Alessandro Visalli, architecte et docteur en aménagement du territoire, travaille depuis de nombreuses années dans le domaine des sciences du territoire et de l'environnement. Depuis 2013, il développe une lecture pluridisciplinaire de la crise avec une orientation marxiste. Il a étudié l'école de la dépendance et la théorie du système mondial, et a écrit des livres à ce sujet. Ses derniers ouvrages (non encore traduits en français) sont Dipendenza. Capitalismo e transizione multipolare [Dépendance. Capitalisme et transition multipolaire ] et Classe e partito. Ridare corpo al fantasma del collettivo [Classe et parti. Recomposer le fantôme du collectif]
La décision de rejeter la candidature de l'Algérie pour rejoindre les BRICS n'est pas une surprise et peut être expliquée par des différences de développement économique, de priorités géopolitiques et de perception de la stabilité politique. Pour le moment, l'entrée de l'Algérie seule dans le club des BRICS n'apporte aucune valeur ajoutée à ce dernier, bien au contraire, cette adhésion pourrait être interprétée comme une agression envers l'Union européenne, un important client en hydrocarbures pour l'Algérie. Pour bénéficier des avantages d'une telle adhésion, l'Algérie devrait remplacer sa candidature par une candidature collective de l’ensemble des pays du Maghreb. Cette alternative présente de nombreux avantages, tant sur le plan économique que politique. Cela permettrait de mettre en valeur les atouts de la région, de maximiser les ressources disponibles et de renforcer la coopération régionale.
Après avoir eliminé la présidente réformiste de l'Argentine, Cristina Fernandez de Kirchner, Washington élimine maintenant la présidente réformiste du Brésil, Dilma Rousseff. Washington a utilisé un juge fédéral pour ordonner à l'Argentine de sacrifier son programme de restructuration de la dette afin de payer aux fonds vautours US la totalité des obligations argentines en défaut que les fonds vautours avaient acheté pour quelques centimes du dollar. Ces vautours étaient des « créanciers » qui avaient octroyé des « prêts », indépendamment du fait qu'ils ne sont pas des créanciers et n'avaient en réalité octroyé aucun prêt. C'était des opportunistes à la chasse de l'argent facile et ils ont été utilisés par Washington pour se débarrasser d'un gouvernement réformiste.
Ce texte offre une explication convaincante de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde avec, d’un côté, l’émergence des BRICS avec la création de leur banque de développement, et de l’autre côté, un empire capitaliste en crise et sur le déclin qui ne sait que multiplier les guerres de destruction, qui ne cesse de hausser le ton avec la Russie, et qui n’ose pas faire de même avec la Chine.
Le Grand Soir veut combler sa lacune éditoriale par laquelle un pays qui représente un cinquième de l’humanité occupe moins de place dans nos colonnes que des pays d’un poids égal ou inférieur à celui d’une région française : Cuba, la Palestine, le Qatar, sans compter l’enclave de la rue de Solférino, plantée en pleine République française avec métastases à l’Elysée, à Matignon, à l’Assemblée nationale, au Sénat, à l’Hôtel de Ville de Paris, dans les présidences des régions, etc.).
Voici donc 3 articles recueillis par notre collaborateur Valet Matti.
LGS