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Thème : Jeremy Corbyn

Comment le lobby pro-Israël a fait couler la gauche britannique

Jonathan COOK

On a accusé le cinéaste Ken Loach et Jeremy Corbyn d’être antisémites mais leur vrai crime était de représenter une époque où la lutte pour un monde meilleur s’enracinait dans la solidarité de classe.

Ken Loach, l'un des réalisateurs britanniques les plus admirés, a passé plus d'un demi-siècle à dépeindre le sort des pauvres et des personnes vulnérables. Ses films ont souvent souligné l'indifférence désinvolte ou l'hostilité active de l'État, qui exerce un pouvoir absolu sur les gens ordinaires. Le mois dernier, Loach s'est retrouvé au cœur d’un drame qui aurait pu être tiré directement d'un de ses propres films. Ce cinéaste reconnu qui dépeint inlassablement les maux de la société a été mensongèrement accusé de racisme et contraint de renoncer à juger un concours scolaire de lutte contre le racisme, sans pouvoir se défendre. La voix des impuissants Toute la vie et l’œuvre de Loach prouvent que non seulement il n’est pas raciste mais qu’il se tient toujours auprès des faibles et des opprimés. Dans ses films, il a relaté courageusement certains des épisodes les plus horribles de la répression brutale de l'État britannique en Irlande, ainsi que les luttes historiques contre le fascisme dans d'autres parties (...) Lire la suite »
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Le complot pour tenir Corbyn à l’écart du pouvoir

Jonathan COOK
Avec la dernière en date des interminables fureurs médiatiques sur la soi-disant inaptitude de Jeremy Corbyn à diriger le Parti Travailliste, et d’autant plus à devenir Premier Ministre, il est aisé d’oublier où nous en étions peu avant de remporter le soutien d’une écrasante majorité de membres du Parti Travailliste à son élection à sa tête. Lors des deux années précédentes, il était difficile d’éviter à la télévision le personnage de Russell Brand, un comédien et acteur de cinéma moyennement célèbre qui s’était réinventé, après des années de lutte contre la toxicomanie, en tant que gourou spirituel doublé de révolutionnaire politique. Le débit rapide, la critique sans langue de bois de l’ordre politique existant, le caractérisant comme discrédité, irresponsable et non représentatif, du discours de Brand était accueilli par une condescendance suffisante par l’establishment politique et médiatique. Cependant, à l’époque où Donald Trump n’était pas encore président des Etats-Unis, les médias britanniques avaient (...) Lire la suite »

L’hitlérisation de Jeremy Corbyn (entre autres)

C.J. HOPKINS
Chaque fois que vous pensez impossible que l'antisémitisme fabriqué, hystérique, de la corporatocratie ne puisse devenir plus grotesque, ils se débrouillent pour se surpasser. Alors à présent suivez bien parce que, ce coup-ci, c'est tordu. Apparemment, le Hitler étasunien et ses hommes de main conspirent avec un certain groupe secret de « dirigeants juifs » pour empêcher le Hitler britannique de devenir Premier ministre et d'éliminer tous les juifs en Grande-Bretagne. Étonnant, non ? Mais ce n'est pas le plus bizarre, parce qu'il se pourrait que le Hitler étasunien ne veuille éliminer lui-même tous les juifs de Grande-Bretagne, plutôt que de laisser ça au Hitler britannique... Les Hitlers sont notoirement jaloux de leurs accomplissements génocidaires. Non, ce qui est bizarre, c'est que tout le monde sait que le Hitler étasunien n'entreprend rien sans l'approbation du Hitler russe, qui lui aussi est obsédé par l'élimination de tous les juifs, et par la destruction des fondements de la démocratie (...) Lire la suite »
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Jeremy Corbyn, le futur Premier Ministre du Royaume-Uni ? (Haaretz)

Gideon LEVY
Jeremy Corbyn est l’exemple même de l'homme de gauche qui a lutté toute sa vie pour les valeurs auxquelles il croit. Les Israéliens le considèrent comme une sorte d'alien - la gauche ici n'a jamais été dirigée par un Corbyn israélien, ni d’ailleurs, par qui que ce soit qui lui arrive à la cheville Corbyn est un homme courageux. Il a voté 553 fois au Parlement contre des positions de son parti, et pourtant il a conquis sa direction. Il a voté contre la guerre en Irak, contre les armes nucléaires et contre la domination britannique en Irlande du Nord. Il a participé activement à Amnesty International contre Augusto Pinochet et a été arrêté lors de manifestations anti-apartheid en Afrique du Sud. Avec une telle conscience morale et un tel courage, il n'aurait pu aller nulle part en Israël, à l'exception de Breaking the Silence. En Grande-Bretagne, il a de bonnes chances d'être élu au poste de premier ministre. Rien n’est plus agréable à imaginer et n’inspire plus d'espoir que cette perspective. (...) Lire la suite »
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Jeremy Corbyn, les Palestiniens et l’antisémitisme

Alain GRESH

Encore une attaque contre Jeremy Corbyn, dirigeant du Parti travailliste britannique. Encore des accusations d’antisémitisme.

Depuis des mois, Jeremy Corbyn est l’objet d’une campagne orchestrée par le lobby pro-israélien au Royaume-Uni avec l’appui de la droite de son propre parti (le Parti travailliste) et du Parti conservateur. Il est accusé régulièrement d’antisémitisme. Celui qui est ainsi visé est l’un des dirigeants politiques européens à avoir dénoncé constamment et sans fléchir, malgré tous les chantages, l’occupation israélienne, les assassinats à Gaza, la politique du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Le dernier épisode de ces polémiques remonte à quelques jours et est rapporté, en termes plus que discutables, par le quotidien Le Monde : Benyamin Nétanyahou est intervenu, lundi 13 août, dans la controverse sur l’antisémitisme qui déchire le Parti travailliste britannique. Sur Twitter, le premier ministre israélien a demandé une “condamnation sans équivoque” de Jeremy Corbyn, le leader du Labour. Celui-ci est accusé d’avoir déposé, en 2014, une gerbe de fleurs sur la tombe des membres de Septembre noir, le groupe (...) Lire la suite »

Le succès de Corbyn va revitaliser la social-démocratie européenne

Moon of Alabama
Mes sincères félicitations à Jeremy Corbyn et à l'aile sociale-démocrate du Parti travailliste britannique. Vous avez remporté les élections de juin 2017 contre une énorme résistance des pouvoirs établis, même si Theresa May va, pour l'instant, continuer à diriger le gouvernement. Spectaculairement punie par les électeurs qui lui ont enlevé sa majorité au parlement, la blessée politique, Theresa May, s’est maintenue, vendredi, comme Premier ministre britannique, en résistant aux appels à la démission, après l'échec de son aventureux pari électoral, qui rend la difficile tâche de détacher la Grande-Bretagne de l'Union européenne encore plus complexe et incertaine. Sur 649 des 650 sièges à la Chambre des communes, les Conservateurs meurtris de May ont obtenu 318 sièges, au lieu des 326 dont ils avaient besoin pour avoir la majorité absolue, ce qui est bien moins que les 330 sièges qu'ils avaient avant le pari électoral de May. Les Travaillistes en ont 261. Les résultats ont désavoué ceux qui disaient que [le (...) Lire la suite »

Ken Loach et le Brexit

Philippe NADOUCE

Metteur en scène légendaire jouissant d’une renommée internationale incontestée , Ken Loach a réalisé plus d’une soixantaine de films et de documentaires pour le grand et le petit écran. Lauréat de la Palme d’Or 2016 pour son film à caractère social : Moi, Daniel Blake, c’est un habitué de la croisette. En 2006, il reçoit sa première « Golden Palm » pour le film – bizarrement traduit en français – « Le vent se lève » [en anglais : “ The Wind that Shakes the Barley ”, LGS], une tragédie moderne qui retrace la vie de deux frères emportés dans le tourbillon de l’indépendance irlandaise ; un chef-d’œuvre. Au Royaume-Uni, le British Film Institute a nommé son long métrage Kes (1969) le septième meilleur films anglais du XXe siècle. La Berlinale le récompense en 2014 avec l’Ours d’or d’honneur.

Ken Loach, un artiste et intellectuel engagé Docteur honoris causa d’une demi-douzaine d’universités prestigieuses, c’est un intellectuel de premier ordre qui depuis un quart de siècle est à l’avant-garde des luttes sociales au Royaume-Uni. Ken Loach, âgé de 80 ans, est paradoxalement beaucoup moins connu dans son pays d’origine, le Royaume-Uni, que dans le reste de l’Europe, et en France notamment, où on le classe parmi les cinéastes les plus influents du cinéma contemporain. En Grande-Bretagne, on lui reproche sa critique cinglante et désagréable de la fracture sociale qui défigure la société britannique. Il partage le sort du dramaturge et prix Nobel Harold Pinter et de tous les artistes engagés qui honnissent l’establishment anglais. Pinter décrivait cet ostracisme comme un mélange de moquerie et de mépris. Il suffit de lire le critique cinéma du Guardian, Peter Bradshaw, pour s’en convaincre. Ken Loach universellement ignoré par les grands médias britanniques proches du parti travailliste est (...) Lire la suite »

Avec Jeremy Corbyn, un Parti travailliste au confluent des mouvements sociaux ?

Bernard CASSEN

L’élection, le 12 septembre dernier, de Jeremy Corbyn à la tête du Parti travailliste britannique a secoué toute la social-démocratie européenne, tant pour la façon de faire de la politique que dans la définition de son contenu.

En préalable, pour disposer d’une vision globale du paysage politique d’outre-Manche, il faut rappeler une caractéristique du système électoral en vigueur : le scrutin uninominal majoritaire à un tour – est élu député le candidat qui a obtenu le plus de voix, même si elles ne représentent pas la majorité absolue – entraîne généralement une forte distorsion entre le score d’un parti et le nombre de sièges dont il disposera. Ce mode de scrutin favorise outrancièrement les deux partis dominants et désavantage les autres qui, malgré une moyenne nationale importante, sortent rarement vainqueurs dans une circonscription donnée. Ainsi, lors des élections législatives de mai 2015, le Parti conservateur a obtenu 331 sièges (sur les 650 de la Chambre des Communes) avec 36,9 % des voix, alors que le Parti travailliste n’en obtenait que 232 avec 30,4 % des suffrages. Soit une différence de 99 sièges pour un écart de 6,5 % ! En fait, les Tories n’ont progressé que de 0,8 % par rapport aux élections précédentes en 2010. (...) Lire la suite »

Jeremy Corbyn et moi sommes les nouveaux Christs (The Guardian)

Stewart Lee
Je dédie bien sûr cette traduction à Sœur Caroline (Fourest) dont le prêche anti-dé-contextualisation (des dessins de presse), ce Lundi (20 septembre) sur France « Paix à son Âme » Culture, m’a mis de bonne humeur pour la journée. Je ne comprends pas l’animosité à son encontre. Lorsque nous – les suppôts indécrottables de Jean-Luc Mélenchon – auront conquis le pouvoir, et rétabli les goulags (avec la complicité de Poutine, et le renfort des islamistes), je me battrai pour son maintien en liberté, micro à la bouche, plume à la main ... qu’on se le dise. Vas-y, Caro !! H. En dehors de moi-même, et de Jeremy Corbyn, il y eut un autre homme dont, à une époque lointaine, des espèces d’imbéciles sortirent souvent les paroles de leur contexte, afin de les utiliser contre lui Dimanche 6 septembre 2015 Il semblerait que Jeremy Corbyn, favori de la lutte pour la direction du Parti Travailliste, veuille remonter des fonds marins le cadavre en décomposition de Ben Laden, afin de l’épouser. Par ailleurs, il a l’intention (...) Lire la suite »