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Thème : Fonction Publique/Service Public

Service public : et après ?

Anicet LE PORS
On a quelque peine à imaginer dans le contexte du Covi 19 ce que peut être l’état d’esprit de ce secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, chargé de la fonction publique, mais honteux d’en faire état dans l’énoncé de sa qualification ministérielle. Il doit en effet, avec le concours de son administration de proximité (la direction générale de l’administration et de la fonction publique) élaborer, comme si de rien était, les projets de sept ordonnances et de la soixantaine de décrets en Conseil d’État prévus par la loi du 6 août 2019 dite de « transformation sociale », mais qui a en réalité contractualisé, managérialisé, dévoyé la conception française de la fonction publique. Et ce, dans une situation où les services publics, après avoir joué leur rôle d’ « amortisseur social » durant la crise financière de 2008, s’affirment aujourd’hui dans la pandémie comme le cœur des fonctions vitales de la nation. Soyons sans inquiétude, le secrétaire d’État ne pousse pas sa réflexion jusque-là. Adepte (...) Lire la suite »

La stratégie du « starve the beast » ou l’art de tuer la solidarité nationale

AU RL

Le vote du budget du gouvernement pour l’année 2019 est l’occasion de revenir sur une des stratégies politiques utilisées par les libéraux pour remettre en cause le poids des solidarités et des services publics dans le budget de l’État – il s’agit de la stratégie du « starve the beast », soit littéralement « affamer la bête ». L’image n’est pas anodine car il s’agit de faire mourir de faim le secteur public en lui coupant les vivres et en dégradant son état de santé. Une fois “l’animal” à terre, il suffira de lui administrer un remède à base de privatisations et de marchandisation des solidarités sociales pour le guérir.

Depuis une trentaine d’années, une bonne partie des questions économiques et sociales semble pouvoir se résumer à une seule problématique : celle de la dette et de son poids grandiloquent qui rend impossible toute nouvelle dépense. Ainsi face aux marchés financiers qui prêtent aux États, il semble impensable de devoir continuer à dépenser plus pour notre système social et de solidarité. Du côté des recettes, on aurait atteint un point de non retour tant la pression fiscale serait à son comble… Enfin surtout pour ceux qui n’ont pas les moyens d’échapper à l’impôt étant donné qu’ils doivent payer pour ceux qui partent ou s’exilent. Il semble dès lors inéluctable que la seule issue pour sauver notre modèle social est d’engager des « réformes courageuses » pour réduire son train de vie en coupant drastiquement dans les dépenses sociales destinées aux ménages. Pourtant cette asphyxie des budgets publics peut également être vue comme une stratégie tacite de l’oligarchie afin de rendre inévitable la fin de l’immixtion de (...) Lire la suite »

Nouvelles attaques brutales de Macron contre les services et la fonction publique

Mohamed BELAALI
Depuis son élection en mai 2017, Macron ne cesse de démanteler l'ensemble des services publics. Il s'agit de « la destruction d’une civilisation, associée à l’existence du service public, celle de l’égalité républicaine des droits, droits à l’éducation, à la santé, à la culture, à la recherche, à l’art, et, par-dessus tout, au travail » comme le disait Pierre Bourdieu (1). Macron et son gouvernement sont déterminés à casser le service public français (Éducation Nationale, Santé, Transport, la Poste etc.) fruit de hautes luttes menées par des générations successives depuis des siècles. Car cette notion basée sur l'intérêt général a une longue histoire. Déjà elle existait sous l'Ancien Régime sous le nom de « bien commun ». La Révolution parlait de « l'utilité commune » comme le proclamait l'article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune » (2). Mais le poids (...) Lire la suite »

Défendre le statut de la Fonction publique, c’est défendre la République

Benoît FOUCAMBERT

Appuyé sur la manœuvre de fausse concertation « Programme Action Publique 2022 » (PAP 2022) et ses « chantiers de discussion », qui ne pouvaient tromper que ceux qui voulaient bien l’être, le gouvernement avance à grand pas dans son objectif de destruction de la Fonction Publique et de ses statuts.

Action Publique 2002 (AP 2022) : l’euro destruction de la fonction publique En Marche Dans le cadre du chantier « Dialogue social » de la concertation Action Publique 2022, il a présenté le 25 mai aux organisations syndicales représentatives ni plus ni moins qu’un projet de « suppression du paritarisme » afin de faciliter une « déconcentration managériale » de la Fonction publique. Ce projet propose la suppression du paritarisme, l’abolition des CAP en ce qui concerne les mutations et l’avancement, l’élargissement des sanctions disciplinaires sans contrôle des recours, la suppression des CAP par corps. Ces propositions fracassantes sont le premier étage d’une fusée qui en compte quatre, avec la substitution du recrutement par concours par celui via le contrat (chantier n°2), l’instauration du salaire au mérite (chantier n°3) et enfin la multiplication d’abandons de missions et de privatisations couplées avec un plan de départs volontaires, en réalité un plan d’expulsion de la Fonction publique (chantier (...) Lire la suite »

Macron aurait tort de se gêner.

Fald
On va diminuer fortement le nombre des fonctionnaires. Youppppiiiiiiiiieeeeee ! Et une fois de plus, ceux qui le font vont pouvoir s’appuyer sur la connerie des masses. Ne soyez pas choqués, chers elgéessonautes. La plupart d’entre vous vivent dans des milieux où on pense tous à peu près pareil. Certains ne fréquentent guère que des militants de gauche. J’ai la malchance d’être isolé parmi les réacs, c’est énervant. Mais c’est aussi une chance de voir la vraie masse des Français, celle qui fait qu’entre la vraie droite et la fausse gauche, on a minimum 80 % des voix aux élections, voire beaucoup plus, car les abstentionnistes toujours plus nombreux (je parle de ceux du premier tour) sont d’abord des indifférents, qui se croient au dessus de la politique alors qu’ils sont seulement à côté. Faites un petit test. Evidemment pas en quelques minutes comme la lecture de cet article, mais sur des jours, et dans le désordre, pour que les testés ne se rendent pas compte qu’ils le sont, et restent naturels. (...) Lire la suite »
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Augmentation des traitements des fonctionnaires des 99% d’en-bas !

Christian DELARUE

Á lire l’article de Laurent Mauduit dans Mediapart (1) : ce sont les fonctionnaires qui seront victimes de la politique d’austérité salariale d’Emmanuel Macron.

On comprendra aisément que la fraction de la catégorie A la mieux rémunérée soit peu inquiète. Par contre la grande masse des fonctionnaires de base – ceux de catégorie C et B plus une fraction de A – se voit pénalisée par cette politique d’austérité ciblée. Emmanuel Macron est surtout soucieux de défendre les intérêts des acteurs les plus en pointe dans le développement du capitalisme dominant et de sa logique de profit. Il aime les entrepreneurs capitalistes, ceux qui exploitent la force de travail comme la nature pour augmenter la croissance économique et la richesse des riches (ceux du 1% d’en-haut) et il semble détester les fonctionnaires qui par fonction sont des acteurs engagés dans la défense de l’intérêt général, un IG qui devrait être non calé sur les logiques financières des grands actionnaires et du 1% d’en-haut ! Dans cette réponse, ce sont bien les travailleurs du rang du privé et du public qui doivent se mobiliser ensemble (ce mois de septembre 2017) ! Et pas que pour des augmentations de (...) Lire la suite »
Décryptage méthodique de séances d’enfumage médiatique

Ne massacrons pas les statuts, réformons-les !

Philippe ARNAUD

J’ai suivi, samedi soir 19 septembre à 20 h, le journal télévisé de France 2. Le deuxième sujet était la remise en cause (provocatrice ? préméditée ? secrètement approuvée en haut lieu ?) d’Emmanuel Macron, ministre de l’économie, du statut des fonctionnaires. Il s’agissait du deuxième sujet, après la Journée du patrimoine.

Laurent Delahousse : "Autre phrase politique, mais celle-ci a suscité quelques remous au sein de la majorité notamment. Emmanuel Macron, lors d'un colloque, a estimé hier qu'il était nécessaire de réformer le statut de la fonction publique. Le ministre de l'Economie aime bouger les lignes, exprimer ce qu'il pense, mais le président de la République a très vite voulu affirmer que tout cela n'était, pour le moment, pas à l'ordre du jour. Maryse Burgot, Eloine Martin." Maryse Burgot : "Journée du patrimoine au ministère de l'économie, et, dans la foule, un Emmanuel Macron parfaitement détendu, même s'il est poursuivi par la presse. En cause, ses propos, hier, sur le statut des fonctionnaires. Selon lui, il n'est plus justifiable et n'est plus adapté au monde tel qu'il va." [Et pendant que parle Maryse Burgot, on voit ces mots s'inscrire sur l'écran à côté de la photo d'Emmanuel Macron, avec la source d'où viennent ces propos : les journaux Challenges et Les Echos.] Maryse Burgot : "Des mots (...) Lire la suite »
Que serait notre vie et notre ville sans « services publics » et fonctionnaires ?

Une journée ordinaire.

Fabrice AUBERT
A force d’entendre déclamer les politiques dominants et leurs médias serviles contre les services publics et les fonctionnaires, montrés du doigt comme des profiteurs et des privilégiés, qui de plus seraient causes des déficits et des dettes publiques, il m’est venu la haine de ce sophisme malthusianiste et ordurier. Alors, j’ai pris ma plume pour écrire ce qu’est une journée ordinaire. Tôt le matin, par une simple pression du pouce, le service public illumine [1] notre chambre, de sa présence, et remplit l’espace familial de sa chaleur bienfaisante [2] pour nos corps endormis. On ouvre le robinet pour remplir d’eau claire [3], la cafetière du matin, à l’arôme enivrant, au moment où les ripeurs de la ville à l’échine courbée, s’usent à ramasser nos déchets du jour, Tandis que leurs collègues balayeurs esquissent sur le noir bitume, de la métropole sans fin [4], le balai incessant de la propreté. La radio publique nous informe des derniers succès de l’industrie française, sur le front des marchés mondiaux, (...) Lire la suite »

Le fonctionnariat à deux vitesses

Chien Guevara

Elle n'a pas résisté à la polémique, mais elle a déjà un nouveau point de chute. L'ancienne présidente de l'INA, Agnès Saal, démissionnaire après la révélation de ses onéreuses notes de taxis, vient de réintégrer le ministère de la Culture...On ne pouvait donc pas radier Agnès Saal, on était juste obligé de la recaser. Mais entre le secteur privé brimé, et les hauts fonctionnaires ultra-protégés, il existe une grande masse de petits fonctionnaires, qui ne sont pas à la même enseigne que les hauts perchés...

Actualité : Elle n'a pas résisté à la polémique, mais elle a déjà un nouveau point de chute. L'ancienne présidente de l'INA, Agnès Saal, démissionnaire après la révélation de ses onéreuses notes de taxis, vient de réintégrer le ministère de la Culture, rapporte l'AFP, jeudi 21 mai, confirmant une information du Monde. Agnès Saal retrouve ainsi son corps d'origine. "Il s'agit d'une réintégration automatique, comme le prévoit la fonction publique, déclare-t-on au ministère de la Culture. Cette réintégration ne l'exonère pas des procédures disciplinaires qui seront engagées en temps voulu." Selon Le Monde, Agnès Saal est rattachée au "secrétariat général de ce ministère" et a un titre de "chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences", "sans avantage attaché à la fonction". Interrogé à ce sujet, le ministère n'a pas commenté ces informations. Le 28 avril, elle avait démissionné, à la demande de la ministre de la Culture Fleur Pellerin, après la révélation de frais de (...) Lire la suite »

Vaut-il mieux être jeune enseignant ou jeune chômeur ?

Bernard GENSANE

Dans la France de Sarkozy/Hollande, cette question n’est pas que rhétorique. Les conditions de travail, de vie, de statut des jeunes enseignants se sont considérablement dégradées depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, dans la perception du grand public, enfants inclus, un enseignant du secondaire vaut moins qu’une assistante sociale il y a vingt ans. Un professeur d’université jouit d’un statut bien inférieur à celui d’un instituteur en blouse grise après la Seconde Guerre mondiale. Mieux vaut travailler dans la com’ et vendre du vent.

Ci-dessous le témoignage d'un tout nouveau certifié. Juillet – je reçois mon affectation (rattachement administratif : collège XXXX, dans le 95) – ma demande avait été un lycée dans les Hauts de Seine (92) – J’ai 71 points (année stage + formation IUFM) et le vœu demandé dans le 92 est à 71 points. Je téléphone à l’académie de Versailles pour connaitre la raison pour laquelle mon vœu m’a été refusé, on me répond que j’ai fait un « vœu complètement surréaliste » et que j’ai donc été affecté dans un département proche du 92. Mi-juillet / début août – nombreuses recherches pour trouver un appartement – demande d’aide auprès de l’académie de Versailles pour trouver un logement : on me répond à côté puis on me demande mon adresse mail pour pouvoir m’envoyer de la documentation – je reçois un mail par la suite avec un bulletin d’adhésion (syndicat) mais toujours pas de réponse à la question du logement. Début août – je parviens à trouver des logements que je visite sur Paris – on me dit au téléphone que c’est bon, qu’il faudra (...) Lire la suite »
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