’était en décembre 1992. On connaît les conséquences dramatiques de ces opérations humanitaro-militaires à grand spectacle.

Il est vrai que le ministre connaît fort bien la Birmanie. Voici peu, il s'était transformé en enquêteur (rétribué) pour le groupe pétrolier Total, accusé d'accepter le « travail forcé » de prisonniers, voire d'enfants, pour la construction et le fonctionnement d'un gazoduc dont il assure l'exploitation. M. Kouchner n'a rien vu, sauf les bienfaits apportés par le pétrolier, largement détaillés dans son rapport, « Relation d'un voyage et de la découverte d'une industrie muette » (BK Conseil, 29 septembre 2003). Avec cette caution morale, Total a pu continuer ses affaires birmanes comme si de rien n'était. Que l'on soit ému par les rares images qui nous parviennent de Birmanie, c'est normal. Comme l'a écrit ici même Mira Kamdar, la junte militaire est à la fois paranoïaque et corrompue. Les généraux au pouvoir veulent à la fois limiter les coopérations étrangères qui perturbent leurs plans et s'approprier une partie de l'aide. Selon l'Organisation des Nations unies, le typhon a fait au moins 133 000 morts ; (...) Lire la suite »

Birmanie : c’est en ne soutenant pas le peuple birman que l’on fait le jeu de Washington

Vincent PRESUMEY
Dimanche 30 septembre 2007, (mis à jour le 1er octobre 2007 à 23h 53.) Des centaines de milliers de manifestants, jeunes, employés, ouvriers du textile et des docks, paysans, qui affrontent police et forces armées, comptent leurs morts, repartent à l'assaut avec la rage de vaincre parce qu'ils se sentent déjà moralement vainqueurs. Ce qui se passe en Birmanie s'appelle le début d'une révolution. Il est trés probable que les USA sont à la manoeuvre et vont installer une coalition de "démocrates", de bonzes, de militaires repentis et d'espions au pouvoir pour aller installer leurs rangers dans les montagnes à proximité de la Chine et du Tibet. Mais le bouillonnement des masses ne leur simplifiera pas la tache ... Rien ne sert de faire la fine bouche parce qu'il y des moines bouddhistes ! En Pologne en 1980 il y avait des curés et en Russie en 1905 il y avait des popes. Par contre, il est bon de rappeler quels sont le régime et la société birmanes. Un régime militaire 100% capitaliste. Soutenu (...) Lire la suite »
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C’ est où la Birmanie ? Réponse de Jacques Richaud à "Pourquoi je n’ irai pas à la manif Birmanie" de Jean Bricmont, et débat avec Danielle Bleitrach.

Jacques RICHAUD
Samedi 26 septembre 2007. Ci-dessous la réponse de Jacques Richaud à l' article de Jean Bricmont "Pourquoi je n' irai pas à la manif Birmanie." Cette réponse est suivie du débat entamé sur le site Socio 13 entre Danielle Bleitrach et Jacques Richaud. Puis, à la suite, nous pourrez lire des extraits d' une autre contribution de Danielle Bleitrach en lien avec ce sujet et mis en ligne ce jour : Le credo de ce blog : s'engager mais comprendre dans quoi et pourquoi... *** Si vous voulez contribuer au débat, il serait préférable de publier vos contributions en priorité sur le site Socio 13 puis, si vous le souhaiter, ici même. LGS Réponse de Jacques Richaud à l' article de Jean Bricmont "Pourquoi je n' irais pas à la manif Birmanie.". Jacques Richaud 28 sept 2007 à 10:22 Difficile débat que celui-ci ! Je peux adhérer à la logique de toute une démonstration et pourtant ressentir un profond malaise devant l'argumentaire qui est : "Par "manipulation" je ne veux pas dire que la situation (...) Lire la suite »
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Pourquoi je n’irai pas à la manif Birmanie.

Jean BRICMONT
* * * Pour ajouter un commentaire à cet article, merci de bien vouloir vous rendre à la suite de l' article "C' est où la Birmanie ? Réponse de Jacques Richaud à "Pourquoi je n' irais pas à la manif Birmanie" de Jean Bricmont, et débat avec Danielle Bleitrach. merci ! * * * Vendredi 28 septembre 2007. Dans la logique de la thèse défendue dans son livre l'Imperialisme humanitaire (Aden), Jean Bricmont avec la rigueur intellectuelle qu'on lui connait refuse de se rendre à la manifestation contre la répression en Birmanie. Je dois dire que je partage son point de vue, tant que les mêmes feront silence sur ce qui se prépare en Iran, sur ce qui s'est récemment passé au Pérou, acceptent l'innommable en Palestine, et justifient quasiment le blocus sur Cuba, il n'est pas question de cautionner leurs opérations politiciennes. Comme le démontre Bricmont dans son livre le pire est l'intervention occidentale sous des prétextes humanitaires. Danielle Bleitrach Je n'irai pas à la manif (de Bruxelles), (...) Lire la suite »

Birmanie : Kouchner n’a pas vu d’esclaves mais Total les indemnise...

Maxime VIVAS
30 Novembre 2005. Afin d'éviter un procès, la société Total accepte de verser 10 000 euros à chacun des sept Birmans qui l'accusent d'avoir été contraints de travailler gratuitement pour elle sous la menace de l'armée birmane en 1995. Ces exactions ont eu lieu en 1992-1998 sur le chantier du gazoduc Yadana, construit par Total et une compagnie américaine pour relier un gisement maritime birman à la Thaïlande. Total accepte aussi de consacrer 5,2 millions d'euros à l'indemnisation d'autres personnes qui pourraient justifier d'un emploi comme travailleur forcé et à des « actions humanitaires collectives pour l'habitat, la santé et l'éducation ». En 2002, Total avait fait appel à Bernard Kouchner pour la cautionner. Dans un rapport payé 25 000 euros, Kouchner avait affirmé que la compagnie pétrolière, contrairement à ce que certains esprits « mal informés » ont pu supputer, avait en réalité lutté contre le travail forcé en Birmanie Cette volte-face du pétrolier ne surprendra pas ceux qui ont lu ce que (...) Lire la suite »