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Thème : Gilets Jaunes

La France légitime contre la France légale

Mesloub KHIDER

"Mais, pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d'arbres de la liberté, par des phrases sonores d'avocat, il y aura de l'eau bénite d'abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours”.  Auguste Blanqui (révolutionnaire socialiste français, 1805-1881). 

S’il fallait une énième preuve sur la nature dictatoriale de la démocratie bourgeoise, elle nous est de façon répressive administrée par la politique terroriste antisociale et policière du gouvernement Macron. Plus que jamais, la démocratie est la feuille de vigne derrière laquelle se dissimule la dictature du capital. Si en période de “paix sociale”, la classe dominante arbore sereinement le masque hypocrite de la respectabilité “démocratique”, en période d’agitations sociales radicalement revendicatives, la même classe dominante apeurée dévoile belliqueusement son véritable visage hideux. Toute sa coutumière phraséologie libérale sur le droit de grève, de manifestation, de circulation, en un mot le respect des “Droits de l’Homme” se métamorphose en son contraire. La répression devient son mode de gouvernement. L’intimidation, sa méthode de gestion barbouzienne. La calomnie, son moyen de communication médiatique. L’incarcération, sa technique de bannissement politique. L’arbitraire, sa conduite procédurale (...) Lire la suite »

Les Gilets Jaunes ont quatre ans : les trois plus grandes réussites du Mouvement

Ramin MAZAHERI
Le 1er décembre 2018, les Gilets jaunes se sont annoncés en France et dans le monde, inscrivant leur nom dans les livres d'histoire avec leur graffiti révolutionnaire sur l'Arc de Triomphe, l'un des monuments les plus emblématiques du pays. Le slogan "Les Gilets jaunes vont gagner" a résonné dans le monde entier, le mouvement devenant la menace la plus importante, la plus organique, la plus dévouée et la plus révolutionnaire qu'un pays occidental ait connue depuis plus d'un demi-siècle. C'était leur troisième semaine de protestation, et il n'y avait plus de retour en arrière possible. Le monde ne s'attendait pas à ce qu'un véritable mouvement de résistance naisse en France, un centre impérialiste occidental. Les Français étaient – beaucoup l'ont dit – trop bien-pensants, trop gâtés, trop endoctrinés, et pourtant, pendant les six mois suivants, chaque samedi s'est transformé en zone de guerre dans tout le pays. La France était entièrement saisie par la frénésie révolutionnaire de l'époque, et c'est (...) Lire la suite »

Soutien à la police : seconde sommation

Soutien à la police : seconde sommation

Sur toutes les chaînes en continu, les membres du gouvernement font la retape et pour la police et pour l’action mirifique du gouvernement en la matière.

Il est fréquent de voir diffuser en direct sur les chaînes de garde en continu les discours de campagne des candidats à la présidentielle et bientôt aux régionales. Encore que les temps de parole et les fenêtres médiatiques soient d’inégale répartition. Toutes les chaînes s’offrent à diffuser le moindre discours ou prise de parole publique du RN, y compris les chaînes payées par mes impôts et, a contrario, une seule LCI pour diffuser le premier discours de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Il n’est pas rare également, lors des émissions politiques du dimanche midi d’assister à la monopolisation des 3 chaînes en continu par les membres du gouvernement, les élus de sa majorité ou les sympathisants récompensés (Thierry Breton, François Bayrou). Ces derniers interrogés par des journalistes bien moins hargneux et bien plus déférents que lorsqu’il est question d’interroger l’un de ces affreux « islamo-gauchistes » à qui on aura beau jeu par la suite de reprocher leurs mouvements d’humeur. Quant à Cnouille et l’heure des (...) Lire la suite »

Les charognards de la bourgeoisie (les leçons de la Commune, III)

Bruno GUIGUE

La principale leçon de la Commune, c’est que le peuple en armes, guidé par la fraction la plus résolue de la classe ouvrière, peut saisir directement les rênes du pouvoir politique.

Sa radicale nouveauté, et son exemple fécond, c’est d’avoir montré qu’on peut se passer des politiciens bourgeois pour jeter les fondements d’une République sociale, et que le prolétariat allié à la petite bourgeoisie peut lancer ce défi à la classe possédante et à ses serviteurs. Mais la tragédie de la Commune, hélas, a fait aussi la démonstration que cette classe possédante ne recule devant aucune ignominie lorsque ses intérêts sont menacés par ceux d’en-bas. On sait, parce que ses témoins les plus lucides, Lissagaray et Marx, y ont suffisamment insisté, combien la Commune a été paralysée par sa timidité et sa naïveté. Mais cette modération volontaire n’a pas épargné aux hommes et aux femmes de la Commune les horreurs d’une répression féroce. Au contraire. En scellant sa défaite, elle les y a condamnés. « Que la Banque de France soit restée une enclave versaillaise en plein cœur de Paris, c’est un étonnement et un scandale », écrit Henri Lefebvre dans « La proclamation de la Commune ». Moyen de pression sur le (...) Lire la suite »
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Fake news, gilets jaunes-bashing, BFM-TV, plaintes contre les manifestants

J’avais un ami journaliste, clanique.

Maxime VIVAS

Cet article est une reprise d’un article publié en novembre 2018. C’était au début des GJ et la presse leur était hostile. Il a fallu plusieurs mois pour que les médias, talonnés par les réseaux sociaux, consentent à parler de violence policière et à en montrer. Aujourd’hui, des journalistes sont matraqués, gazés, nassés, embarqués, inculpés comme des vulgaires "Jojo le Gilet jaune". Il sont attaqués par les policiers quand ils filment.
On pourrait reprendre le fameux poème du pasteur Martin Niemöller ("Quand ils sont venus me chercher…"). Mais la fin n’est pas bonne : il reste du monde pour protester avec les journalistes. LGS le fait, mais n’absout ni n’oublie.
MV

J’ai (je devrais probablement dire : j’avais) un ami journaliste, militant syndical élu au niveau national, qui a connu les foudres et un procès de son employeur. C’est dire s’il fait la différence entre journalistes et propriétaires des médias. C’est dire s’il pense aussi que les journalistes ont le droit et le devoir de faire face au patron, pour défendre leurs intérêts et/ou faire valoir l’idée qu’ils se font de leur métier. Je lui avais fait parvenir le billet de Théophraste : « Comment un journaliste de BFM-TV a failli mourir (de peur) à Toulouse. » On y lisait comment un journaliste toulousain, qui avait pourtant camouflé le logo de BFM-TV de son micro a été reconnu par les gilets jaunes (« la bave aux lèvres ») qui l’ont conspué, insulté (une vidéo le montre), frappé (selon ses dires). Il a été sauvé, dit-il, par ses deux gardes du corps. Et Théophraste de se demander pourquoi un journaliste, s’il est reconnu dans sa ville, s’expose au lynchage (c’est le mot employé par les médias) malgré ses précautions, (...) Lire la suite »
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Amputations, défigurations, fracas maxillo-facial ou dentaire, dilacération oculaire ou énucléation, fracas crânien, hémorragies cérébrales…

Couvrez ces plaies que je ne saurais voir…

Maxime VIVAS

Le 24 janvier 2019, le professeur Laurent Thines, neurochirurgien au CHU de Besançon, après avoir constaté les dégâts occasionnés par les LBD, informe les pouvoirs publics et lance une pétition.

Il écrit : « J’ai été particulièrement choqué par les photos prises et les lésions observées chez les personnes blessées lors des mouvements de manifestation. Beaucoup, très jeunes (potentiellement nos enfants), ont été mutilés alors qu’ils ne représentaient aucune menace spécifique ». Et d’ajouter : « amputation de membre, défiguration à vie, fracas maxillo-facial ou dentaire, dilacération oculaire ou énucléation, fracas crânien, hémorragies cérébrales engageant le pronostic vital et entrainant des séquelles neurologiques, autant de mutilations qui produisent de nouveaux cortèges de « Gueules cassées »…Tant de vies ont été ainsi sacrifiées (…)…Pour toutes ces raisons nous, soignants (médecins, chirurgiens, urgentistes, réanimateurs, infirmiers, aides-soignants…) apolitiques et attachés à l’idéal de notre pays, la France, au travers de la déclaration des Droits de l’Homme, de la Femme et du Citoyen, demandons qu’un moratoire soit appliqué sur l’usage des armes sublétales de maintien de l’ordre en vue de bannir leur (...) Lire la suite »
On juge désormais des malheureux à huis clos, sans publicité, dans la nuit et en aveugle

Sous Covid, la justice reste équi(ren)table

Bérenger TOURNE

Lors de son audition à l’assemblée nationale le 8 avril dernier, la garde des sceaux l’a assuré aux députés présents ou connectés, « le confinement a remis en cause le fonctionnement de nos juridictions », en sorte que la Justice ne s’occuperait désormais plus que « des contentieux prioritaires ». Vraiment ? Pourtant, tournent aujourd’hui à plein régime les audiences de comparutions immédiates, qui ne sont certainement pas essentielles à « préserver l’Etat de droit » en cette période spéciale, comme elle nous l’assure.

Alors que sévit la pandémie de Covid -19, le cours de la justice est au ralenti, et même en pause. Les audiences civiles, commerciales, prud’homales ou administratives sont renvoyées sine die, sauf celles fondées sur l’urgence. Quant aux affaires pénales, les chambres correctionnelles et les Cours d’assises sont « fermées » pour confinement, comme l’a bien souligné Mme Belloubet. Les affaires pendantes et les nouvelles sont donc renvoyées, souvent aux calendes, et seuls sont plaidés les contentieux de la liberté, c’est-à-dire portant sur la détention provisoire de justiciable encore présumés innocents, ou l’application des peines des condamnés. Mais on continue également à juger certaines affaires sur le fond, en comparutions immédiates. Celles-là se tiennent, tous les jours, week-end compris, ce qui interroge sur la politique pénale du moment, alors qu’on nous assigne à « rester chez [n]ous ». Reprenons. L’ordonnance n°2020-303 du 24 mars dernier se donne pour vocation, comme son libellé l’indique, de « (...) Lire la suite »

« On nous appelait les prisonniers politiques » : des gilets jaunes incarcérés racontent

Pierre BONNEAU

Plus de 400 gilets jaunes, condamnés à de la prison ferme, purgent ou ont purgé leurs peines. Certains ont accepté de raconter à Basta ! leur découverte de l’univers carcéral, une expérience qui marque les personnes et souvent déstabilise les familles. Tout en laissant une trace profonde sur le mouvement.

En plus d’un an près de 440 gilets jaunes ont été incarcérés pour des peines de un mois à trois ans. Cette répression, menée sur le plan judiciaire et carcéral, a bouleversé leurs vies et celles de leurs proches, et affecté l’ensemble du mouvement. À Montpellier, Perpignan, Narbonne, Le Mans et d’autres villes, Bastamag a rencontré plusieurs prisonniers et leurs soutiens, qui nous ont raconté leur expérience. « Je n’aurais jamais cru aller en prison ! » Le 11 mars 2019, le verdict du tribunal de grande instance de Montpellier s’abat comme un coup de massue sur Victor*. « Quatre mois ferme avec mandat de dépôt, huit mois de sursis, 800 euros de dommages et intérêt » Arrêté lors de l’acte 16 pour avoir tiré un feu d’artifice en direction des forces de l’ordre, ce gilet jaune de Montpellier est jugé en comparution immédiate pour « violences contre les forces de l’ordre » et « participation à un groupement en vue de commettre des violences ». Les images de son jugement tournent en boucle dans sa tête. « Ça n’a même (...) Lire la suite »
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Nouvelle d’un samedi en Lacrymocratie

Eléments de langage pour passer en public pour un con ou un salaud

Vincent MORET

Un samedi ordinaire. Ça canarde, ça court, ça matraque sur la grande avenue. Je tousse, je pleure, j’en ai marre. Je m’engage dans une rue adjacente et j’avise un café. La terrasse ne sent pas trop la lacrymo. Un peu quand même, mais bon, le samedi, en ville, hein ?

Surprise, j’aperçois Jojo le Gilet Jaune qui s’est exfiltré aussi, tout seul comme un grand prévoyant qui veut ménager ses poumons. La rumeur dit qu’il y a du cyanure dans les gaz. Il est avec une fille, allure sportive, épaule tatouée, clope roulée, 20 piges, à vue de nez. Elle me dit son prénom : Rita. Ouais, un pseudo, je subodore. Tu tombes bien, me dit Jojo, on jouait à trouver des éléments de langage pour passer pour un con ou un salaud en public. On imagine qu’on est invités chez des amis et, avant de passer à table, la flute de blanquette de Limoux en main, on dit, on dit, heu, tu vas voir. Ils ont noté sur un bout de papier. Rita lit à haute voix en prenant une voix d’idiote : les gilets jaunes sont trop violents, les centres villes sont pris en otage, les commerçants sont au bord de la faillite, Steve est« tombé » dans la Loire alors qu’il n’y avait même pas de charge policière, l’enquête en cours déterminera les circonstances de l’accident, je fais confiance à la Justice de mon pays, je (...) Lire la suite »

Ensemble créons des gilets multicolores !

Jose ESPINOSA
Le 5 décembre approche, le pouvoir est inquiet, nous sommes confiants. Macron réunit séminaires sur séminaires pour tenter de désamorcer le mouvement qui se profile à l'horizon. Sa tactique : diviser les retraités et les jeunes, opposer les catégories entre elles, professions libérales ( médecins, avocats, journalistes, auto entrepreneurs, artisans, commerçants) contre professions salariées (ouvriers, employés, cadres, techniciens, informaticiens), mentir sur les réalités financières des retraites par répartition et sur les régimes spéciaux prenant en compte des spécificités des différents métiers. Rien n'y fait, la population soutient le mouvement et demande une réforme qui améliore leur situation et non le contraire. C'est ce que demandent les syndicats qui bien que trop souvent absents de la grande lutte des gilets jaunes appellent à l'action unie ces jours-ci. Nous pouvons disputer sur le passé mais nous devons savoir passer au-dessus des divergences pour faire avancer l'intérêt général. Les gilets (...) Lire la suite »
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