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Thème : Ingrid Betancourt

Ingrid B, entre fraude médiatique et lâcheté politique

Hernando CALVO OSPINA

Le 23 février 2002, le président colombien Andres Pastrana annonça la rupture des négociations de paix avec la guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, FARC. Pour réaffirmer l’ «  autorité de l’État  », il décida d’aller jusqu’à San Vicente del Caguán, où les dialogues avaient été menés pendant plus de deux ans.

Il ferait en avion les cent cinquante kilomètres à parcourir depuis la ville de Florencia au sud du pays. Plusieurs journalistes étaient invités. Une candidate à la présidence, quasiment inconnue, voulait faire partie du spectacle. Allant d’un responsable de la suite présidentielle à un autre, elle en exigeait le droit. Devant leur refus catégorique, elle criait, insultait même et menaçait. Une équipe de journalistes français qui l’accompagnait hallucinait devant son attitude, qu’elle ne se serait jamais autorisée en France dans une situation identique. Elle se croit mieux que nous les Colombiens de pure souche parce qu’elle est aussi française, qu’elle écrit mieux en français qu’en espagnol et parce que là-bas, il paraît qu’elle a des amis et des petits amis qui ont du pouvoir, dit une femme brune, officier de l’armée, tout en la regardant avec mépris. Dans les sondages, elle atteignait seulement 0,6 % des intentions de vote. Elle fait campagne à Bogotá en distribuant des préservatifs pour « se protéger (...) Lire la suite »
Il s’est démené pour faire libérer Ingrid Betancourt, qui n’a pas daigné le saluer

Chavez : sa lutte pour la paix en Colombie

Hernando CALVO OSPINA

Intervention d’Hernando Calvo Ospina lors de l’hommage au président Hugo Chávez Frías, un an après sa disparition physique, « Sur les pas de Chávez », organisé par l’ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela, à Paris, le 5 mars 2014.

A la fin de l’année 1812, le Vénézuélien Simón Bolivar est arrivé à Carthagène, sur la côte caraïbe de Colombie. Les troupes espagnoles n’avaient pas encore été expulsées, alors que l’indépendance avait déjà été proclamée deux ans plus tôt. Par contre, la première guerre civile avait déjà éclatée entre les clans de l’aristocratie créole. Heureusement, les troupes commandées par Bolivar se placèrent au-dessus des intérêts de caste et expulsèrent les Espagnols : c’est ainsi que la Colombie devint indépendante en août 1819. Après avoir libéré la Bolivie, le Pérou et l’Equateur, le Libertador est revenu à Bogotá. Son rêve, c’était l’unité, et son ambition était de créer une grande Patrie avec ces nations, plus le Venezuela et la Colombie. Mais ceux qui détenaient le pouvoir à Bogotá pensaient autrement. C’est pourquoi ils préparèrent plusieurs attentats contre Bolivar. Le principal eut lieu le 25 septembre 1828. C’est l’Equatorienne Manuelita Saenz, son grand amour et la colonelle de ses troupes, qui lui sauva la vie. Le lendemain, (...) Lire la suite »

La Colombie, la CIA et plus de dix ans de mensonge

Laurence Mazure

COLOMBIE • Les révélations du Washington Post sur le rôle déterminant de la CIA dans le conflit colombien jettent un éclairage sans pitié sur la saga médiatique autour d’Ingrid Betancourt et la version officielle de sa libération le 2 juillet 2008.

Tout d’abord les informations établissent clairement que l’objectif premier de l’opération « Echec et mat » était bien la libération des trois agents américains et non celle d’Ingrid Betancourt. Or la couverture de l’information sur le conflit colombien entre 2002 et 2008 dans les médias français et francophones s’est généralement concentrée à outrance sur la seule personne d’Ingrid Betancourt. Cela a bien sûr permis de diaboliser la guérilla des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), tout en faisant le silence sur les atrocités des paramilitaires et leurs démobilisations de façade. Pire : le nom d’Ingrid Betancourt est devenu l’arbre cachant la forêt par rapport au vrai problème des prisonniers de la guérilla en général, et aux nouvelles dimensions géopolitiques de leur situation dès lors que trois agents étasuniens étaient détenus par les FARC. Rappelons aussi que cette libération made in the CIA s’est déroulée à quatre mois des élections américaines de 2008, et que, justement, le candidat républicain (...) Lire la suite »

Le silence assourdissant d’un otage ex-médiatique qui parle encore.

Laurent EMOR
La libération d'Ingrid Betancourt, par l'armée colombienne en Juillet dernier a donné lieu à une déferlante médiatique d'une rare intensité pour louer les mérites du président d'extrême droite Alvaro Uribe et de son homologue français Nicolas Sarkozy, et pour montrer la dureté de sa détention et la cruauté et l'inhumanité des FARC qui la retenaient en otage. Au cours des épisodes précédents, principalement en Mars 2008 après l'attaque du territoire Equatorien par les forces armées colombiennes, ces mêmes médias nous avaient submergés avec les relations douteuses du président socialiste du Venezuela avec ces groupes armés. Plus récemment, le passage en Colombie d'Ingrid Betancourt et son "abrazo" avec Uribe ont aussi fait le bonheur des médias, en particulier du Journal du Dimanche qui nous en montre une magnifique photo [1]. Ce n'était pourtant une toute petite partie de sa tournée des chefs d'état en Amérique Latine. Sa rencontre avec les autres présidents, singulièrement avec Hugo Chavez, n'aura (...) Lire la suite »

"Elle" et son (non) prix Nobel

Hernando CALVO OSPINA
Excusez-moi : Je suis dans l'obligation d'écrire à propos d'« Elle » et de son Nobel Il semble que cette date, 10 octobre 2008, restera gravée dans « Sa » mémoire comme l'un des pires jours de sa vie. Plus terrible, probablement, que tous ceux qu'elle a passés en captivité. C'est que « Son » super ego a reçu un terrible coup : on ne lui a pas donné le Prix Nobel de la Paix. Car 48 heures avant qu'on annonce le nom du lauréat à Oslo, « Elle » l'avait déjà fait sien. Dès mercredi 8, « Son » service de presse a fait parvenir un communiqué aux chefs de rédaction. Les plus importants directeurs de médias ont reçu des appels téléphoniques. Libération, Le Figaro, Le Parisien et l'AFP disent qu'un autre communiqué est arrivé hier jeudi, dans lequel on leur demandait de prévoir la « bonne nouvelle ». Aujourd'hui, cette même presse française qui avait fait d'« Elle » un être presque unique, la mentionne avec sarcasme. « Prix Nobel de la Paix : [« Elle »] y croyait », titre le quotidien Libération sur sa page web. « (...) Lire la suite »
Colombie

Guerrillero César : Ils ont simulé la présence de TeleSUR pendant l’ ’’Opération Jaque’’

César a précisé que ’’ la confiance s’est installée du fait que dans le lieu où on a aperçu l’hélicoptère, les personnes portaient des emblèmes de la croix rouge Internationale, et celles de journalistes de TeleSUR, de plus les hélicoptères étaient peints de la même manière que ceux qui sont apparus quand ils ont libéré les autres détenus et qui provenaient du Vénézuéla ", a expliqué l’avocat Rodolfo Rà­os.

Rodolfo Rà­os, avocat des deux guérilleros arrêtés durant « l'Opération Jaque » de l'Armée colombienne, a assuré ce jeudi que Gerardo Aguilar, connu sous le nom de César, a révélé que pendant l'opération de sauvetage on a simulé la présence de journalistes de TeleSUR pour confondre les FARC. Selon l'avocat, César a raconté que dans l'endroit où s'est posé l'hélicoptère « figuraient quelques médias de communication, et a dit qu'il y avait un média qui simulait la présence d'un journaliste de TeleSUR et cela lui a donné davantage confiance concernant la crédibilité d'une action humanitaire ». Il a également rappelé que plusieurs personnes se trouvaient là , « quelques un portaient des chemisettes du Che Guevara, d'autres des emblèmes de la croix rouge colombienne et de la croix rouge Internationale ». Après avoir été interviewé César, Rodolfo Rà­os a précisé que ce dernier ne lui a pas dit si les personnes présentes sur le lieu des faits portaient des gilets ou des microphones identifiés TeleSUR, mais simplement que (...) Lire la suite »
Colombie Equateur

Correa a regretté que Betancourt ait justifié une opération militaire en Équateur

Le président équatorien, Rafaël Correa, a regretté ce mercredi que l’ex candidate à la présidence colombienne Ingrid Betancourt, ex détenu des FARC, ait justifié une opération effectué par l’Armée colombienne contre un campement clandestin de cette guérilla en territoire équatorien le 1er mars dernier.

Cette opération, dans laquelle ont été assassinées au moins 26 personnes, dont le commandant Raúl Reyes, et quatre étudiants mexicains, a causé la rupture des relations diplomatiques avec la Colombie. « Nous sommes profondément blessés par les mots d'Ingrid Betancourt, qui a justifié le bombardement traître, le bombardement déloyal dont a souffert notre patrie le 1er mars par le gouvernement colombien », a dit Correa, lors d'un festival tenu à Quito en hommage aux émigrants. « Nous comprenons la souffrance encouru par Ingrid Betancourt durant six années de prison cruelle, de privation cruelle de sa liberté. Nous nous réjouissons comme la majorité, de sa libération », a ajouté également Correa. Mais il a précisé : « Personne ne peut justifier l'agression qu'a subie notre patrie ce 1er mars 2008 par un Gouvernement qui ne connaît pas les principes élémentaires du droit international, et pire encore la loyauté qui est due à des peuples frères », a t-il soutenu. TeleSUR - Efe/mc - (...) Lire la suite »

DECLARATION DE LA COORDINATION POPULAIRE COLOMBIENNE A PARIS

DIVERS
Ingrid Bétancourt est libre. La Coordination populaire colombienne (CPCP) à Paris s'en réjouit pour elle, pour sa famille, ses amis, et tous les comités qui l'ont soutenue. C'est un épilogue heureux après plus de six ans d'attente. Le peuple colombien est toujours otage. Le « triomphe » des militaires et du gouvernement d'Uribe n'est pas une bonne nouvelle pour nous : C'est une légitimation de la logique guerrière et des pratiques totalitaires. Une bulle médiatique de plus qui permet d'occulter la para militarisation du régime, la violation quotidienne des Droits de l'Homme, les assassinats systématiques des opposants politiques, syndicalistes, journalistes, défenseurs des Droits de l'Homme. Nous ne pouvons oublier que, en Colombie, près de quatre millions de personnes ont été déplacées de force à l'intérieur du pays, en majorité à cause des groupes paramilitaires. Ces groupes, qui agissent seuls ou avec des membres des forces armées, ont fait disparaitre au moins 15.000 personnes ; ils les ont (...) Lire la suite »

Colombie : une histoire de FARC et attrapes.

Viktor DEDAJ
Messieurs les FARC, Suite à la libération de sainte Betancourt (*), j'ai le regret de vous informer de mon profond mécontentement. En effet, on nous avait promis un produit « haut de gamme » et nous n'avons eu à l'arrivée qu'un produit dégriffé « affaire Jessica Lynch (1) », version latino. D'ailleurs, à titre de geste de bonne volonté, nous sommes prêts à envisager de garder le produit Betancourt à condition que vous fassiez un effort commercial et qu'en échange vous nous repreniez Ségolène Royal. Mais commençons par les délais de livraison, qui constituent à eux seuls un véritable scandale et justifient amplement cette lettre. Certes, si « tout est bien qui finit bien » il semblerait néanmoins que sans la présence fortuite de quelques facteurs externes (j'y reviendrai), nous en serions encore au stade de l'interminable attente. A votre décharge, je reconnais la mauvaise volonté affichée par votre distributeur, M. Uribe, qui a consciencieusement et méthodiquement saboté tous les efforts pour trouver une (...) Lire la suite »
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La trahison d’Ingrid

Pascual SERRANO

J’entends des clameurs d’indignation dans les secteurs progressistes vénézuéliens, après les réactions de mépris de la part d’Ingrid Bétancourt et sa famille envers des personnalités qui ont tant oeuvré à sa libération et tout spécialement le président Chavez et la sénatrice Piedad Cordoba. Indignés, ces secteurs progressistes emploient le mot trahison pour qualifier ce qui tout comptes faits n’est qu’une preuve d’ingratitude.

Bétancourt et sa famille n'ont trahi personne, ils ont rejoint leur classe sociale, politique et économique, à laquelle ils ont toujours appartenu : la bourgeoisie néolibérale friquée colombienne. Ingrid est la fille de Gabriel Bétancourt, ministre de l'éducation dans le gouvernement du dictateur Gustavo Rojas Pinilla. Sa mère, Yolanda Pulecio, qui fut reine de beauté puis Miss Colombie avant d'être députée pour Bogota à la chambre. Bétancourt en bonne fille de la bourgeoisie, connu le lycée français de Bogota pour ses études secondaires, étudiante à Sciences Po. à Paris dans les années suivantes, elle s'est spécialisée dans le commerce extérieur et les relations internationales. C'est au cours de ses années parisiennes (son père devenu ambassadeur de Colombie à l'Unesco) qu'elle connu son premier mari, le diplomate français Fabrice Delloye qu'elle épousa en 1981. Après son divorce en 1991, elle devint membre du parti Libéral où elle travailla comme assistante du Ministre des Finances Rudolf Hommes puis du (...) Lire la suite »
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